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Astérix tome 34 sur 40
EAN : 9782864972303
56 pages
Editions Albert René (22/10/2009)
3.14/5   391 notes
Résumé :
Astérix et Obélix fêtent leurs 50 ans d'existence. Les deux Gaulois les plus célèbres du monde sont apparus la première fois un 29 octobre 1959 dans la revue Pilote ( "Mâtin, quel journal ! " ).
Astérix et Obélix ont vécu diverses aventures en Gaule, mais aussi autour du monde.

Uderzo, avec ce 34ème titre, rend un bel hommage à ses Gaulois (et à Goscinny) avec cette nouvelle histoire où le lecteur retrouvera tout le petit monde d'Astérix.
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Dans l'album précédent, souvenez-vous, le n°33, Uderzo a tué Astérix.

Je vais être dur. Dans cet album, Uderzo, toujours en état de démence profonde, s'acharne sur le cadavre pour voir s'il donne encore des signes de vie. Il lui assène de violents coups de pied dans le ventre avec pour piètres résultats un peu de mousse et de vomi sortant de la bouche et l'éjection de gaz corporels nauséabonds indiquant que cette fois, c'est bien la fin. Cette remarque, hélas, est bien à prendre au sens littéral (voir page 53).

Dans un geste de folie qui stupéfia le monde de la BD et au-delà, le créateur a voulu dans le précédent album détruire sa créature (cf. ma critique).

Inconsciemment ou non, ce geste désespéré pouvait indiquer une volonté de mettre fin à des prolongements possibles. de sinistre mémoire, le 33ème album de la série, avait sonné le glas et démontré, pensait-on, non seulement la fin du talent d'Uderzo mais aussi la fin définitive de l'aventure.

Eh bien non, Uderzo pouvait faire encore pire, sortir son « nouvel » ultime album, le n°34, résultat au choix : d'un égo surdimensionné l'empêchant de déposer les armes, d'une volonté d'exister encore, du besoin de racler encore une fois les fonds de tiroir pour recycler des vieux trucs, comme il l'avait déjà fait pour l'album n°32 célébrant l'anniversaire des 35 ans, d'une vengeance envers ses lecteurs après les mauvaises critiques du précédent album, d'ajouter un tome de plus à la collection après quatre ans d'absence et de silence, de réaliser une opération de revalorisation lucrative et à moindre coût… Plus probablement pour toutes ces raisons à la fois. Rien ne l'arrête, Uderzo, via Les Éditions Albert René, est son propre éditeur.

Cet album fête donc cette fois l'anniversaire des 50 ans de la série (1959-2009), et il se présente fallacieusement comme une histoire complète et originale (contrairement au n°32, clairement découpé en scénettes compilant des productions anciennes, avec un mode opératoire assumé).

Fallacieusement, car il s'agit en réalité d'un album fourre-tout comportant de nombreux emprunts aux albums précédents, hypocritement recyclés, dans une histoire par ailleurs très largement artificielle et cousue de fil blanc, qui enchaîne des sujets distincts et juxtaposés sollicitant différents narrateurs.

Parmi les narrateurs mis à contribution, tous aussi improbables les uns que les autres, se succèdent : Mme Agecanonix, le facteur Pneumatix, Agecanonix, le Phénicien Epidemaïs, Assurancetourix, Falbala, Bonemine, Zaza, l'architecte romain Anglaigus, le druide belge Septantesix, le comédien Éléonoradus, le devin Prolix…

Les sujets à la gloire d'Astérix et Obélix sont « encyclopédiques » (parfois jusque dans leur format, notamment le Guide Coquelus des Voyages, de la page 18 à la page 25, recyclant un ancien texte de Goscinny). La succession de narrateurs qui enchaînent leurs discours constitue l'unique trame du scénario. Nous avons ici la preuve qu'Uderzo, s'il l'a été un jour, n'est plus un véritable scénariste. Reste les illustrations, qui abondent, et qui relèguent finalement Uderzo à son rôle de simple illustrateur.

Ce n'est donc pas un véritable album concernant une nouvelle aventure d'Astérix, on l'a bien compris. le malentendu aurait pu être évité en ne le numérotant pas à la suite des autres, mais en le qualifiant d'album « hors-série », ce qui n'a pas été fait. le but de la manoeuvre est manifestement d'obliger les collectionneurs qui souhaitent obtenir la série complète à se procurer l'album, il est donc finalement plus commercial qu'artistique.

