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sur 224 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La quatrième de couverture peut laisser croire au lecteur qu'il s'agit d'un roman, d'une sorte de polar qui se déroule dans le milieu du livre, le récit de la traque d'un escroc. Cette ambiguité peut fausser légèrement l'idée que l'acheteur se fait du contenu de cet ouvrage. C'est ce qui peut expliquer les différentes appréciations laissées par les nombreux lecteurs de ce livre, certaines sont dithyrambiques d'autres carrément négatives. Pour apprécier cette histoire il faut d'abord être intéressé par tout ce qui touche de près ou de loin les livres et les bibliothèques, c'est ce thème qui peut mettre au diapason tous les lecteurs et peu importe la forme du texte, roman, document, reportage, essai. Pour ma part je n'ai eu aucun mal à rentrer dedans et je ne me suis pas vraiment posé la question de savoir s'il s'agissait d'une histoire vraie ou romancée ou d'un reportage sur la thématique des voleurs de livres. J'y ai trouvé immédiatement des formulations qui font mouche et qui témoignent de la part de l'auteur d'un amour sincère des livres ou à tout le moins d'une bonne connaissance dans ce domaine : « J'associe toujours l'odeur à un vieux livre à l'époque à laquelle il a été écrit, comme si son parfum émanait directement du décor dans lequel se déroule l'histoire. » Page 13.

En fait cette histoire est l'écho des affrontements entre les bibliophiles et les escrocs au sein du monde des livres. L'auteure est aussi la narratrice, elle est l'un des personnages du livre qui participe à l'enquête. Elle décrit le milieu des librairies anciennes et leurs difficultés à faire face aux voleurs spécialisés dans les livres rares qui font preuve d'une grande habileté pour se constituer une belle collection. Les motivations de ces escrocs ne sont pas toujours basées sur l'appât du gain, il peut aussi s'agir d'authentique amoureux des livres. Mais pour certains d'entre eux cette passion peut être critiquable, car stérile dans la mesure ou le voleur n'est pas forcément un grand lecteur. Il y a dans cette histoire deux personnages principaux, Ken Sanders, le libraire expérimenté nommé par ses pairs responsable de la sécurité pour l'ensemble des libraires de son association, sorte de Sherlock Holmes spécialisé dans le crime livresque. Il est opposé à l'un des plus célèbres voleurs de livres des États-Unis, John Gilkey qui s'adjoint la complicité [volontaire ou non] de son père ou de relations éphémères pour commettre ses forfaits. Sa personnalité est ambiguë, il s'agit d'un homme d'environ 35 ans au début de l'histoire, il est poli, posé, rasé de près, vêtement passe-partout, souvent avec un coupe-vent et une casquette. Ses motivations ne sont pas très claires, ce qui est sûr c'est qu'il a une conception assez étrange de la justice et considère que ses activités sont une simple manière de rééquilibrer les choses par rapport aux "arnaques" pratiquées par certains libraires. Sa conception du bien et du mal est très personnelle et il ne se sent pas vraiment coupable considérant que ne pas rendre un livre emprunté à une bibliothèque est un vol, mais que son activité à lui qui consiste à payer avec des chèques sans provision des livres aux prix exorbitants n'est pas vraiment répréhensible. L'auteure le décrit par petites touches qui permettent de rendre compte de sa personnalité : « Il donnait l'impression d'être intelligent, mais prononçait parfois certains mots de la manière qu'ont les gens cultivés ayant grandi dans un milieu modeste ». Page 55

L'auteure, journaliste, à bien étudié le milieu du livre ancien et son livre est parsemé d'indications techniques, d'anecdotes et d'observations très intéressantes. On y apprend comment son évaluer les livres rares, mais aussi que le mot bibliomanie est un terme inventé par le révérend Thomas Frognall Dibdin en 1809, qu'un exemplaire du 1er tirage d'Harry Potter à l'école des sorciers [500 exemplaires en tout] vaut aujourd'hui 30 000 dollars, qu'Euripide avait un appétit insatiable de livres, que Cicéron épargnait ses moindres revenus pour agrandir sa collection, etc.

