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Stéphane Collignon (Illustrateur)Patrice Louinet (Traducteur)
EAN : 9782352943013
574 pages
Bragelonne (21/08/2009)
4.18/5   31 notes
Résumé :
Elle était grande et superbement bâtie, avec une silhouette pourtant élancée. De sous son casque d’acier s’échappaient de longs cheveux rebelles qui tombaient sur ses épaules robustes en une cascade d’or roux étincelant au soleil.
- Hé, Sonya la Rousse ! s’écria un homme d’armes. Fais-leur en baver, ma fille !
- Fais-moi confiance, compagnon, dit-elle tout en approchant la mèche enflammée du canon.
Une formidable détonation noya le reste de ses ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce recueil howardien made in France (au devrait-on dire made by Patrice Louinet ?) est composé d'excellentes nouvelles !
La Sword & Sorcery de R.E. Howard emprunte tout au presque à la Sword & History d'Harold Lamb, à tel point que parfois il faut plisser les yeux pour la différence entre les deux... Mais en mélangeant l'aventure d'Henry Henry Rider Haggard et le fantastique d'H.P. Lovecraft, l'auteur redimensionne un genre encore gestation en en redéfinissant tous les codes à l'aune de la culture populaire en voie de massification : c'est ainsi que la Fantasy moderne connaît la révolution culturelle dès le tournant des années 1930 alors qu'il faudra attendre les années 1970 pour qu'elle touche les arts et les médias populaires (et après il y a encore des exégètes littéraires pour oser dire que la Fantasy moderne naît au milieu des années 1950 avec "Le Seigneur des Anneaux" de J.R.R. Tolkien ^^)... Il amène avec lui les grands espaces inspiré du Texas, des scènes d'action cinématographiques chorégraphiée avec soin et minuties, mais aussi une noirceur, un pessimisme et un nihilisme poignants, et encore plus poignant parmi les démons cachés dans la Boîte de Pandore, l'espoir, la justice, l'humanisme... On pourrait croire que l'expression epicness to the max a été inventée pour lui ^^
L'ante-pénultième nouvelle est dotée d'un sad end quasi hors-sujet à mon goût, la pénultième est très intéressante mais inaboutie sur la forme par rapport aux autres textes du recueil (sans doute parce qu'elle a été maintes fois reprise et améliorée par la suite, à commencer par l'auteur lui-même), et la dernière est plus humoristique qu'épique et donc en décalage par rapport au reste du recueil (et puis on ne va pas se mentir, l'auteur est plus efficace dans le tragique que dans le comique). Pour tout le reste, R.E. Howard qui nous a trop tôt quitté est un véritable magicien, un alchimiste transformant le plomb en or : sous sa plume, et quel que soit le genre abordé, la plus classique des histoires devient une épopée flamboyante, âpre et violente… C'est noir, c'est sombre et c'est sans concession, mais quand grande aventure et grande tragédie sont aussi bien mélangées il faut en profiter !!!


"Les Faucons d'Outremer" :


"Le Sang de Belshazzar" :


"Les Épées Rouges de Cathay la Noire" :


"Les Cavaliers de la Tempête" :


"Le Seigneur de Samarcande" :


"La Route d'Azraël" :


"Le Lion de Tibériade" :


"L'Ombre du Vautour" :


"La Voie des Aigles" :


"Des Faucons sur l'Égypte" :


