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3,76

sur 1417 notes
68% - Un score moyen.
Pas pour l'intrigue, qui est intéressante quand même.

68% - le moment de ma lecture où j'ai finalement tout compris. Un mauvais score.

3 personnages - narrateurs, qui sont décrits de A à Y (il faut tout de même garder un petit mystère).

Un flic différent, qui a tellement de problème d'estime et de responsabilité, qu'il devient secondaire dans l'enquête. En fait, il n'y a pas vraiment d'enquête, mais une série d'événements qui lèveront le voile.

"Maman, tu dois me dire la vérité... Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez moi?"

Petite note à la traduction.

Durant et après la lecture, je me suis posé plusieurs fois la même question: pourquoi ce titre ?
La traduction en français du titre original suédois serait "Une fan du bureau chef".

Aucun lien avec "Un cris sous la glace".
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Il y a plusieurs manières de sortir du lot quand on propose un thriller psychologique. Travailler au moins autant ses personnages que son intrigue est la bonne voie, à mon sens. Il semble en tout cas que Camilla Grebe et moi soyons sur la même longueur d'onde.

La voie du nord, celle des thrillers scandinaves, n'est donc clairement pas bouchée, et on peut toujours y trouver son bonheur (dans le malheur des autres).

Un cri sous la glace est prenant de bout en bout et bourré de surprises. le roman est façonné avec soin et avec un art certain dans la construction d'une intrigue avant tout psychologique. C'est effectivement tout un art que de composer un récit qui tient la route et des personnages qui sonnent juste. N'est pas bon orchestrateur qui veut.

Camilla Grebe a pris le parti de placer les personnages au centre et de faire graviter l'intrigue autour d'eux, et non le contraire. Entre un flic qui ne sait pas s'engager, une profileuse qui se dégrade et une jeune femme qui perd tout ce qui constitue sa vie, la brochette est pour le moins originale.

Le sujet central est l'amour, sous des formes dévoyées, de quoi en perdre la tête (pour les victimes décapitées qui sont l'objet de l'enquête, mais également pour l'ensemble des protagonistes).

Une citation résume bien la situation :

« Tout cet amour inconditionnel que vous prodiguent les chiens. Qu'est-ce que j'ai fait, au juste, pour le mériter ? Et pourquoi l'amour humain s'accompagne-t-il immanquablement d'exigences de sujétion et de compromis ? Pourquoi sommes-nous incapables de nous aimer, tout simplement, sans avoir à nous posséder les uns les autres ? »

Ne vous attendez pas pour autant à une intrigue à l'eau de rose. Camilla Grebe développe un récit tout en subtilité, mais dur parfois, et où les relations interpersonnelles sont le centre de tout.

Un sujet vieux comme le monde mais que l'auteure arrive à rendre profondément actuel, sans se casser la figure. Pas du tout « Grebe à terre » comme histoire, donc (désolé…).

Les personnages de Camilla Grebe sont vraiment formidables, aussi touchants qu'agaçants. Ils mettent remarquablement bien en valeur une intrigue bien pensée, intelligemment élaborée et des retournements de situation ahurissants. Un cri dans la glace est une belle preuve que tout n'a pas encore été dit dans ce genre prisé du thriller psychologique.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Un très bon thriller (encore)venu du froid.
Le faux rythme imprimé par l'auteure est sacrément bluffant,car,enfin,pas de précipitation,de coups de feu ou de poursuite,tout est dans la finesse de la description,dans l'analyse approfondie de chaque personnage et,au final,dans un dénouement d'une impeccable logique.
Les personnages s'epaississent au fur et à mesure des pages,et l'histoire de chacun d'eux en viendrait presque à nous faire passer les meurtres et leur pourquoi au second plan.La traduction est sans doute de grande qualité,tout est fluide,pertinent,logique,rendu facile.
Quelle habileté de prendre trois personnages et de les situer dans le passé ou le présent,tout en excluant le futur qu'aucun d'entre eux ne peut vraiment envisager.
Quelle habileté d'alterner les points de vue,la notion temporelle,la fin à suspense de chaque chapitre.
Oui,c'est volontairement lent mais bigrement efficace.Malgre un dédale de situations,il est impossible de quitter les rails tracés avec une créativité diabolique par l'auteure.
Pour moi,une brillante réussite qui rend obligatoire un prochain rendez vous avec cette dame.Tant pis pour le froid de l'hiver et la durée limitée des jours en hiver,j'y retournerai!!
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J'ai commencé par L'archipel des larmes, le dernier de la série , une erreur mais tant pis ;).

