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Marie-Claire Pasquier (Traducteur)
EAN : 9782267018578
182 pages
Christian Bourgois Editeur (21/09/2006)
3.82/5   45 notes
Résumé :
A la mort de ses parents, Ellen Foster, onze ans, est ballottée de foyer en foyer.
Chez sa grand-mère peu affectueuse, chez son professeur de dessin où elle connaît un intermède paisible, puis chez sa tante et sa cousine, où les choses se passent si mal que, le soir de Noël, Ellen décide tout bonnement de s'en aller et de frapper à la porte de Laura, une mère d'accueil. Dans ce récit à la première personne, conté par une enfant à qui la vie ne sourit pas, Kay... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ellen Foster a onze ans, elle a assisté au suicide de sa mère poussée par un mari qui la réduisait en esclave et n'aime pas son père qui boit, la frappe parfois, ramène des types louches à la maison et ne s'occupe pas d'elle : "Mon papa, c'est simple, c'est un défaut de fabrication.".
Ellen en a assez, sa mère chérie est morte, son père détesté aussi, il faut dire qu'elle a souhaité sa mort très fortement, sa grand-mère ne l'a recueillie que pour lui faire payer les fautes de son père et elle aussi est morte, et ses tantes ne l'apprécient guère et n'ont pas envie de s'encombrer de cette gamine qui leur rend bien leur non-amour : "Qu'est-ce que vous voulez faire quand le juge est là à parler de la famille, pierre angulaire de la société, alors que vous, vous savez bien que la vôtre elle a jamais rien eu de la colonne dorique ou autre chose, ça serait plutôt et ça a toujours été du genre vieille brique qui s'effrite ?".
Qu'a cela ne tienne, Ellen va alors frapper à la porte de Laura, une mère d'accueil, et se propose d'être l'une des filles de cette "foster family", famille d'accueil.

Si Ellen n'a que onze ans, elle a la sagesse d'une grande et n'a pas eu une vie facile.
Elle est la narratrice de sa propre histoire et son récit alterne entre présent dans sa famille d'accueil et passé dans sa famille de sang qu'elle ne supporte plus.
Ellen s'est prise en charge elle-même, grand bien lui en a fait : "Je trouve que je m'en suis pas si mal tirée si on compare au reste de ma famille, vu que les autres sont tous ou bien morts ou bien cinglés.".
Car niveau famille, Ellen n'est pas gâtée, hormis sa mère ils ont tous plus ou moins un problème d'ego ou psychologique, parfois les deux.
Ou alors ils n'en ont rien à faire d'elle.
J'avais déjà énormément aimé ma première lecture de Kaye Gibbons, "Une femme vertueuse", j'ai eu de nouveau un gros coup de coeur pour cette auteur a la plume si juste et si magnifique.
J'ai été énormément touchée par le destin de cette jeune Ellen Foster qui sait se rendre sympathique auprès du lecteur et ce dès les premiers mots qu'elle prononce.
J'ai suivi avec tristesse et espoir son parcours, priant très fort pour qu'elle s'en sorte et aimant à croire que les contes de fées sont possibles.
Cette petite fille m'a particulièrement touchée car elle ne passe pas son temps à s'apitoyer sur son sort et elle se prend en main pour se permettre de s'offrir un destin à la hauteur de son mérite, mais elle donne aussi l'impression à travers ses mots de ne plus vraiment être une enfant, de ne plus savoir rire ou sourire, car tout chez elle et déjà trop calculé, trop adulte, mais c'est la vie et ses aléas qui l'ont rendue ainsi.
Kaye Gibbons a décidément le chic pour se mettre dans la peau de personnages narrant leur histoire de façon "conte autour du feu", et elle sait surtout retranscrire très justement à l'écrit toute la subtilité du Sud des Etats-Unis.
Ici encore elle dévoile les petites mesquineries de cette région des Etats-Unis, en mettant notamment en avant le racisme omni-présent (même Ellen a du mal à aller au-delà des préjugés raciaux qui lui ont été inculqués dès son plus jeune âge).
Et si Ellen est une jeune enfant ayant trop vite grandi, il n'en demeure pas moins qu'elle sait mettre de l'humour et du grotesque dans son récit même dans les pires situations de sa vie.
Une telle maîtrise m'a fait dire "quel style !" tout au long de ma lecture, et dire qu'il s'agit du premier roman de Kaye Gibbons !
Cela relève du coup de maître et annonçait une carrière très prometteuse à cette auteur qui est une grande conteuse et sait si bien manier les mots,
Parfois au cours de ma lecture je me suis prise à rêver d'une Ellen Foster sur grand écran, il faut dire que ses aventures se prêtent assez bien au jeu de l'adaptation cinématographique.
Après recherche il semblerait qu'un téléfilm ait été fait, je suis curieuse de voir le résultat à l'écran.

