AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

James Holin (Autre)
EAN : 9782919066872
276 pages
Editions du Caïman (23/02/2021)
3.85/5   13 notes
Résumé :
La nuit tombe sur Creil, frigorifiée par l'hiver, lorsque, le chef de l'antenne PJ trouve la trace du Blond. Cela fait des années que ce flic mystérieux à la main de résine surnommé Camerone par ses hommes traque le manouche, prince des casseurs. Il réunit au coup de sifflet son groupe. Les flics s'enfoncent dans la nuit à sa recherche. Le Blond part en périple, cagoule sur la tête et pied au plancher. Camerone, pris dans une quête hors du droit et du bon sens, fasc... >Voir plus
Que lire après Pleine balleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
3,85

sur 13 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
Une chasse à l'homme de nuit menée à un rythme effréné sur les routes du sud de la Picardie.

James Holin nous embarque à la manière d'un 24 H chrono, en compagnie d'une équipe de flics sous le commandement du commissaire Laouz, surnommé Camerone, dans une traque violente, sur les traces du Blond, un manouche connu pour ses éventrations de DAB, les distributeurs automatiques de billets. le Blond, avec qui il a un vieux passif à régler. Avec une équipe montée à la va-vite, ils partent à bord de deux véhicules le serrer dans un camp où il a été logé. Voulant lui en coller un maximum sur le dos, Camerone décide, faisant fi de toute procédure, de suivre le périple nocturne du manouche et ses deux acolytes sur les routes picardes.

Percutant, ce polar au rythme croissant, crescendo vers un final en apothéose, plutôt en apocalypse même, ne m'a toutefois pas totalement convaincu. Je précise, au passage, que mes retours de lectures ne présentent que mon ressenti et en aucun cas, je ne juge une oeuvre (à part pour des cas particuliers où l'auteur pour peu qu'en plus, il se qualifie d'écrivain, nous inflige une daube encore moins bonne qu'une rédaction d'un élève de sixième). Pour ce roman, sur la forme, je n'ai rien à dire, James Holin nous offre un polar explosif, à la mécanique bien rodée. Sur le fond, j'émets des réserves toutes personnelles. L'auteur a ici, pris des risques concernant le contexte dans lequel se déroule le récit.

Le personnage principal, à la psychologie complexe, amputé de sa main droite, porte à la place de celle-ci une prothèse en résine. de ce fait, il est très étonnant de le trouver en service et en plus, dans un service actif. Holin, le justifie très vite d'ailleurs prétextant une autorisation spéciale du fait de ses héroïques états de service. Ce qui ne m'a que moyennement convaincu. Et, si je suis amateur de littérature de l'imaginaire, dans le polar, je recherche un peu plus de réalisme. Je suis donc en partie, passé à côté de Pleine balle.

Ce roman assez court, sanglant, explosif, ravira malgré tout sans problèmes, les amateurs de polars rythmés. Ils auront entre les mains un scénario digne d'un gros film américain made in Picardie.

Lisez-le et échangeons ensemble sur vos impressions qui je l'espère seront bien différentes. Dans mon cas, les qualités de romanciers de James Holin, m'encouragent malgré tout à guetter la sortie d'un prochain roman.
Lien : https://imaginoire.fr/2021/1..
Commenter  J’apprécie          314

En français, Cow-boy veut dire bouvier ou garçon vacher. Pourquoi a-t-on affublé de ce terme certains policiers particulièrement virulents ? Parce qu'ils sont souvent prompts à dégainer leur colt ? Peut-être.

C'est le cas de Camerone, commissaire à la Police Judiciaire de Creil, que l'idée vengeance taraude depuis trente ans. Il vit seul, sa femme ayant préféré le quitter pour ne plus subir son caractère acrimonieux, emmenant avec elle leur fille. Et il fait partie de ces nombreux policiers cabossés (il n'y a plus que ça en littérature noire !) avec sa main droite inexistante, sauf lorsqu'il enfile une réplique en résine.

Un vendredi en fin d'après-midi, à quelques jours de Noël, alors que le froid règne en maître sur la cité, Camerone, descendant de Kabyle aux yeux bleus, vitupère. Il est convoqué à Beauvais à une réunion de travail organisée par le directeur de cabinet du préfet, et à laquelle participent également quelques huiles qu'il n'apprécie guère. Seule la colonelle de gendarmerie trouve grâce à ses yeux, à cause de son humour et de son détachement envers ces réunionites qui ne servent à rien.