Étant donné que j'avais vraiment beaucoup aimé , je me suis dit que ce serait bien de reprendre depuis le début.

Je découvre donc les débuts d'Hanne, Peter. J'aime toujours le style de l'auteur et son approche des personnages. L'accent est mis sur les protagonistes principaux , Hanne et Peter. L'enquête est bien menée même si j'ai cette impression de « banalité » dans l'histoire en elle-même, il y a tellement de recherche dans la psychologie des protagonistes que cela n'est absolument pas dérangeant. Au contraire.

Bref, j'aime toujours cette auteur. Il me manque le second volet mais j'ai le troisième par contre , je vais attendre avant de le lire ;)
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Ce livre m'a laissé sans voix, surtout sur ma.faim.
C'est pour cela que j'ai mis.quelques jours avant d'écrire cette critique, il me fallait un peu de recul.
Je ne connaissais pas cet auteure et je suis contente de la découvrir car je connais quelques auteurs islandais par exemple comme Indridason Arnaldur et j'aime.beaucoup cette lecture.
J'ai mis 5.5 car la.fin ma laissée dubitative mais le.contenu que j'ai lu m'a tellement tenue en haleine que par moments c'en était insoutenable.
Je vais lire la suite le.journal de ma disparition mais en attendant je lis Glaise de Franck Bouysse pour faire une transition.
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Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir hoho....Suite de ma tournée littéraire obscure, j'ai découvert Camilla Grebe, autrice suédoise. Pour le pitch, une femme est découverte décapitée chez un homme, Jesper , qui est le Pdg d'une grande boîte suédoise. Or Emma sort en secret avec Jesper, qui reste introuvable....Peter enquête avec son équipe sur ce crime atroce et cette disparition avec l'aide d'Hanne, spécialisée en science du comportement. Or Hanne et Peter ne s'étaient pas revus depuis 10 ans, suite à leur rupture.
Le récit est raconté à 3 voix, celle d'Emma principalement, celle de Peter et d'Hanne. J'ai beaucoup aimé ce procédé, qui alterne les points de vue sur l'enquête en cours et permet de rentrer dans la psychologie des personnages.
L'intrigue est froide, sombre et tortueuse, à l'image de cet automne suédois. Il y a finalement assez peu de rebondissements dans l'enquête, on suit plutôt les méandres des 3 personnages principaux et de leurs réflexions, de leurs recherches et de leur psychologie. C'est un livre policier qui fait la part belle à l'intériorité, à l'humanité, à une certaine douceur finalement. C'est très poussé de ce côté là, très fouillé. Ce qui laisse un peu en marge l'enquête policière en tant que telle à mon goût.
Je dirai que c'est plus un thriller psychologique très fin, glaçant, qui vous emmène sur des chemins tortueux. Une belle découverte!
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J'ai été séduite par la plume fluide de l'auteur, l'alternance entre les points de vu, le changement de narrateurs à chaque chapitre.
L'attachement aux personnages a été rapide. Les failles que l'on décèle dans les protagonistes, leur histoire en commun s'emmêlent à leurs vies et leurs passés de manière subtile et efficace.

Entre les enquêteurs et le récit de Emma, on ne sait plus où donner de la tête.
Ce thriller psychologique est réussi, le dénouement laisse sans voix.
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Un cri sous la glace ou un livre que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher.

C'est une critique d'une babeliote qui m'a énormément donné envie de lire ce roman. Ma mère l'avait dans sa bibliothèque, et hop je le lui ai emprunté et l'ai aussitôt lu.

J'aime beaucoup les polars venus du froid car ils me font généralement beaucoup voyager. Rien que les noms des villes, imprononçables pour moi, sont une invitation au voyage et à la découverte. Celui-ci ne fait pas exception à la règle dans ce Stockholm envahi par la neige à la veille de Noël.

Emma est une jeune femme qui vit un vrai conte de fée avec son riche et séduisant petit-ami, Jesper, qui est aussi, en passant, son patron. Leur relation doit donc rester secrète. Cela se corse quand un corps de femme, décapitée, est découvert dans la maison de Jesper. Qui cela peut-il bien être? Emma? Une autre femme? Jesper était-il l'homme amoureux qu'il semblait être?
A cela s'ajoute un flic, Peter, un peu désabusé et malmené par la vie - ou plutôt qui se laisse malmener par les aléas de sa vie et de ses choix - qui va devoir faire équipe avec son ancienne compagne, Hanne, profileuse de talent, qui vient d'apprendre qu'elle est atteinte d'un mal incurable risquant en prime de la gêner dans son travail.

