Une passe en or

Une passe en or
Marie-Christine Hendrickx
illustré par Olivia Santeuil
éditions Quart Monde, 2021, 40p


C'est un petit livre, peut-être trop petit, pour tous les thèmes -universels- qu'il effleure, la différence de classes sociales et des revenus, le recyclage de différentes matières, la différence, la conduite dans la vie, le jeu collectif, l'amitié.
L'histoire se passe à Montréal. le narrateur à la troisième personne est un jeune garçon, Julien, de famille modeste. Il enfile un blouson d'occasion dont il est très fier, bien que la fermeture éclair soit cassée. Malheureusement ce blouson appartenait à l'un de ses riches condisciplines, et un élève se moque de lui. Coup de poing. Fuite de l'école.
le lendemain Julien doit faire un exposé avec Clémence. Pas question de la laisser tomber, elle qui a bien voulu faire équipe avec lui. Au reste, son père qui le voit contrarié, lui dit de serrer les dents et de relever la tête. Clémence, c'est l'intello, la sérieuse, qui a toujours un livre avec elle. Elle est très mûre. Elle fait passer la raison avant les sentiments. Elle est noire. Leur exposé intéresse leurs camarades. Mais un élève, toujours le même, demande à Julien pourquoi son père qui travaille tant n'a pas d'argent. La maîtresse rétorque que l'argent gagné n'a rien à voir avec le travail fourni.
Les élèves vont jouer au hockey. Julien, qui ne veut pas avoir quelques relations que ce soit avec les riches de sa classe, ne fait pas corps avec ses partenaires. Ses efforts sont vains donc. Cependant l'ex-propriétaire du blouson l'encourage à jouer collectif et lui fait une passe en or. Il marque. C'est le début d'une amitié. L'amitié ne s'embarrasse pas de hiérarchie, ni sociale ni financière.
A chaque page, il y a une illustration. le dessin est très expressif, et les couleurs lui donnent du peps. La typographie est soignée, les caractères sont très lisibles. le livre est divisé en chapitres bien différenciés avec un titre explicite.
Ce livre permet l'identification au narrateur, et fait réfléchir le jeune lecteur sur ce qu'il peut vivre au quotidien.
Je remercie Masse critique pour l'envoi de ce livre.

Reçu dans le cadre de la masse critique de Babelio, j'avais hâte de le découvrir. Et pourtant, au départ, j'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'en tenir...

On n'imagine rarement vraiment à quel point les enfants sont durs entre eux. Et pourtant... Voilà en quelques mots le sujet du livre "Une passe en or". Au travers de mots simples, mais pas enfantins, l'auteure évoque la réalité de nombreux enfants scolarisés aujourd'hui, les moqueries dont certains peuvent être la cible en raison d'une différence, telle qu'elle soit, leur impact sur l'enfant, leurs conséquences.

Mais ce que j'aime bien dans ce livre jeunesse, c'est que l'auteur ne s'arrête pas simplement aux moqueries, elle va au-delà en évoquant la situation, plutôt réaliste, dans son ensemble.

Si l'histoire me plaît, elle ne m'a malheureusement pas pleinement conquise. Les illustrations sont chouettes, les textes ni trop courts, ni trop simples. Mais je déplore la brièveté du roman. Je trouve dommage qu'il ne soit pas plus long, plus développé. J'aurais apprécié de connaître un petit peu plus chaque personnage, leur place, leurs amitiés...

Et surtout, j'ai eu la désagréable sensation de passer du coq à l'âne sans transition, surtout à la fin, à tel point que le dernier chapitre me semble légèrement surréaliste.

En bref, ce roman est une belle histoire aux thèmes très contemporains, dommage qu'elle laisse le lecteur sur sa "fin".

« Une passe en or » de Marie-Christine Hendrickx est un court roman jeunesse qui se déroule à Montréal. Julien est un jeune garçon issu d'une famille modeste qui en vient à se battre avec Francis, un camarade de classe, car ce dernier s'est moqué de son blouson, acheté d'occasion par sa mère. Alors qu'il a une vraie passion pour le hockey, il jette ce blouson qu'il aimait tant.

Plus tard, alors qu'il présente un exposé sur
le thème du recyclage (son père travaille dans ce domaine), un autre camarade Dany se moque de lui et de sa famille pauvre. Comment Julien va-t-il reprendre les choses en mains et garder la tête haute face à ces injustices du quotidien ?

C'est à cette question que l'autrice essaye de répondre. Cependant, si les thématiques abordées sont réalistes et d'actualité, le roman, par sa brièveté et par le développement trop succinct de ses personnages et de leurs relations, peine à embarquer le lecteur. le retournement de situation final paraît peu crédible et aurait sans doute mérité une mise en place plus étalée. La présence féminine incarnée par le personnage de Florence est malgré tout bienvenu. Cette amie ne manque pas de caractère, contrairement à beaucoup d'adultes du récit.

Ce n'est évidement pas parce que j'ai reçu ce livre dans le cadre d'une Masse Critique Babelio que je mets 5 étoiles à ce roman jeunesse, mais bien parce que je l'ai trouvé d'excellente qualité, autant du côté du fond, du style, que des illustrations.

En un peu plus de quarante pages, l'auteure Marie-Christine Hendrickx, dans un style simple, efficace mais pas enfantin, réussit à transmettre des valeurs fondamentales, comme la tolérance et l'amitié.

Une lecture destinée aux jeunes à partir de 7 - 8 ans. Ils et elles n'auront aucun mal à s'identifier à l'un des personnages de cette sympathique histoire.

Entre texte et illustrations tout est à l'équilibre et c'est d'une redoutable efficacité.

Ayant déjà eu l'occasion de lire plusieurs ouvrages de la maison d'édition Quart Monde, je me permets de vous la recommander si vous rechercher des lectures sur le thème de l'humaniste, que ce soit pour la jeunesse ou pour adulte. Bravo à eux pour leur travail qui mériterait d'être mieux connu.

Merci à Masse Critique pour l'envoi de cet ouvrage.

Un court livre de littérature jeunesse où nous sommes plongés dans la vie d'un enfant pauvre de Montreal. L'histoire est simple et fait réfléchir les enfants aux thèmes de la tolérance et de la différence. J'ai trouvé les illustrations très réussites.