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EAN : 978B0079EY9V6
Tor Books (01/07/2000)
3.5/5   19 notes
Résumé :
Dans son enfance, Jerry avait été pris par sa mère comme modèle pour le héros d'une série d'aventures magiques. Reclus, le vieil homme a été retrouvé par une jeune journaliste, Ruthie, bien décidée a obtenir une interview. Ensemble, ils vont découvrir que la réalité ressemble étrangement à la fiction. Dans les souterrains du métro de la ville, d'anciens mythes rôdent et des dimensions différentes sont reliées.

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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Nombreux sont les grands auteurs de livres jeunesse à avoir affirmer écrire leurs histoires pour des enfants de leur entourage. C'est le cas de Lewis Caroll et de son « Alice au pays des merveilles » inventée pour divertir la petite Alice Liddell, ou encore de James M. Barrie dont le « Peter Pan » aurait été destiné aux enfants de la famille Llewelyn Davies, sans parler de Kenneth Grahame ou même de J. R. R. Tolkien. Mais si c'était l'inverse qui c'était produit ? Si ces récits avaient été en fait seulement retranscrits par des adultes et inspirés des aventures véritablement vécues par des enfants dans un pays imaginaire ? C'est en tout cas le postulat de base de Lisa Goldstein dans « Sombres cités souterraines », roman initialement paru en 1999 et republié en ce début d'année par Les Moutons Électriques. L'idée de l'auteur est intéressante et nous permet de revisiter des lieux du quotidien à priori tout à fait banals (une banlieue résidentielle, un cimetière, le métro...) en les réenchantant au moyen du surnaturel. Difficile de ne pas faire le lien ici avec un autre roman, le fameux « Neverwhere » de Neil Gaiman qui envisageait lui aussi l'existence d'un monde souterrain inconnu des Londoniens « d'en haut » et peuplé de créatures farfelues et pour le moins inquiétantes.

Si le roman de Lisa Goldstein n'atteint pas le niveau de celui suscité, on se laisse néanmoins rapidement embarquer dans le récit qui pioche allègrement dans différents grands mythes dont les incarnations vont faire peser de graves dangers sur la vie (ou la raison) des protagonistes. Les lieux souterrains occupent également une place centrale dans le récit et, pour peu que vous soyez familier avec les lignes de métro de San Francisco, New York et surtout de Londres, vous ne manquerez pas d'éprouver un léger sentiment d'angoisse à voir ce décor du quotidien à priori dénué de tout mystère revêtir ici des aspects si inquiétants. le seul véritable bémol que l'on pourrait signaler concerne le comportement des personnages qui acceptent avec à mon sens beaucoup trop de facilité la nature surnaturelle des événements dont ils sont témoins, ne manifestant que peu d'effroi face à la gravité ou l'étrangeté des scènes auxquelles ils se retrouvent confrontés. On pourrait également regretter quelques soucis de rythme dans le dernier quart dus à une complication à mon avis inutile de l'intrigue qui part alors dans trop de directions à la fois sans s'attarder suffisamment sur les révélation ou les personnages déjà évoqués.

Un roman surprenant qui regorge de références littéraires ou mythologiques intéressantes utilisées pour rendre un peu de son mystère et de sa magie à ces endroits souterrains dans lesquels nous circulons sans, à tort, leur accorder suffisamment d'attention.
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Jerry vit en retrait depuis de nombreuses années lorsqu'il reçoit coup sur coup la visite de deux personnes qui vont bouleverser sa vie : une journaliste et un sombre personnage énigmatique. Tous deux cherchent à en savoir plus sur le Jérémy des histoires pour enfant que sa mère a écrit lorsqu'il était tout jeune, suite aux histoires que lui-même lui racontaient, selon ses dires. Des histoires dans lesquelles le jeune garçon passait une grande porte, le gardien à tête de chien, et pénétrait dans le Pays d'en bas, ce Neter Land ou Neverland que d'autres avaient déjà exploré, comme Alice ou Peter… Oui mais il n'y a ni lapin blanc, ni fée Clochette, mais bien plutôt des êtres effrayants ou mystérieux, peuple d'en bas qui vivent non loin des métros souterrains.