L'auteur essaye de comprendre d'où vient la passion de Gilkey, pourquoi il est prêt à mettre sa liberté en péril et pourquoi Sanders est aussi déterminé à lui mettre la main dessus. C'est peut-être cette partie de l'ouvrage qui laisse un peu le lecteur sur sa faim, la personnalité des protagonistes n'est pas assez approfondie à mon avis et on ne sait pas vraiment comment l'histoire s'est terminée même si l'auteure précise en fin d'ouvrage « qu'après avoir commis tous ses forfaits Gilkey se mit à étudier la philosophie et à faire des recherches sur de grands auteurs ; il écrivait même des essais et des pièces de théâtre. À travers tous ses efforts, il cherchait à se construire une personnalité idéalisée ». Page 242

J'ai beaucoup apprécié cet ouvrage qui se situe entre l'essai, le reportage, le roman, la biographie. Il comporte un grand nombre d'observations qui feront échos avec les propres impressions vécues des amateurs de livres :
« Nous aimons être environnés de livres pour les mêmes raisons qui nous font aller sur des lieux de mémoires [Auschwitz, Père Lachaine], ils nous relient à quelque chose qui nous dépasse, quelque chose de réel. »Page 212 « Seuls l'amour et la joie simple des livres devraient nous pousser à les acheter. Y penser en termes d'investissement les transforme en de simples gadgets, en marchandises. » Page 121 « L'un des grands plaisirs du collectionneur est de se souvenir de la manière dont chaque volume a atterri sur son étagère. » Page 136

Une petite bibliographie complète l'ouvrage, mais comme tous les documents cités sont en anglais je rajoute une référence en français qui est le témoignage de l'un des plus grands spécialistes français du livre : Albert Cim [1845-1924] « Amateurs et voleurs de livres », Ides et Calendes [1998], 146 pages.


— « L'homme qui aimait trop les livres », Allison Hoover Bartlett, Pocket [2020], 260 pages.
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Après la découverte du faussaire de Salt Lake City dans les éditions Marchialy, j'ai consulté leur catalogue et c'est cette autre enquête qui m'a passionnée. Nous sommes là aussi dans le monde des collectionneurs, des libraires et des bibliothécaires et bien sûr des livres, cet univers qui a complètement fasciné et entrainé John Gilkey dans la délinquance, superbement bien décrit et documenté par Allisson Hoover Bartlett . Ce livre regorge d'informations que ma curiosité a poussé à faire mes propres recherches sur internet. J'ai découvert aussi des auteurs et des ouvrages inconnus pour moi comme La splendeur des Amberson de Booth Tarkington nommé aussi dans
Les cent meilleurs romans de la Modern Library qui est un des fils conducteurs pour Gilkey à se constituer sa bibliothèque. Je ressent pleinement son addiction des livres à travers la plume de l'auteure et vu la liste des livres a acheter, suite aux nombreuses références littéraires citées, j'ai peur de finir comme Gilkey…
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Quelle lecture !
J'ai dévoré ce livre et j'ai adoré découvrir l'univers des collectionneurs de livres rares.
L'auteure est journaliste mais son ouvrage se lit comme un roman.
Elle nous raconte une traque réelle, celle d'un libraire qui part en guerre contre un voleur de livres.
Ca pourrait paraitre anecdotique s'il s'agissait du vol d'un livre valant quelques dollars, mais on parle ici de livres anciens qui valent des milliers de dollars.
Mais ce livre nous parle avant tout d'une passion ou plutôt d'une addiction dévorante, celle d'un homme qui ressent le besoin de posséder des ouvrages précieux, épuisés, des premières éditions, des livres difficiles à trouver et à se procurer, des livres qu'il serait le seul à posséder.
L'auteure nous fait découvrir l'univers des salons de collectionneurs, elle nous fait rencontrer des libraires et des collectionneurs, tous passionnés par les livres rares : des livres très anciens, des livres introuvables, des livres avec des particularités comme une dédicace ou un dessin ajouté dans la marge par l'auteur, des livres uniques en somme.
Elle va nous parler de littérature, mais surtout de vieux papiers, car aussi étrange que cela paraisse, il semblerait que les collectionneurs de livres rares ne lisent pas forcément les livres qu'ils acquièrent.
Ils sont obsédés par l'objet livre en lui-même, plutôt que par son contenu.
Et l'auteure va surtout rencontrer et avoir une relation « livresque » avec le fameux voleur en question, un homme plusieurs fois arrêté pour vol de livres.
Il va ainsi lui expliquer d'où vient sa passion pour les livres, quels sont ceux qui font vibrer son coeur et pourquoi il n'arrête pas de voler alors même qu'il enchaine les séjours en prison.
J'ai été totalement envoutée à mon tour par cet univers, que je ne connaissais pas du tout, et j'ai été subjuguée par cette histoire, à la fois la traque acharnée d'un libraire pugnace et celle d'un collectionneur que rien ne peut arrêter.

