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EAN : 9791090203129
96 pages
Editions Illador (29/06/2017)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Recueil de poèmes qui jouent avec les mots et nos sentiments du quotidien. Tout l’univers du poète dans lequel le lecteur se sent bien, car il est sans certitude mais au coeur de la vie des choses et de la nature.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Merci à Babbelio et aux éditions Illador qui dans le cadre de l'opération « masse critique » m'ont envoyé « Comme un feu sous la mer » d'Anne Gueber.

Illador Illador, modérez votre enthousiasme jeune homme (Angoratruc, tu reprendras bien un carembar… private joke comme on dit…).
Avec un titre comme ça, il faut être prudent. On peut s'attendre à du volcanique, du passionnel, être pris dans un tsunami émotionnel. Ce mariage entre le feu et l'eau peut faire malheureusement dans bien des cas un simple petit pschittttt bien foireux.
Ai-je été prudent? Non, une fois de plus. En même temps la poésie est malheureusement tellement confidentielle qu'il est déjà beau d'en trouver dans les choix de « masse critique ».
Comme souvent en poésie, le livre est un bel objet. Une couverture qui tout en restant sobre invite au voyage promis avec une flamme ou des volutes de fumée aux couleurs chaudes hypnotiques.
Un papier de qualité, épais à qui il ne manque plus que l'odeur des vieux livres. Un format de carnet, de journal intime, enfin jusque là, tout va bien.

— Bon t'es gentil avec l'enfumage du papier cadeau mais le cadeau à l'intérieur il est comment? Si tu meubles comme ça c'est que t'as pas grand-chose à dire du contenu!!!
— Euh…

C'est pas que je n'ai rien à dire mais je reste un peu sur ma faim. Ce recueil ne m'a pas enrhumé, ni chaud ni froid. Il me laisse tiède, moyen, inégal. de jolis moments mais avec un style ou plutôt un agencement des mots qui ne me parle pas. Contrairement à certains recueils dans lesquels je ne comprends ni la langue ni l'univers, là j'adhère au fond mais sans être touché par les formes.
Humour, comptines pour enfant, la vie, ses espoirs, ses regrets, la matière est là, il ne m'aura manqué qu'une sensibilité commune à Anne Guerber pour que les volcans sous marins s'éveillent.
Ca c'était pour la première partie.
Ah, je ne vous ai pas dit que ce recueil était composé de deux parties?

Bon, je vais pas reparler du papier ni de la couleur de l'encre des numéros de page pour gagner du temps car là… j'ai eu mon effet Tefal, je n'ai adhéré à rien.
La fin de l'Homme et la renaissance du monde avec une forme faite pour faire du volume, du chiffre quant au nombre de page, une forme que je ne comprendrai jamais. J'aime quand c'est aéré et justifié mais là, c'est plus de l'aération, on est sur un vol intérieur qui connait de sérieux trous d'air (j'exagère un peu mais bon pas tant que ça). J'aimerai qu'un jour quelqu'un m'explique ce que ce genre de mise en forme apporte au texte.
Quant au fond, oui oui mais non. Désolé mais je suis hermétique donc pas forcément bien placé pour donner un avis objectif mais par exemple, ça je peux pas :

« L'eau lourde, dormante, et la pénombre
Se confondent encore, hésitent
Chacune entre la terre et l'air,
Interpénètrent leurs limites.








Ainsi, depuis la nuit des temps, chaque aube vient rejouer
Sur les cordes de la lumière
La lutte originelle ou la substance de vie
S'arcbouta contre les ténèbres. »

L'espace entre les deux ça doit être le temps de l'hésitation, je sais pas. Et puis si je mets le fond de coté, le coté poétique de « interpénètrent leurs limites, lutte originelle, substance et s'arcbouta) m'échappe grave. Bref, un univers et un langage qui me sont étrangers, font que cette deuxième partie me laisse un petit gout de moyen moins.

Une dernière citation pour rester sur une impression positive :

« A l'heure de la sortie des bureaux,
Incongru sur le bitume asséché,
Un vers de terre assez considérable
Traverse avec autant d'empressement qu'il est possible
Le large trottoir en direction de la chaussée.
C'est aussi cela le courage».

