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EAN : 9782330069117
256 pages
Actes Sud (02/11/2016)
3.97/5   17 notes
Résumé :
La cupidité oppose deux hommes, et la fille de l’un d’eux aime celui qui s’apprête à escroquer son père.

Sur fond d’élevage de bétail et de répression d’Indiens croupissant dans des réserves dépourvues de bonnes terres, Luke Short compose un western efficace et exemplaire qui a été adapté par Robert Wise sous le même titre. Robert Mitchum et Barbara Bel Geddes tiennent les rôles principaux dans ce film, considéré comme l’un des meilleurs westerns noi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Bertrand Tavernier à fait un véritable travail de défrichage et tel un prospecteur fortuné sachant distinguer l'Or véritable de la Pyrite, il a réussi à dénicher quelques authentiques pépites qu'il a compilé avec soin dans sa collection l'Ouest le vrai.

Après un incipit marquant qui rappelle le caractère résolument précaire et rustique pour les cow-boys et pionniers à l'époque.

Exit ici les gun-fights qui empestent la poudre à canon, les cavalcades à vous tasser les lombaires, les parties de poker endiablées arrosées au whisky ou les salaires sautent d'une poche à l'autre à cause d'une main pourrie.

On à affaire à un western plus psychologique ou la magouille est de rigueur et s'il y a bien un passage ou ça joue à qui a la plus grosse…pétoire, ca ne défouraille pas à tout va pour autant. On a plus affaire à des bagarres violentes mais uniquement quand elles sont nécessaires.

La trame est basée sur des thématiques très actuelles pour l'époque : convoyage de troupeau, droit de propriété des colons, loi du marché et mise en réserve des indiens qui ont connus la liberté depuis toujours. C'est bien pensé mais j'aurais pas craché sur l'ajout d'une petite carte pour pouvoir me repérer plus facilement lors des descriptions de mouvement ayant lieu sur différents endroits qu'il m'était parfois difficile de bien matérialiser et qui m'ont parfois déroutées d'un rythme narratif parfois un peu trainant.

Pas manichéen pour un sou, s'il est fin descripteur de la nature humaine, Luke Short balance quand même dans un roman truffé de magouilles, bassesses et autres manoeuvres peu recommandables, il envoie pourtant un héros bien pensé qui lutte entre appât du gain et désir de rédemption.

Ce Western aux forts accents de roman noir fait une part belle aux femmes avec ces deux soeurs aux caractères bien trempés et bien différents, il rassure en offrant des personnages forts des deux sexes.

Un bon cru qui se distingue de l'ordinaire et qui ne fait pas tâche dans la collection érigée par Bertrand Tavernier qui comme à son habitude signe encore une préface des plus intéressantes et fouillées.
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Prenez un shaker et mettez-y une bonne dose de western avec un zeste de policier et deux doigts de roman noir et secouez bien.

Servez-le sans glace, sec, et dégustez sans modération.

Voilà comment je pourrais résumer ce western policier noir ou ce policier western noir.

D'ailleurs, en lisant ce western, vous aurez un bon plan pour gagner du fric facilement avec une magouille bien ficelée.

Certes, il vous faudra un troupeau de vaches, une réserve indienne, un représentant local du Bureau des affaires indiennes véreux, un exploiteur, un gros éleveur de vaches, des cow-boys et des colons qui ne veulent pas de vaches pâturant sur les terres qu'ils ont squatté à l'éleveur puisque celui-ci n'a pas mis de barbelés sur la prairie.

Un vieux thème récurent dans le western car reflet de l'Histoire des États-Unis que ces guerres entre ranchers et squatters, entre les éleveurs et les colons et entre ceux qui veulent introduire des moutons et ceux qui ne voyait que par les vaches.

Si vous êtes sensible à la poésie d'une description de paysage ou de climat bienveillant, il va falloir vous munir d'une épaisse peau de mouton, d'un long manteau étanche car l'auteur va vous balancer dans ses pages un climat aride par le froid, la pluie, la neige, le tout au service d'une atmosphère des plus oppressante, d'une nature hostile et d'un sol guère accueillant.

Dès le départ, vous êtes dans le bain et déjà votre campement est piétiné par un troupeau de bovins en fuite. Puis on sera menacé d'une arme, questionné subtilement et enfin on pourra reprendre sa route vers son destin.

Ne cherchez pas le personnage central, le héros, celui que l'on voit surgir dès le départ car ici, c'est assez obscur, on ne sait même pas si Jim Garry, le cavalier solitaire, est dans le camp des gentils ou des méchants car dans ce roman, point de dichotomie, tout le monde ayant un bon côté et un sombre, même si certains possèdent en eux plus de sombritude que les autres.

Comme dans tous les bons romans westerns qui volent plus haut que ceux de la sous-gare de Trifouillis-Les-Oies, en plus d'un scénario béton, les personnages sont travaillés avec peu de mots, ni tout blanc, ni tout à fait noir et la rédemption se taille une belle part dans les pages de ce western noir.

Si les femmes sont assez fortes et n'ont pas froid aux yeux, les hommes auront tous l'occasion de se racheter, libre à eux de changer de cap et de faire en sorte de se faire pardonner leur péchés (pour certains), ou leurs erreurs pour d'autres.

Rien n'est figé et c'est ce qui ajoute une touche de réalisme à ce western noir et serré comme un café et aussi sec qu'un whisky sans glace.

