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Avec "Les pays lointains" de Julien Green, nous sommes transportés pendant plus de 800 pages en 1850 dans le sud des Etats-Unis, dans une grande plantation de coton.
Toute une famille vit là et ils accueillent une jeune cousine anglaise qui vient de perdre son père.
Cette jeune fille , Elizabeth, va découvrir à la fois l'amérique mais aussi sa tripotée de cousins et cousines, la richesse, les esclaves, la chaleur, les très bons repas, l'oisivité et...l'amour bien sûr !
Mais vu qu'elle a seulement 16 ans, elle a tendance à être une peu volage....

Pour celles et ceux qui aiment les romans de Jane Austen, je recommande ce livre qui regorge de potins, de ragots, de secrets de famille...bref, un vrai roman de filles quoi !
On y rencontre la tante qui cache un lourd secret, une vieille gouvernante un peu trop bavarde, des visiteurs aussi nombreux que bien élevés, des femmes de chambre toujours prêtes à révéler un petit secret honteux, et bien sûr des jeunes hommes charmants, à la belle prestance et au charme desquels notre très jeune héroïne aura bien du mal à résister. Il faut dire qu'elle n'essaie pas non plus !
On apprend aussi pas mal de choses sur les raisons de la guerre de Sécession, la condition des noirs à cette époque etc...car le roman est bien documenté même s'il n'est jamais "trop sérieux".
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J'ai su avant même de le commencer que j'aimerai "Les Pays Lointains".
Ce que j'ignorai en revanche, c'est combien j'allais me laisser emporter par le souffle romanesque de l'intrigue imaginée par Julien Green, combien aussi j'allais être transportée par la style de ce dernier, sorte de mélange de flamboyance et de classicisme, qui pourrait laisser penser de ces "Pays Lointains", publiés en 1987 qu'ils sont l'un de ces grands romans de mon cher XIX° siècle. Quasi-victorien même.
Malgré son bon millier de pages (dans l'édition de poche), j'ai dévoré ce roman en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, habitée par ce sentiment délicieux de passion et d'urgence à savoir ce que l'intrigue me réservait. Un vrai coup de coeur comme je les aime.

Ruinée, veuve et un peu trop amatrice de laudanum au demeurant, l'honorable Mrs. Escridge a dû quitter l'Angleterre pour trouver refuge avec sa fille de seize ans -Elizabeth- chez des parents éloignés dans le sud des Etats-Unis, au coeur d'une gigantesque plantation de coton. Bien qu'accueillies à bras ouverts par les Hargrove, véritable clan, le changement est brutal pour les deux anglaises que les us et coutumes, le climat et le paysage de ce Sud, si cher à Julien Green parce que sa mère en était fille, désarçonnent et choquent. Alors que la mère s'enclot dans la solitude et se désespère de son statut de parente pauvre, s'abîmant dans les mirages du laudanum pour oublier les affres du deuil, sa fille tente de se faire une place dans la famille... Elle est pourtant bien souvent livrée à elle-même et observe, intriguée, vaguement inquiète, les habitudes et les habitants de la maisonnée. le patriarche du clan la et mal à l'aise, les fils de ces derniers semblent l'ignorer quant à sa fille, Laura, son catholicisme la heurte. Et que dire de la cohorte de cousins et de cousines, bruyants et parfois inquiétants?
Le Sud est étouffant, mais la demeure est froide et semble receler bien des secrets gardés par une myriade de personnages aussi fascinants qu'inquiétants... La première partie du roman est presque gothique, un peu à la Wilkie Collins. Les pièces mystérieuses succèdent aux couloirs et sont peuplés de fantômes tandis que bruissent les rumeurs de massacres d'indiens, de passions interdites. Celles des souffrances des esclaves aussi. Jetée là, Elizabeth a le mal du pays.
L'action du roman se déroule en 1850, dix ans avant le déclenchement de la Guerre de Sécession et pourtant cette dernière est déjà sur toutes les lèvres inquiétant certains hommes du Sud tandis que d'autres n'attendent qu'elle pour défendre leur honneur et leur mode de vie ailleurs que dans les salons ou au Congrès. Ce versant de l'histoire -ô combien passionnant- des Etats-Unis baigne tout le roman et lui confère une dimension politique et historique indéniable que j'ai trouvé passionnante.
En creux, "Les Pays Lointains" s'inscrit aussi comme une vaste saga romanesque dans laquelle Elizabeth fait le dur apprentissage de la vie et de l'amour, avec une candeur qu'on lui pardonne d'autant plus aisément qu'elle est jeune et construite de telle manière à attiser la sympathie de lecteurs. Et puis, comment lui en vouloir de ses atermoiements? Quel coeur n'aurait pas balancé entre le ténébreux Jonathan et le romantique Ned? le mien se serait emballé sans aucun doute… mais je crois -au terme de ma lecture- que je sais lequel des deux il aurait préféré… Et qui n'a jamais confondu amour et désir- dont la problématique est traité avec une infinie finesse d'ailleurs-?
C'est pour tout ça qu'il faut lire "Les Pays Lointains", vraiment.
Pour cet air de saga, de roman fleuve victorien parsemé d'éclats gothiques.
Pour cette langue superbe.
Pour cet aspect historique.
Pour son atmosphère parfois trouble et douloureuse.
Pour son romanesque, son romantisme un peu échevelé.
Pour son air de XIX° siècle et son souffle romanesque.
Pour la langueur de ce Sud révoltant à bien des égards mais restitué avec une mélancolie touchante.
Pour son héroïne autant que pour ses comparses travaillés, complexes, dénués de manichéisme et pour certains fascinants.
Pour voyager, enfin. Oublier la morosité de janvier et février et la vraie vie qui parfois ressemble si peu à un roman.









