AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,53

sur 64 notes
5
5 avis
4
15 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis
Sympathique

Un groupe de gens gens des deux sexes, futurs candidats à la colonisation interplanétaire participe à un exercice de survie. Largués individuellement sur une planète inconnue, une seule règle, une seule information : Survivre. Mais d'un exercice mortellement dangereux qui devait durer 10 jours, nous allons nous retrouver, par un coup du sort sur une réalité durant plusieurs années. Vivre, survivre, se reproduire. La vie reprendra ses droits.

D'où Heinlein mort en 1988 nous sort un inédit en 2022 ? pourquoi ce petit roman fort sympathique datant de 1955 n'a pas été traduit avant ? Cela fera partie des mystères non résolus (pour moi du moins).

Le background permettant cette exercice de survie n'est en fait pas très important, il permet juste à quelques jeunes débrouillards et surtout ayant une éducation et une culture très éclectique en tant que groupe, pour permettre une survie organisée et plus évoluée que la grotte et la bagarre entre les plus forts du groupe pour les faveurs des femelles.

Le seul reproche que je pourrais faire à ce sympathique récit est le rapport homme-femme où l'on a l'impression, qu'aussi forte que soit la dame, aussi indépendante qu'elle puisse être ou vouloir être, le but ultime c'est le mariage pour lequel elle laissera tout tomber… Ah, nous sommes en 1955, tout va bien alors.

Cela aurait pu être plus violent, plus gore, plus mature, plus réaliste, mais qu'importe, cette mignonne petite lecture m'a fait passer un moment très agréable. Petite plongée dans le passé de la SF.
Commenter  J’apprécie          804
Robert Heinlein est un auteur phare de l'Âge d'or américain de la SF. Souvent catalogué comme écrivain militariste suite à certains de ses récits (comme Étoiles, garde-à-vous !), il a su se montrer souvent plus subtil. Mais, malgré son grand succès, nombre de ses ouvrages restent inédits en France. Comme Destination Outreterres, qui date de 1955, et n'avait jamais été traduit dans la langue de Molière. Ce roman est plutôt un roman jeunesse, tant dans sa trame que dans ses thèmes. Valait-il le coup de l'exhumer des tiroirs de l'histoire ? Nous allons en discuter.

Dans ce roman, les êtres humains peuvent voyager de planète en planète grâce à des tunnels très dépensiers en énergie capables de relier entre eux n'importe quels points de l'espace. Ainsi, ils vont coloniser l'univers, tels les pionniers des futurs États-Unis d'Amérique pendant les temps glorieux (enfin, pas pour tous et pas tant que cela, en fait) de la conquête de l'Ouest. Et l'on voit s'élancer des convois composés de fermiers et de bétail, de chariots protégés par des hommes en armes. Comme dans un vrai western ! Et pour alimenter ces expéditions, les écoles forment chaque année des jeunes gens à la survie en milieu plus ou moins hostile. Sanctionnant cette formation, une épreuve en conditions réelles. Tout le monde n'en revient pas : les pertes sont souvent importantes.

Rod Walker est convié à suivre cette épreuve et il hésite. On ne peut que le comprendre. D'autant que son enseignant semble lui faire comprendre qu'il ne le croit pas vraiment capable d'arriver au bout. Mais Rod n'est pas un lapin de six semaines et il sait prendre le taureau par les cornes : il franchit le portail et se lance dans ce qui va devenir une aventure de tous les dangers. En effet, les conditions d'examen sont strictes : vous pouvez choisir l'équipement que vous voulez, mais une fois sur place, vous ne recevez aucune aide jusqu'au signal de retour. Voilà donc des dizaines de jeunes filles et de jeunes garçons (entre 14 et 25 à peu près, selon les écoles) laissés en liberté sur un monde inconnu habité par une faune mystérieuse. Dont les stobors, contre lesquels ils ont été mis en garde. Mais que sont ces redoutables stobors ?
Rod Walker va rapidement devoir faire preuve de ses qualités de survie et faire des choix : rester seul ou former un groupe ; privilégier le mouvement ou dresser un campement ; découvrir et rapidement comprendre la faune et la flore extraterrestres. Et, malgré un certain côté agaçant, il se montre vite à la hauteur de la situation : observateur, charismatique, ouvert. Un vrai modèle pour le jeune lecteur, quoi…

