Les mémoires rocambolesques d'un globe-trotter de Dieu qui passa sa vie à faire découvrir l'Esprit Saint aux quatre coins du monde.
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La population de Saint-Pierre, au début du XIXe siècle, est principalement constituée de descendants de marins originaires du Pays basque, de Bretagne et de Normandie, venus s'installer à proximité des eaux très poissonneuses de Terre-Neuve. Notre église de Saint-Pierre, consacrée par Mgr Légasse aux Saints Coeurs de Jésus et de Marie en 1907, témoigne des liens très forts entre l'archipel et le Pays basque. Sa restauration a été largement financée par les familles des armateurs basques qui ont laissé leurs noms sur les vitraux. Mgr Légasse lui-même était originaire du Pays basque français. L'architecture intérieure de l'église, avec ses tribunes, est caractéristique des églises basques. À l'origine, les tribunes étaient réservées aux messieurs, tandis que les dames et les enfants étaient dans la nef. Cette coutume a rapidement évolué car les jeunes messieurs de la tribune se plaçaient toujours de sorte à pouvoir épier leur demoiselle en bas !.
La morue de Terre-Neuve est très recherchée. Les pêcheurs la vendent à des armateurs métropolitains, souvent bordelais. Cet énorme poisson - il peut mesurer plus d'un mètre de long ! - trouve sur nos rivages la température idéale pour s'épanouir et se reproduire. Très convoité, il attire des équipages du monde entier. L'espèce, rapidement trop exploitée, s'est raréfiée, mais les Saint-Pierrais, qui n'ont pas les deux pieds dans la même botte, ont trouvé d'autres poissons à pêcher, par exemple le thon. Ils se sont mis aussi à pêcher le requin bleu, très recherché par les Japonais. Aujourd'hui, des chalutiers saint-pierrais continuent la pêche et, à Miquelon, les coquilles Saint-Jacques se ramassent encore à la fourche !
La pêche à la morue est l'activité principale de l'archipel. Elle rythme la vie quotidienne des îles, dans un esprit d'entraide générale. Les campagnes de pêche commencent au printemps et s'achèvent à la Saint-Michel, fin septembre. À cette date, le froid arrive et l'archipel, balayé par les vents et soumis à un climat très rude, adopte son rythme hivernal.
La pêche est très bonne sur le banc de Terre-Neuve. Chaque matin, entre trois heures et quatre heures, les marins quittent le port sur leur doris, petit bateau en bois à fond plat. Ils relèvent les lignes qu'ils ont posées la veille. Une fois à terre, la morue est séchée et salée. Ainsi, elle se conserve jusqu'à sa vente, à la fin de la campagne.
L'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon
Je suis originaire de Saint-Pierre-et-Miquelon, dans l'Atlantique Nord, aux portes du Canada. Jacques Cartier prit possession de l'archipel en 1535 pour le roi François Ier. Après les affrontements entre colons français et anglais, ces îles furent définitivement rattachées à la France en 1816. L'île principale, baptisée Saint-Pierre en référence au saint patron des pêcheurs, est la plus petite. Elle abrite la majorité de la population, c'est-à-dire un peu moins de quatre mille personnes dans les années 1920, six mille aujourd'hui. Au Nord, Miquelon-Langlade, dont le nom vient de Michel, est formée de deux longues presqu'îles.
"Le ciel, l'enfer et le purgatoire." Le thème de notre première retraite de dix jours me laisse perplexe...Jamais je n'ai songé ni à l'enfer ni au purgatoire. J'ai une relation si simple avec Jésus depuis mon enfance que je ne peux imaginer un seul instant être séparé de Lui. Quelle idée! Je ne peux vivre sans Lui. Que pourrions-nous faire séparés l'un de l'autre ? C'est inenvisageable. De la même manière, il m'est impossible d'imaginer le purgatoire. Le ciel est mon unique perspective.
Vidéo de Alphonse Gilbert