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EAN : 9782246851004
384 pages
Grasset (10/10/2018)
2.36/5   7 notes
Résumé :
Dans les années 1970, le Sergent britannique Jeremy Hitchens est envoyé à Belfast. Né d’un père anglais et d’une mère irlandaise, il a grandi entre Leeds et Athlone, toujours partagé entre cette double identité. Jeremy est hanté par la figure d’Alan Mulvanney, un romancier délicat et instable que sa mère, Eileen, avait aimé trente ans plus tôt. Un amour de jeunesse qui obsède le jeune soldat durant son enfance, puis son adolescence lorsqu’il découvre l’amitié et la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Jeremy Hitchens, sergent anglo-irlandais dans un baraquement militaire anglais de Belfast, en 1977, voyage dans le temps, pour rejoindre Alan Mulvanny, écrivain, grand amour de sa mère, dans les années 40. Pourquoi ? c'est ce que j'ai essayé de comprendre sur 384 pages.....Quand au titre “Une rue étrange “, c'est le titre d'un poème que Jeremy emporte avec lui lorsqu'il quitte l'Irlande et dont je n'en ai pas saisi toute la portée......

Un roman collage, au rythme trépidant, pas facile de rattraper l'écrivain irlandais Desmond Hogan, qui change de personnage, de lieu et de temps presque à chaque chapitre,.....déroutant pour une première rencontre, dont j'attendais beaucoup.
“Les événements, en Irlande, étaient chaotiques et difficiles à suivre.” , est-ce peut-être pourquoi plus on avance plus on s'empêtre, surtout qu'il se réfère constamment à l'Histoire irlandaise, qu'il faudrait déjà connaître sur le bout des doigts,pour suivre le reste. Et....c'est un poète, donc il écrit comme un poète. Bien que l'amalgame soit original et excentrique, il se perd, on se perd, dans ses histoires...donc pas des plus faciles à lire.
Quand à l'histoire, à proprement parler, faut attendre un bon moment, au moins un quart du bouquin pour comprendre un peu, et encore, où il nous mène. Beaucoup de sensibilité, mais tout est esquisse chez lui, les histoires, les personnages ....tous dévalent le temps à toute vitesse. Il ne faut surtout pas rater les rares détails ( les manteaux longs qui reviennent tout le long du livre restent un mystère ), qui peuvent être utiles, plus loin....bref, fatigant à lire.
Un livre écrit en 1984, mais apparemment qui vient d'être traduit en français.
Si vous aimez la littérature déjantée, ( Ça me rappelle la prose de Roberto Bolaño ), vous le conseille, sinon passez votre chemin, car chez lui tout est glauque, même l'amour et le sexe......Vu le renom qu'il a, je retenterais ma chance dans un proche futur, avec ses nouvelles.

