«
le vase de Bamberg » ou alors « les aventuriers de la parole perdue »…
Voici une aventure basée sur une l'hypothèse de l'existence de « sons fossiles ». Une équipe du Vatican découvre le moyen, d'après les suppositions d'un prix Nobel de physique, de faire parler des poteries, au sens littéral du terme. Si lors de la confection d'un vase, le potier discute avec une tierce personne, les ondes sonores s'inscrivent dans la glaise fraiche. Avec les moyens modernes et un vase façonné il y a 2000 ans vers Nazareth, l'objectif est d'entendre la voix du Christ…mais pour cela il faut mettre la main sur un tel vase. Cette mission secrète est confiée à John Quantius expert en art et en commandes spéciales de son mentor Cesare di Lupo, n°3 dans la hiérarchie Vaticane.
Secrète, vous avez dit secrète ? Bien sûr, il faut compter sur la CIA, la NSA, le Mossad, le GRU, ou la Mafia pour intervenir dans cette quête du Graal d'un nouveau genre.
Durant tout le récit, nous oscillons entre le roman d'aventures, le roman d'espionnage et le thriller de type religion-fiction. Vous l'aurez compris suspenses, aventures, action et rebondissements sont au rendez-vous. C'est d'autant plus agréable que les auteurs (et oui ils sont deux derrière le pseudonyme de
Paul Hornet) interpellent le lecteur sur l'interprétation des textes et donc de la place de la religion en général. En effet, nous sommes dans une actualité où la religion est une cause de discorde et de violence, et ce roman en fait écho à sa manière.
Dans ce roman, il est également intéressant de voir se mélanger le Vatican et une technologie de pointe, des références à l'art et à la géopolitique. Autant de domaines qui à première vue ne semblent pas cohabiter, mais qui s'allient parfaitement.
Au-delà de ça, l'intrigue en elle-même est sympathique, même si pour l'apprécier il ne faut pas chercher à trouver une vérité, ce qui est assez simple au final, car l'hypothèse de départ est assez dingue pour paraitre crédible. du coup, comme nous ne pensons pas à nous rapprocher d'une réalité, nous sommes happés du début à la fin par ce roman.
Je ne peux pas finir cet avis sans parler du héros de cette nouvelle trilogie annoncée : John Robert Enguerrand Quantius.
Pour le décrire, prenez du Jonathan Argyll de
Iain Pears, du Robert Langdon de
Dan Brown, de l'Arsène Lupin de
Maurice Leblanc et du Cotton Malone de
Steve Berry. Mélangez le tout, et vous obtiendrez ce personnage atypique que l'on aime suivre durant ce roman et dont on attend le retour en 2015 pour le 2eme volet de ses aventures.
Avant de commencer cette lecture, je voulais changer de tous les polars classiques que je lisais ces derniers temps et je dois bien avouer que l'objectif est atteint. J'ai passé un agréable moment, et je pense que je me pencherai sur le second volume, dont le 1er chapitre qui clôt cet ouvrage est très tentant.
Affaire à suivre assurément…
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