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Assurément, ce livre restera dans un petit coin de ma tête pendant longtemps!
Allison Hoover Bartlett est une journaliste américaine. Elle écrit pour The New York Times, The Washington Post et le San Francisco Chronicle Magazine. Dans L'homme qui aimait trop les livres, elle retrace le parcours de John Gilkey, un voleur de livres et de documents prolifique qui a volé environ 200 000 $ US de livres et manuscrits rares. Et c'est juste hallucinant! Proche du roman, ce livre qui est en fait un travail journalistique, m'a tenu en haleine du début à la fin. Sa traque du voleur de livre, puis sa rencontre et enfin les interviews de John Gilkey notamment en prison sont juste incroyables. Tour à tour, on s'immerge dans un roman policier, puis psychologique, puis biographique ou tous les trois à la fois!
Beau travail de madame Allison Hoover Bartlett, qui en plus d'un travail journalistique exceptionnel, est une écrivaine de talent. L'homme qui aimait trop les livres est son premier roman. Mais son nom est, à mon avis, à retenir. En tous les cas, si Madame Allison Hoover Bartlett décidait d'écrire un deuxième roman, je me précipiterais dans un librairie préférée pour vite me le procurer!
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Une enquête qui nous emmène dans les dessous de la bibliophilie, de la collection à la folie.
Un très bon moment de lecture, surtout quand on adore les livres !
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Ce que j'ai ressenti:

En tant que passionnée de livres, lire cette aventure palpitante au coeur des livres, c'est un peu comme un feu d'artifice, une joie dans la joie. Allison Hoover Bartlett, avec son enquête nous pousse à nous remettre en question et à réfléchir sur nos propres comportements de bibliophiles et de bibliomanes. Jusqu'où iriez-vous pour votre passion des livres? Parce que si l'on comprend aisément, l'idée qu'un homme puisse « aimer trop les livres », qu'en est-il si cet amour le pousse à les voler? Jusqu'à quel point peut-on aimer ces petits carrés de magie?

"On en apprend beaucoup sur une personne en regardant sa bibliothèque."

John Gilkey est un voleur de livres. C'est un homme qui m'a laissée perplexe tout autant que cette écrivaine qui va consacrer des années à compiler des preuves, des entretiens et des heures à essayer de comprendre l'esprit perturbé de ce cleptomane endurci. Cette collection de livres anciens dans laquelle il se jette à corps perdu avec un idéal de grandeur, le dépasse tellement qu'il en oublie la frontière entre le bien et le mal. Mais l'amour des livres est puissant, nous savons bien cela, et d'autres amoureux de la littérature vont s'associer pour déjouer les plans de la frénésie de John Gilkey en essayant de rétablir l'equlibre et la justice, notamment grâce à un libraire tenace Ken Sanders.