Quelques affaires sont évoquées, des incivilités affublées d'un nom anglo-saxon, ce qui leur confère probablement plus d'intérêt qu'elles n'en valent. A un moment la colonelle évoque des attaques de distributeurs de billets à la bonbonne de gaz. Aussitôt Camerone établit un lien avec le Blond, un spécialiste de ce genre de braquage qui n'a plus fait parler de lui depuis un bout de temps.

Rentrant à Creil, il est informé qu'un véhicule vient d'être découvert calciné. Il se rend immédiatement sur place, puisque c'est sur son chemin. La plaque d'immatriculation a été volée sur un autre véhicule. Et une concession de voitures allemandes, située près de Chantilly, a été braquée la nuit même. Les indélicats sont repartis avec une grosse cylindrée en brisant la vitre du magasin. Comme personne ne l'attend chez lui, il décide d'aller faire une petite visite chez le concessionnaire afin de visionner les enregistrements des caméras de surveillance.

Il assiste en différé à l'attaque de la concession et du départ précipité de la salle d'exposition (Showroom pour les snobs) de la voiture volée. Un épisode parmi tant d'autres à mettre à l'actif des cambrioleurs. Il s'agit de trois hommes cagoulés et il lui semble reconnaître à l'apparence physique, à sa façon de procéder, à une gourmette, celui qu'il traque depuis des années. Celui qui est surnommé le Blond, ou encore le Manouche.

Par un indicateur qui vit lui-même dans une caravane, il parvient à engranger quelques éléments concernant les trois malfrats et localiser l'endroit où se terre le Blond. Mais il veut le surprendre en flagrant délit. Alors il appelle à la rescousse ses hommes, dont une femme. Débute alors une course poursuite nocturne entre le Blond et ses deux compagnons, et les deux voitures banalisées de la police, avec à bord Bernard, son adjoint, Leila, la capitaine de la PJ avec laquelle il entretient une relation épisodique et en dents de scie, Martoche, le brigadier pas très finaud ainsi que Testo, un petit nouveau qui est un adepte de la musculation. En salle ou ailleurs.

Débute une longue nuit de poursuite sur les routes départementales de l'Oise, avec une incursion dans la Somme, les policiers assistants à quelques effractions de la part du Blond et de ses compagnons. Et dans le froid et l'humidité, Camerone pourrait fredonner La nuit est chaude, elle est sauvage…, mais il n'est pas un amateur de chansons populaires. Il préfère la musique dite classique.



Le lecteur suit cette équipée sauvage tout en découvrant au cours des chapitres ce qui motive cette vindicte qui anime Camerone. Pour autant, et ce n'est que mon avis personnel, je n'ai guère ressenti de compassion, d'empathie, ni même de sympathie envers ce flic obnubilé par une affaire dramatique qui remonte à trente ans auparavant.

Certes, James Holin joue dans le registre de l'émotion, mais cela ne suffit pas pour faire vibrer. Certes il existe des épisodes épiques, très cinématographiques, avec un policier qui se prend pour l'inspecteur Harry Callahan, plus connu sous le surnom de Dirty Harry. Les différents protagonistes de cette intrigue menée en quatrième vitesse, ils passent même la sixième en certains endroits, ne sont pas lisses. Ils possèdent tous un profil atypique, une psychologie très marquée devenant presque des caricatures de personnages sortis d'une bande dessinée. Et parfois la tension monte entre eux dans une ambiance de jalousie, de déception, de rancoeur. Mais il faut préciser que Camerone y est pour beaucoup dans ce climat délétère.

D'autres épisodes sont humoristiques, notamment la conférence de presse organisée par le procureur d'origine alsacienne surnommé Kouglof. Un personnage imbu de sa petite personne et qui ramène à lui les succès enregistrés par les policiers.

