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3,09

sur 532 notes
Ce roman, sorte de polar atypique, nous entraîne en 1955 sur les traces d'un duo improbable : un étudiant islandais, Valdemar, féru de textes et parchemins anciens, dont le latin et le grec sont pratiquement ses langues maternelles qui part à Copenhague poursuivre ses études auprès d'un professeur fantaisiste, fantasque, avec un penchant certain pour l'alcool…

Le moins que l'on puisse dire c'est que leurs premières rencontres ne manquent pas de sel… avant que la grande aventure ne commence : le professeur est un spécialiste du Livre du roi qui est censé être entre ses mains, sous sa protection à l'université alors qu'il lui a été extorqué par un dignitaire nazi, Erich von Orlep (qui mystérieusement réussira à échapper aux mailles du filet pour se réfugier en Amérique du sud) lors d'un interrogatoire sadique.

Il veut remettre la main dessus ainsi que sur un fascicule de huit pages qui manquent dans ce fameux livre. Ce fascicule, qui donnerait un pouvoir particulier à celui qui l'aurait entre les mains, a été enfoui dans une tombe…

On va suivre ce duo à travers l'Europe sur les traces du fascicule, mais aussi pour récupérer le livre et évidemment d'anciens nazis sont à l'affut… on va ainsi assister à une lutte entre les nostalgiques du nazisme, notamment le fils de ce Orlep qui a torturé le professeur pendant la guerre, et ses sbires qui se regroupent sous le terme de « Wagnérianistes » qui rêvent toujours d'un monde nouveau et de la race supérieure.

Ce n'est un secret pour personne, tout ce qui tourne autour du nazisme me passionne, mais c'est aussi le cas des manuscrits perdus, des légendes et de l'Histoire, et ce roman m'a permis d'en savoir plus sur l'Islande, notamment l'emprise de type « coloniale» que le Danemark a exercé sur elle, pillant ses manuscrits anciens sur lesquels les nazis feront main basse en envahissant le Danemark.

L'attachement du professeur à ce trésor culturel qu'il voudrait tellement restituer à l'Islande est touchant… et sa quête m'a plu même si parfois la manière d'opposer les bons et les méchants devient un peu trop caricaturale et comment résister à cette phrase que nous glisse au passage Arnaldur Indridason:

« Importants ou non, les livres voyagent partout. Bons ou mauvais, ils ne choisissent pas leurs propriétaires, pas plus que le genre de maison dans laquelle ils vont se trouver ou l'étagère sur laquelle on les rangera. » P 270

J'ai aimé me promener dans ces récits dont les noms étranges me font rêver: sagas d'Islandais, Saga des gens de Thjorsdalur, Saga de Njall le Brûlé, Saga de Gaukur, Chants de Brynhildur,Saga de Marie et bien-sûr le livre du roi de l'Edda poétique (les poèmes de l'Edda intéressaient beaucoup Hitler entre autres et il y avait une version spéciale pour la jeunesse hitlérienne !)

Un roman, très différent des polars que nous propose d'habitude Arnaldur Indridason, qui colle davantage à son intérêt pour l'Histoire et qui m'a beaucoup plu.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Un polar tout à fait islandais, mais dont l'intrigue se passe ailleurs en Europe, un roman dont la véritable vedette est la littérature scandinave.

C'est un endroit particulier que l'Islande, un pays où lorsqu'on parle de trésor national, on n'évoque pas les grands peintres, la musique ou l'architecture, mais d'abord et avant tout, les livres, les sagas héritées des ancêtres.

Et pour un peuple d'à peine 325 000 habitants, les auteurs publiés y sont d'ailleurs étonnamment nombreux et on y trouve même un lauréat du Prix Nobel de littérature depuis 1955. (Quand je pense qu'il a fallu attendre 2013 pour qu'une première Canadienne reçoive cet honneur…)

Le texte d'Arnaldur rend donc hommage à l'héritage de son pays, à travers une recherche de vieux documents, une enquête aux rebondissements parfois un peu invraisemblable, mais où transparaît la passion pour les livres anciens.

Un polar pour les amoureux de l'Islande et pour ceux qui rêvent de découvrir l'âme légendaire de ce pays…
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Moi, si on me parle d'une histoire de manuscrit volé, je suis déjà presque conquise.
Si en plus l'histoire est écrite par Arnaldur Indridason dont j'aime le style d'écriture et les ambiances qu'il dépeint, il y a de grandes chances que le roman me plaise.
Et si l'intrigue est un hommage aux livres et regorge de mystères, alors c'est gagné.
J'ai donc adoré ce roman qui nous fait découvrir la vie étudiante à Copenhague dans les années 50 et les sagas islandaises, qui nous entraîne en Islande, au Danemark et en Allemagne, et qui nous happe dès le début et ce, jusqu'à la fin.
Un roman que j'ai dévoré avec un immense plaisir.
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Il m'a manqué un vrai souffle à cette intrigue pour la trouver palpitante .

C'est dommage car la recherche du Livre du Roi, une des sagas islandaises considérées comme faisant partie du patrimoine de ce pays, est menée par un tandem qui se veut original entre un vieux prof grincheux, intrépide et alcoolique et un jeune étudiant timoré arrivant tout droit de son île natale , poursuivi par des méchants , nostalgiques du troisième Reich à cette époque un peu flottante des années 1955 à travers différents pays d'Europe hors l'Islande (c'est bien dommage !) .

