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EAN : 9782917897287
84 pages
Editions Presque lune (13/07/2017)
3.3/5   5 notes
Résumé :
Suite au décès de son ami Jan Stage, ancien reporter de guerre et écrivain danois, son éditeur et ami, Morten Hesseldahl, décide d'écrire en collaboration avec le dessinateur Henrik Rehr ses aventures à Cuba et en Amérique du sud. Déçu par la tiédeur des idées révolutionnaires dans son pays au Danemark, idéaliste et plein de fougue, le jeune Jan poursuit ses rêves utopiques et décide de s'engager dans la révolution Cubaine. Il y rencontrera certains leaders de la ré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une BD dont le scénario a été écrit par Morten Hesseldahl et les dessins de Henrik Rehr.
Morten Hesseldahl, un auteur découvert avec « la nuit vient de commencer », livre qui m'avait enchanté avec sa peinture de la société danoise d'aujourd'hui au travers de portraits contrastés d'individus qui se débattent au milieu de leurs rêves et de leurs désillusions.
Ce roman graphique nous dévoile une partie de la vie de Jon Stage, auteur d'un seul roman traduit en français « le sourire du dauphin », un roman d'espionnite certes mais pas que, car il s'agit d'hommes et de femmes qui existent en tant qu'hommes et de femmes aussi, avec des sentiments, des peurs et des espoirs.
On y apprend pourquoi Napoléon a perdu à Waterloo… il a eu des hémorroïdes et ne pouvait plus monter sur son cheval pour diriger ses troupes et garder une vue d'ensemble.
Un panorama illustré par les poupées Santeria, symbole du Haudou (1), entre la magie et la religion, nous suivrons leurs destins, le Che, pas utile de le présenter … Régis Débray, intellectuel et universitaire français … Feltrinelli éditeur et militant italien d'extrême gauche (2) … Quintanilla chef du renseignement bolivien, celui qui a coupé les mains du Che … Inti leader bolivien … Monika Erti terroriste et femme fatale (3)… et bien sûr Jan Stage.
Le roman graphique est fidèle à l'image que Jan Stage a cherché à donner à son existence, une errance où la réalité, la fiction, les rêves et les cauchemars se mêlent.
C'est fait avec beaucoup de sensibilité et traduit l'émotion.
Les dessins accompagnent le sujet, un dessin très travaillé, à la fois précis et laissant place aux sentiments, à la poésie reprise dans les textes.
Du bel ouvrage où on peut lire une page de l'histoire de l'extrême gauche du temps où elle croyait à la mondialisation de la révolution.
La Bolivie et le reste du monde attendra …

(1)
Le Hoodoo est un ensemble de pratiques, traditions et croyances spirituelles qui s'est développé quand plusieurs millions d'Africains ont été transférés de force en Amérique du Nord lors du commerce transatlantique des esclaves. le hoodoo prend donc ses sources dans les diverses traditions spirituelles d'Afrique centrale et orientale et se développe d'abord dans les régions américaines où l'esclavage était permis.
Après la période esclavagiste (1619-1865) et durant la grande migration (1916-1970), la pratique hoodoo s'est répandue à travers les États Unis et elle a pris des formes variées selon les influences environnantes (cultures locales, influences religieuses, pratiques médicales). Donc, le Hoodoo n'est pas un système religieux standardisé ou uniforme, mais plutôt une collection de pratiques spirituelles unifiées par la croyance que les mondes physique et spirituel sont étroitement liés et que les déités et les ancêtres peuvent guider et aider les vivants dans leur cheminement dans ce monde.

(2)
Giangiacomo Feltrinelli (1926-1972) surnommé Osvaldo était un éditeur millionnaire et militant d'extrême gauche italien.
Il a participé très jeune à la résistance italienne; il fut le fondateur de la maison d'édition Feltrinelli et, en 1970, du GAP, l'une des premières organisations armées de l'extrême gauche des années de plomb italienne.

(3)
Monika Ertl, (1937-1973), est une guérillera communiste germano-bolivienne et la fille du militant nazi Hans Erti. Elle est surtout connue pour avoir assassiné le Colonel Roberto Quintanilla Pereira, l'homme qui a coupé les mains de Che Guevara, ce qui lui vaut le surnom de « la vengeresse de Che Guevara ». Elle sera une combattante de l'armée de libération nationale, résistant à la dictature bolivienne jusqu'à sa capture, sa torture puis son exécution en 1973.
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Une BD qui se lit plutôt bien, mais qui ne me laissera pas de souvenirs impérissables.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Où est le soutien des gens ordinaires sur lequel on comptait ?
Il va venir ! Parmi les boliviens, la conscience révolutionnaire a besoin de mûrir, c’est tout !
Pour que quelque chose mûrisse, encore faut-il l’avoir semé !
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Pourquoi doutez vous de la ferveur révolutionnaire des danois Jan ?
Au Danemark, l’intervalle entre le déjeuner et le dîner est trop court pour faire la révolution !
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