Où s'arrête la jeunesse et où commence la vieillesse, qui peut le dire ?
Je pense que la transformation se fait d'abord dans la tête. Pour éviter cet état d'esprit limité, il faut s'ouvrir au monde en ne de gardant à l'esprit que la vieillesse est la continuité de la vie et non une fatalité MAIS UN PROJET DE VIE.
Vivre en pensant que la vieillesse ne nous atteindra pas est illusoire.
Mieux vaut-il le savoir pour l'accepter totalement.
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L'idéal pour l'instant, et qui est un bon compromis, c'est la résidence pour personnes âgées.
Hélas, il ne faut pas avoir seulement une bonne autonomie, mais des moyens à la hauteur de ce qui vous est offert.
De toute façon, le jour où vous perdez la boule, même là, on vous prie poliment de chercher ailleurs.
Si celles-ci deviennent rares sur le marché, ne pas croire qu'elles ont disparu.
Les charentaises, c'est dans nos têtes qu'elles ont élu domicile.
Une certaine idée du - vieillir -, confortable, réchauffant, dorlotant, la charentaise fut longtemps la - doudoune - des vieux.
Il y a à l'intérieur de chacun d'entre nous, les vieux, un travail de transformation quasi initiatique que personne n'entend, personne ne comprend parce que nous sommes dans une société où l'on ne sait pas accompagner les mutations, que ce soit celle de l'adolescence ou celle de la vieillesse, laissant ainsi le vieillard face à son désarroi dont il ignore qu'il puisse s'agir d'un rite de passage à accompagner au lieu d'en avoir peur.
J'ai connu une dame qui avait fait deux fois la croisière - Tour du monde - sur la France.
Elle m'avoua qu'elle n'était pas descendue aux escales la seconde fois.
- Mais alors pourquoi faire deux fois cette croisière ?
- ... -
J'insiste et elle finit par reconnaitre que son - Tour du monde - avait surtout pour but de dénicher un compagnon de route du même âge...
Ce qui fascine dans une telle lutte contre le temps, en fait, c'est le résultat. Pour un coup de bistouri vraiment réussi, combien de tristes ravages ?
Ce ne sont plus des vies, des visages porteurs d'une histoire mais des masques figés, hors du temps, exempts de toute émotion, toute intériorité.
Quand les corps sont refaits, où sont les âmes ?