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A travers les tribulations sentimentales d'une adolescente anglaise accueillie en 1850 dans une riche plantation du Sud des Etats-Unis, se révèle tout un pan de l'horrible histoire qui a présidé à l'unification de cet immense territoire américain. Les souvenirs cuisants des affrontements avec les tributs indiennes massacrées et de la guerre du Mexique ne cessent de hanter les esprits ; les propriétaires terriens les plus progressistes sont tiraillés par la mauvaise conscience de leurs pratiques esclavagistes sur laquelle repose toute l'économie du Sud et sa prospérité. Y renoncer, c'est s'écrouler et être absorbé par le Nord puissant et industrialisé, y renoncer c'est mourir ; le spectre de la guerre qui ne manquera pas d'advenir dix ans plus tard taraude la vie quotidienne ainsi que la peur lancinante d'une révolte d'esclaves semblable à celle qui a ensanglanté les Antilles peu avant. Tout confère à cet univers assis sur une poudrière, à la fois raffiné, cruel, impitoyable et déliquescent une aura de fin du monde.
L'écriture de Julien Green est d'une magnifique facture classique : on a du mal à croire que ce roman ait été publié en 1986, tant son style s'apparente à celui de la littérature anglaise ou américaine du 19 ème siècle, telle que nous la connaissons et l'aimons à travers les soeurs Brontë, Thomas Hardy, Samuel Butler, William Thackeray, Henry James, George Eliot et bien d'autres.
Des longueurs, évidemment, comme en connaissaient les après-midi d'été dans la chaleur écrasante des plantations de la Georgie du Sud. Cela n'en finit pas, c'est à la fois un défaut et un charme.
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Elizabeth, une jeune anglaise ruinée, débarque avec sa mère en Georgie, état du sud de ce qui n'est pas encore les USA.

La toute jeune fille a beaucoup de mal à s'habituer au charme du sud. Elle est la parente pauvre qu'on héberge et qui se heurte à des coutumes autres . Elle découvre en même temps l'esclavagisme, les grandes propriétés ne vivent que grâce à leurs esclaves, dans un temps politique où la guerre de sécession menace lourdement l'avenir. On ne verra que des "nègres de maison" dans le roman et on ne saura pas grand chose d'eux. La présence et les enjeux de la guerre sont par contre présents tout au long du roman, ce qui donne un aspect historique au roman assez intéressant.

Secrets de famille, désirs obsédants mais interdits, religion puritaine revancharde et mesquine, admiration éperdue d'une noblesse anglaise qu'ils ne sont pas, ennui -terrible ennui de ces longues journées où rien ne se passe, les plantations sont des lieux finalement assez fermés. Les langueurs du sud, s'étirent à coup de Laudanum, qui abrutit les esprits et endort les corps.

