Le cas Fitzgerald

Imaginez un peu : quatre malfrats dérobent cinq manuscrits originaux de F.S. Fitzgerald à l'Université de Princeton, dans le but d'en tirer une fortune.
Imaginez de même la flamboyante réussite du séduisant Bruce, ambitieux et féru de littérature, installé avec succès sur l'ile de Camino (Floride) en tant qu'heureux propriétaire d'une célèbre librairie.
Imaginez enfin l'offre faite à Mercer (jeune écrivaine en panne d'inspiration) par des assureurs en charge desdits manuscrits : son retour à Camino (l'ile de son enfance) ainsi qu'un joli magot (et le paiement de ses dettes d'étudiante) en échange de ses services - afin de vérifier si Bruce est bien un trafiquant d'oeuvres volées -
Le facétieux John Grisham nous plonge avec brio (et pour notre plus grand plaisir !) au coeur d'une intrigue policière fort sympathique, un délicieux et distrayant récit où les lecteurs feront connaissance de personnages haut en couleur. Il en profite au passage pour discrètement égratigner (mais sans méchanceté) l'égo de ceux qui rêvent d'accéder (parfois sans le moindre talent, et en s'auto-éditant si nécessaire) coûte que coûte à la renommée littéraire …

Le cas Fitzgerald de John Grisham

Roman policier de 385 pages. L'action se situe aux E.U., principalement en Floride dans le milieu des livres : libraires, éditeurs, écrivains et collectionneurs de manuscrits et d'éditions rares.
Voilà un roman qui me réconcilie avec la littérature américaine d'aujourd'hui. Non que ce livre soit un chef d'oeuvre mais il présente suffisamment de qualités pour que j'en dise du bien.
D'abord le style : Gresham dispose d'un ton direct, sans fioriture inutile agrémenté d'un vocabulaire suffisamment riche pour éviter la sécheresse. Par ailleurs, l'auteur enchaine des phrases bien équilibrées et de longueurs variées. Il évite, de la sorte, la monotonie.
La construction ensuite : le lecteur passe d'un monde à l'autre (des cambrioleurs, des policiers, des assureurs, des écrivains, des libraires, des éditeurs) sans se perdre dans ces méandres grâce à de courts chapitres et à de brèves mais justes présentations des lieux et du temps.
Pour parler de la faune qui gravite autour des livres, l'auteur use d'un humour pince sans rire et nous dépeint des personnages hauts en couleur. Tout l'intérêt de son roman réside dans la description de ce milieu mais aussi dans les jugements qu'il porte sur certaines productions traitées de « ragougnasse » par l'excellent traducteur qu'est Dominique Defert.
Sur la fin, l'auteur n'évite pas –hélas !- certains clichés ni stéréotypes. Nous avons droit à l'inévitable scène de coucherie à laquelle on croyait éviter jusqu'au bout et à la vision d'une société française très libertaire. Faut-il lui rappeler que c'est en France où l'on vu les plus grandes manifestations contre le « mariage pour tous » ? Il est vrai que notre production littéraire, théâtrale et cinématographique où affleure bien souvent un libertinage assumé, laisse à penser à l'Amérique profonde restée très puritaine que les Français et les Françaises sont des êtres volages. La France profonde n'est pas aussi puritaine mais elle s'avère moins hypocrite. Pendant longtemps le nombre de divorces par habitant était inférieur qu'outre Atlantique et la famille reste la valeur cardinale d'une majorité de Français.
Si vous voulez passer un bon moment en cette période de vacances, ce livre vous comblera. Ne comptez pas y trouver de profondes réflexions métaphysiques mais les lignes concernant les écrivains, leur difficulté à se faire éditer ou, encore, à présenter un second roman après un succès d'estime vous montreront l'universalité de la création littéraire et de la difficulté à percer.

un régal
dans le milieu de l'édition
marché parallèle des manuscrits originaux
inédit pour moi
bien écrit, des personnages attachants, descriptions formidables, intrigue bien amenée et bien menée.
suspense et rebondissements.
je découvre cet auteur.

Je me suis retrouvé sur une plage de Floride en lisant ce livre.

J'ai adoré me plonger dans l'univers des livres rares et de Bruce Cable, qui finalement se retrouve dans ce milieu par le plus grand des hasard à la mort de son père.

Le roman est découpé en plusieurs parties bien distingues, claires et concises.

Le vol, décrit presque minutes par minutes m'a tenu en haleine.
Ensuite nous découvrons Mercer, jeune écrivaine sans le sous, obligée de travailler comme prof dans une université en attendant l'inspiration.
Elle va être approchée par l'enquêtrice privée mandaté par l'assureur pour retrouver les livres volés et ainsi éviter le paiement de la prime d'assurance.
Mercer, est plate, sans consistance, on se demande ce qu'elle fait là. Tout le contraire de Bruce qui est décrit avec charisme.