Encore une fois merci à Babelio de proposer de la poésie et aux différents éditeurs (dont les éditions Illador) d'en éditer car même si tout ne peut pas plaire à tout le monde, il faut un sacré courage aussi pour continuer sa route dans l'indifférence la plus totale du monde littéraire.
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Ode à la délicatesse

Derrière un titre brûlant, ce recueil se pose comme une échappée tendre au pays des images insoupçonnées, des mots qui s'égrènent dans le vent d'automne et des sentiments crépitant dans le four de notre coeur. Attention toutefois : cet recueil n'est pas "un feu sous la mer", tourbillonnant et volcanique, c'est plutôt la suggestion de cette image, forte, mais qui reste lointaine. "Comme" un feu sous la mer, oui.

Sur la corde tendue au-dessus du quotidien transformé des poèmes, on balance avec délice, mais on manque parfois de tomber : l'inégalité du style, tantôt trop facile et narratif, tantôt un peu pataud et compliqué, dépare un peu les très belles pages que l'on peut y trouver. Faut-il s'en éloigner pour autant ?
La poésie est une exploration et une découverte avant tout, ces moments impromptus sont donc en fin de compte plus rafraîchissants que gênants, pour qui aime prendre part à l'aventure des mots.

Le recueil est dans l'ensemble bien construit et nous rappelle qu'avec un peu de sensibilité et beaucoup d'attention, les choses les plus fragiles abritent des trésors d'éternité.
Pour ceux qui n'ont pas ouvert un recueil de poésie depuis longtemps, ce livre constituera un petit portail en bois, au fond du jardin, qu'ils pourront pousser pour redécouvrir des sentiers oubliés sur le paysage de leur sensibilité.

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Comme un feu sous la mer - Anne Guerber

De jolis poèmes qui parlent de nature, de l'enfance, du temps qui passe et de la vie tout simplement.

C'est tout en douceur, des mots doux qui chantent la nature et la vie. C'est fragile, ne pas lire trop vite ou trop fort sinon les vers vont se briser et disparaître. C'est chaud, les mots réchauffent et le coeur et le corps. C'est bon, assise au coin du feu, c'est un régal les mots coulent et roulent et le temps passe tout simplement et tranquillement.

J'ai beaucoup apprécié ce recueil de poésie. Il est composé de 45 petits poèmes et d'un long et dernier poème.

Le livre par lui même est d'un petit format (14x18cm) , le papier est épais et très agréable au touché. La couverture est agrémentée d'une petite frise sur le côté gauche. La page de garde et la dernière page sont rouges et font ressortir les autres feuillets. le touché fait ressortir le grain du papier de la couverture et c'est très agréable.

Je remercie infiniment les Éditions Illador et Masse critique Babelio pour ce joli volume de poésie de plus il était accompagné d'un très joli marque-page.
Merci beaucoup pour cet agréable moment de lecture.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La nuit tombe peu à peu mais le ciel gris pâle,
Un peu sale et sacripant, résiste.
Les merles m’environnent et s’interpellent
Qui dans l’herbe
Qui sur le bout du toit ou la branche de pommier;
Pas un souffle de vent;
Les feuillages, en flagrant délit d’incertitude
Tombera, tombera pas?
Rongent leurs ongles.
Sur les rosiers aux fleurs fanées
Une ou deux roses encore ouvertes
Défient le soir et la saison,
Leurs épines en garde.
Je ferme les yeux.
Non, il n’est toujours pas là;
Le soir attend, quelque part sur un trottoir
Qu’on veuille bien l’amener jusqu’ici.
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Elle
La presque
La pas tout à fait
Île

Presqu'île, bout d'aile, inclinée sur la mer.
Fin de terre, faim de mer, insulaire à son insu.
Amarrée à la mer aux mirages des marées.
En équilibre entre sel et sable, vent de terre vent de mer.
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Inconscience urbaine

A l'heure de la sortie des bureaux,
Incongru sur le bitume asséché,
Un vers de terre assez considérable
Traverse avec autant d'empressement qu'il est possible
Le large trottoir en direction de la chaussée.
C'est aussi cela le courage.
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Il passe le matin et redescend au soir,
Le héron au lent vol,
Ainsi qu'un encensoir,
Tendu jusqu'au bout des pattes ;
Infini sablier aux froissements de velours
Qui nous étreignent comme une onde la grève.
Et c'est le temps lui-même qui passe
Le temps des marées éternelles
Le temps sans ses injures
Le temps qui berce et fait aimer.
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Cousu de vif, filé d'azur,
Nous n'avons vu sous la ramure
Qu'un seul et unique matin
À la croisée de nos deux mains.
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