Mais la belle et sensuelle Elisabeth, qui ne connaît rien à la vie, brûle de désirs, de passions, d'envie d'amour. Les prétendants sont là, les biens et le moins bien, elle s'emballe, elle hésite, elle prend un mot pour une déclaration, une jeune femme naïve et un brin capricieuse.

Je plains ces femmes qui, comme chez Jane Austen, n'ont d'autre horizon qu'un mariage et passe leur jeunesse à mourir d'ennui avant de devenir assommantes à leur tour!

J'admire les auteurs comme celui-ci qui arrive à écrire mille pages, sur un sujet sans grand suspens, sans perdre le lecteur . du coup, le rythme est doux, lent, les mots choisis, les émotions contenues , ce style a un charme certain auquel je suis assez sensible.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Elizabeth Escridge a seize ans lorsqu'elle arrive (avec sa mère, veuve et ruinée) chez ses riches cousins américains, à la plantation Dimwood (fief de l'oncle William Hargrove) où elles sont toutes deux accueillies avec cordialité. Mrs Laura Escridge, aigrie et guère sociable, lui répètera sans cesse qu'elles ne sont que des parentes pauvres, soumises à une humiliante charité … Malgré cela, Elizabeth va rapidement s'acclimater à ce chaud pays, ainsi qu'à tous ses oncles, tantes, cousins et cousines, contrairement à sa sombre mère qui repartira en Angleterre en la laissant derrière elle, afin de lui offrir un avenir décent …

La menace d'un conflit entre le Nord et le Sud du pays semble de plus en plus présente : la guerre de Sécession n'est plus très loin … D'ailleurs, nombre de planteurs craignant une révolte des noirs (encouragée par New-York) vont nettement modifier leur comportement – jadis très autoritaire – à leur égard. Pour Elizabeth, qui pourtant adore la propriété que l'oncle Charlie possède à Savannah, l'esclavage demeure un acte barbare et elle ne se gêne pas pour l'exprimer haut et fort (même si sa famille est plutôt « bienveillante » vis-à-vis de ses esclaves et si – paradoxalement – le pouvoir exercé occasionnellement sur Betty, sa femme de chambre, l'enivre un peu …)

C'est un terrible secret de famille qui va éloigner la jeune fille de Dimwood et elle devra s'installer à Savannah, puis en Virginie avec l'oncle Charlie et ses proches. Elizabeth se sentira alors douloureusement écartelée entre deux jeunes hommes, sans pour autant parvenir à faire un choix … Et comme le dit la chanson : « les histoires d'amour finissent mal, en général » …

Durant plus de mille pages, Julien Green nous décrit un Sud blanc « bien pensant » et prêt à tout pour conserver ses « privilèges » hypocritement « protecteurs » et sa « domesticité » noire (que deviendraient-ils donc, les pauvres – sans toit ni travail – si des maîtres cruels les affranchissaient ?…) L'auteur nous rappelle succinctement l'historique de cet acte barbare. de ce triste « commerce » humain particulièrement immonde, initialement organisé par des tribus africaines qui vendaient leurs ennemis à d'odieux trafiquants venus de France et du reste de l'Europe … Funeste spéculation, dénoncée avec véhémence par nos compatriotes les plus fraternels, avant d'être définitivement abandonnée par les français (dans le but de se refaire une bonne conscience …) Une « marchandise » scandaleusement proposée au « Nouveau Monde » par les moins scrupuleux d'entre eux (afin de ne pas perdre l'argent précédemment investi dans ce trafic innommable …) Aux nordistes dans un premier temps, qui les revendirent aux sudistes lorsqu'ils comprirent que ces derniers ne leur étaient d'aucune utilité – et surtout – qu'ils ne survivaient pas au froid de leurs régions …

L'auteur, né à Paris (de parents américains sudistes) quelques décennies après la disparition de l'esclavage, a voulu témoigner de cette période tragique, à l'aide de sa (fort) talentueuse plume. Un très beau roman, au rythme lent, que certaines personnes pourraient trouver un tantinet trop long … le premier opus d'une trilogie. Pour ma part, je suis toujours séduite par les écrits de Julien Green et me ferai donc un plaisir de découvrir les deux autres volets dans un futur proche …
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Etant en pleine période «plantations et sud esclavagiste», ma recherche d'un roman historique avec héroïne de caractère, je le devine, ne s'arrête pas au sacro saint «Autant en emporte le vent». Je me lance donc dans cette trilogie (Les pays lointains, Les étoiles du sud, Dixie).