« Tout livre rare est un livre volé. »

J'ai adoré cette lecture! C'était passionnant! Toute cette énergie déployée pour protéger la culture, les trésors de la littérature, la magie d'une belle histoire, la puissance ensorcelante d'un livre, tout est fascinant dans cet univers des livres anciens . Allison Hoover Bartlett nous emmène à l'intérieur de cet univers de collectionneurs chevronnés pour nous enivrer de cette odeur caractéristique du pouvoir de la lecture. Il y a vraiment des passionnés en ce monde et ça fait plaisir à lire! C'était un reportage et une enquête vraiment édifiante, j'ai appris tellement sur les livres et ceux qui les aiment TROP…Je recommande vivement cette lecture à tous ceux qui aiment les livres, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie…

"Les livres ne sont pas des objets inertes mais portent en eux autant de vie que l'âme qui les a fait naître, en effet ils conservent, comme dans une fiole, la puissance et l'essence de l'intellect qui leur a donné le jour."


Ma note Plaisir de Lecture 9/10

Lien : https://fairystelphique.word..
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Seriez - vous prêt à tout pour mettre la main sur le livre de vos rêves ?

Mieux encore jusqu'où iriez vous pour posséder une bibliothèque remplie de vos livres préférés ?

Drôles de questions direz- vous ?
Ceci n'est pas un roman , pas un thriller mais une enquête parfaitement documentée, un récit rédigé à la manière d'un article mené de main de maître par une journaliste américaine passionnée , elle même amoureuse des livres : Allison Hoover Bartlett qui écrit pour le New- York Times .

Elle conte l'histoire passionnante ,étayée , convaincante et érudite d'un des plus grands voleurs de livres anciens.: l'américain John Gilkey , amoureux des livres, collectionneur acharné qui a dérobé pour 200 000 dollars de livres anciens.

Son but : réunir une collection à son image, un sacré personnage : toujours entre deux chasses aux livres rares avec son père, fausses adresses, chèques sans provision, arnaques et séjours en prison réguliers ...

C'est sans compter sur l'activisme, la ténacité , l'obstination d'un autre amoureux des livres : Ken Sanders, libraire de livres anciens irascible, déterminé qui traquera J' Gilkey sans relâche et mènera l'enquête ..

A travers le récit riche , insolite, érudit, de cette traque mouvementée, haletante, l'auteure, collectionneuse d'histoires , notamment celle du Kräuterbuch,( herbier ) publié en 1630, pétri d'anciens remèdes de la médecine traditionnelle , évoque longuement avec finesse et subtilité( elle a mené d'incroyables recherches ) la relation intime complexe, parfois dangereuse que les gens ont avec les livres.

Elle nous apprend que le vol,de livres anciens était un phénomène très répandu plus courant que le vol d'oeuvres rares .
Pourquoi GIlkey aimait - il tant les livres rares ?
Pourquoi prenait- il le risque d'être privé de liberté ?
Il volait par amour des livres, il les voulait pour lui, ces collectionneurs comme Ken Sanders , d'ailleurs, étaient passionnés , animés par le désir , plutôt l'obsession maladive de posséder quelque chose , d'unique de merveilleux .: par exemple les papiers personnels de Flaubert , Lewis Carroll, Edgar Allan Poe, Mawfild Parrish, bibliophiles et collectionneurs pouvaient aussi collectionner des objets de différentes natures: tabatières, , objets en cristal, cartes de base- ball...

Un récit écrit en hommage à tous les amoureux des livres, les passionnés de bibliothèque, de libraires et de livres anciens ....
Reportage fabuleux , et belle réflexion sur notre rapport aux livres,...