Comme dans Sa majesté des mouches de William Golding, récit paru l'année précédente (en 1954, donc), une troupe de jeunes gens se retrouve isolée dans un milieu hostile, sans adulte pour les diriger. On va donc assister tout au long du roman à des interactions plus ou moins nobles, plus ou moins violentes, entre les différents membres du groupe. Les uns voudront le pouvoir pour le pouvoir ; d'autres penseront avant tout à la sauvegarde de la communauté ; d'autres tourneront essentiellement autour de leurs besoins. Les relations décrites par Heinlein sont réalistes et plutôt bien vues dans l'ensemble. Seul bémol, mais il n'y est pour rien, le décalage, parfois, avec notre façon « moderne » de voir les choses. Certains comportements sont très datés, surtout les rapports entre filles et garçons. Même si, sur ce coup, l'auteur ne s'en sort pas mal du tout. Certains de ses personnages féminins sont forts et ne s'en laissent pas compter. Mais quand on s'approche de l'idylle, les choses se gâtent la plupart du temps et on assiste à une course à la mise en couple assez hallucinante, comme si c'était la seule chose que pouvait désirer une jeune femme sensée. Cependant, quelques protagonistes dénotent avec bonheur dans ce constat.
Destination Outreterres est donc essentiellement un récit d'aventures et de survie, centré autour d'un nombre de plus en plus important de jeunes gens abandonnés malgré eux (ah oui, j'ai oublié de vous dire que tout ne se passait pas exactement comme prévu pour le retour, d'où un allongement du séjour) sur une planète inconnue. Il montre une belle palette de trucs pour s'en sortir face à des animaux pas franchement coopératifs et face à des compagnons pas toujours constructifs dans leurs comportements. Mené sur une rythme efficace (on parle tout de même de Heinlein, là !), avec ce qu'il faut de suspens, très peu de pathos, ce roman pour la jeunesse est donc une bonne surprise.

Seul bémol : j'ai écrit voilà peu un article sur les coquilles qui émaillent certains romans. J'ai essayé de m'y montrer compréhensif, surtout envers les petites structures pour qui l'engagement d'un.e relecteur.trice représente un coût pas anodin. Mais ici, on parle d'Hachette, une maison d'édition prestigieuse et, on peut l'espérer pour ceux qui y travaillent, avec quelques moyens, ne serait-ce qu'en interne. D'autant que la collection est récente et doit donc faire ses preuves. Or, dans ce roman, j'ai repéré un nombre trop important de coquilles, dont certaines trop visibles pour rester anodines.

