+++++++ LA CHAMBRE FERMÉE +++++++
Nous sommes le 23 mars 2020,
Boris Johnson vient de proclamer le confinement en Angleterre, ce qui complique considérablement la recherche de l'auteur de 2 suicides suspects de femmes par la brigade criminelle de la police dans le comté de Norfolk, à un peu moins de 200 kilomètres au nord-est de Londres.
La seconde soi-disant suicidée en date, Avril Flowers, âgée de 60 ans, est retrouvée sur son lit dans sa chambre à coucher dont la porte était fermée de l'extérieur. le contraire, en somme, du best-seller de
Gaston Leroux de 1907, où la fameuse "chambre jaune" du titre était fermée de l'intérieur.
Tout comme pour le premier cas, Samantha Wilson, 52 ans, strictement personne de l'entourage des victimes ne croît à l'hypothèse du suicide, en dépit de calmants se trouvant à portée de main.
Les inspecteurs Harry Nelson, Judy Johnson et Tanya Fuller constatent, après avoir épluché les archives, que 3 autres femmes dans le même groupe d'âge se sont également suicidées, à savoir : l'institutrice Karen Head, 48 ans ; la retraitée Rosanna Leigh, 55 ans et la recluse Celia Dunne, 59 ans.
Les inspecteurs de police - dont une courte biographie figure en fin d'ouvrage - qui sont empêchés de recueillir des témoignages en faisant un porte-à-porte classique à la recherche du ou des criminels à cause du Covid-19, se félicitent de la collaboration de l'archéologue
Ruth Galloway, qui fait des excavations dans le Tombland tout proche.
S'agit-il d'une affaire de meutrier en série ?
Ce roman constitue le dernier volume, sorti en août dernier, autour de l'archéologue
Ruth Galloway et l'inspecteur de police Harry Nelson. Une série commencée en 2009 avec "The Crossing Places" qui a remporté un prix littéraire outre-Manche et dont la version française, "
Les disparues du marais" a connu bien du succès chez nous, comme l'indiquent les 31 critiques sur Babelio.
Malheureusement, l'idée de situer une enquête policière avec en arrière-plan une épidémie, qui continue par ailleurs à nous menacer, est peut-être originale, mais vient beaucoup trop tôt. Il n'est, en effet, guère agréable de lire les conséquences pratiques pour les différents protagonistes des nombreuses mesures gouvernementales de protection de la santé et que nous connaissons hélas tous trop bien.
En d'autres termes, je trouve qu'
Elly Griffiths aurait dû attendre quelques années avant de nous proposer sa "chambre fermée" en période de crise de Corona.