«  Ce livre n'appartient à nul autre que moi
Car c'est mon nom que vous lisez à l'intérieur .
Si vous vous risquez à le voler
Vous vous retrouverez pendu par la gorge
Les corbeaux, alors, vous entoureront,
Pour chercher vos yeux et les piquer.
Et en criant :
«  Oh, Oh, Oh » ,
Souvenez - vous que vous méritez ce châtiment » ...

Mise en garde écrite par un scribe allemand
Au Moyen Âge .




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Que voilà une sacrée découverte. J'étais totalement passée à coté de ce livre lors de sa première sortie chez la petite maison d'édition Marchialy, pourtant ce livre avait fait les gros titre de la presse spécialisée. La quinzaine littéraire, le monde des livres, le nouveau magazine littéraire l'avaient repèré. Mais sorti dans une collection blanche, je n'avais fait qu'effleurer ce titre. Et puis voilà qu'en ce début d'année il ressort en poche et cette fois, Pocket décide de le publier sous les étiquette Thrillers/Suspense. Et voilà comment ce roman est arrivé entre mes mains.
Oh un court roman, que je connaissais déjà de nom et de réputation. Alors je n'avais plus d'excuses pour ne pas le lire. Aussi je ne suis plongée dans cette histoire étonnante. Une histoire vraie au demeurant car on est ici dans un récit, le récit d'une traque incroyable. Des années durant, John Gilkey vole des livres anciens afin de se constituer une collection de livres rares qui lui ressemblent. Mais c'était compter sans un autre amoureux des livres, le libraire Ken Sanders le traque pendant plusieurs années, à l'affût du moindre de ses faux-pas.
Ce qui est étrange c'est que l'énigmatique voleur a dérobé des dizaines de volumes rare sans chercher à les revendre ni même à les lire. Difficile de l'identifier, surtout que Gilkey n'est pas du sérail, ce cercle très fermé des collectionneurs de livres précieux et anciens. Non Gilkey est bibliophile presque par hasard, par opportunisme même.
Quand en 1999, le libraire est mandaté par son syndicat ABAA pour s'occuper de la fraude durant un mandat de quatre ans, il se lance sur la piste du mystérieux escroc. Personne ne sait qui il est ni d'où il vient.
Ainsi depuis 1999 et pendant des années, Ken Sanders, notre bouquiniste réputé, et notre voleur impénitent John Gilkey,, se fréquentent à distance. le premier a poursuivi le second dans l'espoir de le mettre hors d'état de nuire…Mais la chose n'est pas facile. Et pourtant les butins de Gilkey sont de plus en plus important, de plus en plus impressionnant. Oh les marchants ainsi spolié porte plainte, mais la police à d'autres chats à fouetter.
Sanders vit comme un échec personnel chaque coup réussi de notre escroc bibliophile. Aussi met-il au point un système informatique qui permet de signaler les larcins en temps réel. Ainsi deux mille marchands sont reliés et ce dans trente pays du monde.
Un jour ils se sont croisés, c'était lors d'un salon à San Francisco. « Ça a duré trois secondes au maximum, les yeux dans les yeux. » avoue Sanders à notre journaliste. Puis Gilkey s'est volatilisé. Ce jour là notre voleur avait en main une édition très recherchée de L'Homme invisible, de H.G. Wells. Un pied de nez qui aurait pu être risible si…
La suite…. Et bien lisait l'enquête minutieuse et passionnante que nous offre notre journaliste écrivaine qui elle a eu la chance d'interroger les deux protagoniste de cette incroyable histoire.
Pour ma part, j'ai adoré suivre cette enquête hors norme qui nous fait découvrir le monde feutré des bibliophiles de haut vol et ces transactions parfois un peu folles pour des livres devenus des objets de convoitises.
ET…
John Gilkey m'a fait penser au héros de Bibliomanie de Flaubert, un texte de jeunesse de notre fameux auteur. Une nouvelle qu' il publie, début 1837 alors qu'il est âgé d'à peine quinze ans qui raconte la vie de Don Vicente, cet ancien moine espagnol qui lui aussi aimé un peu trop les livres. .Et pour 6€ vous devriez pouvoir vous l'offrir avec 2 ou 3 autres textes de notre écrivain national.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Restons dans l'art avec L'homme qui aimait trop les livres, après L'art du meurtre de Chrystel Duchamp, mais cette fois axé littérature et filature !