"Les Portes de l'Empire" :
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Bien, je dois admettre que j'ai eu un peu de mal à lire ce recueil. Surtout qu'au départ, j'étais partie pour le lire "d'une traite" (je l'ai fait jusqu'à la moitié), ce qui s'est avéré simplement impossible.
Pourquoi ? Et bien parce que toutes ces nouvelles se ressemblent trop. C'est vraiment lassant à lire d'affilée. Quand elles étaient publiées au coup par coup dans des revues, ça devait être tout à fait agréable, mais là, très franchement, même si je trouve toujours que ces intégrales sont une excellente idée, et une excellente chose, il ne faut pas tenter de tout lire d'un coup, il y a de quoi se dégoûter de Howard, et ce serait dommage !
Car même s'il y a du bon et du moins bon, cela reste vraiment plaisant à lire, nouvelle par nouvelle, petit à petit.
Mes préférées du lot (Le lion de Tibériade, L'ombre du vautour, les portes de l'empire, surprenante !) sont comme par hasard dans la seconde moitié du recueil, c'est à dire celles que j'ai lues au "coup par coup". Ce sont aussi les plus "variées" (contrairement à celles du début du bouquin), et celle que j'aurais pu lire éventuellement d'affilée, mais bon, je ne le savais pas au départ !
Sonya la Rousse est un personnage vraiment magnifique, haut en couleur, garçon manqué mais féminine, et une figure forte de la nouvelle " l'ombre du vautour", contrairement aux autres persos féminins de Howard, trop stéréotypés "faibles femmes"...
Enfin bref, au bout du compte, c'est encore que du bonheur. Mais suivez mon conseil. Lisez les premières nouvelles (Jusqu'au "Lion de Tibériade") au compte-goutttes, vous ne les en apprécierez que mieux !
Ah oui j'oubliais : pour une fois, je n'ai pas lu les "appendices" en fin de bouquin, je dois l'avouer, mais j'ai déjà passé trop de temps sur ce livre...
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Mon exploration de l'oeuvre de Robert E. Hoard se poursuit. Ce coup-ci je me tape le Seigneur de Samarcande. Un recueil de nouvelles (ben quin il n'y a que cela!) se passant dans un cadre historique. À savoir le Moyen Âge dans les temps des croisades.

On s'aperçoit assez vite que l'auteur c'est tapé des recherches pour réussir à bien cadrer ses nouvelles. Cathay le nord de la Chine avec Genghis Khan. Samarcande au Ouzbékistan sur la route de la soie. Saladin. Baïbars.

Mais pour le reste les héros sont encore de la trempe de Conan: des muscles, des muscles, des muscles. Une grosse épée... Ben du sang...

*L'ombre du vautour. Unique nouvelle où apparait Sonya la Rouge. Lors du siège de Vienne en 1526. le personnage de Red Sonja a été repris dans les années 1970 par Roy Thomas. En la drapant d'un bikini en cotte de mailles (???) pour faire saliver les adolescents. Ils ont même fait un film avec Shwarzenator.

*Les portes de l'Empire. Enfin quelque chose de différent. le héros est un gros bonhomme tout le temps ivre. Facétieux! Stupide. Gaffeur. Menteur. Bien aimé!
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Très beau recueil de nouvelles ( 11 plus des fragments ou des synopsis ) consacré à une partie moins connue de l'oeuvre de Howard. de belles illustrations de Stéphane Collignon. Ce sont des récits « hitoriques » en ce sens qu'ils se déroulent en des époques et des lieux repérables et des évenements historiques ayant eu lieu .Beaucoup de personnages sont historiques ( Saladin,Gengis Khan, Tamerlan, Bayazid…) . L'apport de l'auteur est , outre sa formidable capacité à rendre vivant les récits , à introduire des personnages romanesques de son cru : des armoires à glace , aux yeux de même matière, tous plus ou moins déclassés , tous aventuriers et guerriers redoutables (des Conan en armure) . Exception : Sonya la rousse par son sexe ( mais le comportement lui est le même) et Gottfried von Kalmbach par sa surcharge pondérale.C'est très agréable à lire mais comme beaucoup de lecteurs , je recommande de ne pas lire les nouvelles à la suite car à ce moment là l'impression de « déjà vu » devient gênante .
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Actuellement je me replonge dans le monde d'Howard en ressortant de ma bibliothèque un volume réédité, acheté il y a quelques années mais que je n'avais pas encore entamé.
L' écriture est plaisante mais j'ai du mal à accroché autant qu'avant lorsque j'étais tout jeune lecteur, il y a 35,40 ans.
Les personnages sont sympas à découvrir mais le format nouvelles ne permet pas de développer en profondeur et donner plus de consistance. Dommage car on se dit que certaines histoires auraient pu être le point de départ de bons gros romans avec des personnages bien sentis.
Du coup je lis les nouvelles les unes après les autres sans vraiment me plonger à fond dedans et en oubliant assez rapidement ce que j'ai lu... Mais c'est peut-être le format nouvelles qui ne me convient plus. J'ai trop l'impression de rester sur ma faim.









