«
Dark Heat », ou la rencontre extraordinaire de l'écrivain/journaliste/blogger/moine bouddhiste Zen
Barry Graham, et du dessinateur/écrivain/activiste
Vince Larue. Roman graphique paru en 2012 (en anglais s'il vous plaît), «
Dark Heat » raconte une histoire macabre au possible, entre meurtres sanglants de roman noir et délire de l'irréel.
Tout commence à Phoenix, Arizona. Une ville désolée et désolante, qui rime avec embrouilles, chaleur, folie, et crime. Dans Phoenix-la-déprimante, Gary Scott, journaliste tête-à-claques, aime prendre les gens pour des cons. Jusqu'au jour où une série d'assassinats complètement glauques fait gentiment valser les certitudes de ce monsieur. Ah oui. Ca saigne pas mal, dans «
Dark Heat ». du bon thriller un chouya gore, comme on aime. Ca dégouline, ça grouille de vers et ça pourrit dans la chaleur étouffante du désert. Et le tout sans l'ombre d'un suspect. du coup, tout le monde flippe. Les flics, la copine, les voisins, et Gary aussi, finalement.
D'ailleurs, pas très net ce Gary, qui a l'air de s'inventer des scènes de crime, de parler aux morts, tout ça… il n'a pas l'air de vivre dans la même bulle que tout le monde. Bref, «
Dark Heat », c'est aussi un beau conte d'horreur psychologique. Gary n'arrête pas de courir, de faire des cauchemars, de transpirer, de paniquer, et d'essayer de se convaincre qu'il n'est pas en pleine hallucination. Ca tourbillonne, ça hurle, ça se remémore, ça souffre … On vous aura prévenu, «
Dark Heat », c'est prenant.
Roman oui, mais roman graphique. Il faut dire ce qui est, les illustrations (en noir et blanc) de
Vince Larue sont…hmmm… parfaites, d'un graphisme qui s'accorde on ne peut mieux avec l'histoire d'un homme qui se perd dans son propre esprit perturbé et se fait happer par les faits et les démons qui le hantent.