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sur 2166 notes
Quand on parle du Japon médiéval, la trilogie le Clan des Otori revient invariablement sur le tatami comme un incontournable. Cité plus souvent que La Pierre et le sabre, j'attendais donc beaucoup de ce tryptique. La déception est à la hauteur de mes espoirs : Lian Hearn n'est pas de la trempe d'Eiji Yoshikawa.

Or donc, tout se passe dans un monde très japonais en apparence, mais l'univers le Clan des Otori n'est pas Rokugan, encore moins le Japon. C'est une contrée avec une poignée de clans qui se foutent sur la gueule pour le pouvoir, le vrai, celui qui permet de dire "C'est moi qui suis le plus fort, nananèreuh". Et dans ce monde qui ressemble au Japon sans toutefois être le Japon, un petit garçon élevé par une famille de chrétiens (appelés ici Invisibles pour faire plus mystérieux) se retrouve au milieu d'un beau merdier politique (efin, relativisons, c'est aussi politique qu'une partie de Zargos) quand il apprend coup sur coup qu'il est en fait ninja (enfin, membre de la Tribu, pour faire plus classe), noble de naissance et futur maître de ce petit monde (qui n'est pas le Japon, vous l'ai-je précisé ?). Mais attention, ce n'est pas un méchant ninja impassible qui tue entre deux bouchées de sushis : c'est un gentil ninja, avec des remords, du spleen et du coeur. Oui, c'est possible. Même que c'est le héros. Pour mener à bien sa destinée, il a une super-ouïe que même l'homme qui valait 3 milliards il a pas la même. Et pis même qu'il peut se rendre invisible at will et qu'il sait se dédoubler pour faire croire aux méchants qu'il est à gauche alors qu'en fait il est à droite. Comme ça ne faisait pas assez de pouvoirs cools, notre héros est aussi capable d'endormir les chiens et les vilains pas beau en les regardant droit dans les yeux. Ça donne envie, hein ?

Tout au long de ses trois romans, l'auteur aligne avec minutie les poncifs du genre : apprentissage du jeune héros, histoire d'amour impossible (les deux protagonistes tombent éperdument amoureux l'un de l'autre en un seul regard d'un millième de seconde, c'est beau comme du Barbara Cartland), trahisons téléphonées, deus ex machina qui va bien et victoire des gentils à la fin juste avant le générique. Comme si ça ne suffisait pas, elle utilise LE lieu commun de la fantasy : la prophétie à deux balles délivrée par une vieille femme mystérieuse tout en haut de la montagne sacrée.

De plus, l'auteur use et abuse des capacités spéciales de son héros qui réussit presque tout ce qu'il entreprend. Ah oui, j'ai oublié un cliché : le coup de l'épée magique. Sinon ce n'est pas une vraie bouse. Les techniques de ninja sont insipides à l'écrit, d'autant qu'elles se résument à "J'écoute avec mes super-oreilles, je me faufille, je backstabe et je me casse". Les combats qui mettent en scène des milliers de guerriers sont aussi palpitants que le bulletin météo.

La magie maintenant. On a droit à un ogre à un moment. On se dit "Ah tiens, ça va commencer à devenir plus fantasy", mais en fait non. Sa présence n'est pas expliquée encore moins justifiée, tout comme les super pouvoirs du héros.

Il vaut mieux ne pas perdre son temps avec cette série très anecdotique. L'auteur rallonge la sauce en proposant une suite et un autre roman pré-Otori. On raconte même que le cinéma est très intéressé par les aventures du gentil ninja qui a une prophétie à réaliser. Vous devriez donc immédiatement lire cette trilogie pour pouvoir briller en société en disant "Le Clan des Otori ? Oh, le livre était encore pire que le film..."
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Décidément, la littérature asiatique en général et la littérature japonaise en particulier n'en finissent pas de me plaire !

Si le Clan des Otori a été écrit par une auteure australienne, c'est bien le Japon médiéval qui est mis à l'honneur dans cette saga dont le tome 1 m'a tout simplement subjuguée !

Nous y suivons le destin du jeune Takeo (né Tamasu), issu d'un village reculé où vivent les Invisibles, un clan pacifique et solitaire qui va se retrouver décimé par les armées du sanguinaire Iida, chef des trois Royaumes de ce Japon fictif. Takeo, seul rescapé du massacre, est recueilli par Otori Shigeru, membre influent du clan Otori et rival de Iida. C'est le début pour lui d'une nouvelle vie durant laquelle il va apprendre bien des secrets sur son passé, découvrir l'amitié, la fidélité, la vengeance et surtout l'Amour.