Les annecdotes sur Fitzgerald, Hemingway, Faulkner, Salinger, Virginia Wolf, apportent un plus au roman.

Désinvolture, voilà le mot qui me vient à l'esprit pour parler de ce livre. Léger et rafraîchissant, il se laisse avaler sans déplaisir certes mais sans gourmandise non plus. J. Grisham semble avoir écrit ce livre pour meubler un moment perdu, sans trop y croire lui même et avec beaucoup de....désinvolture (on y revient !)

Une bande organisée s'introduit dans la bibliothèque de Princeton pour y dérober les manuscrits précieux de 5 romans de Francis Scott Fitzgerald. Leur stratégie est de négocier leur restitution contre une rançon.
Ils sont cinq et ont parmi eux un spécialiste en intrusion informatique qui intervient à distance.
L'opération se déroule sans accroc. Néanmoins un des cambrioleurs se blesse à un doigt avec une écharde laissant une goutte de son sang sur place.
Le FBI a tôt fait de l'identifier ainsi qu'un autre complice avec lequel il était en cavale.
L'informaticien n'est pas fiché et s'échappe à l'étranger. le chef de la bande voyant la tournure des événements et pour éviter d'être identifié se débarrasse de l'autre complice.
L'action se poursuit en Floride sur l'île de Camino où s'est installé un des protagonistes du roman. Il a réussi dans le domaine de la vente des livres en constituant un microcosme d'écrivains qui se retrouvent fréquemment dans des fêtes ou dans sa librairie accueillante où il organise des séances de dédicace.
Les manuscrits volés n'ont pas été retrouvés. le FBI et la compagnie d'assurance qui les assurait enquêtent chacun de leur côté. La compagnie d'assurance en la personne de son enquêtrice est sur la piste d'un recéleur. Avant de révéler ses soupçons au FBI elle veut obtenir des preuve car le risque est grand que les manuscrits disparaissent définitivement. Elle embauche une jeune écrivain financièrement à la dérive et qui a des attaches sentimentales avec l'île de Camino où elle a séjourné plus jeune plusieurs fois chez sa grand-mère maintenant décédée. Sa mission est de se rapprocher du libraire pour s'assurer qu'il est bien le recéleur.
Elle va séjourner dans le bungalow de sa jeunesse.
Sa mission est un succès car elle gagne rapidement sa confiance. Il va spontanément lui montrer un des manuscrits.
L'opération peut alors être déléguée au FBI qui lance une perquisition dans l'enceinte protégée de la librairie. C'est un échec complet car il n'y a aucune trace des manuscrits.
Le libraire a soupçonné dés le début la jeune écrivain. Il a organisé minutieusement la vente des manuscrits à un riche collectionneur avant que la perquisition n'ait lieu.
Il est maintenant très riche et ne garde aucune rancune
envers la jeune femme à qui il suggère de revenir vivre sur l'île dans son bungalow pour se remettre à l'écriture et poursuivre ce mode de vie.
Ce roman est intéressant jusqu'au bout.
Contrairement à certains auteurs qui donnent l'impression de finir en catastrophe toutes les intrigues en cours comme s'ils avaient la contrainte de finir leur livre dans un temps ou une épaisseur impartis, John Grisham termine son histoire en conservant de bout en bout la même échelle de temps.

J'adore cet auteur - Cet opus est encore un régal à lire. John Grisham contrairement à son habitude, nous emène ici dans le monde des Livres...des livres rares, avec réussite, je peux vous le confirmer. Un bon moment de lecture comme à chaque fois. A lire...sans retenue .

Une histoire de recel de documents volés: Une belle enquete sur un sujet original avec le talent de l'auteur ca nous donne un tres beau livre à devorer et une plongee dans le milieu des marchands de livre : Bonne decouverte !

Un bon roman de Grisham, dont je suis une fidèle lectrice, qui nous change agréablement du cercle des Cours de justices ou des scandales financiers. Un bon polar qui nous décrit le vol de manuscrits de Francis Scott Fitzgerald à l'université de Princeton et la traque qui s'en suit. Il sera nécessaire de faire appel a une jeune écrivaine, Mercer Mann, pour s'introduire dans le cercle fermé du monde des livres rares et en particulier chez un libraire de Floride, Bruce Cable.
Bon duo d'intrigue et suspense assuré.

L'histoire est originale, mais le tout m'a laissée plutôt froide. Peut-être parce que les personnages se prennent un peu trop au sérieux et qu'aucun d'entre eux ne m'était vraiment sympathique.