Pour lancer l'opération de la Décade de l'Imaginaire 2015, les éditions L'Atalante proposent une nouvelle de
Dmitry Glukhovsky, déjà parue dans l'anthologie Utopiales 2014, L'évangile selon Artyom.
Artyom est un héros solitaire. Masques à gaz, combinaison effrayante, il arpente le métro moscovite ravagé en quête d'un peu d'espoir et de reconnaissance. Ce personnage principal permet surtout à son auteur de revisiter l'univers post-apocalyptique qui l'a fait connaître internationalement : celui de
Métro 2033. Nous remontons dans les souvenirs de cet Artyom au coeur bien lourd pour s'immiscer au sein même de ce qui a pu déclencher cette apocalypse nucléaire, mais c'est surtout sur les Noirs que nous en apprenons bien davantage, ces êtres mystérieux qui sèment la terreur auprès de ceux fuyant la surface autant que les vapeurs toxiques qui l'occupent.
Dmitry Glukhovsky adopte un récit un peu décousu, avec quelques retours en arrière et un certain nombre de phrases sans verbe conjugué, technique que je n'apprécie que très peu. On peut facilement regretter qu'il ne nous apporte finalement que bien peu d'éléments sur le déclenchement des mutations à la surface, mais il réussit au moins à nous intéresser à un personnage pas comme les autres, cet Artyom au destin si houleux.