Éditer enfin ce titre inédit de Robert Heinlein, près de soixante-dix ans après sa parution en V.O., n'est pas un gadget marketing du Rayon imaginaire, la nouvelle collection de chez Hachette. Loin de là ! C'est un choix justifié par la bonne qualité de l'ouvrage : il était dommage que le public français n'y ait pas eu accès jusqu'ici. J'ai pris bien du plaisir à suivre les aventures de Rod Walker et son passage effectif à l'âge adulte. Et je ne serais pas contre la découverte des autres récits restés inédits de ce grand maitre de la SF américaine, car il en reste ! Merci au Rayon imaginaire pour m'avoir donné l'occasion de partir Destination Outreterres.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
Commenter  J’apprécie          2513
Roderick Walker est un jeune homme qui finit ses études et qui veut participer à une Mission Survie. Dans ce futur où la Terre est surpeuplée, on essaye d'envoyer les candidats volontaires grâce à des tunnels spéciaux sur des exoplanètes dont la faune et la flore restent inconnus. Avec un équipement choisi par leur soin, ils vont devoir survivre pendant une dizaine de jours avant le signal de retour. Sauf que le signal se fait attendre...
De Robert Heinlein, j'avais lu et aimé Marionnettes humaines et je ne comptais pas en rester là. J'ai été très intéressée par ce titre qui promet une aventure sur une planète inconnue. On est entre le Robinsoé Crusoé, seul dans un endroit mystérieux et Sa Majesté des Mouches, la cohabitation entre plusieurs et création d'une nouvelle société basée sur des règles établies. Il y a l'incertitude sur les créatures dangereuses se trouvant aux alentours, les fameux stobors dont personne ne sait à quoi ils ressemblent.
J'ai beaucoup aimé le début avec le questionnement de Rod sur la survie, la nature extraterrestre, les relations avec les autres. Quand la communauté commence à s'établir, j'ai été moins fascinée car on était moins dans la découverte de ce monde étranger que dans l'établissement d'une colonie. D'ailleurs, Rod devient un peu agaçant à la fin alors que ses réactions étaient plutôt posées au début du roman.
Concernant la narration, celle-ci est plaisante, même s'il m'est une impression gênante à la fin car la voix était celle d'un homme mûr alors que Rod est un jeune homme de moins de vingt ans au début, comme ses congénères.
Ca reste pour moi un bon récit d'aventures de science-fiction qui a certes un peu vieilli mais qui divertit agréablement. J'aime toujours son style avec quelques touches d'humour. Je lorgne sur ses autres romans avec envie et impatience...
Commenter  J’apprécie          240
Rod termine le lycée et souhaite parcipiter à une mission de survie pour valider ses études supérieures. le principe : une planète inconnue, un équipement choisi à l'aveugle pour parvenir à survivre en milieu hostile pendant 10 jours maximum. Sauf que le rappel sensé marquer la fin de l'épreuve n'arrive pas. Les survivants vont devoir s'organiser pour coloniser la planète et bâtir une société.
Destinations Outreterres est un roman de Robert Heinlein qui été resté inédit en français. C'est chose réparé depuis peu. La quatrième de couverture nous promet un roman dans l'esprit de Sa majesté des mouches, mais on est vraiment loin de la cruauté qui le caractérise. Car Destination Outreterres reste quand même bien plus léger. Si l'histoire place des adolescents en milieu hostile, il y a finalement peu d'accrocs et le récit reste assez linéaire dans son évolution, souffrant même parfois de longueurs. Est-ce parce qu'on découvre ce livre près de 70 ans après sa publication originale ? Possible, d'autant qu'en ces temps de #metoo, certains principes qui offrent certes aux femmes une forme de liberté, mais les orientent quand même vers le mariage et la maternité, peuvent interpeler et sentent un peu la naphtaline.
J'ai écouté ce roman et ai beaucoup aimé la narration de Frédéric Souterelle que j'avais déjà eu l'occasion de croiser. Avec son timbre grave et chaud, il porte cette histoire et ces personnages avec talent, immergeant le lecteur dans ce monde où tout est à construire.
Un roman agréable à écouter, malgré quelques longueurs.
Commenter  J’apprécie          211
Ce que j'ai ressenti:

« Notre galaxie contient plus de cent mille planètes de type terrestre, chacune aussi chaleureuse et maternelle pour l'humanité que la douce Terra. »

Or, si tout ceci est, éventuellement probable, il n'en reste pas moins, qu'il faut y aller, sur ces différentes planètes, emprunter les portails, et arriver vers les Outreterres…C'est l'expérience de cette jeunesse prometteuse, une sorte de rite de passage vers l'âge adulte, un examen avec diplôme prestigieux à la clef, si jamais ils ne meurent pas, évidemment, sur ces terres plus ou moins accueillantes…Rod et les autres, ont très peu de renseignements, très peu de matériel et juste un conseil « attention aux stobors ». Alors, qui reviendra de cette Mission Survie, et surtout, comment?! Parce que s'il faut bel et bien survivre, pendant un temps donné, comment faire? Quelles attitudes adopter? Quelle chance saisir? A qui faire confiance? Et qu'est ce qu'on fait réellement, quand on est face à la nature? Quid de l'inné ou de l'acquis prendra l'avantage?

——>Destination Outreterres pour le savoir!

« La vie, toute vie, est animée du double désir de survivre et de se reproduire. L'intelligence n'est qu'un sous-produit sans but, sauf si elle sert ces besoins fondamentaux. »

Cette aventure est captivante! Très efficace, parce qu'elle est effectivement, pleine de vie, audacieuse, dynamique, stimulante. On regarde cette jeunesse apprendre à se débrouiller dans un environnement inconnu. Tous, ont accepté le challenge, mais peu en ont réellement compris, la dure réalité…Parce que survivre, c'est, à chaque seconde. Parce que survivre, c'est épuisant, éreintant, puissant. Que l'on soit fille ou garçon, la donne est la même, et il faudra se dépasser, quoi qu'il arrive ou vienne en face…Chacun, prend la pleine mesure de la difficulté, au fur et à mesure des jours passants, et les erreurs se payent, souvent, au péril de leurs vies…Mais la vie est tenace. Elle est pleine de désirs, de surprises, d'élans. La vie est aussi pleine de besoins, d'urgences, et de responsabilités….La vie est tellement pleine de chahuts, d'imprévus, de pouvoirs, que certains font ressortir le meilleur et le pire d'eux-mêmes…