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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Elle était grande et superbement bâtie, avec une silhouette pourtant élancée. De sous son casque d’acier s’échappaient de longs cheveux rebelles qui tombaient sur ses épaules robustes en une cascade d’or roux étincelant au soleil.
- Hé, Sonya la Rousse ! s’écria un homme d’armes. Fais-leur en baver, ma fille !
- Fais-moi confiance, compagnon, dit-elle tout en approchant la mèche enflammée du canon.
Une formidable détonation noya le reste de ses propos et un nuage de fumée aveugla ceux qui se trouvaient sur la tourelle. Sonya la Rousse poussa un hurlement de joie sincère. Les Turcs gisaient à terre, le crâne fracassé et le corps déchiqueté. À cet instant, une puissante clameur retentit de l’autre côté des murailles.
Gottfried von Kalmbach s’approcha des créneaux. Il avait déjà entendu ce cri à glacer le sang : les Janissaires se lançaient à la charge. Soliman le Magnifique n’avait pas l’intention de perdre de temps avec cette ville qui lui barrait la route vers une Europe impuissante. Il comptait bien abattre ces murailles dès le premier assaut...
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C'en était fini. La chose sanglante et disloquée qui avait été le prince Achmet Ibn Doubeys fut jetée négligemment sur un tas de cadavres, une étincelle fugitive de vie palpitant encore faiblement dans ses membres suppliciés. L'ombre d'ailes de vautour tournoyant dans le couchant tomba sur le masque écarlate de ses traits. Zenghi se débarrassa du fouet ruisselant de sang et se tourna vers le Franc silencieux. Mais, lorsque son regard croisa les yeux embrasés de son prisonnier, le sourire s'effaça des lèvres du prince et ses railleries moururent dans sa gorge avant d'avoir été prononcées. Dans ces yeux froids et terribles, le Turc lut une haine au-delà des conceptions humaines... Une chose monstrueuse, brûlante, presque tangible, surgie des régions inférieures de l'enfer, et que ni le temps qui passe ni les souffrances ne sauraient effacer.
(Dans "Le Lion de Tibériade")
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- Ton coeur est fait d'acier, dit l'Arabe. Pourtant j'ai vu une touche de tendresse en toi... L'affection que tu portes à Yusef, le fils de Nejm Ad-Din. Existerait-il aussi un soupçon de repentance en toi ? De tous tes actes, n'y en a-t-il pas un que tu regrettes ?
Zenghi déplaça un pion en silence et son visage se rembrunit.
- Si, dit-il lentement. C'était il y a bien longtemps, le jour où j'ai brisé les armées d'Ibn Sakada dans le Sud, non loin des rives de ce même fleuve. Il avait un fils, Achmed, un garçon qui avait un visage de jeune fille. Je l'ai frappé à mort avec ma cravache. C'est le seul geste que j'aimerais ne jamais avoir commis. Il m'arrive d'en rêver.
(Dans "Le lion de Tibériade")
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- Les saints nous préservent ! Arrière ! laissa échapper l'homme d'armes terrifié. Cormac FitzGeoffrey ! Arrière ! Retourne donc en enfer, comme un bon chevalier ! Je vous jure, seigneur...
- Epargne-moi tes serments, grogna le chevalier. Pourquoi de telles paroles ?
- N'es-tu pas un esprit désincrané ? demanda le soldat. N'as-tu pas été tué par les corsaires maures lors du voyage qui te ramenait dans ton pays ?
- Par les dieux maudits ! pesta FitzGeoffrey, cette main te fait-elle l'effet de la fumée ?
(Dans "Les faucons d'Outremer")
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- Tu as l'âme d'un guerrier, malik. A-t-on eu de raison de toi par traîtrise ? (Haroun)
- Par traîtrise, en vérité, jura Cahal, et par la perfidie d'une femme qui s'est lovée autour de mon âme tel un serpent jusqu'à ce que j'en devienne comme aveugle... et finisse par me faire bannir tel un pion brisé.
(Dans "Les cavaliers de la tempête")
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Il est l'invité de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
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