Je remercie NetGalley et les éditions Grasset pour l'envoie de ce livre qui m'a permise de découvrir Desmond Hogan.
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Une rue étrangeDesmond Hogan chez Grasset Octobre 2018 #UneRueétrange #NetGalleyFrance
Le narrateur, Jérémy Hitchens, est sergent dans l'armée britannique en poste à Belfast. A la une d'un journal Sud-irlandais:" Un paragraphe, dans le coin en bas à gauche de la une, m'apprend qu'Alan Mulvanney, célibataire, a été retrouvé mort, une balle dans la tête, au bord de la Shannon, à Athlone. La piste criminelle n'est pas envisagée"
Jérémy depuis l'enfance est fasciné ou plutôt hanté par cet homme que sa mère a connu dans sa prime jeunesse. Avec lui c'est, aux yeux de Jérémy, une partie de la mémoire de l'Irlande qui risque de se perdre. Il se souvient ..
Une rue étrange est un roman surprenant c'est le moins que l'on puisse dire. Publié en 1984 , il y a donc plus de 30 ans, ce roman me semble s'apparenter à un poème où se mêlent réalité historique et légendes ancestrales . Où se trouve la frontière entre réalité et légende? Allan , ce beau jeune homme aux boucles brunes n'était il pas un changelin? lui que tous ont rejeté et qui a trouvé un refuge dans l'étude de l'histoire irlandaise . La mélopée lancinante trouve son rythme dans la répétition . La construction et l'enchainement font tout pour désarçonner le lecteur même le plus attentif! Que retiendrais-je de cette lecture? Tout d'abord la nécessité d'aller chercher les informations nécessaires à la compréhension d'un contexte historique douloureux, ensuite le sentiment de lire un texte touffu à la construction surprenante voir alambiquée sauvé par de très beaux passages de poésie pure . Une lecture marquante mais oserais-je vous la conseiller? cela est une autre affaire ,je vous laisse en juger par vous-mêmes . A noter l'excellente traduction de Pierre Demarty.
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Une rue étrange de Desmond Hogan est un roman que j'ai emprunté à la bibliothèque.
Une rue étrange est un roman étrange car l'auteur saute régulièrement du coq à l'âne.
On découvre plusieurs personnages, à commencer par Alan Mulvanny, écrivain. Il fût le grand amour de la mère de Jeremy Hitchens. En 1977, ce dernier est sergent anglo-irlandais dans un baraquement militaire anglais de Belfast. En apprenant la mort d'Alan, il remonte dans le temps..
J'ai eu énormément de mal à lire ce roman, je l'ai trouvé étrange et je me suis régulièrement perdue entre les personnages, les époques.
Je connais mal l'Irlande, les événements qui s'y sont déroulés et l'auteur m'a également perdu par rapport à ça. Certains passages m'ont paru compliqués.
Tout tourne autour du personnage d'Alan, on revient sans cesse à lui. Toutefois, comme je ne me suis pas vraiment attaché à ce personnage, je suis un peu passée à coté de ce que je lisait
J'ai eu d'énormes difficultés à comprendre où allait l'auteur, et cela du début à la fin de ma lecture.
Ce n'est pas un mauvais roman, mais il est simplement trop complexe pour moi.
Ma note : seulement 2.5 étoiles.
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Donc « Une rue étrange » narre l'histoire du sergent britannique Jeremy Hitchens, envoyé à Belfast. le roman date de 1984. A Belfast, c'est l'année où Gerry Adams, le député britannique, membre du Sinn Fein, est blessé par balle. L'IRA provisoire fait également exploser une bombe à Brighton, en Angleterre, pendant le Congrès du parti conservateur anglais. Mais en fait ce ne sera pas la situation à Belfast qui est importante, c'est le souvenir de Alan Mulvanney, que Eileen, la mère de Jeremy a aimé il y a une trentaine d'années de cela. A partir de là, on passe à une certaine nostalgie. Trois grandes parties, Enfance, Adolescence et Lendemains rythment la vie. « Alan était obsédé par des histoires d'amour, évoquant sans cesse de grands exemples historiques ». Il faut dire que Alan était écrivain. Mais une fois le roman terminé, « il prit son manuscrit sous le bras, le rapporta chez lui, l'enferma dans un tiroir. Peut-être avait-il peur de sa dimension sexuelle, de ces accouplements entre homme et homme, entre homme et femme, entre cygne et cygne». Son roman reste ainsi consigné dans un tiroir. Pourquoi ces cygnes qui reviennent souvent dans le texte. « Il devait y avoir des cygnes sur la Shannon et de vieilles matrones en train de boire un verre de vin rouge à l'hôtel ». Tout commence par une histoire dans un roman que lui lit la logeuse. Un jeune couple « trouve refuge dans le château que la jeune femme possède au Connemara, où ils survivent en se nourrissant de bigorneaux et de cygnes. Or une vieille malédiction irlandaise pèse sur ceux qui mangent les cygnes, et les amants finissent séparés; elle se marie à Anvers tandis qu'il voyage jusqu'en Andalousie, où il épouse une jeune fille marocaine et vit très vieux parmi les orangers et la pourpre des arbres de Judée ». Il y a donc sous jacent sous ce thème la séparation et le malheur, qui reviennent tout au long du livre. « La jeunesse s'enfuit avant qu'on ait pu voir un cygne perdre la moindre plume » était déjà dans « le Garçon aux Icones »
Irlandais de nature, ou plutôt de coeur, il vivait à Dublin. Sa logeuse avait peur des bombes, on est pendant la seconde guerre. « Certains soirs, il prenait le bus pour aller en ville, passait devant les affiches annonçant les dernières nouvelles du front, les femmes en noir qui attendaient, la Liffey menaçante, vêtu d'un long manteau, écharpe autour du cou ». « Alan allait parfois explorer la campagne, arpenter les collines, surplomber Dublin, manger l'herbe en chemise blanche. C'était l'occasion d'être seul ».Tout jeune il écrit également un poème sur « M. Bonhomme-de-neige ». Ce sera prétexte pour sa tante de lui montrer des scènes de nativité. « Alan fut impressionné en particulier par les mages, la myrrhe, l'or et l'encens pieusement rehaussés de couleurs choisies ». C'est une autre obsession de Desmond Hogan, que ce gout des couleurs. La nature avec « tant de vert au bout de la rue […] et le brasier des boutons d'or ». Cela m'avait déjà interpellé dans ses premiers romans traduits.
Dans toute cette première partie, on lit des allusions à la guerre, via les bombardements qui ont eu lieu en Irlande. Il y a les camps de concentration en filigranes, dont on a écho par personnes interposées. Sans plus, et sans violence. C'est en fait l'histoire d'Allan Mulvanney, et incidemment celle de Eileen Carmody, puis de Thomas Hitchens, son mari, le père de Jeremy.
Il y aura ensuite les années d'école avec Mrs Hearne, et l'amitié qui va se nouer avec tout d'abord, Martin et Lily, puis Eugene et Cherine. Mais dès le début du chapitre, cette dernière « commence à travailler deux jours par semaine chez les bonnes soeurs, deux jours par semaine chez le fleuriste et vendeur de glaces au bout de la rue ». Amoureuse d'un garçon qui est « parti combattre en Espagne […] Franco qui est un fasciste », le garçon ne reviendra pas. Puis l'auteur retourne à l'histoire d'Alan, qui découvre son homosexualité, sans toutefois encore en être pleinement conscient.
Avec la troisième partie, l'auteur nous emmène aux Saintes Maries de la Mer. « C'étaient les monstres et les rois de mon enfance, les gipsys ». Puis, retour en Irlande. « Jeremy écrivit pour annoncer qu'il avait été promu sergent.[…] Comment il avait réussi à berner à ce point l‘armée ». Et il va se marier avec Marion. Et toujours l'Irlande en toile de fond, avec ses batailles, ses morts, ses chagrins, la douloureuse « conscience d'un chemin à jamais perdu ».
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Ce n'est pas la rue qui est étrange mais bien le roman de Desmond Hogan et me voilà bien déroutée par cette lecture !

