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EAN : 9782749216096
344 pages
Erès (22/03/2012)
4.5/5   1 notes
Résumé :
La notion de rétablissement en psychiatrie, développée et illustrée ici par des auteurs de différents pays, redonne l'espoir, aux 500000 personnes en France souffrant d'une maladie psychiatrique grave, qu'on peut apprendre à vivre avec, se rétablir et retrouver une vraie place dans la société.Ce livre offre une perspective européenne et internationale sur le rétablissement, l'inclusion sociale et l'empowerment dans le domaine de la santé mentale. Ces trois concepts ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai adoré la première section du livre qui parle abondamment de la notion de rétablissement dans une optique d'empouvoirement et d'inclusion sociale. Un peu moins les sections suivantes qui parlent de l'embauche et du projet Emilia.
Dans l'ensemble c'est un très bon livre à faire lire par tous les professionnels et les usagers de la psychiatrie.
Si vous hésitez, vous pouvez lire quelques citations qui donnent bien l'esprit du livre.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Le WRAP, tel que nous l’avons mis au point dans le Hampshire, se compose de huit parties. Chaque personne passe de l’une à l’autre à son propre rythme, en commençant par la partie de son choix. Il est toutefois conseillé de commencer par la première
partie (bien-être).
1. Bien-être: vous explorez ce que signifie le bien-être pour vous et comment vous êtes lorsque vous vous sentez en pleine forme. Cela aide à ne pas perdre de vue ce que vous pouvez être.
2. Boîte à outils du bien-être : vous recensez ce qui peut vous aider à vous maintenir à votre plus haut niveau de bien-être.
3. Programme journalier : vous notez ce qu’il faut que vous fassiez régulièrement afin de maximiser votre bien-être.
4. Déclencheurs: il s’agit d’événements extérieurs ou de circonstances susceptibles de mettre à mal votre bien-être. Vous repérez et faites la liste de vos déclencheurs personnels et élaborez un plan d’action vous permettant d’y faire face.
5. Signes avant-coureurs : ce sont des signes subtils de changements émotionnels et comportementaux qui vous indiquent (ou indiquent à autrui) que vous n’allez plus si bien. Vous repérez et recensez ces signes et élaborez un plan d’action vous permettant
d’y faire face.
6. Lorsque tout se dégrade: il peut s’agir de ressentis, de comportements et de signes physiques qui vous indiquent que les choses s’aggravent. Il se peut que vous-même ou quelqu’un d’autre doive agir immédiatement afin d’empêcher que votre situation n’empire.
7. Plan de crise : il s’agit d’un plan que vous rédigez lorsque vous allez bien. Il contient des informations destinées aux autres sur le type d’aide que vous souhaitez recevoir si vous vous sentez moins en mesure d’affronter la vie.
8. Plan d’après-crise : dans cette partie, vous avez la possibilité de faire un bilan du fonctionnement du plan de crise et de déterminer les mesures que vous souhaitez éventuellement prendre à la suite d’une crise ou lorsque vous n’avez pu y faire face. Vous examinez les changements à opérer, ce que vous pouvez apprendre et ce qui vous aidera à optimiser votre bien-être.

D’après notre expérience, il est plus facile et plus fructueux de réaliser un WRAP lorsque l’on se sent bien plutôt qu’en période de crise. La méthode que nous conseillons consiste à utiliser un classeur de format A4 avec huit intercalaires, un pour chaque partie du WRAP. On encourage les participants à faire preuve de créativité (en utilisant des photos, scrapbooking, travaux manuels, histoires sous forme numérique, journal vidéo...), à rechercher des idées et des remarques auprès des personnes en qui ils ont confiance ou qu’ils connaissent bien, et de mettre dans leur classeur les travaux qu’ils ont déjà réalisés : stratégies d’adaptation, travail psychologique, projet de soins, fixation d’objectifs ou plan de crise. Il est recommandé de prendre son temps, de bien réfléchir à chaque partie et d’en faire le bilan régulièrement : un WRAP est un work in progress.
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TEST POUR LES STRUCTURES QUI VISENT L’INCLUSION SOCIALE

Il existe des tests permettant de savoir si une initiative d’accompagnement est trop centrée sur la maladie. Une réponse affirmative à chacune des questions suivantes indique que le soutien dispensé s’articule sur l’institutionnalisation, et est facteur d’un sentiment de différence et de stigmatisation chez les usagers.

1. Est-il difficile à une personne dont l’identité n’est pas dictée par la maladie de participer à cette initiative ?
2. L’accompagnement ou l’activité requièrent-ils que la personne s’identifie à sa maladie ou au statut d’usager en psychiatrie pour pouvoir y participer ?
3. L’activité de soutien remplace-t-elle ou fait-elle double emploi avec quelque chose qui est déjà ouvert aux membres de la collectivité ?
4. L’activité ou la structure d’accompagnement affiche-t-elle ou dégage-t-elle l’image d’une relation soignant-soigné? (ex.badges portant le nom des personnes, uniformes, véhicules avec un logo) ?
5. L’accompagnement dispensé promeut-il des rapports sociaux artificiels ?
6. Le soutien est-il dispensé sur un mode ou à une heure indiquant aux autres que les intéressés ne remplissent pas un rôle social valorisé ? (ex. organiser un barbecue pour un groupe de vingt personnes dans le cadre d’une intervention un jeudi à midi indique aux passants que les membres du groupe présentent probablement un handicap car la plupart des adultes qui travaillent ne font pas de barbecue le jeudi à midi avec vingt personnes) ?
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Me rétablir de la stigmatisation que j’ai véhiculée en tant que professionnel est un processus de longue haleine et nécessite un effort continu. Nombre de personnes en voie de rétablissement remplissant toutes sortes de fonctions différentes m’ont inspiré, soutenu, amadoué tout au long de ce processus et/ou me l’ont enfoncé dans le crâne. Depuis des années, ce sont les usagers en santé mentale qui m’apprennent le plus. Mais il a fallu tout d’abord que je reconnaisse que j’avais une attitude stigmatisante et que je fasse quelque chose de mon côté pour pouvoir les entendre.
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Le rétablissement et l’empowerment sont intimement liés. Le rétablissement n’est possible qu’avec l’empowerment et constitue en soi un processus qui dote d’empowerment. L’empowerment consiste à développer sa capacité à lutter pour se dégager de situations désespérées et trouver un nouveau mode de vie. C’est en faisant cela que l’on apprend par soi-même à choisir les moyens de faire face à de nouveaux défis et à décider de quelle sorte d’appui on a besoin.
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L’employabilité est la probabilité d’accéder ou de se maintenir dans l’emploi. Elle est conditionnée par des facteurs personnels objectifs et subjectifs (capacités fonctionnelles, aptitudes comportementales et relationnelles, compétences…) et/ou des facteurs situationnels (marché de l’emploi, accessibilités aux lieux et modalités de travail, adaptabilité des postes et des organisations, contraintes professionnelles…), est susceptible d’évoluer dans le temps et d’être améliorée par la mise en œuvre de moyens d’orientation, de formation, d’adaptation ou de compensation
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