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EAN : 9782226179449
345 pages
Albin Michel (16/05/2007)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Connus également sous le nom de Hmong dans les pays du Sud-Est asiatique, les Miao sont près de neuf millions dans le sud de la Chine, où ils constituent l'une des minorités ethniques les plus importantes. À l'instar des Tibétains, ils luttent depuis toujours pour sauvegarder leur identité et leur culture.
La rencontre de Françoise Grenot-Wang avec les Miao a transformé sa vie. Émue par le dénuement et la générosité de ce peuple aux traditions toujours vivan... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La Chine du Sud est peuplée d'une trentaine de minorités ethniques, qui parlent des langues et possèdent des coutumes très différentes des Han. Elles se répartissent dans les groupes tibéto-birman, Thaï-Kadaï, Miao-Yao et austro-asiatique. Le groupe Miao-Yao est le plus mystérieux car on ignore son origine. Il se compose des éthnies Miao, Yao, Tujia et Gelao.
Les Miao sont la quatrième en nombre des cinquante-cinq minorités ethniques reconnues officiellement en République populaire de Chine, avec une population approchant les dix million d'individus, dont un tiers est regroupé dans le sud-est de la province du Guizhou. Les autres sont disséminées à l'ouest du Hunan, à l'est du Yunnan, au sud du Sichuan et au nord du Guangxi. Ils vivent en groupes compacts dans la région montagneuse allant du nord du Guanxi au sud-est du Guizhou.
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Entre mes périples dans les villages des minorités, je reviens au monde "civilisé" de Guilin, passant sans transition d'un extrême à l'autre, et me lance dans un autre type de découverte, celui du monde des affaires, et surtout celui, tout récent en Chine et cependant prospère, des boursicoteurs. Han Lili m'a proposé de l'accompagner à son "bureau", qui est en fait un des nombreux centres boursiers de la ville. La grande pièce est crasseuse et enfumée. Plusieurs personnes scrutent une vingtaine d'ordinateurs répartis dans la salle. Ce centre est spécialisé dans l'achat des matières premières. Lili a acheté du café, dont les prix montent, et elle espère récupérer en vendant dans un mois ou deux un coquet bénéfice. Le nombre de femmes (au moins la moitié des personnes présentes) dans le centre m'a tout d'abord surprise. "Les femmes d'ici sont vraiment calées en économie!" dis-je avec admiration à mon amie. "Pas du tout, me répond-elle, beaucoup font ça pour s'occuper. Elles jouent en bourse l'argent qu'elles ont soutiré à leur mari ou à leur amant. Comme ce n'est pas leur argent, elles se moquent de gagner ou de perdre".
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Ce soir-là, un vieux conteur du voisinage nous raconte la légende fondatrice qui légitimise ce rapport inégal entre les Miao, les Yao et les Han. Les trois principales tribus de la région étaient en conflit pour la possession des terres. Un vieillard apparut et leur dit d'aller demander à Woniangwang, la reine sorcière, de les départager. Chaque tribu envoya un émissaire sur une passe de la montagne, où ils découvrirent la grotte étroite, sombre et humide où se trouvait Woniangwang. Elle était nue, crasseuse et d'une laiseur repoussante. Le premier à passer près d'elle fut un Yao. habitué à se laver tous les jours, le Yao détourna la tête de dégoût et fit mine de ne pas la voir. Devant de dédain, elle lui attribua les terres situées au sommet de la montagne. Le deuxième émissaire qui passa devant la grotte était un Miao. Les Miao étant hospitaliers, il l'invita à manger chez lui et lui offrit une chambre pour la nuit. En reconnaissance de ses efforts, elle lui accorda les terres à mi-pente. Enfin l'envoyé des Han arriva au col où se trouvait la grotte étroite de la vieille reine au visage hideux. Il la prit dans ses bras, la ramena chez lui, lui fit prendre un bain et la mit dans son lit. Elle en fit son favori et, depuis, il règne en maître sur les grandes plaines du pays tout entier. Les Miao sont restés les plus pauvres, ils travaillent dur tous les jours dans la montagne. C'est notre destin! conclut le conteur en souriant sans rancune nie amertume.
p. 176-177
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Lorsque les relations entre les tribus Miao étaient mauvaises, chacune accusait l'autre de fabriquer le poison "gu", préparé avec des scorpions, des scolopendres, des geckos, des serpents mais dans une jarre sans les nourrir de façon à ce qu'ils s’entredévorent. Lorsque le dernier survivant meurt, son corps contient le poison de tous les autres. On le pulvérise et cela donne le poison "gu". On dit que le poison "gu" peut aussi être administré à un amant infidèle mais, comme il tue lentement, l'amant peut être sauvé s'il revient à temps.
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