Cette idée admise, et les artifices évacués, que reste-t-il ? Quelques bonnes illustrations pastichant des sculptures, tableaux ou photographies célèbres, dont la plupart n'auraient pas été réalisées par Uderzo lui-même, mais sous-traitées à des assistants.

Parmi les détournements rencontrés, citons à titre d'exemple : Obélix représenté en Homme de Vitruve (page 17) ; les pochettes des partitions d'Assurancetourix qui suggèrent trois célèbres pochettes de disques : Abbey Road, One Step Beyond et Thriller (page 26) ; Falbala représentée en Joconde (page 30), les photographies des studios Art Court Lutèce (page 35) ; Obélix en Penseur de Rodin (page 42) ; une Liberté guidant le peuple, mettant en scène Bonemine (page 42) ; une "compression" de César, une "accumulation" d'Arman et des affiches Pop Art d'Andy Warhol (page 44) ; le Cri de Baba (page 45) ; un "emballage" de Christo (page 46) ; Goudurix le désespéré (page 46) ; Astérix reconstruit façon Arcimboldo (page 47) ; Cléopâtre en Olympia (page 48) et Jules César franchissant le Grand-Saint-Bernard (page 49).

Un début assez accrocheur de quatre pages, met en scène les personnages de la série vieillis de 50 ans, comme dans un ultime épilogue. Pourquoi pas ? Uderzo tenait là un bon sujet, mais il l'achève très vite, en se mettant en scène lui-même, en personnage contemporain, au milieu de ses « créatures » en colère contre lui. Sacrilège totalement hors sujet dans un album classique.

Ces belles idées auraient mérité, une fois encore, d'être formalisées dans un « hors-série » digne de ce nom, l'ensemble ne s'intégrant aucunement dans un scénario crédible.

Encore moins crédible le rassemblement d'une foule de personnages rencontrés tous azimuts dans les précédents albums et qui convergent vers la scène finale, qui brille par l'absence du traditionnel banquet. On y trouve pêle-mêle les invités les plus improbables qui soient : Jules césar, Cléopâtre, des Romains, des Pirates, des habitants venus des quatre coins du monde, il ne manque que le chef amérindien de la Grande Traversée, on a sans doute oublié de lui envoyer une invitation…

Restons-en là, il ne s'agit pas d'écrire une critique trop longue, même s'il y a encore beaucoup à dire sur les déceptions cumulées à la lecture de cet album. Terminons par le dernier doigt d'honneur que fait Uderzo à ses lecteurs. Sa dernière pitrerie d'artiste.

L'album de termine en effet par un dernier gag, une série de pets malodorants indisposant la divine Cléopâtre qui accuse à tort Jules César (page 53). Je n'en croyais pas mes narines ! Rien ne nous aura donc été épargné ! Cet album totalement affligeant, peut-être le pire qu'ait pu produire Uderzo dans sa carrière, semble sortir tout droit de la colère revancharde d'un vieillard indigne, sentant sa fin proche.
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Je me suis toujours régalée en lisant les Astérix et Obelix. Les raclées gauloise, la chasses aux sangliers et aux romains, les petits noms de chacun qui me faisaient rire par leur humour.
.
Mais ici, avec cet épisode je n'ai malheureusement ressenti qu'une déception incommensurable. Un anniversaire gaché en beauté.
Bon certes, on n'a rien a redire sur les graphismes qui sont ceux habituels... mais le scénario est ennuyeux a souhait et nos héros sont mis dans des postures qui frises le ridicule
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Une petite déception que ce énième album, j'avais bien fait de passer outre lorsqu'il est paru.

Il y avait pourtant bien du matériel dans ces cinquante ans de carrière, on aurait pu penser à une espèce de « best of » qui aurait ravi les nostalgiques et fait quand même sourire les néophytes.

