Il sera peut-être bon d'aller auparavant se renseigner un peu sur le parcours de l'auteur, et sa démarche, ce qui évitera d'être heurté par son style et son vocabulaire sans fioritures, parfois cru.
Au-delà, il partage généreusement tout ce que le bouddhisme et en particulier sa pratique du zazen lui a apporté et donne mains conseils pour se détacher de notre ego tyrannique et du bavardage incessant de notre mental, source de souffrances.
« Toute croyance que nous avons à propos de quoi que ce soit s'avère être une croyance que nous avons sur nous-mêmes. Que ce soit une croyance religieuse, politique, scientifique ou artistique, c'est toujours la même illusion : nous nous servons de croyances pour définir qui nous sommes, et ce faisant, nous devenons prisonniers de notre ego, coupés les uns des autres, coupés de la réalité de nos vies, du cosmos tout entier, et de nos propres coeurs. »
Son propos, bien qu'illustré de nombreux exemples est parfois un peu redondant, mais j'ai apprécié sa façon très pédagogique de décortiquer les notions de zen, d'ego, de mental, d'émotion, de souffrance.
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Au fond ce n'est pas l'ego qui est un emmerdeur, c'est celui qui l'entretient...
Et en cela nous sommes tous responsables : phrases crues, absence de sermon et de moral mais vérité assénées comme des coups de sabre(ou de bâton)...
Ce livre ne plaira pas à tout le monde.
Eh bien je dis "ouf !"
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Un moment de remise en question, de réinterprétation de soi. Ne pas se voir au centre de tout et savoir interpréter différemment les choses pour ne pas s'encombrer inutilement et avancer sereinement.
Sous forme de chapitres courts, cela permet de prendre le temps de comprendre et peut-être de méditer entre chaque.
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Un jour, on a demandé au maître de zen Wei Wu Wei : « Pourquoi souffre-t-on ? » Il a répondu : « Parce que 99,9 % de tout ce à quoi vous pensez et de tout ce que vous faites tourne autour de votre ego, alors qu’il n’existe pas. » C’est pour cela que je ne cesse de vous répéter que vous êtes votre propre ami imaginaire. Nous nous racontons cette histoire, et nous vivons avec. Et après, nous nous étonnons de souffrir.
Mon cœur est brisé. Il a toujours été brisé, aussi loin que je me souvienne, et j’espère qu’il ne guérira jamais. Car la fêlure dans mon cœur est l’endroit par lequel les autres peuvent y pénétrer, et par où la compassion se diffuse dans le monde.
Nous atteignons la liberté lorsque nous acceptons tout ce qui nous est offert avec une profonde gratitude. Un délicieux repas ? agenouillez-vous pour remercier. un doigt pourri ? Agenouillez-vous pour remercier. la vie est facile et agréable ? Agenouillez-vous pour remercier. la vie est difficile et désagréable ? Agenouillez-vous pour remercier.
Pourquoi faudrait-il être reconnaissant envers les difficultés ? parce qu'elles nous apprennent des choses. Les gens qui sont bons avec nous sont nos maîtres, et les gens qui essaient de nous faire du mal sont aussi nos maîtres. La sérénité et l'adversité sont deux maîtres.
Quasiment toutes nos pensées naissent de comparaisons : on compare notre façon de faire avec celles que l'on perçoit chez l'autre, on compare notre vie avec celle qu'elle fut dans le passé, on la compare avec ce que nous espérons pour l'avenir, on la compare avec ce que l'on aurait aimé qu'elle soit. Nous nous comparons, qui et comment nous sommes, avec ce que nous aurions aimé être où ce que nous pensions avoir pu être, nous comparons aux autres. Nous ne lisons pas la carte intelligemment, donc nous sommes perdus.
Et si nous arrêtions de penser à l'endroit où nous devrions être et si l'on se contentait de lire la carte ?
En vérité, personne ne pourra vous rendre heureux. Personne ne va produire chez vous l'illumination. Personne ne va vous donner le pouvoir d'être heureux. Vous allez devoir le faire vous-même. Même Bouddha ne l'a jamais fait que pour lui-même -et il a ensuite appris à ses disciples à le faire pour eux.