Autre moment de détente, lorsque les policiers empruntant un chemin forestier tombent sur des amatrices de glands dans une forêt de chênes. Si je puis m'exprimer ainsi.
Commenter  J’apprécie          20
Je ne sais pas si c'est à cause de la bataille de Camerone (combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l'expédition du Mexique) mais c'est ainsi qu'on nomme ce commissaire de la Police Judicaire de Creil. D'origine kabyle, né dans une famille très modeste, rien ne le destinait à être flic. Est-ce que c'est pour ça qu'il s'affranchit de ses supérieurs, des ordres de réunions qu'on lui donne ? Ou tout simplement parce qu'abîmé par la vie, vivant seul (sa femme a préféré partir devant son caractère plus que tourmenté), il n'a, comme on dit, plus rien à perdre ? Alors me direz-vous, pourquoi il continue ? Probablement à cause d'une vengeance qui l'habite, le fait avancer dans les journées noires et sombres qui se ressemblent toutes. Son idée fixe ? le Blond. Un manouche, violent, voleur, qui passe toujours entre les mailles du filet. Pourquoi lui ? Il faudra, au fil des pages, remonter dans le passé de Camerone, pour comprendre.
Un passé douloureux, dont il joue un peu en ne le partageant que par bribes et en ne dévoilant qu'une partie de la vérité. Il est limite asocial ce gars et de ce fait, pas très attachant. Il ne traite pas de façon agréable ses collègues, encore mois la femme avec qui il entretient des relations épisodiques et sans véritable affection. Comme si son histoire personnelle était tellement dure à digérer, à vivre, qu'il ne pouvait pas donner de lui, restant à distance, indifférent en apparence.
Convoqué pour une réunion avec quelques huiles, il y va en traînant les pieds, simplement parce qu'il n'a pas le choix et bien entendu, sans aucune envie. Comme les autres fois, il ne se montre pas à son avantage et écoute d'une oreille distraite jusqu'à ce qu'une information fasse tilt. Des distributeurs de billets ont été attaqués et le mode opératoire lui rappelle celui du Blond dont il n'a pas entendu parler depuis de longues années. En outre, une voiture brûlée vient d'être découverte, elle a été volée, pas très loin de là. Une enquête rapide via les caméras de surveillance lui donne confirmation de ce qu'il pense, un des hommes cagoulés semble être le Blond !
Il réunit en hâte une équipe, se renseigne auprès d'indicateurs et la course poursuite s'engage. Obnubilé par son désir d'attraper le Blond, il ne calcule pas le danger, il fonce, entraînant ses coéquipiers dans sa folie. Car ses actions sont débridées, brutes de décoffrage, réfléchies rapidement (trop quelques fois). Il est dans l'action, pas dans la réflexion et pour cela il est un peu énervant. On a envie de lui dire de se poser, de réfléchir avant de se lancer aux trousses de celui qu'il traque. Mais bon, rien à battre, ni du lecteur, ni des collègues, ni de la hiérarchie…. Un électron libre….
C'est avec une écriture sèche, âpre, sans aucun pathos, que James Holin tisse son histoire. Les femmes sont quasiment inexistantes dans son intrigue, elles ont sans aucun doute des difficultés à se faire une place auprès de Camerone, tant ses relations aux autres sont complexes. Il est épuisant et s'épuise lui-même je pense car il n'arrive pas à vivre pour la vie tout simplement. Tout au long des chapitres, le rythme ne faiblit pas, à l'image du personnage principal qui ne se pose jamais et qui ne trouvera peut-être jamais la paix.
Une lecture qui fait mal, comme un coup de poing, tant le mal-être de Camerone est présent dans le récit mais un roman à découvrir.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
Commenter  J’apprécie          10
Coucou! Chronique en service presse de «Pleine balle » de @james_holin_ que je remercie pour son envoi.

«Pleine balle » est un roman policier de 260 pages où l'on suit Camerone, un policier aux méthodes douteuses, dans sa poursuite contre un gangster manouche surnommé le Blond.

Ce roman est un bon polar urbain comme je les aime. L'originalité du roman est son unité de temps. Il s'agit en effet d'une course poursuite nocturne, dans la ville de Creil en plein hiver.

Camerone, le policier, va suivre son ennemi juré lors d'un casse, va le laisser s'enfuir et tenter de l'arrêter avec un maximum de faits sur le dos...

Camerone, flic à la fois adoré par son charisme et détesté par sa hiérarchie, n'a qu'un seul objectif, arrêter le fameux « Le Blond ». Pourquoi? Comment? Vous le saurez en lisant ce roman😉.

Camerone, obsédé par son némésis le Blond, va entraîner son équipe dans une spirale infernale.

J'ai toujours aimé les polars urbains, « à l'ancienne », avec un flic torturé, prêt à tout pour arrêter un gangster. « Pleine balle » remplit parfaitement ce cahier des charges. le récit est intense et sombre comme la nuit glaciale où se déroule cette poursuite.

