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EAN : 9782330104399
384 pages
Actes Sud (02/05/2018)
3.57/5   28 notes
Résumé :
Masha, une psychothérapeute anglaise d'une quarantaine d'années, ne s'est jamais pardonné la mort de son fils, survenue il a plus de douze ans. Depuis, elle semble s'être interdit d'être heureuse. En rencontrant successivement Kitty Muriel et Sally, deux septuagénaires excentriques ayant, comme elle, été confrontées à la perte et au deuil, Masha va réaliser qu'il est temps pour elle de tourner la page, et qu'il n'y a pas d'âge pour (re)commencer à vivre et à aimer. 
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Un deuil, un deuil insurmontable : celui d'un enfant, dont on n'a jamais retrouvé le corps. Comment surmonter ce drame ? Masha se rend à la piscine tous les jours, tous les jours, elle reste sous l'eau jusqu'à n'en plus pouvoir. Veut-elle mourir ? Non. Simplement sentir ce que son fils a pu ressentir.

Chapitre après chapitre, Masha va devoir se battre pour arriver à remonter la pente, aidée de ses amis, très chaleureux, attachants, excentriques. Petit à petit elle surmonte son chagrin et ses peines et reprend vie.

Une autre histoire, celle d'Alice, vient se greffer, également, chapitre après chapitre, à l'histoire de Masha.

Quel est le lien entre les deux femmes ? On s'en doute très vite,et tout prend forme à la fin. D'ailleurs, si j'ai un petit bémol, c'est justement la fin à mon goût, un peu trop abrupte. Mais après réflexion, pourquoi pas terminer le livre de cette façon ?
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La noyade pour les débutants est moins immédiatement séduisant que le roman qui a fait connaître Ruth Hogan, le gardien des choses perdues, à la fantaisie débridée. Il est vrai qu'ici, la narratrice, Masha, a vécu une tragédie dont elle ne se remet toujours pas, bien des années après, avec la mort de son petit garçon de deux ans. Avec ces prémices, le livre peine à démarrer malgré les pincées d'humour et l'excentricité joviale qui font partie du caractère de Masha. S'y ajoutent en parallèles des chapitres qui délaissent un temps son héroïne pour évoquer Alice, une femme dont on ignore le rapport éventuel avec Masha. Mais patience, le lecteur le découvrira au fur et à mesure et notamment dans un dénouement excessivement romanesque et positif quiqu'un peu difficile à avaler. A part cela, La noyade pour les débutants, dont le titre fait référence à l'habitude qu'a son personnage principal de flirter avec le suicide, fait preuve d'immenses qualités de coeur, avec cette alliance toute britannique de tendresse, de pudeur et d'ironie volontiers caustique. L'entourage de Masha, en particulier, est réjouissant, peuplé de caractères bien trempés aux personnalités hors norme et aux comportements souvent choquants pour les bien-pensants. Comme dans son précédent roman, Ruth Hogan fait l'éloge de la solidarité, des amitiés désintéressées et du non-conformisme. Sans oublier le thème de la résilience qui la touche de près puisqu'elle a elle-même combattu un cancer pendant des années. Impossible de ne pas s'attacher à Masha, à ses longues promenades au cimetière, à son amour de chien et à ses tentatives maladroites de séduction envers un bel inconnu. Comme tout un chacun, elle essaie vaille que vaille de garder la tête hors de l'eau. Et c'est une lutte de chaque jour, jamais gagnée.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Il y a douze ans, le fils de Martha, Gabriel, est mort. Depuis, elle se sent coupable et ne parvient pas à surmonter son chagrin qui est, d'une certaine façon, devenue une addiction. Pour autant, elle n'a pas perdu son sens de l'humour et de l'observation, que ce soit pour ses patients (elle est psychothérapeute), ses amis hauts en couleurs, ou pour ceux qui fréquentent comme elle le cimetière où elle aime se promener.
Il n'empêche que, chaque matin, Martha se rend à la piscine de son quartier pour se noyer, sans pour autant y parvenir.
Au fil de rencontres, notre quadragénaire va peu à peu prendre conscience que ses émotions prennent trop le dessus, qu'il serait temps de faire la paix avec son passé et de se contenter de nager.
Le roman distille au fur et à mesure les informations concernant les circonstances tragiques de la disparition de Gabriel, instaurant ainsi un certain suspense et justifiant le dénouement qui, tout en restant très sobre dans l'écriture, m'a paru un peu trop optimiste (mais c'est l'affreuse cynique qui parle en moi).
En dépit de quelques longueurs (quand la narratrice évoque les vies imaginaires à partir des noms figurant sur les stèles funéraires), on passe un excellent moment avec ce roman feel good qui sait maintenir un parfait équilibre entre émotion et humour. à noter le récit d'un dîner particulièrement hilarant avec un convive imbuvable ! So british !
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Que celui qui déteste parler de la mort ,se promener dans un cimetière et évoquer les anges passe son chemin !
Moi j'adore ces thèmes et j'ai beaucoup aimé partager le travail de deuil et la reconstruction de l'héroïne Masha.
Un texte à la construction travaillée par petites touches sensibles et élégantes ,où l'humour perce pour finalement transformer cette tragédie en roman "feel good". J'ai été attiré par ce personnage très british qu'est Masha ,qui tente finalement de retrouver la Vie tout simplement.
C'est une bien émouvante histoire.
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Il y a douze ans, Masha a perdu son fils Gabriel. Il a disparu de sa vie. Brusquement, brutalement. Dans la rivière où ils étaient ensemble… après une chute, elle s'était évanouie… à son réveil, plus de petit garçon, seulement une de ses sandales. On ne retrouva jamais son corps, présuma qu'il s'était noyé, emporté par le cours d'eau. Il avait deux ans.