« On étudie notamment comment l'autorité s'installe dans la société humaine, et comment elle se maintient. »

Qu'est-ce qui fait une société? Et comment, on la met en place? Qu'est-ce qu'on est prêt à créer et/ou à détruire pour y parvenir? J'ai trouvé cette lecture très intéressante et pertinente par bien des aspects, et puis, j'ai moins aimé d'autres passages, parfois…Ces jeunes filles sont intelligentes, courageuses, ont fait leurs preuves dans la survie et quand il a été question de « gouvernement », elles ont été vite, écartées…Est-ce que l'autorité n'est que « masculine »? Est-on contraint de reproduire le seul modèle connu ou arrivera-t-on un jour, en imaginaire ou en réalité d'ailleurs, à avoir le courage d'essayer autre chose? C'est une réflexion très personnelle qui m'a traversée pendant cette lecture, mais il faut remettre les choses dans leur contexte, puisque ce roman a été publié en 1959, il se peut que les sujets comme la parité, l'écologie, la cause animale étaient peut-être, moins dans l'air du temps…Pour autant, j'ai beaucoup apprécié la manière dont l'auteur emmène ces dynamiques: la difficulté de mettre en place un pouvoir en place, l'importance de l'écrit, et le « vivre en société » même en pleine nature sauvage…C'est une très belle surprise à découvrir sans tarder dans le Rayon Imaginaire et il me tarde, déjà, de voir les prochaines sorties!
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          210
Nouvelle découverte de cet auteur grâce à un youtubeur. Malgré l'annonce par le titre et la couverture d'un space opera, je n'ai pas hésité longtemps à l'écouter.

J'avais découvert cet auteur avec le chat passe-muraille et je crois que je vais continuer plus assidûment à découvrir sa bibliographie. Je ne suis pas une adepte du space opera et pourtant, je me suis laissée mener par le bout du nez par cet auteur. À aucun moment, je ne me suis ennuyée en compagnie de ses personnages et de leur équipée sauvage. J'ai même imaginé différentes solutions à la fin de celle-ci mais l'auteur a réussi à me surprendre avec la sienne. Je ne m'attendais pas à ce revirement de situation. Nous suivons donc un groupe d'étudiants sur une planète inexplorée et potentiellement dangereuse pour un stage de survie de 15 jours. Au final, ils vont y être bloqués plus longtemps que prévu. Pour essayer d'y survivre au maximum, ils vont s'organiser en communauté un peu plus construite qu'une bande de sauvages mal fagotés et affamés. Nous découvrons donc ce monde en leur compagnie et les possibilités qui s'offrent à eux pour survivre dans les meilleures conditions possibles et avec beaucoup de débrouillardises.

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une excellente découverte, voire un quasi coup de coeur. On ne voit pas le temps passé en compagnie de ces étudiants explorateurs. du coup, il va vraiment falloir que je trouve d'autres romans de cet auteur, ses univers sont atypiques et on ne s'y ennuie pas. Je vous conseille donc très fortement cet opus et son auteur, surtout si vous êtes amateurs de littérature fantastique.