L'histoire :
Elizabeth 16 ans, et sa mère suite à des déboires financiers, sont recueillies par un lointain parent William Hargrove maitre d'une plantation (Dimwood) dans le sud esclavagiste des états unis.
On parle des premiers rapports de la jeune et naïve Elisabeth face à une façon de vivre, une langueur sudiste et des personnages assez mystérieux.
Secrets de famille, ambiance ambiguë, personnalités complexes sont au rendez vous sans oublier au loin, encore imprécise, la menace de la guerre.
Tout y est.

Mais des le début une gêne s'installe.
C'est la lenteur, cette chaleur moite du sud, ses lancinants non dits propres à ces familles pour qui l'honneur est au dessus de tout, tout cela m'a agacé.
J'attendais que se passe quelque chose, des rebondissements, des romances...

Pourtant, peu a peu la magie a opérée.

Julien Green, l'auteur, est depuis son enfance fasciné par le caractère de ce sud fantasmé. Il a réussit à me faire frissonner de plaisir et d'ennui tel que le ressent Elizabeth.
Magique cette impression d'entrer dans une atmosphère
Car le Sud c'est ça : une lenteur ou rien n'est anodin

Les descriptions a la fois, simples et sans chi chi, chargées de poésie m'ont fait voyager.

Au début, un peu perdue, je notai les noms de l'imposante famille Hargrove mais je me suis rendue compte qu'a la fin du livre, il y a des arbres généalogiques.
Par contre j'ai vite déchanté ; les mariages étaient indiqués. Pluies de spoilers et suspense largement atténué.
Donc un conseil aux nouveaux lecteurs ne vous laissez pas tenter par cet outil si vous ne voulez pas perdre l'attrait de la surprise : qui Elizabeth épousera t elle ?

Bien évidement, l'attrait de ce premier roman ne repose pas sur cette simple question.
Les pays lointains, c'est aussi des personnages très bien dépeints, étoffés avec un luxe de détails qui nous les fait aimer.
Par exemple la mère de Elizabeth.
On aurait pu passez sous silence la complexité de ce personnage de moindre importance.
Que nenni ! (remarquez l'actualité de mon interjection) On ne tombe pas dans l'image stéréotypée de la mère bienveillante ou la mère désintéressée bien au contraire

Mais bien sur, c'est le personnage principal Elizabeth qui m'a très vite fascinée.
Au lieu de trouver un esprit stable et un tempérament bien défini, on découvre une jeune fille hésitante tiraillée entre sa terre natale et l'enchantement du sud (un peu comme l'auteur tiraillé entre l'Amérique et la France ?) et de ses séduisants gentlemen.
Elizabeth a son caractère non pas décidé et manichéen style Scarlett non ce serait trop facile elle est lunatique bigote naïve et...anglaise.
Peu à peu on suit son évolution.

Pas d'explications historiques chargées façon Denuziere dans Bagatelle.
Mais des personnages, selon moi, beaucoup plus fouillés que dans Autant en emporte le vent (hormis Scarlett bien évidement).

Enfin un roman du sud, guindé qui aborde le sujet du sexe. Oh shocking !
Eh bien oui ce gros tabou du plaisir dans ces couples d'apparence parfaite est abordé et sans dérive harlequinesque.