Cet amuse-bouche ne parle pas du lien que l'auteur établit très vite avec la mythologie égyptienne et qui est bien intéressante aussi. On pourrait penser face à ce court résumé que le livre fait plusieurs tomes, ou qu'il est brouillon. Ni l'un ni l'autre. Cette histoire est très bien racontée, nous plonge dans cet univers où l'on croit bien que les enfants ne racontent pas d'histoires et que ce Pays Imaginé existe bel et bien, truffé de monstres en tout genre et que l'on pourrait bien croiser si l'on se met un peu à oublier nos problèmes d'adultes. Les personnages sont très attachants, et ce lien fait avec les autres romans de littérature "enfantine" rassemblés ici selon une très convaincante logique est très bien mené. L'écriture est bien fluide, on lit très vite ce roman et on ressent presque un goût de trop peu arrivé à la fin.
Cette fin pourra en décevoir certain, mais elle est fidèle à l'histoire, logique, elle est celle que l'on attend et qui ne pourrait être autrement. Cependant, on aurait voulu en savoir plus. Et cette ouverture est presque gênante, surtout si l'on s'est mis à croire à l'existence de ce Pays d'En Bas : car cela voudrait dire que rien n'est fini et ne le sera jamais et que ce monde vit parallèle au nôtre, en dessous, pas si loin…
Je recommande très chaudement ce livre pour les amoureux d'Alice de Carroll, de Peter Pan de Barrie, du Vent dans les Saules de Grahame ou, plus récemment, de Neverwhere de Gaiman. Pour ceux qui veulent découvrir le Pays Imaginé ou qui croient à son existence, non pas édulcoré, mais bien peuplé de monstres, d'êtres fabuleux au sens étymologique du terme, hostile dans tous les cas comme un mauvais rêve d'où l'on sort mal à l'aise et désorienté.
Excellent !
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J'ai eu la chance d'avoir l'abonnement que proposait Les moutons électriques pour 6 mois comme cadeau de noël. J'ai reçu cet ouvrage, le premier de l'abonnement, début janvier et l'ai lu dans la foulée. Je ne connaissais pas cette auteure américaine et je lirais certainement d'autres de ses ouvrages avec plaisir.

Le roman se déroule dans notre monde en 1999 aux États-Unis. Il prend pour point de départ des livres pour enfants écrits par une écrivaine célèbre dont le modèle a été son fils et se déroulant dans le pays imaginé. Une journaliste écrivant un livre sur le sujet est amenée à rencontrer le fils de l'écrivain et à découvrir des éléments nouveaux sur le pays imaginé. le thème principal du livre est très intéressant: si les livres connus pour enfants avaient été inspirés par les enfants eux mêmes et des aventures qu'ils avaient réellement vécues ? Ainsi tous les mythes que l'on connait au travers des livres pour enfants que ce soit Peter Pan, Alice au pays des merveilles ou Bilbo, seraient liés entre eux. J'ai trouvé ce sujet particulièrement captivant pour un roman de fantasy urbaine. L'aspect mythologie est vraiment au coeur du roman et cela est aussi très bien traité.

Les lieux ont aussi une grande importance dans le roman et certains endroits auxquels on ne prête d'habitude pas attention sont remis en valeur par l'auteure. L'univers décrit est vraiment bien ficelé avec un savant mélange entre notre quotidien et les mythologies que l'on peut connaitre. Les livres pour enfants sont ainsi revisités et tout se tient de façon cohérente. J'ai vraiment beaucoup apprécié tout cet univers créé par l'auteure et l'utilisation de la mythologie.

Cependant, le roman n'est pas parfait même s'il est vraiment d'un très bon niveau. Les personnages féminins sont beaucoup plus travaillés que les masculins presque inexistants et réduits un peu trop à des stéréotypes. L'auteure s'attarde beaucoup plus sur le personnage de Ruthie qui est au coeur du récit et Jerry qui avait un fort potentiel est mis de côté au fil de l'histoire. Comme le rythme est assez rapide, cela ne gène pas vraiment mais j'aurai aimé un peu d'équilibre dans le traitement des personnages.

La fin de l'histoire accumule un peu trop de choses, cependant,le rythme étant assez intense, le livre se lit vite et on ne s'ennuie pas une seconde. On est très vite happé par l'histoire et on plonge dans le monde souterrain aussi facilement qu'Alice suivant le lapin blanc.