Le temps est passé, le chagrin, lui, demeure. Continuer de vivre sans son fils lui semble injuste et indigne. Cruel. Chaque matin, elle se rend à la piscine, part se noyer. Plonge et coule jusqu'au fond. Pour rejoindre Gabriel. Mais chaque matin, un invisible fil l'élève à la surface, un instinct de vie, un instant de conscience. Elle remonte alors dans sa 2 CV vert et blanc – qu'elle surnomme Édith Piaf « petite française avec des yeux énormes (…) un peu comédienne » ! -. Elle va à son travail, elle est psychothérapeute. Elle écoute les gens, les aide, les apaise. Avec l'espoir secret de trouver la paix elle aussi, d'alléger sa tristesse. Souvent, elle se promène dans les allées d'un grand cimetière victorien, elle observe les pierres tombales, inventent des vies aux gens dedans – son fils n'a pas de tombe -. Et toujours, partout, Haisum son chien-loup la suit, la soutient… monte la garde.

Raconté de cette façon, on pourrait croire que ce roman est funèbre. Et bien pas du tout! L'auteure emmène le lecteur sur le chemin d'une femme qui se relève d'une tragédie, en quête de lumière, de rencontres, de sourires et d'amour. Autour d'elle une joyeuse et truculente bande d'amis virevoltent, à la piscine elle reste désormais à la surface dévorant des yeux un charmant « nageur olympique », au cimetière elle converse des heures avec Sally une vieille dame excentrique aux souliers rouges qui parfois perd la tête mais sonde les coeurs comme personne…