"Ellen Foster" de Kaye Gibbons est un premier roman d'une telle maîtrise, d'une telle sensibilité et d'une telle beauté que c'est à en faire pâlir les plus grands noms de la littérature américaine.
Un énorme coup de coeur qui se confirme pour cette auteur très talentueuse.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Énorme ! C'est le mot qui m'est venu lorsque j'ai refermé ce (si court) ouvrage...

Ellen a onze ans et nous raconte son quotidien qui n'est pas a envier... Mais quelle pudeur ! Quel humour....Quelle délicatesse même pour décrire la plus sordide horreur..

Quelle force, cette Ellen !...

Une leçon de vie...de savoir vivre, au delà des embûches de la vie.

C'est un livre que je ne peux que vous encourager à ouvrir... Il est impossible de rester insensible à la plume de Gibbons...

C'est une oeuvre !

5 étoiles, mais 5 étoiles +++ (va falloir que Babélio réflichisse à une notation "plus" que les étoiles pour démarquer les chefs d'oeuvre.
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Ellen est une jeune adolescente qui va sur ses onze ans. Un soir, sa mère avale trop de médicaments d'un coup sous les yeux d'un père indifférent et cruel. Elle passera de ce père absent et violent à une grand-mère folle et cruelle, avant de trouver la famille qui la rendra heureuse.

Le récit se déroule à la première personne, du point de vue d'Ellen. On la sent très réaliste et mature dans sa vision des choses. Elle n'a qu'un seul désir : partir et trouver la famille parfaite qui la rendra enfin heureuse.

Le roman alterne sans transition le passé et le présent. Certaines scènes font mal au coeur. L'écriture est belle, on est transportés dans le Sud des Etats-Unis, où cohabitent racisme, violence ordinaire et indifférence. Cependant, au bout d'une centaine de pages, j'ai commencé à m'ennuyer… Et j'ai eu hâte de refermer ce livre. le ton devenait monocorde et je commençais peu à peu à me sentir extérieure à l'histoire.
Lien : https://folavrilivres.wordpr..
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une petite fille qui se choisit. Plein d'humour mais aussi plein de sagesse. Un livre qui a été très important pour moi.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Quand je suis à court d'histoires empruntées, je regarde les encyclopédies. Je sais que ça coûte de l'argent, et je ne sais pas comment elles ont échoué dans cette maison. Je ne sais même pas si elles sont à moi ou à qui elles appartiennent exactement.
Dans le volume des E, sous le mot "éternuer", il y a une photo d'un homme qui éternue, et ça s'est arrêté pile au milieu de l'éternuement. Ils ont pris la photo en vitesse et ça fait des milliers de petites gouttes.
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J'ai dit à Roy et à Julia que j'aimerais mieux aller dans une maison de redressement, ou même être condamnée aux travaux forcés, que d'aller chez la maman de ma maman. Cette femme je ne la connaissais pas bien, mais rien que de penser à la tête qu'elle avait, j'en avais l'estomac noué.
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Qu'est-ce que vous voulez faire quand le juge est là à parler de la famille, pierre angulaire de la société, alors que vous, vous savez bien que la vôtre elle a jamais rien eu de la colonne dorique ou autre chose, ça serait plutôt et ça a toujours été du genre vieille brique qui s'effrite ?
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Je trouve que je m'en suis pas si mal tirée si on compare au reste de ma famille, vu que les autres sont tous ou bien morts ou bien cinglés.
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Mon papa, c'est simple, c'est un défaut de fabrication.
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