Au début, j'ai été très étonnée par l'écriture. Je me sentais déboussolée. J'ai pensé plus d'une fois à interrompre ma lecture, je n'accrochais pas au style du tout. Et puis au fur et à mesures des pages, le personnage principal ici, sort de ses angoisses grâce aux lettres, à l'écriture et à la lecture. Les mots, les phrases lui permettent un déclic, une renaissance, le bout du tunnel, et finalement, comme un puzzle, tout s'emboîte. Plus on avance dans la lecture, et plus on comprend. Dommage qu'il mette tant de temps à démarrer, car finalement, je ne regrette pas cette lecture.
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Mais, écrire, commencer, c'est une façon de conjurer l'oubli, le trou noir. C'est une façon de se souvenir de la littérature. Peut-être une façon de se raccrocher aux branches, de regarder une dernière fois ce qu'a été ma vie, toute ma vie. C'est toujours à travers les livres que j'ai vécu.
J'ai un plaisir enfantin à écrire ; quand je suis sur ma feuille, je retrouve le même que j'avais, petite, à bâtir des legos. Je construis. J'invente le nom des personnages, je choisis le découpage des paragraphes.
Je suis complètement terrifiée à l'idée de mourir. Lutter. Oublier. Détourner cette idée morbide. Ne pas s'épancher. C'est le seul moyen de faire face.
Au fond, ce que je voulais, c'est être reconnue dans mon combat pour vivre. À l'hôpital, j'ai été soutenue pour affronter la mort et la combattre.