AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,09

sur 532 notes
Indridason a voulu sans doute s'offrir une petite récréation. Pas de polar cette fois, encore qu'il y ait de nombreux points communs avec ce genre particulier. Pas de commissaire à la recherche de coupables, mais un vieux professeur sympa bien qu'alcoolique obstiné par « le livre du roi », ce manuscrit ancien, oeuvre culte de la civilisation islandaise, qu'il a perdu et qu'il veut absolument récupérer.
La lecture de ce roman m' a fait passer par des sentiments fort différents. Au début l'auteur plante le décor et nous présente Valdemar, un jeune étudiant islandais qui rejoint le professeur à Copenhague pour y suivre des études sur la littérature ancienne de son pays. Cela m' a semblé ennuyeux, les noms islandais foisonnent, impossible de les retenir bien sûr mais ce n'est heureusement pas important.
Petit à petit je suis devenu plus indulgent car Indridason est toujours un maître du suspense et j'ai considéré cette lecture comme une récréation, mais pour moi cette fois. le professeur entraîne son élève (presque malgré lui) dans un périple sans fin pour retrouver son trésor, que de méchants ex-nazis (nous sommes en 1955) convoitent également. Cela permet d'apprendre un peu de l'histoire islandaise, libérée totalement du Danemark en 1944, et aussi des théories scabreuses du régime nazi.
Puis tout dérape ! Il y a des morts et des blessés, nos deux héros ont un révolver sur la tempe, on se croirait dans un album de Tintin, comme le dit très justement une autre lecteur Babelio, mais cela ne choque pas dans une BD vieille de quatre-vingts ans. Ce qui choque ici, ce sont les énormités que le lecteur doit accepter. Accusés de meurtres en Allemagne, le professeur et Valdémar sont recherchés par les polices internationales mais n'en poursuivent pas moins leur chasse au trésor comme si tout allait bien. Rattrapé par ses ennemis après un épisode digne d'un mauvais James Bond, le professeur dit préférer mourir que de ne pas ramener le « livre du roi », et exige que son jeune disciple fasse de même.
Pour savoir qui a été sauvé, et ce qui a été sauvé, il faut avoir la patience d'arriver aux toutes dernières pages. Bon courage !
Commenter  J’apprécie          80
Le livre du roi est un roman d'aventures historiques, qui fait penser aux romans de Jules Verne. Outre sa formation d'écrivain, Arnaldur Indriðason puise dans sa formation d'historien et dans ses lectures des textes anciens.

Le premier chapitre du livre se situe en 1863. On assiste à une scène mystérieuse. Les vingt-sept chapitres suivants se déroulent, eux, en 1955. Un jeune étudiant islandais de l'université de Copenhague raconte, à la première personne, sa rencontre avec un grand professeur, spécialiste des manuscrits anciens, avec qui il se lance dans une folle aventure, à la poursuite d'un des manuscrits les plus sacrés de l'Islande, le livre du roi. On aurait pu en rester là et suivre ces deux aventuriers, à travers l'Europe. Mais, comme à son habitude, Arnaldur revient sur le passé. Que ce soit avec les conditions de transmission de cette relique littéraire, il y a plusieurs siècles, ou avec le passé trouble du professeur, à l'époque de la guerre. Comme à son habitude aussi, il nous fait pénétrer dans la personnalité des deux personnages, leurs doutes et leurs blessures. Mais bientôt, les cadavres s'accumulent et jonchent le parcours de nos deux héros. L'aventure historique bascule alors dans le polar, ou plutôt dans le thriller. En effet, on connaît les criminels. L'enjeu n'est donc pas de mener une enquête, pour retrouver des coupables, mais de savoir si les deux protagonistes du roman vont leur échapper. La seule véritable enquête est celle qui conduit sur la piste, ou plutôt les pistes, fausses parfois, du Livre du roi. Il est cependant dommage qu'on s'embrouille un peu dans les différents manuscrits du passé et les différents personnages historiques. Certes, pour un Islandais, tout cela doit être clair ; ça l'est moins pour quelqu'un qui est peu impliqué dans la culture du pays. Qu'à cela ne tienne, la lecture et la compréhension du roman n'en sont pas altérées pour autant.
L'auteur mène aussi une réflexion sur la place de l'individu face à des événements ou à des objets dont le symbole les dépasse. Ce n'est ni pour la gloire, ni pour réhabiliter son image, ni pour lui-même, que le professeur veut, à tout prix, récupérer le manuscrit. C'est parce que la place du Livre du roi est en Islande et nulle part ailleurs. Et peu importe ce qu'il en retirera, de positif ou de négatif. Peu importe s'il connaîtra la gloire ou l'anonymat, par cette affaire. Ce n'est pas l'homme qui compte, mais le manuscrit précieux et sacré. Toutefois, on ne doit pas sacrifier, pour autant, la vie d'innocents. C'est pour sauver une jeune résistante, que le professeur accepte de se délester du livre. Il est important d'alerter une mère de famille, des dangers qu'elle court, quitte, pour cela, à laisser filer l'homme qui détient le manuscrit.
Arnaldur profite aussi du livre, pour rendre hommage à son père, Indriði Þorsteinsson, écrivain lui aussi. Non seulement, il lui dédicace son roman : « En mémoire de mon père, Indriði G. Þorsteinsson. » mais il cite même, dans le texte, l'un de ses livres: « Je me couchai de bonne heure avec deux romans récents que j'avais emportés avec moi d'Islande. Il s'agissait de Taxi 79 à partir de la station […]. » Il ne se contente pas de cela, puisque son père, bien qu'il ne soit pas nommé, fait une apparition directe dans le roman, au chapitre 21 :
« – Tu es donc journaliste ? reprit le professeur […]
– Je travaille au Tíminn, dit l'homme.
(Le père d'Arnaldur fut effectivement journaliste au quotidien Tíminn)
[…] Je me souvins soudain de lui. C'était un écrivain, l'auteur d'un roman qui avait fait l'objet de beaucoup de discussions au printemps, en Islande, en raison de sa manière d'aborder le sujet et par son franc-parler. C'était l'un des deux livres que j'avais achetés à Reykjavík le jour de mon départ et que j'avais emportés avec moi à Copenhague. »
Bel hommage à ce père, qui a certainement inspiré l'oeuvre de son fils. Vous trouverez plus d'informations en suivant le lien plus bas.