Sur ce, bonnes lectures à vous ;-)
Commenter  J’apprécie          190
Sortir des archives ce roman jeunesse de Heinlein paru en 1955 est, de la part de l'éditeur, une très bonne idée, puisqu'il surfe (en fait, il le précède) sur l'engouement initié par des titres/films tels qu'Hunter Game, Battle Royale et autres Labyrinthe.
Quoi de mieux en effet pour attirer le jeune lectorat que de lui proposer une aventure trépidante, où il est question de survie et dans laquelle toute figure adulte est exclue ?
À la première partie, purement dans l'action, j'ai préféré la seconde : quelle société va émerger de la cohabitation de ces jeunes, issus de milieux différents et ayant tous des objectifs distincts ?
Le final, cruel, montre bien les problématiques posées aux jeunes adultes : désireux d'instaurer un ordre nouveau, ils n'en sont pas moins rattrapés par le poids des anciens, de l'histoire et de la tradition.
Une très bonne pioche, fraîche et entraînante, même pour ceux qui, comme moi, ont passé l'âge.
Commenter  J’apprécie          110
Avec ce roman de science-fiction nous sommes tout simplement dans un récit de survie. En effet, des élèves destinés à travailler dans les diverses colonies spaciales se voient passer un "examen" de validation en situation réelle en étant envoyés seul ou par binôme sur une planète aléatoire par le biais d'un portail.
L'inattendu va se produire et les personnages vont devoir survivre sur une planète inconnue et hostile pendant plus d'un an au lieu de dix jours, ils sont donc livrés à eux même et ce, sans ressources ni mode d'emploi, aucune aide, si ce n'est le contenu de leur simple sac à dos dont chacun choisi son contenu.
Pour l'histoire en elle même, j'ai beaucoup aimé, impossible de décroché tant c'est fluide et agréable à lire.
Le déroulé des événements est assez plausible et est bien construit, la fin était inattendue mais bonne.
On ne manquera pas de se poser la question si "Stargate" (film ou série) n'a pas pioché directement dans ce roman pour le concept de "Porte des étoiles" car la similitude est affolante.
J'ai eu, comme d'autres lecteurs, un souci éthique tout de même, le livre est assez misogyne, je veut dire par là que même si la gente féminine est représentée, elle n'as pas forcément le beau rôle mais plutôt reléguée aux tâches ingrates comme la cuisine ou les soins des malades et blessés pendant que les garçons s'occupent de l'exploration et de la politique et cela dans plusieurs situations tout au long du livre, d'ailleurs le personnage principal est le pire d'entre tous à ce sujet, il a des réflexions vraiment révoltantes parfois.
Bon je pense que c'est très certainement dû à la date de sortie en VO du roman (1955), et qu'à l'époque les femmes n'étaient pas prises au sérieux par les hommes, c'est dommage car tout le reste m'avait convaincu mais ce problème fait que ce n'est pas un coup de coeur.
Après c'est un roman que je conseille tout de même car très intéressant et un bon représentant de l'âge d'or de la SF qui peut vous faire découvrir un grand auteur de l'imaginaire.
Commenter  J’apprécie          110
Avec sa couverture et son titre vo : Tunnel in the Sky, Destination Outreterre était comme un immense appel du pied à la fan de Stargate que je suis. Alors ni une ni deux, un petit avis positif sur Bookstagram et me voilà à l'acheter en librairie. L'expérience ne fut pas exactement celle que j'attendais…

D'abord, j'ai eu la surprise de découvrir un texte datant de 1955… Je pensais que c'était bien plus récent. Après, je n'ai rien contre les vieux textes quand ils sont bien fait. Ici, le problème fut plutôt que je n'ai pas trop vu l'intérêt de la SF dans le récit et c'est quand même ballot vu le genre auquel se réfère l'auteur, qui est quand même assez prolifique dans le domaine d'ailleurs… L'éditeur présentant quand même pas moins de 7 romans de celui-ci dans sa collection pour nous donner envie (En terre étrange, Révolte sur la Lune, le vagabond de l'espace, Citoyen de la galaxie, L'âge des étoiles, Une porte sur l'été, L'enfant tombé des étoiles), mais je n'ai pas très envie d'y retourner à moins qu'on me dise que le roman n'est pas représentatif de l'oeuvre de l'auteur.

Pourquoi ce rejet ? Parce que j'ai été déçue. Avec un tel titre et un tel début évoquant la façon dont l'humanité allait partir à la conquête de l'espace grâce à une technologie permettant de faire des bonds d'une planète à l'autre à travers des anneaux (Oh Stargate !), je pensais vraiment que la SF aurait un rôle central dans l'histoire. Or, celle-ci aurait très bien pu se dérouler sans elle, car nous sommes avant tout dans un récit de survie avec constitution d'une colonie pseudo-primitive pour ne pas disparaître. Bof, ce n'est pas un trope que j'affectionne.

J'ai vraiment eu le sentiment de lire un pur divertissement et en cela, c'est bien écrit. La narration est fluide, les pages se tournent à toute vitesse, il se passe toujours quelque chose et si on adhère, c'est intéressant de suivre ce groupe de candidats d'une sorte d'école militaire dont l'examen foire alors qu'on les envoie sur une autre planète dont ils ignorent tout et qui doivent coopérer, collaborer pour survivre, allant jusqu'à constituer une nouvelle société dont ils devront définir les règles. le héros, Rob, a une forme de charisme qui peut plaire, c'est un leader né, qu'on suit sans déplaisir et qui ne tombe pas trop dans les clichés du mal alpha. L'auteur fait la part belle également aux rôles féminins, notamment dans la première partie avec Jack, puis avec Caroline, même si c'est ancré dans les années 50 et que ça se sent parfois.

