Aquablue, tome 17 : La nuit de la miséricorde

C'est le tome qui met fin au second cycle complet composé en totalité de 6 albums soit le plus long de la série.

Le schéma est celui d'une grande compagnie la Texec qui souhaite acquérir les richesses d'un monde en les exploitant au dépend d'une population autochtones en se faisant également aider par une secte religieuse. On retrouve des thèmes chers à Léo ou encore à la saga Travis - Carmen Mac Callum. Il n'y a rien de nouveau sous l'équateur.

Certes, notre héros Nao se retrouvera en fort mauvaise posture à la merci d'un nouveau méchant qui semble continuer l'oeuvre malfaisante de son paternel. J'ai senti une espèce de surenchère dans la violence afin de provoquer l'indignation. C'est vrai que je préfère sans doute les oeuvres plus subtiles mais bon.

Aquablue a pris un autre chemin depuis bien des années et n'arrive plus à retrouver la grâce des premiers albums parus il y a plus de 30 ans déjà. C'est ainsi, il nous faut l'accepter. Cela se laisse lire bien entendu. Et puis, il y a ce côté vendeur un peu fable écologique dans l'air du temps pour préserver notre planète face à la bêtise humaine. Là, c'est vrai que l'action est transposée à la colonisation de la planète ultra-bleue mais on aura compris.

On a parlé d'un retour aux sources avec une reprise en main. Cela demeure bien fade au final. La moralité sera sauve grâce à un retournement de situation aussi inattendue qu'improbable. J'espère un ultime clap de fin plutôt que d'assister à cette lente agonie. J'ai acheté pourtant cet album, un peu par habitude pour compléter mes collections. Il est tant d'arrêter ce principe pour moi.

Les humains prennent leur aise sur la planète ultra bleue et les autochtones n'en peuvent plus. Ylo, le fils de Nao et Mi-nuee, a choisi la voie de la résistance tandis que Nao est impuissant et prisonnier de son pire ennemi.

Ce tome 17 va conclure le cycle qui a fat sn retour sur la planète Aquablue ce qui a permis de renouer avec des personnages un peu mis de côté comme Mi-Nuee et Ylo. Leur famille ne va pas très bien suite a ce nouveau contact catastrophique avec les humains qui décidemment salissent tout ce qu'ils envahissent. Peut être de nouvelles aventures centrées sur leur famille pour la suite, Ylo pourrait ce montrer un personnage plein de potentiel.
Nous avons globalement un scénario assez classique. Les méchants humains débarquent sur une belle planète où les habitants vivent en harmonie et respect avec la nature. Ils s'installent, s'approprient, détruisent, polluent, massacrent les habitants devenus trop gênant... Une vérité sur la nature humaine qui fonctionne toujours dans une histoire. Elle est menée de façon efficace et agréable.
Les dessins sont très justes, colorés, et bien que très informatisés ont su gardés un certain ccharme.

Fin du cycle démarré il y a quelques tomes : Nao et les habitants de la planète bleue ont accueilli les terriens mais insidieusement l'atmosphère s'est dégradée. Une prise d'otages à bord d'un bateau de luxe, une secte pas très catholique (ah ah! Pas terrible je sais), un fils qui se révolte contre sa part de terrien, des mensonges sur la parenté entre les humains et les autochtones pour pouvoir faire le lien entre la Terre et ce que souhaiterait être la nouvelle colonie, derrière tout cela un complot de la Texec qui cherche à récupérer les ressources naturelles de la planète pour les exploiter à leur compte Bref cette fable écologique est bien faite, le dessin est plutôt bon (les couleurs sont particuliérement soignées) mais l'histoire reste classique (même si elle est empreinte d'une violence gratuite assez neuve) et le méchant, assez caricatural. Un cycle esthétiquement réussie mais avec une histoire un peu en dessous.

Ce dix-septième album va conclure ce récit qui nous tient en haleine depuis quelques tomes maintenant. Heureusement, je n'ai pas dû attendre entre l'album 16 et l'album 17, plus de 3 ans pour lire la conclusion de la série !
Cet album est encore extrêmement violent et nous voyons enfin ce qui se trame derrière la colonisation d'Aquablue.
Il y a encore pas mal de combats et de rebondissements dans un scénario intense et prenant. Ce récit en plusieurs albums a permis de construire une histoire passionnante de bout en bout.

Cette critique vaudra pour les 6 tomes de ce second cycle. Tant pis pour le score de mon défi de lecture 2023.
Après que la série se soit malencontreusement égaré dans les différents diptyques précédents, ce "Retour aux sources" arrive à point nommé. Sauf que l'histoire est bien convenue et peu originale. Tous ces plans séquences alternés amène de la confusion avec beaucoup d'idées gadgets qui n'apportent pas grand chose. Et hélas, je ne suis pas très fan du dessin numérique. Pour vraiment profiter de l'infographie utilisée par Reno, utilisez un excellent éclairage, plein soleil recommandé, pour distinguer tous les détails réalistes et contrastés à l'extrême.