J'ai hâte de lire la suite autant pour découvrir les affrontements nordistes/sudistes que pour assister aux batailles de coeur d'Elizabeth.
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Roman écrit en 1987 et l'on pourrait croire, si l'on ne connaissait pas Julien Green, que c'est un livre écrit au XIXe siècle.
Grande saga romanesque (1er d'une trilogie) qui se passe vers 1850, en Géorgie et Virginie, deux États du Sud des États-Unis avec un arrière-plan politique (l'esclavagisme admis dans les États du sud et critiqué dans les États du nord). le roman est centré sur le personnage d'Élizabeth Escridge, jeune fille de 16 ans fuyant l'Angleterre (son père est mort , sa famille est ruinée et se retrouve dans la demeure sudiste de William Hargrove, un membre de la famille du défunt). Elysabeth doit s'habituer à cette nouvelle vie qui s'écoule lentement, rythmée par les repas et les siestes. C'est aussi l'apprentissage amoureux : les premiers émois d'Elysabeth : duel entre 2 hommes, coup de foudre pour Jonathan (hélas marié), séduite par Daniel et conquise par Ned, le fils d'oncle Charlie.
Si vous aimez les grandes actions, fuyez ! Vous êtes en immersion dans le monde intérieur d'Elysabeth, très pieuse, qui subit les affres des émois amoureux, qui ignore tout de l'amour, ses rêveries, ses sentiments contradictoires bref l'intériorité d'une jeune fille prude et timorée mais qui sait avoir parfois des étincelles d'audace . Vous découvrirez également cette grande famille sudiste car le narrateur est omniscient.
La belle écriture de Julien Green, cette ambiance 19e m'ont fait tenir et apprécier quand même ce livre. A de nombreuses reprises, j'ai failli tout arrêter... ce rythme si lent mais pas si désagréable toutefois. le classicisme de ce roman m'a quelque peu conquise et j'ai été jusqu'au bout de ce 1er tome sans regrets. La littérature, ce n'est pas que des histoires haletantes, à suspense où tout s'enchaîne. La littérature c'est aussi une plongée lente et progressive dans un autre univers que le nôtre.
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J'ai eu envie d'arrêter après quelques pages, puis ??? j'ai continué jusqu'au bout (presque 900 pages). J'ai acheté et avalé le n°2: Les étoiles du Sud (autant de pages) et j'attends le 3eme: Dixie.
Je suis tombée sous le charme de l'ensemble de l'oeuvre même si je n'éprouve aucune sympathie pour l'héroïne. On apprend des tas de choses, on revisite l'histoire et les prémices de la guerre de Sécession. L'écriture est fleurie, emballante comme ces bals pour les nobles oisifs de l'époque. Quant à l'esclavage, Julien Green remodèle notre vision des choses.
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La vie quotidienne chez les riches planteurs dans les états du sud des Etats-Unis en 1850 alors que menace la guerre de sécession.
Ce livre aurait pu être magnifique s'il n'avait été si long; le style est fluide. Il se lit très bien, mais il ne se passe pas grand chose et la psychologie des personnages est très simpliste. Je suis allée jusqu'à la page 640 mais je n'en peux plus, je vais laisser tomber.
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"Sudiste corps et âme, ce qui touchait le Sud m'émouvait trop, je ne supportais pas l'idée que ce livre ne fut pas conforme à mes sentiments ; et ceci non par aveuglement, mais parce que tout ce qui parlait du Sud m'atteignait en plein coeur." Voici comment Julien Green explique le temps qu'il a mis à rédiger un ouvrage sur le Sud, le bon vieux Sud, qui a tout le charme de ces pays qui n'existent plus... Car oui, c'est un pays à part, qui a donné tant de grands écrivains, parmi lesquels trône en majesté l'immense Faulkner. Dans les Pays lointains, vous trouverez une jolie anglaise en proie aux tourments de la passion, qui hésite entre plusieurs hommes, et dont la vie amoureuse est rendue avec sensibilité et justesse. L'écriture de Green est simple et efficace, le personnage d'Elisabeth est parfois agaçant, mais c'est justement ce qui fait son charme. le plus grand intérêt du livre réside, selon moi, dans les vieilles légendes du bois de Dimwood, dans la malédiction de la famille Armstrong, et pas forcément dans les émois de l'héroïne, qui est un peu trop "fleur bleue" à mon goût. le livre est aussi intéressant historiquement, à titre d'exemple, il mentionne, dès 1987, le phénomène des "White Trash", des blancs pauvres qui sont méprisés de tous aux Etats-Unis, surtout au Sud où prévalait une mentalité très aristocrate. C'est intéressant de connaître le Sud par un autre prisme que celui de la guerre de sécession, qui n'interviendra qu'une bonne dizaine d'années après la période couverte par le roman. J'imagine que les tomes suivants de la trilogie "Dixie", les Etoiles du Sud et Dixie sont plus centrés sur la guerre.
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