Cette lecture a été un régal, aussi bien du fait de l'intrigue passionnante, du contexte politique (rivalité entre clans), des enjeux de ce premier tome, des interactions entre les personnages, mais surtout grâce à la magnifique plume de Lian Hearn qui, avec simplicité, nous dépeint aussi bien un meurtre terrible que la naissance d'un amour fou entre deux jeunes personnes.

Ce premier tome a donc été un beau coup de coeur, une sublime entrée en matière dans cette saga qu'il me tarde de continuer à explorer !

A lire !
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Je suis très surpris de cette lecture, je ne connaissais pas du tout, j'ai vraiment apprécié l'histoire et les personnages, j'ai trouvé qu'une atmosphère très particulière se dégageait lors de la lecture, sans être de la poésie le récit donne une impression poétique avec en plus ce côté très vif, comme dans un film de Kurosawa.
Très bon moment.
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas dévoré un roman en plusieurs tomes avec une telle avidité. le roman se lit très facilement, il est bien écrit et passionnant. On est plongé dans un Japon médiéval plus ou moins imaginaire, avec des paysages qui font rêver et si vivants qu'on s'y croirait. C'est une épopée pleine d'action et de suspense, où se mêlent intrigues de pouvoir, intrigues amoureuses, apprentissage du héros qui acquiert des pouvoirs mystérieux. On adopte successivement le point de vue de divers personnages qui se croisent, ce qui renforce le suspense. À savoir: il y a en fait 5 tomes, et le dernier raconte ce qui se passe avant le début du tome 1. Je recommande malgré tout de commencer par le tome 1 qui commence en pleine action.
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Lian Hearn allie parfaitement la magie du Japon médiévale, sa poésie légère et intelligente avec un réalisme dans les combats, les intrigues politiques, sournoises qui parcourent ces terres dévastées. On s'attache immédiatement à Takeo et on se retrouve comme lui transi par Kaede.
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Grande épopée pseudo historique japonisante médiévale/roman d'apprentissage où l'on suit Takeo dont le village a été mis à feu et à sang par le seigneur Iida. Avec son père adoptif, le Seigneur Otori Shigeru, qui lui aussi a un lourd passif avec Iida, il entame un apprentissage, voyage, est trahi, tombe amoureux, veut se venger, apprend la vérité sur ses origines et tout ça en mode ninja !

Alors oui, j'avoue, j'ai été prise de lecture frénétique dès le départ car oui, j'avoue j'ai eu la haine et eu envie de me venger d'Iida moi aussi. Et puis le titre est mystérieux à souhait « le chant du rossignol »... et bien jeune apprenti ninja sache qu'il s'agit d'un parquet qui chante, oui tout ceci pour une histoire de menuiserie. Je t'ai spoilé, veux-tu aussi te venger ? Bon, on le sait quasiment dès le départ, je crois même que c'est sur la quatrième de couverture, vas, lis en paix. Lian Hearn nous sert un texte facile, bien agréable à lire, des descriptions somme toute vivantes des personnages, des lieux traversés, des saisons qui passent…

Mais l'intrigue est classique : héros orphelin sauvé par un noble étranger qui découvre qu'il est doté de certaines habiletés, manœuvres stratégiques et politiques, héroïne belle comme le jour que tous les hommes désirent, rebellions, amours interdites, drame…

Oublions l'intrigue amoureuse à deux yens un peu cucul la praline gnangnan ainsi que la mise à exécution de la vengeance qui m'a vraiment frustrée !