Un western qui nous parle de la possession du sol, de la propriété des terres dans ce pays où certains voulaient le libre accès au territoire dans son ensemble et sans la moindre restriction, de l'importance de l'eau, de l'obligation de protéger son bien contre les intempéries, les exactions des hors-la-loi.

Un western que la Série Noire n'aurait pas renié car il était sombre comme elle aimait, un western qui vole plus haut que ceux écrits pour un public de masse, un western sur fond de magouille, de mépris pour les indiens parqués dans des réserves, de rédemption, de traitrise et d'amour, sans que cela vire à l'eau de rose.

Un vrai café noir additionné d'un bon whisky. Des comme lui, j'en redemande jusqu'à l'ivresse.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Luke Short, de son vrai nom Frederick Dilley Glidden, déroule dans ce roman, la rédemption de Jim Garry, un cavalier solitaire et sans domicile. Il répond à l'appel d'un vieil ami, Tate Riling qui se trouve à Sun Dust dans le Sud Ouest du Colorado. Riling combat un propriétaire terrien, John Lufton qui, pour récupérer ses terres occupées par des colons rassemble ses troupeaux. Ses bêtes sont actuellement sur la réserve indienne des Utes. Elles doivent avoir quitté la réserve avant le 1er novembre. Dans le cas contraire, l'armée s'appropriera les troupeaux.
Il s'agit d'une lutte entre deux factions : les colons et les propriétaires terriens. La première rencontre entre Garry et la famille Lufton est plutôt orageuse, surtout avec la plus jeune des deux filles de Lufton, Amy.
A sun Dust, il est aussi reçu brutalement par les comparses de Riling. Ce dernier, lui expose son plan, une magouille avec l'agent de la réserve qui achète ordinairement les bêtes de Lufton afin de nourrir les indiens Utes pendant l'hiver. Cette fois-ci, Pindalest, l'agent de la réserve et Riling se sont acoquinés afin d'escroquer Lufton. Pour cela, Riling abuse les colons sur ses intentions réelles et séduit la fille ainé de Lufton.
Ciel rouge a été adapté par Robert Wise en 1948 avec pour tête d'affiche Robert Mitchum dans le rôle de Garry.
Ciel Rouge est un genre de littérature que j'expérimente pour la première fois. Les protagonistes ont de l'épaisseur psychologique. C'est intéressant.
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J'ai donc fini ce superbe roman, ce matin ou cette nuit.. je sais plus trop.. Un super super western, donc, avec un héros qu'on sait pas trop s'il est gentil ou méchant (d'ailleurs ds sa tête à lui c'est aussi pas très clair), des personnages féminins modernes (le roman date de 1941, quand même), des grands espaces, une course poursuite absolument magnifique dans la neige, des méchants très méchants, une ville-fantôme, des mercenaires..
Et puis dans ce roman, j'ai particulièrement été happée, subjuguée par le traitement fait par l'auteur à la violence. Ça se bat, ça cogne, avec des bagarres qui font souffrir tout le monde. Ça saigne aussi, mais sans complaisance de la part de l'auteur. Les flingues. On sait que tous les ricains sont armés. Aujourd'hui ; hier en 1941, date de sortie du bouquin ; et avant-hier, en 1860 et des poussières, où se situe le roman. Et finalement, peu de recours aux armes à feu. le héros, mercenaire, quand même, préfère se battre à mains nues, ou avec les moyens que lui propose Dame Nature (cette aventure dans la neige est d'une violence et d'une beauté exemplaires). La violence des rapports avec les femmes aussi. Très bizarre, ça aussi. Qu'on leur arrache un baiser, ouh, ça, c'est un crime, par contre leur tirer dessus en retour (de leurs tirs nourris), c'est potentiellement admis.. Un vrai grand bon moment, ce western, mais qui va souffrir de sa première de couv, qui est particulièrement moche. Qui risque également de passer à côté de son lecteur potentiel à cause du résumé. Sans rire, les résumés, c'est qui qui les pond ? Et celui qui les pond : il a lu le bouquin, avant ?
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"Ciel rouge", voilà un western, qui en dépit de quelques conventions propres au genre, s'épice de la noirceur de plusieurs de ses protagonistes : un salaud, que le dégoût de lui-même pousse sur le chemin de la rédemption, un escroc prêt à tout, des sicaires sadiques, un fonctionnaire aussi veule que corrrompu, ainsi qu'une bande de fermiers, tout à la fois complices et abusés. Le manichéisme est là mais mâtiné de clair obscur, et c'est bien parce qu'il emprunte au roman noir en exposant des sentiments et des pulsions troubles que Ciel Rouge, à défaut d'être un grand roman, en est un bon. Ce qui vaut bien quelques heures de lecture.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Nous sommes tous des abrutis, pensa-t-il, accablé. Les hommes s’entêtent jusqu’à ce que leurs fils meurent, et c’est alors toute leur vie qui s’arrête. Il pensa à ce qu’avait dit Anse à propos de Lufton et sut qu’il ne fallait pas prendre cette menace à la légère.
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— Eux sont payés en dollars et toi en milliers de dollars.
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— Vous ne croyez donc pas à ma parole d’honneur ?
Ted s’éclaircit la gorge et répondit sans la moindre hésitation :
— Non, m’dame. C’est un mot que vous comprenez pas très bien.
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Comme tous les hommes timides pour qui il est difficile de faire preuve de chaleur humaine, Jim Garry avait aussi bien conscience de sa solitude que de son incapacité à y remédier.
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— J’ai vu des chiens qui voudraient pas t’avoir comme fils, Tate.
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