Je serais déjà bien en peine de résumer ce roman qui nous emmène au coeur de l'Irlande et de son histoire à travers une complexité d'enchevêtrement de personnages et de chronologie qui m'a assez vite égarée.

Et pourtant je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé. J'ai eu l'impression d'évoluer au coeur d'un patchwork de récits, parfois se recoupant, parfois non, avec en point de convergence l'énigmatique personnage d'Alan Mulvanney.

Mais le style poétique de l'auteur m'a toujours retenue au bord de l'abandon.

En tous les cas, il s'agit pour moi d'une lecture surprenante, tant en termes de structure que de récit à proprement parler et qui rien que pour cela restera dans ma mémoire !

A conseiller aux amoureux de l'Irlande qui sont suffisamment familiers de son histoire pour saisir toutes les subtilités incluses dans ce roman.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi la dualité ? Pourquoi la négation et la tendresse en même temps ?
Pourquoi le Christ rose illuminé dans un monde où l’on rase les villes et où l’on mène
aux chambres à gaz, des petits enfants juifs, un carré de chocolat à la bouche ?
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Enfin Alan comprit la véritable nature de sa quête. Ce n'était pas ce que l'on cherchait qui importait. C'était la quête elle-même.
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J’étais sidéré par la douleur que je ressentais, par le refus de moi que me signifiait ce lieu, par la béance, la béance dans l’esprit des gens, la béance dans mon héritage double, la béance qui semblait toujours prévaloir ici entre atteindre et essayer d’atteindre.
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Certains soirs, il prenait le bus pour aller en ville, passait devant les affiches annonçant les dernières nouvelles du front, les femmes en noir qui attendaient, la Liffey menaçante, vêtu d’un long manteau, écharpe autour du cou ». « Alan allait parfois explorer la campagne, arpenter les collines, surplomber Dublin, manger l’herbe en chemise blanche. C’était l’occasion d’être seul
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 Celui qui ne sait rien n’aime rien. Celui qui ne peut rien faire ne comprend rien. Celui qui ne comprend rien ne vaut rien. Mais celui qui comprend, celui-là aime aussi, remarque, voit… Plus le savoir est inhérent à quelque chose, plus grand est l’amour… Quiconque s’imagine que tous les fruits mûrissent en même temps que les fraises ne connaît rien aux raisins. 
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