J'ai vraiment apprécié ma lecture de ce roman surprenant à plus d'un titre et qui mixe avec réussite le quotidien et les mythes pour créer un univers vraiment fascinant. Certains points auraient pu être améliorés mais le mystère et l'enchantement prennent très vite le dessus pour notre plus grand plaisir. À noter que l'objet livre est vraiment très beau comme c'est toujours le cas chez Les moutons électriques.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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En Résumé : Je ressors avec un sentiment plutôt ambigu concernant ce roman. Si je l'avais lu à l'époque de sa publication en VO, je pense que mon avis aurait pu être complètement différent. En effet, depuis d'autres auteurs comme Neil Gaiman ont aussi apporté leurs pierres à ce type d'Urban Fantasy, rendant ainsi le roman de Lisa Goldstein, je trouve, moins intéressant et efficace. Il reste sympathique à lire, principalement dans son univers qui, même s'il n'est pas parfait cherchant à trop en faire, s'avère offrir des idées intéressantes. On sent ainsi que l'autrice s'est beaucoup renseignée pour construire un monde, mélange de nombreux mythes et légendes, offrant quelques bonnes idées. le récit offre aussi quelques réflexions intéressantes sur la position de la femme, la notion d'enfant star, de passage à l'âge adulte, ou bien encore sur l'amour ou la technologie, et même si parfois c'est un peu simpliste ou ça manque de finesse dans l'ensemble ça fonctionne. Maintenant, ou le fait que comparé à d'autres livres il soit moins marquant, j'ai aussi trouvé que Lisa Goldstein avait quelques soucis dans la construction de son récit. Ainsi j'ai trouvé les personnages peu intéressants, ne se révélant finalement que de simples outils à l'intrigue, sans arriver à créer de liens, que ce soit entre eux, comme avec le lecteur. le rythme de l'intrigue est rapide, sans temps morts, parfois même un peu trop tant la résolution de certaines péripéties ne paraît survenir que pour passer à la suivante plus que par les capacités des personnages. L'autrice oublie aussi parfois la règle du « montre, ne le dit pas », ce qui joue obligatoirement sur le pouvoir d'imagination du lecteur. La plume est simple, plutôt efficace dans sa phase narrative, mais offre par contre des dialogues que j'ai trouvé souvent très plats. Dans l'ensemble le roman reste plutôt divertissant, mais loin d'être marquant et je ne suis pas sûr de lire d'autres écrits de Lisa Goldstein.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Heu, bon. Ma note n'a absolument rien d'objectif. Je suis passée à côté de ce bouquin. La mayo n'a pas pris. Ca n'a pas fait pschit.

Le postulat de ce roman est le suivant : Et si en fait, les récits merveilleux que nous connaissons tous étaient en fait des histoires vraies, vécues par des enfants ? Elles auraient été écrites ensuite sur la base de leurs récits. J'ai bien aimé cette idée de départ, très originale.

On va donc suivre Jerry, adulte, à la recherche de son passé, et de ses aventures qu'il aurait vécues en tant que Jérémy. Il est aidé dans ses recherches par Ruth, une femme dynamique, mère célibataire et hyper dynamique.
A partir de là, tout se mélange : contes, récits merveilleux (Peter Pan, Alice...) mythe arthurien, mythes égyptiens… mélange, confusion, superposition : une belle réflexion sur l'intertextualité, qui montre que finalement, les sources sont les mêmes et que tout dialogue ensemble.

Ajoutons derrière tout ceci un décor urban fantasy assez classique (métro, ville contemporaine, les trappes murs portes et ohhhhh la magie existe et ahhhh c'était donc vrai et chuuuuuut il faut rien dire).

C'est sûrement plaisant à lire et vraiment passionnant si on aime les mélanges comme ça. Pour ma part, le mythe d'Osis et d'Osiris bon, non, ça l'a pas fait. C'est assez étrange, mais en général, les mélanges fantasy/mythologie ne me plaisent pas beaucoup.

Et puis je me suis prodigieusement ennuyée. J'ai pas aimé ces personnages. Jerry est un vieux garçon mou (mais mou ! à se demander à quoi il sert en fait) et Ruth m'a franchement vraiment agacée (j'ai imaginé qu'elle avait une voix de crécelle et que je prenais plaisir à lui coller du double face sur la bouche). D'autres personnages sont intéressants mais sont rapidement expédiés et écartés.


En fait, j'ai la sensation que tout ça est vraiment brillant, fantasque (sauf sur le côté urban qui pour le coup ne m'a pas surprise), déjanté, mais que je n'ai pas réussi à mettre le doigt dessus. Comme quand quelqu'un fait une blague et que je ne comprends pas tout de suite : je suis du genre à rigoler trente ans après quand ça a enfin fait tilt, donc peut-être qu'en reprenant cette lecture plus tard, la magie opérera aussi cette fois !
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/l..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
14 septembre 2018
Il y a indéniablement du bon dans ce roman, mais il est parfois difficile de se sentir réellement embarqué par l’histoire – ce fut du moins le cas pour ma part. Sombres cités souterraines n’en reste pas moins un récit de qualité, élaboré avec soin et susceptible de vous faire voir dans les tortueux couloirs du métro un tout autre univers.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il y a une tradition d'adultes qui inventent des histoires pour les enfants, mais peut-être... Peut-être qu'ils ont tous débuté comme votre mère a commencé ses livres, peut-être que c'était en fait les enfants qui ont raconté ces histoires aux adultes. Le point de vue établi veut que Lewis Caroll – Charles Dodgson - ait inventé ses histoires pour Alice et ses sœurs, et que J.-M. Barrie ait conté ses récits à cinq jeunes frères, dont l'un se prénommait Peter. Mais si ça s'était passé dans l'autre sens ? Si différents enfants, à différentes époques, étaient tombés par hasard sur cet endroit – le Monde d'en Bas – et avaient essayé de l'expliquer à un adulte ?
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Il sourit à nouveau. "Oui.
- Excusez-moi. J'éprouve le besoin de délirer. C'est terrifiant quand la réalité ne se comporte pas comme vous attendez qu'elle le fasse. Ça déstabilise.
- C'est vrai, oui."
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