Le scénario n'est pas incroyable. Pas de retournements de situations tous les cinq chapitres, d'enquête à mille tiroirs. Mais le but n'est pas là.

J'ai aimé le fait que le récit se passe en région parisienne. Ça fait du bien de reconnaître certains lieux pour Le Parisien que je suis😊.

L'ambiance est froide, sombre, on ressent vraiment la moiteur de la nuit et le suspens est présent tout au long du récit, avec un final assez touchant.

Je recommande donc ce roman à tout fan de polar bien écrit et à l'ambiance sombre.

Pour plus de chroniques, venez me suivre sur mon compte Instagram: @livres.n.roses 😊!
Commenter  J’apprécie          10
cc les amis , je viens vous parlez d'un polar dont l'histoire ce passe prêt de chez moi en plus le flic de ce livre a une façon d'être qui m'a plu tout de suite ce qui ai top . en lisant ce livre on reconnait bien que l'auteur est passer par la collection polar du nord , ce qui ai plaisant . si vous ne connaissez pas encore cet auteur ou la maison d'édition qui le publie , n'hésité pas a aller le découvrir et le lire . bonne lecture les amis
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Coucou! Chronique en service presse de «Pleine balle » de @james_holin_ que je remercie pour son envoi.

«Pleine balle » est un roman policier de 260 pages où l’on suit Camerone, un policier aux méthodes douteuses, dans sa poursuite contre un gangster manouche surnommé le Blond.

Ce roman est un bon polar urbain comme je les aime. L’originalité du roman est son unité de temps. Il s’agit en effet d’une course poursuite nocturne, dans la ville de Creil en plein hiver.

Camerone, le policier, va suivre son ennemi juré lors d’un casse, va le laisser s’enfuir et tenter de l’arrêter avec un maximum de faits sur le dos...

Camerone, flic à la fois adoré par son charisme et détesté par sa hiérarchie, n’a qu’un seul objectif, arrêter le fameux « Le Blond ». Pourquoi? Comment? Vous le saurez en lisant ce roman😉.

Camerone, obsédé par son némésis le Blond, va entraîner son équipe dans une spirale infernale.

J’ai toujours aimé les polars urbains, « à l’ancienne », avec un flic torturé, prêt à tout pour arrêter un gangster. « Pleine balle » remplit parfaitement ce cahier des charges. Le récit est intense et sombre comme la nuit glaciale où se déroule cette poursuite.

Le scénario n’est pas incroyable. Pas de retournements de situations tous les cinq chapitres, d’enquête à mille tiroirs. Mais le but n’est pas là.

J’ai aimé le fait que le récit se passe en région parisienne. Ça fait du bien de reconnaître certains lieux pour le Parisien que je suis😊.

L’ambiance est froide, sombre, on ressent vraiment la moiteur de la nuit et le suspens est présent tout au long du récit, avec un final assez touchant.

Je recommande donc ce roman à tout fan de polar bien écrit et à l’ambiance sombre.

Pour plus de chroniques, venez me suivre sur mon compte Instagram: @livres.n.roses !😉
Commenter  J’apprécie          10
Camerone avait un éclat étrange dans le regard. Le volume de sa voix augmentait.
- Vous allez faire votre métier ce soir. Vous allez chasser. Vous allez arrêter de perdre votre temps avec des dossiers qui ne sont pas de votre niveau, des nanars refilés par des magistrats. Vous allez redevenir ce que vous êtes vraiment, de vrais flics. Vous allez me montrer que vous n’êtes pas des petits bourgeois, des procéduriers, mais des loups de guerre, des enquêteurs qui en veulent, qui ont faim.
Commenter  J’apprécie          10
- La nuit le gibier sort. C’est notre univers. Nous devons y évoluer, la connaître, nous y fondre. Elle nous dissimule, elle nous protège, elle nous autorise. Eux, les donneurs d’ordre, les inspecteurs des travaux finis, les juges, les chefs dorment. Nous, nous traversons la nuit, nous la peuplons.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de James Holin (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Holin
Vidéo de James Holin
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (20) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Un zéro avant la virgule" de James Holin.

Comment s'appelle le cheval d'Eglantine de Tournevire ?

Baudelaire
Balzac
Montesquieu

10 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : Un zéro avant la virgule de James HolinCréer un quiz sur ce livre

{* *}