On retrouve, dans ce roman, le gout d'Arnaldur pour l'histoire de son pays et pour les manuscrits anciens. On y croise le grand romancier islandais, prix Nobel de littérature, Halldór Laxness. C'est un bon thriller historique, qui se lit comme une enquête et permet d'ailleurs de pénétrer cet univers des sagas et des textes mythologiques islandais. (article repris du blog "le site des glaces")
Commenter  J’apprécie          80
Parfois la lecture d'un 4e de couverture réussi vous fait acheté un livre. C'est ce qui m'est arrivé avec le "Livre du roi". Après lecture, un petit polar islandais, une série B. L'histoire d'un vieux professeur et de son élève courant après un manuscrit volé, imité par d'anciens et méchants nazis. Les personnages sont fades et cette soi-disant quête effrénée également. Je n'ai pas vraiment vibré. Une copie ratée d'Indiana Jones.
Commenter  J’apprécie          81
Le livre du roi avait a priori tous les ingrédients pour me plaire : un professeur, spécialiste des sagas islandaises, se lance avec un de ses étudiants, Valdemar, à la recherche du fameux "livre du roi", un manuscrit d'une grande valeur pour l'Islande, volé pendant la Seconde Guerre Mondiale par les nazis. le duo est bien improbable puisque si le professeur, personnage bourru avec un penchant pour l'alcool, est très intrépide quand il s'agit de récupérer le manuscrit, Valdemar lui est beaucoup plus réservé.
Le prologue avait vraiment attisé ma curiosité mais j'ai vite été déçue par le début du roman, que j'ai trouvé long et poussif. Heureusement, la seconde moitié est beaucoup plus rythmée et s'intéresse à des sujets historiques qui ont retenu mon attention.
Une lecture en demi-teinte donc : un duo atypique et une intrigue intéressante mais il m'a vraiment manqué un petit quelque chose en plus pour rendre ce roman vraiment passionnant.
Commenter  J’apprécie          80
Je n'ai pas apprécié. D'ordinaire j'aime les livres d' Arnaldur Indriðason
Commenter  J’apprécie          81
On a du mal à imaginer Arnaldur Indidason en dehors du registre du polar. le livre du roi, publié en 2006, est pourtant tout autre, un roman d'aventures échevelé qui pourrait avoir été écrit, si l'on oublie son arrière-plan purement nordique, par un Ruiz Zafon ou une Isabel Allende. Nous voici bien loin, en tous cas, des enquêtes d'Erlendur et du climat habituel des livres de l'auteur. Et on le regrette assez vite. le livre du roi est un récit hautement rocambolesque qui ne lésine pas sur les péripéties et les rebondissements dans l'Europe de 1955. Ses deux personnages principaux sont archétypaux : le jeune étudiant timide et mal dégrossi qui va trouver un mentor en la personne d'un vieux professeur alcoolique et acariâtre que la vie n'a pas ménagé et qui cache, quelle surprise, de lourds secrets enfouis dans son passé. Quant aux méchants, ce sont d'anciens nazis qui croient toujours en l'avènement d'un monde nouveau et dans une race "pure". le roman est une cavale ininterrompue à la recherche d'un petit livre, symbole de l'identité profonde de l'Islande, mise à mal par des années de soumission au royaume du Danemark. Indridason marque là son attachement aux sagas islandaises qui ont non seulement forgé le caractère de la nation mais surtout demeurent comme un patrimoine unique chéri par tout un peuple. le style du Livre du roi se lit certes sans ennui mais sans passion non plus, son style, d'une extrême simplicité ne visant qu'à l'efficacité. Un Indridason à mettre de côté, quel que soit le sens que l'on donne à l'expression.
Commenter  J’apprécie          80
Il y a du Humberto Ecco dans chez cet écrivain amoureux des vieux livres. Cette quête d'un ouvrage en norique rappelle celle du Graal, avec les mêmes implications mythiques et politiques. L'auteur dispose d'une palette de personnages attachants et d'autres détestables, les anciens nazis à la recherche de mythes d'aryanité. Une équipée dans l'Europe des années cinquante, de chaque côté du rideau de fer. Une belle réussite.
Commenter  J’apprécie          70
Ce roman d'Arnaldur Indridason est un peu différent des polars auxquels il nous a habitué. En 1955, lorsqu'un étudiant un peu timide quitte Reykjavik pour continuer ses études de littérature nordique à Copenhague auprès d'un éminent professeur islandais, spécialiste des manuscrits anciens et sagas islandaises -et au passage porté sur la boisson-, il ne s'attendait pas à vivre la plus grande aventure de sa vie. Ce duo part à la recherche du plus précieux des manuscrits islandais, au péril de leurs vies, à travers des pays européens, sur fond de complot nazi durant la seconde guerre mondiale. Un roman mêlant traditions nordiques, histoire et aventure.

