Après quelques tomes en demi-teinte, ce 12ème volet vient relever le niveau de belle façon. Ce « Julius et Romea » est vraiment très réussi, enthousiasmant. Hermann propose ici un récit assez touffu avec des sous-intrigues. L'ensemble est solide, bien mené et bien construit. Ce tome est vraiment prenant, se dévore plus qu'il ne se lit. Pour le moment, un des meilleurs volets de la série.
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Roméa est une jeune fille riche qui s'ennuie. Julius est un saltimbanque qui vient tous les soirs lui jouer une sérénade à la ... cornemuse, en restant à bonne distance des gardes.
L'histoire se déroule dans une mégalopole qui se redresse. Les riches paient de pauvres hères pour toutes les basses besognes. C'est un peu le laboratoire de Cobaye pour l'éternité à la puissance 10.
Kurdy et Jeremiah se retrouvent là-dedans. Kurdy se fait remarquer avec sa grande gueule. Et Jeremiah se fait remarquer grâce à sa belle gueule. Kurdy finit à manier le balais, tandis que Jeremiah couche avec la femme d'un dirigeant de la ville. Sans compter sur une sorte de "justicier" masqué qui se la joue Yamakasi et renverse les poubelles tout en terrifiant le bon bourgeois qui mange en terrasse...
Ajoutons à cela des jeux du cirque dont on devine qu'ils sont assez cruels, mais dont le lecteur n'apprend le caractère définitif que plus tard dans le tome.
Bref un décor de rêve posé par Hermann.
Et que dire du scénario... Plusieurs intrigues s'entrecroisent. Julius et Roméa. Kurdy, Jeremiah, les dirigeants de la ville, un étrange voyeur planqué derrière les caméras de sécurité et qui retient prisonnier Stonebridge (le mercenaire de Cobaye pour l'éternité)... le tout mélangé avec beaucoup d'adresse et de cohérence par Hermann. Et cet humour décapant, décalé. Ce qu'Hermann avait tenté dans le tome 11 est ici magnifié et porté à un niveau d'excellence rarement atteint dans la série. Ce tome est une vraie réussite.
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Depuis que j'ai repris (à petite dose) la lecture des Jeremiah, je pense que ce tome est le plus réussi et dont la redécouverte m'a le plus plu.
L'histoire est sympathique à suivre, sans trop de lourdeur et pas mal de chassés-croisés assez amusants.
Je dois avouer que certains aspects sont un peu obscurs et ne seront jamais éclaircis mais le tout se passe et se lit sans heurts...reste juste la frustration de ne pas en savoir un peu plus sur le pourquoi du comment.
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Une fois n'est pas coutume, Jeremiah et son pote Kurdy Malloy cherchent du boulot et se font embaucher dans une cité où les riches vivent isolés du reste de la population. Hermann revisite Roméo et Juliette à sa façon dans une nouvelle ville avec un nouveau despote à sa tête.
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Messieurs, soyez les bienvenus dans notre cité de rêve. Vous avez eu le privilège d'être admis à travailler pour nous, dans cette ville, première cellule d'une Amérique renaissant de ses ruines ! Véritable entité modèle pour un monde en devenir et tout entière tournée vers le progrès de l'homme. (p.9)
Fait glacial dans ce trou, et pas un pingouin en vue. J' peux pas crois qu'ils sont tous dehors pour veiller sur un frigo vide !
A votre place, Président, j'éviterais de faire une boulette ! Le machin que je tiens contre moi, c'est votre fille dont la cervelle pourrait bien gicler comme l'oeil de votre bestiole ! (p.43)
- ça, ma fille, jamais ! ... Si je ne claque pas la porte, c'est parce que j'ai du savoir-vivre !
- Et parce qu'elle est au-to-ma-ti-que. (p.13)