Quelques bonnes idées, mais d'autres qui laissent indifférents, des textes trop longs, des graphismes utilisant parfois des caractères minuscules.
Dommage, Astérix et Obélix méritaient mieux!
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Pourquoi, Albert ?
Pourquoi ainsi t'évertuer à détruire l'une des plus grandes fiertés de la BD franco-belge ?
Pourquoi t'acharner à massacrer, exploser, déchiqueter l'esprit Astérix ? Serais-tu devenu sénile à ce point ?
Toi qui disais ne pas vouloir confier Astérix à d'autres parce qu'on serait capables de l'envoyer sur la Lune, ne vois-tu pas que c'est toi et toi seul qui fais n'importe quoi ? Peut-être est-ce pour ça que tu es finalement revenu sur ta décision et as fini par laisser d'autres jeunes auteurs reprendre le flambeau...

Seulement, voilà, est-il encore temps ? Car, après un le Ciel lui tombe sur la Tête de sinistre mémoire, entre clichés et racisme envers les États-Unis et le Japon, voici venue l'heure de la décrépitude finale... L'absence totale d'idée et de scénario.
Bon, d'accord, le scénario, t'en faisais déjà plus beaucoup, mais t'avais encore des idées. Là, non.

Bien sûr, c'est un anniversaire, et quel anniversaire. 50 ans d'aventures pour Astérix et Obélix... Et force est de constater que tu t'es ENCORE bien foutu de notre gueule, al !!
Les 3 points (sur 10) sont là pour le début, et la seule idée géniale : avoir fait vieillir tout le monde de 50 ans. Les situations y sont à la fois réalistes et drôles, le décalage est sublime, et on aurait pu avoir quelque chose d'énorme en développant ça tout le long, entre histoire du moment et flashbacks pour la rétrospective.

Mais non...
Tu fais quasi aussitôt marche arrière, puis on part dans le convenu, le facile, le non inspiré... Au menu, un défilé de guests, tous les personnages croisés par le duo à l'occasion d'une aventure sont là (le devin, Anglaigus, Maestria, et j'en passe...), ainsi que des personnages secondaires récurrents.
Et tout ça pour quoi ? Hé bien, offrir des cadeaux bien vaseux, qui ne font que reprendre des illustrations hommages en vrac, et dont je retiendrai surtout le guide touristique, qui s'approche assez de l'esprit.

Pour le reste, il n'y a RIEN, absolument RIEN d'autre que ces images !!
Des tableaux détournés, un déroulement facile, convenu, et linéaire, peu d'humour, et une chute plutôt facile avec César...

Ouais...
Va y avoir du boulot pour les suivants, parce que là, c'est pas une pente qui est à remonter. C'est la Fosse des Mariannes sans paliers !!
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Cette BD est parue à l'occasion des cinquante printemps du duo de héros "Astérix et Obélix".
Ces deux-là sont nés le 29 octobre 1959 (et oui à un mois près, 7BD aurait été parfaitement dans le timing pour leur fêter leur 56 ans… On prend un coup de vieux là…), dans un nouveau petit magazine hebdomadaire, à l'époque, nommé « Pilote ».


Je vous passerai donc mes classiques analyses de dessin, style, couleur, scénario, découpage etc.., car que pourrai-je bien apporter de ce côté-là à propos de grands classiques comme Astérix ?


Non et comme c'est la fête chez 7BD, je m'arrêterai à exprimer mon ressenti à la relecture de ce tome 34.


J'avoue que la première lecture m'avaitconsidérablement déçu. J'y attendais une aventure rocambolesque de ces irréductibles Gaulois face à l'envahisseur Romain, mais j'y ai trouvé des histoires courtes, décousues, avec beaucoup d'incohérences temporelles et/ou culturelles…


Mais à ma deuxième relecture 6 ans plus tard, je me suis agréablement surpris à apprécier cet hommage d'Albert Uderzo à ses personnages fétiches.


Ce qui m'a particulièrement plu est, finalement, ce qui m'avait le moins plu il y a 6 ans: ces multitudes de références, de personnages, ces idées spatio-temporelles etc...


Bref la variété pluridisciplinaire (sport, musique, mode, théâtre, peinture, voyage etc…) et culturelle (en terme de références BDs, musicales, graphiques, textuelles, théâtrales, cinématographiques etc…) apportée par l'auteur.


En effet, mon petit jeu était de reconnaître les personnages et d'identifier dans quel tome ils sont intervenus.