Passons aussi sur les approximations religieuses, géographiques, sociales et culturelles (oui, tout ça ! Ce n'est pas le « vrai » Japon, il faut être clair), en même temps, allez, c'est une oeuvre de fiction, donc ne boudons pas notre plaisir et partons le sabre entre les dents (ah non, ça ce sont les pirates) vers la vengeance mouhahahaah !! Je lirais même peut être la suite par ce que quand même j'aimerais savoir….
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Ce commentaire concerne les tomes 1 à 4. Bien que ces ouvrages soient destinés à un public plutôt jeune et adolescent, on ne peut pas lâcher les livres une fois qu'on les a commencés. C'est une histoire très dynamique et captivante où les aventures et les péripéties que doit affronter Takeo se succèdent à un rythme endiablé. Les descriptions sont magnifiques et nous plongent dans un Japon médiéval et imaginaire où s'affrontent des clans différents. D'ailleurs, le style d'écriture est léger, sans phrases alambiquées ou détails inutiles, ce qui facilite beaucoup la lecture. Quant au personnage principal, l'auteur a su lui donner une juste mesure : bien qu'il soit doué d'un pouvoir immense, il n'est pas invulnérable comme Agone (cf. fiche Les chroniques des crépusculaires). Ses actions sont beaucoup plus cohérentes ainsi que le fil de ses pensées, du coup il devient très attachant et on arrive facilement à s'identifier à ses émotions. On a également la problématique du héros qui est partagé entre deux choix : suivre l'éducation qu'il a reçu dans son village et donc renoncer à toute forme de violence ou être loyal à son sauveur Shigeru et donc accepter de se venger.
Beaucoup de thèmes épiques sont présents dans ce livre : la vengeance, la guerre, les conspirations, la loyauté, le pouvoir... Mais, en parallèle, on a une belle histoire d'amour entre Takeo et Kaede, une belle jeune femme prisonnière.
Voici un livre qui plaira aux petits et aux grands ! A lire ? Absolument !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Je m'intéresse de plus en plus pour le Japon donc ce livre tombait bien. Même si l'auteure est occidentale, on sent sa fascination pour le Japon. Je lis comme toujours les quatrièmes de couverture et celle-ci en dit beaucoup sur l'histoire.
Au départ, Tomasu vit à Mino avec les Invisibles, un peuple non-violent et proche de la religion. On découvre un Tomasu qui aime la nature. Mais les Tohan massacrent les Invisibles avec à leur tête le seigneur Iida. Tomasu est poursuivi par des soldats Tohan et il est sauvé par sire Otori.
J'aime tout particulièrement les vêtements, les maisons japonaises (avec un faible pour leurs écrans).
Lian Hearn décrit un Japon médieval dans des lieux imaginaires, elle a imaginé un pays divisé en trois parties, la carte au début du livre m'a beaucoup aidé lors des déplacements.
Tomasu/Takeo est le même personnage, sire Otori l'a renommé Takeo, il est un personnage doué, rêveur, pacifique (au départ), il est plutôt attachant. Otori et dame Maruyama sont deux personnages que j'ai apprécié. Kaede représente le féminisme, la beauté devant l'arrogance et la vulgarité des gardes.
L'histoire se déroule pendant le Moyen-Age japonais, il y a des forteresses, la notion d'honneur, d'appartenance et de loyauté. Les deux histoires d'amour rajoutent de l'espoir dans ce récit qui devient plus sombre, l'histoire d'amour entre Takeo et Kaede est prévisible, j'ai plus apprécié celle entre sire Otori et dame Maruyama.
Le roman a un aspect poétique, “le silence du rossignol” est le parquet de la forteresse d'Inuyama qui chante lorsque l'on marche dessus. La poésie est aussi dans la beauté des lieux et des sons que Takeo nous fait découvrir.
Les pouvoirs de Takeo sont intéressants : ouïe très développé, possibilité d'être invisible, bien qu'au départ énigmatique.

Bref j'ai aimé le contexte médiéval japonais et l'histoire de Takeo. Je lirais volontiers la suite de cette saga.
Lien : http://novelenn.wordpress.co..
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Le clan des Otori t1 le silence du Rossignol... je dépile et il était dedans depuis nombre d'année...

Pitch :
Tomasu a eu une bonne idée d'aller se balader dans la montagne.. Parce qu'à son retour au village, l'horreur est de mise, il ne lui reste plus que la fuite... dans sa fuite éperdue il va rencontrer à point nommé un homme... Shigeru Otori qui va décider de le prendre sous son aile... Malgré les dangers que représente ce jeune adolescent... Pour Tomasu cela voudra dire un changement de nom, d'habitudes et un apprentissage.. une éducation, les lettres les armes et puis sur ce qu'il est vraiment... qui était son père, qu'il n'a jamais connu...

Bon me revoilà à contre courant... je commence a avoir l'habitude, et pire je fais même pas exprès...
Non... quand je commence un livre et quel qu'il soit, j'y vais toujours sans a priori, les a priori et la lecture ça va pas ensemble.. faut se laisser faire par l'histoire, par l'auteur... sinon déjà qu'un avis de lecture c'est un peu (beaucoup) subjectif.. alors si on a des a priori c'est foutu d'avance... et je soupire.

Alors bon, déjà c'est un bouquin, malgré le fait qu'il soit paru maintenant en collection Folio blanche (ça c'est une histoire de sous), et bien malgré ça, c'est un livre destiné aux ados... écrit et pensé pour eux... ça personnellement je m'en fiche, j'en ai lu d'autres, j'en ai apprécié d'autres, c'est juste pour prévenir...