Cependant derrière ce bel habillage, je n'ai pu m'empêcher de ressentir des facilités en pagaille et une narration qui court après le sensationnel pour avoir action et aventure et que le lecteur ne décroche pas. Pour résumer, j'ai trouvé cela artificiel. Je n'ai pas cru à cet examen qui dérape. Je n'ai pas cru aux relations qui se créaient. Pourquoi ? Parce que tout allait trop vite, rien n'était réellement creusé. Les personnages ne sont pas vraiment développé et on passe trop vite sur ce qui leur arrive à chaque fois. le contexte futuriste n'a presque aucune incidence. Il n'y a pas de créatures étranges, pas d'armes qu'on ne connaîtrait pas, ou d'étude du milieu et de la sociologie, rien. C'est plat, juste des tensions de groupe pour s'entendre et survivre, ce qu'on a vu et revu désormais, et moi, j'ai besoin de plus. J'attends plus quand un récit s'inscrit dans la SF.

Petite déception avec cette lecture dont la destination me vendait du rêve mais qui ne m'a pas dépaysée comme je le souhaitais. Je suis restée à quais malgré une narration dynamique et aventureuse, la faute à une écriture trop axée sur le divertissement et pas assez sur la réflexion et l'approfondissement. Cela aurait très pu se passer sur Terre dans un coin perdu, un désert, une forêt lointaine, ç'aurait été pareil, ici la SF n'apporte rien et c'est quand même ballot… Mais ceux qui aiment les récits de survie ne devraient pas être déçu par cette aventure sans temps mort.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          90
Destination Outreterres par Robert Heinlein, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Patrick Imbert, lu par Frédéric Souterelle, Audiolib, 2024 (1ère publication en 1955, traduit en français en 2022)

La Terre étouffe de surpopulation et se meurt. Pour survivre, l'humanité a dû ouvrir de nouvelles routes de colonisation, des portails perçant des passages dans l'espace vers les Outreterres, planètes lointaines où l'existence semble possible. Chaque année, une Mission Survie teste les futurs candidats à l'exil, des étudiants en fin de cursus, qui ont besoin de cette option pour valider leurs études.

Une destination inhabitée tenue secrète, un équipement choisi à l'aveugle, quelques jours d'épreuve, enfin, normalement… En effet, cette fois, le rappel censé annoncer le rapatriement des participants n'arrive pas et un groupe de jeunes gens se retrouve abandonné et livré à lui-même sur une planète inconnue et hostile.
Comment survivre ? Il faudra s'organiser, s'abriter, explorer, rester sur ses gardes et apprendre à faire confiance aux autres, partager les connaissances et les savoirs, trouver des solutions, oser… En bref, recréer une société, avec des valeurs, des règles, et des moyens pour les faire respecter…
Un dénouement sous forme d'une leçon pleine d'ironie : malgré la force de l'expérience vécue, les jeunes colons vont souffrir d'un manque de reconnaissance…

Roman d'aventures, roman d'apprentissage, récit initiatique, conte philosophique… Des jeunes gens découvrent comment survivre et endosser des responsabilités d'adultes.
Un univers référentiel qui rappelle Sa majesté des mouches de William Golding et préfigure peut-être par certains aspects The Hunger Games de Suzanne Collins

Je ne connaissais pas l'oeuvre de cet auteur de science-fiction américain et cette première incursion dans son univers ne m'a pas particulièrement emballée…
Je me suis un peu ennuyée lors des longues discussions sur l'élaboration du gouvernement à mettre en place et ne me suis attachée à aucun personnage en particulier. le héros principal, Rod, se bat pour prendre la tête du groupe et devient le maire de la colonie ; Grant, plus posé et plus intellectuel, laisse à la communauté une constitution et des lois… Quelques filles se démarquent mais leurs postures dominantes ne sont guère émancipatrices, mais conformes aux diktats sociaux des années 1950…
La version audio est peut-être un peu soporifique : j'avoue m'être souvent endormie quand j'écoutais ce livre le soir dans mon lit et n'avoir pas vraiment éprouvé le besoin de revenir en arrière pour réentendre les passages pendant lesquels j'avais somnolé…

#DestinationOutreterres #NetGalleyFrance

Lien : https://www.facebook.com/pir..
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (162) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4924 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..