Le récit alterne entre ces trois voix, toutes à la première personne. J'ai beaucoup aimé cette dynamique, j'ai trouvé que ça donnait beaucoup de rythme à la narration. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de densité dans ce roman, notamment au niveau des personnages. Car même s'il s'agit d'un roman policier, j'ai trouvé pour ma part que l'enquête passait au second plan. Je me suis davantage attachée aux personnages, à leur passé, leurs failles mais aussi leurs forces, qu'à la résolution de l'énigme même s'il en est quand même clairement question ici. Et je pense que certains indices laissent supposer qu'il y aura une suite (on retrouvera il me semble le duo Peter/Hanne dans le suivant, le journal de ma disparition).

Quant à l'enquête en elle-même, je n'ai pour ma part pas été surprise, j'avais deviné de quoi il en retournait dès les deux-tiers du roman. Je me suis pourtant donné comme consigne, quand je lis un polar ou assimilé, qui plus est un thriller psychologique, de ne plus chercher le pourquoi du comment, mais juste à me laisser glisser dans la narration. Là, je n'ai pas cherché du tout, la solution est venu naturellement à moi environ 130-150 pages avant la fin. Cela n'a pourtant pas gâché mon plaisir de lecture tant j'ai aimé me trouver à côté des personnages.

En résumé, un bon thriller que je recommande.
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Un corps est découvert dans l'appartement de Jesper Orre, le riche patron d'une chaîne de magasin de vêtements. le corps, celui d'une jeune femme, a été décapité. On est sans nouvelle de Orre.
C'est le point de départ d'un polar très bien ficelé. Trois narrateurs, trois voix tissent un récit qui rend le lecteur addict.
Peter, flic depuis des années, dont la vie privée est plutôt un gâchis, qui se décrit lui-même comme une personne lâche et peu intéressante ; Hanne, une profileuse, épouse d'un homme autoritaire et castrateur, atteinte d'une maladie qui grignote sa mémoire. Les deux personnages ont déjà collaboré sur une affaire vieille de 10 ans, mettant également en scène un corps décapité. Ils se sont aimés sans que leur histoire n'ait de suite alors.
Et puis Emma, dont le récit débute avant le meurtre. Jeune vendeuse dans un des magasins de Orre, elle trimballe une histoire familiale douloureuse et sa rencontre avec son patron va bouleverser sa vie.
Des personnages abimés, pétris d'humanité et qui génèrent rapidement chez le lecteur de l'empathie. La polyphonie de l'histoire donne un ton, un rythme. On passe d'une vision de l'enquête à l'autre sans que la mécanique devienne ennuyeuse et, même si une centaine de pages avant le dénouement on pressent que les apparences sont trompeuses, on ne boude pas son plaisir.
J'avais lu en 2019 la seconde aventure de Peter et Hanne – le journal de ma disparition - et j'avais déjà été séduite par la qualité de la construction du polar.

Challenge ABC 2021/2022
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Mon début de lecture d'«Un cri sous la glace » a été laborieux : un rythme lent, des détails insignifiants, j'ai abordé ce roman par petites doses avec retenue et appréhension. Puis, au fil des pages, l'ambiance nordique – neige, froid, blizzard – a fait son oeuvre et m'a happée. L'histoire commence par la découverte du cadavre d'une jeune femme décapitée chez le patron d'une grande entreprise : Jesper Orre. Peter, un inspecteur de police solitaire et dépressif mènera l'enquête aux côtés de Hanne, son ancienne amante. En plus de leurs investigations, nous allons découvrir des pans de leur passé commun et les regarder s'apprivoiser de nouveau. D'un autre côté, nous avons Emma, une jeune vendeuse dans le prêt à porter, employée chez le célèbre Jesper Orre qui s'est lancée dans une relation amoureuse avec ce-dernier. Ce roman à trois voix est assez original et bien construit. Les chapitres se succèdent, écrits à la 1ère personne du singulier, très intimes sur le mode de la confidence. Le rythme est fluide et addictif. L'aspect « psychologie » est très présent dans cette intrigue et plutôt bien exploité. Même si le dénouement n'est pas bien surprenant, j'ai pris plaisir à lire ce roman. Je découvrirais avec joie le 2ème opus de l'auteure « le journal de ma disparition ».
Lu dans le cadre du challenge Black November 2018, lire un thriller scandinave.
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