Commenter  J’apprécie          70
Un livre étonnant de la part d'Arnaldur Indridason, qui tranche avec les oeuvres policières mettant en scène Erlendur et ses collègues. L'intrigue est compliquée et chaotique. J'ai trouvé que le duo professeur déjanté / étudiant empoté fonctionnait moyennement bien. de plus, à mon grand regret, ce livre ne se déroule pratiquement pas en Islande mais à Copenhague et en Allemagne. Cette lecture est globalement une déception par rapport au reste de l'oeuvre de l'auteur.

Cependant ce livre se lit bien. Il permet d'apprendre une foule de choses sur les poèmes et les sagas d'Islande et je suis restée en haleine jusqu'au bout pour savoir si les deux compères allait finalement récupérer le livre
Lien : http://carnetdenoisette.cana..
Commenter  J’apprécie          70
J'ai eu quelques difficultés à entrer dans ce livre, faute de références culturelles sur les sagas de l'Islande. de la même façon, La chanson de Roland dans le texte peut désarçonner le lecteur peu armé ! Or, la première partie du livre mentionne longuement et avec force détails l'origine de cette saga. Heureusement, il est possible de suivre en novice l'intrigue de cette course au Livre, grâce au duo imaginé par Indridason : un vieux professeur grincheux et obstiné et son opposé, un jeune étudiant timoré et casanier. Ce couple improbable (concept souvent mis en oeuvre au cinéma) nous entraîne à la recherche du Livre sacré, dans l'Europe des années 1950, peu de temps après la fin de la guerre, où il est encore possible, bien qu'avec beaucoup de difficultés, de franchir les frontières de l'Est et des pays scandinaves.
Au final, j'ai eu beaucoup de plaisir à accompagner nos héros dans leurs aventures tragico-comiques, à découvrir le patrimoine littéraire islandais, et notamment, l'existence du Livre du roi.



Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (1290) Voir plus



Quiz Voir plus

Arnaldur Indridason

Un soir glacial de janvier, un petit garçon asiatique de 12 ans qui rentrait de son école est assassiné au pied d’un immeuble de la banlieue de Reykjavik.

La Cité des jarres (2005)
La Femme en vert (2006)
La Voix (2007)
L'Homme du Lac (2008)
Hiver arctique (2009)
Hypothermie (2010)
La Rivière Noire (2011)
Betty (2011)
La Muraille de lave (2012)
Etrange Rivage (2013)

10 questions
271 lecteurs ont répondu
Thème : Arnaldur IndriðasonCréer un quiz sur ce livre

{* *}