- Alors dis nous ? T'as trouvé ça comment ?
- Bien écrit.. très bien écrit, de jolies descriptions, un chant lexical complexe et abondant...
Oui une jolie plume, un beau vocabulaire, de belles images, la dame sait décrire, montrer, tout le chant lexical de l'ouie, et de l'eau... l'eau un élément important de ce livre, tant sur le concret, que sur toutes les métaphores qu'elle peut apporter... non à ce niveau-là dame sait y faire...
- Et puis quoi d'autres ?
- Heu...
- C'est tout ?
- (soupir désespéré)... Oui... mais je dois dire peut-être parce que j'ai passé l'âge... quoi que même pas sûre...

Oui, hélas, c'est tout, ça n'a pas fonctionné avec moi... pas du tout même... j'en suis même toute déconfite.. Parce que les histoires fantasy, et les mondes japonisants médiéval, j'aime plutôt... Mais hélas ça n'a pas marché du tout... je me suis même forcée (oui forcée) à le finir...
et ce pour différentes raisons qui me sont propres.

Et comme d'habitude quand j'aime pas... et bien y a bien souvent une histoire de fond...
Déjà y a un foutu prosélytisme religieux merdique, que j'aime pas...
Ensuite y a la honte du sexe... que j'aime pas non plus...
Et puis y a des clichés à la pelle... le gentils ne peuvent être que boooooo.. les méchants tous très très méchant que laids (c'est un exemple).
Et puis tellement d'autres choses du même tonneau... qui m'ont fait plus que soupirer...

Ensuite niveau narratif, y a des trucs qui ont plutôt coincés pour moi, des choses que l'on retrouve bien souvent en lectures adolescentes d'ailleurs (mais pas que).
Tout arrive avec une facilité déconcertante...

Y a le côté, héros qui fait tout tranquille à l'aise Blaise, genre les autres leur faut des années pour apprendre des trucs.. lui pof, décontrasté je suis trop fort... oh j'ai un pouvoir nouveau, hop je sais faire mieux que le maître qui m'apprend..
Franchement pour de la lecture adolescente et pour rester dans le ninja, je préfère mille fois Naruto (et dieu sait que dans Naruto y a des problèmes), où c'est plus crédible dans le sens de l'effort...
Oui la valeur de l'effort, et pourtant dans un roman destiné à la jeunesse, n'est pas du tout mise en avant... voir même le contraire... bof bof...
La romance à trois balles... avec premier regard qui transperce.. là j'ai soupiré... La fille que c'est la plus belle fille du monde, et pâmoison, fièvre et tout et tout quand elle rencontre le jeune premier... et je lève un sourcils me demandant si ça marche encore ce genre de truc...

Et une fin à mon sens aberrante...

Je lirais pas les autres, même si je les ai ( j'avais acheté les trois d'un coup, dommage), ce tome un ne m'en a pas donné du tout envie.. et oui dommage...
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Dans un Japon médiéval, un adolescent voit son village massacré par un chef de guerre cruel. Lui-même doit la vie à l'intervention d'un Seigneur Otori, Shigeru, qui va l'adopter sous le nom de Takéo, lui offrir sa protection et une éducation de noble guerrier. Tout pourrait s'arrêter là comme dans un monde idyllique, mais nous ne sommes pas dans un conte de fée. Les règles qui régissent ce monde sont cruelles et l'honneur n'y est pas un vain mot. Les luttes de pouvoir embarquent nos protagonistes plus ou moins malgré eux dans des aventures teintées de fantastique.
En parallèle de Takéo qui nous raconte son histoire, nous suivons aussi une jeune fille noble, Kaede, otage auprès du clan ennemi des Otori. A peine plus qu'un objet dans le jeu politique, elle va également jouer un rôle important.

C'est ma belle-soeur qui m'a fait découvrir cette série et même si j'ai mis du temps à suivre son conseil, je ne regrette pas de l'avoir suivi.
L'écriture est fluide, attractive. L'univers est bien rendu. Les personnages ne sont pas lisses. le sang coule mais sans exagération ni gratuité. Les deux jeunes gens sont clairement des êtres en devenir dont on espère beaucoup dans les tomes à venir.
Le monde est clairement dominé par les hommes, mais toutes les femmes ne sont pas cantonnées au rôle domestique. Au contraire, elles couvrent un large spectre : de la jeune vierge à la guerrière, de la femme politique à la vieille servante, de la mère à l'amoureuse jalouse, plusieurs femmes endossent différents rôles au cours de l'histoire.
Donc série à suivre avec grand plaisir.

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