En des temps obscurs, alors que des monstres isolés font encore régner la terreur dans des marais sauvages, l'homme se terre dans des forteresses, se livrant à ses plus bas instincts et se tenant à l'écart de la forêt, royaume des elfes et des fées. Deux serfs fuient la violence de leur maître et se réfugient à l'orée de ces bois mais ils sont vite rattrapés et tués, laissant orpheline leur toute jeune enfant, Laïyna. Elle est d'abord recueillie par une bête mais cette dernière se rend vite compte qu'elle ne peut lui apporter l'éducation dont elle aurait besoin. La bête l'emmène alors auprès des elfes. C'est auprès d'eux qu'elle grandit, apprenant leur sagesse et leur magie. Mais elle est humaine et se languit de retrouver les siens. L'arrivée de Lhyiis, nièce du maître Vurthe, va augmenter cette envie et Laïyna, enfreignant les règles elfiques, se rend au château. Mais elle est repérée, la bête qui l'a auparavant recueillie est capturée et les elfes vont passer outre leur interdit : celui de se mêler des affaires des hommes. Au risque de tout perdre, leur royaume comme leur magie…
Laïyna est une bande dessinée âpre, à l'image de l'époque où l'histoire se déroule. Un récit qui montre l'Homme sous son image la plus noire. Seuls trois personnages humains se démarquent de ces hommes qui se complaisent dans la violence, le stupre et la domination. Il s'agit de Laïyna, fille de serfs élevée dans la sagesse des elfes et le respect de la nature, Lhyiis, nièce belle et fragile de Vurthe et le chasseur Rasch, qui, bien que chasseur, prend en pitié la bête qu'on lui a ordonné de tuer. Laïyna fait le lien entre le monde humain et celui des elfes, Lhyiis étant l'image de la femme amoureuse, douce et tendre, à l'opposé de Rasch, le dur, mais qui agit en tenant compte de son environnement et tâche de ne pas le détruire. A leurs côtés, le Petit Peuple. Composé des elfes sages, des fées légères, des dracs, des dahuts et autres follets, il est présenté là à une époque charnière : encore fort présent dans le monde, les membres du peuple féerique sont dénigrés et chassés par les hommes. Leur intervention précipite leur chute, et les voilà condamnés à l'exil. Leurs propres rangs se retrouvent divisés, comme si l'influence humaine avait eu prise sur eux. [Lire la suite de la critique sur le site de
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