Ainsi nous pouvons retrouver dans le volume entre autre ces personnages « d'un jour » :


Amnésix, Anglaigus, Boufiltre, Caius Aérobus, Choléramorbus, Claudius Cornedurus, Coriza (Zaza), Epidemaïs, Goudurix, Gueuselambix, Gélatine, Homéopatix, Jolitorax, Kiçàh, Lentix, Maestria, Numérobis, Ocatarinetabellatchitchix, Olaf Grossebaf, Prolix, Pépé, Rahãzade, Septantesix, Soupalognon y Crouton, Tragicomix, Tullius Détritus, Téléféric ...


Allez, petit jeu pour le fun : sauriez-vous citer les tomes dans lesquelles ils interviennent ? (réponse en commentaire de l'article SVP)


L'idée de commencer la BD en vieillissant tous les personnages de 50 ans est plutôt bien trouvée, bien qu'il puisse paraître bizarre de voir Agécanonix ou le druide Panoramix encore vivant, mais c'est là toute la beauté de la BD, il est possible de ne faire mourir personne et d'avoir de véritables irréductibles !


Ce que j'ai moins apprécié, c'est l'incursion d'Albert Uderzo, lui-même en caricature, dans cette première histoire mais je peux comprendre que cela paraisse marrant… Je préfère cent fois les caricatures de Mr Uderzo et Mr Goscinny faites sur les peintures. Mais quoiqu'il en soit Albert Uderzo joue beaucoup sur l'autodérision et j'apprécie beaucoup cela car c'est une grande preuve d'humilité.


Le défilé de mode imaginé par la suite avec Obélix en mannequin était osé mais particulièrement hilarant, et le final en « tagueur » est absolument divin. le petit hommage « Astérix en marsupilami » est complètement décalé mais à la fois surprenant et plein d'humour (faisant ainsi d'Obélix le vrai héros et effaçant un peu Astérix).
J'en souris encore !


Certains gags peuvent trainer en longueurs mais ils sont toujours plaisants.

Les références culturelles nombreuses permettent aussi de distraire nos neurones, en reconnaissant immédiatement l'oeuvre picturale imitée, le groupe de musique parodié, le célèbre club de vacance et/ou guide gastronomique singé. Parfois la référence est moins évidente et fait appel à quelques simples connaissances comme par exemple le quotidien « le parisien » qui devient « le lutécien » etc…


Le sport aussi n'est pas épargné et est mis à l'épreuve avec… le ski ! Ainsi on pourra dire que l'Armorique s'est mise au ski !! (Désolé pour le trait d'humour…)


Enfin la relation inversée entre Jules César et nos gaulois est aussi très bien amenée et fort marrante. Voir Jules César faire de la résistance pour ne pas aller à l'anniversaire de nos héros le met en position d'irréductible Romain !!
Mais il finira par céder face à plus fort que lui : la belle Cléopâtre.


Il s'agit là, au final, d'un bel album, hors classe vis-à-vis des autres aventures de nos sympathiques guerriers, qui finit de bien belle manière, non pas sur un banquet, mais sur une fête d'anniversaire réussie !!

Lien : http://www.7bd.fr/2015/11/la..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Abraracourcix : Ah ! C'est vrai ! J'oubliais... ET TON COMMERCE CA VA ?
Ordralfabétix : Bof, ça pourrait aller mieux. Plutôt que de faire venir du poisson directement de Massilia par char à boeufs, mon garçon préfère aller le pêcher lui-même ! C'est ainsi qu'on détruit une image de marque !!!
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Agecanonix : Tant d'honneurs pour Astérix et Obélix...On en fait trop ! Ces gamins n'ont rien de héros.
Obélix est un guerrier ventru et indolent..Il ne pense qu'à bâfrer des sangliers !
Et Astérix ! Petit, malingre...Franchement, à Gergovie, nos guerriers avaient une autre allure !
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LES GAU... LES GAUGAU... LES GAULOIS !!
Voilà un cri qui résonnera encore dans une vingtaine de siècles, par toutatis!
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Avé César ! Ceux qui vont trinquer à ta santé te salutant !
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Devant la statue d'Obélix dans la position du penseur de Rodin, un admirateur lui demande :
- Maître, à quoi pensiez-vous à cet instant ?
Réponse d'Obélix :
- Les garnisons romaines se faisaient rares, j'étais mélancolique.
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