Et non loin une femme, Alice, dissimule un secret, devenu trop lourd pour elle…

Un roman prenant et émouvant, un suspense entretenu, des personnages attachants, un humour so british. Une belle lecture estivale.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Aujourd’hui l’eau de la piscine est à 8,7° C, autrement dit elle est glaciale. J’ai passé en tout dix minutes ici, à cause de la température, mais aussi parce qu’il y a une bonne femme en combinaison de plongée qui se mêle de ce qui ne la regarde pas. Je sais que la plupart des gens trouveraient quand même bizarre la façon dont je me comporte en ce lieu, et ça se comprend : je nage jusqu’à l’endroit le plus profond, plonge, reste le plus longtemps possible sous l’eau, puis je reviens au point de départ et vais me mettre au sec. C’est curieux, je vous l’accorde, pourtant je ne fais rien de mal. Ce n’est pas comme si je pissais dans l’eau ou si je lorgnais les messieurs dont on devine les attributs sous leur petit maillot serré. Je ne m’attends pas à subir un interrogatoire. Nous sommes en Angleterre. L’ennui, c’est que la bonne femme, elle, est australienne. »
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« Je déploie tellement d’efforts pour changer, pour cesser de me raccrocher à ce chagrin qui me paralyse. Et parfois j’y arrive. Sauf que la peine n’est pas linéaire. Il suffit de sentir, de voir ou d’entendre quelque chose pour qu’elle revienne subitement, et il m’arrive certains jours d’avoir l’impression d’évoluer dans un univers semblable à un couvre-lit en patchwork dont les carrés colorés seraient en train de se découdre. »
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« En définitive, c’est la seule certitude que nous ayons tous. Que nous soyons en bonne santé, génial, riche, complètement désarticulé, brillant, courageux, drôle ou maniaque de la brosse à dents, nous allons tous mourir. Vous trouverez peut-être que ce n’est pas juste, mais c’est comme ça. « Qu’au tombeau seul les chemins si beaux de la gloire nous moissonnent », écrit Thomas Gray. »
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"- Difficile à dire. Elle n'avait pas l'air très guillerette, mais j'ai toujours l'impression qu'elle vient d'avaler une guêpe."
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Vidéo de Ruth Hogan
Transmettre, nous dit le Larousse, c'est "faire parvenir quelque chose à ceux qui viennent ensuite". Un passage de relais en somme, dont il sera question dans ce nouveau rendez-vous des Éclaireurs de Dialogues.
Nous échangerons avec Marie Richeux , productrice sur France Culture et écrivaine. Elle publie ce mois-ci Sages Femmes, chez Sabine Wespieser Éditeur. L'histoire d'une jeune femme qui tente de démêler le fil des générations qui l'ont précédée.
Nous serons ensuite avec Julien, pour la bibliographie des libraires de Dialogues. La transmission est un thème très présent en littérature, Julien a sélectionné quelques-uns de ses titres favoris.
Et à la toute fin de cet épisode, notre invitée brestoise sera Chantal Rio, elle dirige le service des Archives de Brest. Elle nous racontera les trésors qui se cachent derrière les kilomètres de papiers précieusement conservés.
Bibliographie
- Sages Femmes, de Marie Richeux (Éd. Sabine Wespieser) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18899676-sages-femmes-rom-marie-richeux-sabine-wespieser-editeur - Les Disparus, de Daniel Mendelsohn (Éd. J'ai Lu) https://www.librairiedialogues.fr/livre/950138-les-disparus-daniel-mendelsohn-j-ai-lu - Les Sirènes du Pacifique, de Cédric Morgan (Éd. Mercure de France) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16716822-les-sirenes-du-pacifique-roman-cedric-morgan-mercure-de-france - La Papeterie Tsubaki, de Ito Ogawa (Éd. Philippe Picquier) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18748759-la-papeterie-tsubaki-ito-ogawa-philippe-picquier - le Gardien des choses perdues, de Ruth Hogan (Éd. Babel) https://www.librairiedialogues.fr/livre/14880664-le-gardien-des-choses-perdues--ruth-hogan-actes-sud - L'Attente du soir, de Tatiana Arfel (Éd. José Corti) https://www.librairiedialogues.fr/livre/12952039-l-attente-du-soir-tatiana-arfel-jose-corti
Générique : Sara Petit.
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