Allison Hoover Bartlett est journaliste et ce récit est une non-fiction. Elle nous livre la trépidante histoire vraie de John Gilkey, voleur de livres, et de Ken Sanders, libraire autoproclamé détective ou « biblioflic » ! Allison a rencontré et interviewé ces deux personnes ainsi que de nombreux libraires et collectionneurs pour nous livrer cette enquête hors du commun !

Cet ouvrage est LA révélation Pocket de cette rentrée de janvier et je valide à fond ! On y trouve un travail de fourmi de la part de la journaliste (le récit est plein de notes envoyant vers des interviews ou ouvrages sur le sujet), une enquête de libraires mécontents de se faire voler par un brillant collectionneur véreux et ce collectionneur fou. John Gilkey dit : « La collectionnite, c'est comme une fringale qu'aucun livre ne saurait rassasier ».

Nous, lecteurs ne sommes pas en reste dans tout ça : la question de l'objet livre, sa place dans nos vies, notre besoin de s'en entourer. Les lisez-vous tous ? En achetez-vous avec frénésie ? Gilkey lui a besoin de s'en procurer. Plein. Tout le temps. Mais uniquement des livres rares et chers qu'il ne peut s'offrir de manière légale. L'obsession du collectionneur est aussi analysée au cours de cette analyse, notre rapport aux choses et à la possession. Livres, timbres, nous sommes nombreux à avoir accumulé des objets pour le simple fait de les avoir. Pas vous ?

Une analyse passionnante de notre relation au livre, à la lecture, à la collection et à la quête de vérité, sous fond d'enquête réelle contée par cette journaliste qui nous emmène dans les plus belles bibliothèques, les plus prestigieuses librairies et ventes aux enchères ! La collectionnite est-elle contagieuse ?
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Le titre intrigue : est-il possible de trop aimer les livres ? Allison Hoover Bartlett nous donne l'exemple d'un excès avec L'Homme qui aimait trop les livres, au point qu'il les volait. Vous qui vous aventurez entre ces pages, soyez avertis : cet amour est très contagieux.
Allison Hoover Bartlett est avant tout une journaliste américaine. Et c'est avec la rigueur de sa profession qu'elle retrace l'histoire entière du plus grand voleur de livres rares qui a sévi aux État-Unis au début des années 2000. L'autrice dissèque les motivations de ce criminel peu ordinaire, ses entourloupes et autres escroqueries, et rappelle la façon dont l'enquête a été résolue par un libraire particulièrement zélé. En se plaçant à la fois dans la tête du voleur et du « détective », elle donne à son enquête journalistique des allures de véritable roman d'aventures et de chasse, aux trésors pour l'un, à l'homme pour l'autre.
Tout naturellement, L'Homme qui aimait trop les livres s'attache à comprendre qui est John Gilkey, ce voleur unique en son genre. En effet, tel qu'il est dépeint, il n'a pas vraiment le profil d'un malfaiteur. Quand d'autres n'ont d'yeux que pour les richesses ou les biens qu'ils peuvent revendre, Gilkey est davantage un homme ordinaire dévoré par sa soif de livres et dont le seul crime est qu'il en vient à se les procurer de façon peu conventionnelle. Il en devient une sorte de gentleman cambrioleur, ne dévalisant les librairies que pour se constituer la bibliothèque idéale. On en éprouverait presque de la sympathie pour cet « homme qui aimait trop les livres ».

Lire la suite sur : https://lesmarquespagedunecroqueusedelivres.wordpress.com/2019/06/24/lhomme-qui-aimait-trop-les-livres-allison-hoover-bartlett/
Lien : https://lesmarquespagedunecr..
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