On y retrouve des éléments historiques intéressants sur la tentative d'appropriation des légendes nordiques par les nazis et de l'utilisation par le compositeur Richard Wagner de thèmes de sagas islandaises ( ce qu'ont d'ailleurs également fait Shakespeare et Tolkien ) mais la façon de raconter cette chasse aux livres par l'auteur est souvent chaotique manquant de rythme et j'ai trouvé cette lecture assez rébarbative.
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Lu il y a longtemps, je ne me souvenais plus de l'histoire à part qu'elle ne m'avait pas laissée une empreinte indélébile. J'ai voulu reprendre ce livre dont la quatrième est si élogieuse. Je me suis sentie moins dépaysée d'autant plus que la première moitié du livre relate l'histoire des anciens manuscrits islandais, des sagas et des poèmes et nous remontons le temps à travers les explications du vieux Professeur. La profusion des noms des oeuvres et de leurs auteurs qui ont marqué l'histoire de l'île, à la prononciation ardue, peut sembler rébarbatif et en faire reculer plus d'un. Après, on s'habitue. Heureusement, le récit du narrateur Valdemar apporte de la légèreté et on se laisse embarquer dans les aventures du Professeur et de son acolyte Valdemar, alors étudiant à Copenhague.

Nous sommes en 1951. Le Professeur, spécialiste et passionné des anciens manuscrits, va enrôler son jeune étudiant pour une quête de la plus haute importance : retrouver le Livre du roi, perdu ou volé à la fin de la guerre 40 et pourquoi pas, le fascicule qui le complète, composé de huit feuillets.
Cette oeuvre d'art, véritable richesse du patrimoine culturel islandais, ainsi que vieux manuscrits, codex, parchemins issus d'auteurs ayant agi pour l'indépendance du pays notamment à travers la poésie, se trouvaient alors dans les bibliothèques et musées à Copenhague, suite à la colonisation danoise. Copenhague recevait alors beaucoup d'étudiants islandais voulant approfondir leurs études universitaires. Une des particularités était que la langue islandaise restait inchangée depuis les premiers écrits. Ce pourquoi ils étaient capables de déchiffrer les plus vieux textes sans devoir s'efforcer d'en chercher la traduction.
Je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui, avec l'anglais envahissant.

Pour le Professeur, il est impératif que les oeuvres historiques soient restituées à leur réel propriétaire, l'Islande. Mais, durant la guerre, les nazis voulaient également s'en emparer afin de détourner les poèmes patriotiques à leurs fins idéologiques. Le Professeur et Valdemar traverseront donc toute l'Europe et seront confrontés à des situations aussi cocasses qu'extravagantes. Mais comme le dit si bien l'auteur :
« Je suis tout à fait conscient de l'extravagance de tout ce scénario ainsi que de l'invraisemblance et du caractère hautement périlleux de notre odyssée, au professeur et à moi. »

J'ai eu plus de plaisir à cette relecture et abordé les péripéties de nos héros comme un roman d'aventures sur fond historique. J'ai bien aimé le clin d'oeil fait à Halldor Laxness en 1951 et au navire Gullfoss. En effet, le Livre du roi existe réellement et les vieux manuscrits islandais ont été rendus à leur propriétaire en 1971 lors d'une journée de fête très attendue par tous les habitants de l'île.

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Deuxième rencontre avec Arnaldur Indridason, le livre du roi est un récit passionnant pour tous les amoureux des livres.

Nous sommes en 1955, Valdemar, islandais, arrive à Copenhague pour poursuivre ses études. Il fait la connaissance d'un étrange professeur, passionné de sagas islandaises. Valdemar ne le sait pas encore mais c'est le début d'une grande aventure.

L'intrigue est excellente et nous offre voyage au coeur de l'Europe. Les descriptions de l'époque après guerre, des villes sont plus vraies que nature et l'on s'y croirait. le suspense est omniprésent et jusque dans les dernières pages, je n'avais aucune idée de comment le roman allait se terminer.

La Scandinavie est à l'honneur et encore une fois l'envie de prendre un avion et d'explorer l'Islande est très grande après cette lecture. Il y a énormément de référence et cette lecture est très enrichissante. D'ailleurs, il ne faut pas oublier l'énorme travail du traducteur à qui ce roman a dû donner du fil à retordre. En tout cas c'est une vraie réussite.

J'ai passé un excellent moment avec Valdemar que j'ai trouvé touchant. le professeur est un sacré personnage, et il n'y a pas assez de pages à ce livre pour vraiment le cerner. Il en faudrait le double, voire le triple tant ce personnage est complexe. Autour d'eux gravitent énormément de personnages secondaires attachants tout comme d'autres absolument détestables. Mais tous sont très bien réussis, bien décrit et complexes.

Arnaldur Indridason m'a une nouvelle fois conquise et il me tarde de découvrir un autre de ses romans.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Un roman passionnant qui a le mérite de m'avoir permis de parfaire ma non culture islandaise passée et récente.
Le livre se présente comme un roman d'aventure à la recherche de ce fameux Livre du Roi, un document d'une valeur inestimable, par un binôme que tout oppose sauf son amour de l'histoire islandaise et de la constitution d'une bibliothèque regroupant des livres inestimables. J'ai découvert aussi les tensions entre la Norvège et l'Islande.
Un roman très instructif sur l'Isamnde historique, très agréable à découvrir.
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"Est-ce que ça s'est passé comme ça ou est-ce que le temps, mes souvenirs et mes pensées ont modifié le cours des événements, y ont ajouté des choses ou l'ont même défiguré ?" p.329 Sur la 4ème de couverture de mon édition un petit commentaire de la Librairie de L'amandier : "Un peu d'Indiana Jones savamment mélangé à du Blake et Mortimer. A lire absolument." Est-ce pour cela que j'ai par moment retrouvé le plaisir que me procurait dans mes jeunes années la lecture d'un Tintin ?


Certes Valdemar le jeune héros de cette rocambolesque histoire m'apparaît moins dégourdi que Tintin, mais cet étrange professeur à l'université de Copenhague, spécialiste de littérature historique et plus particulièrement de Saga Islandaise, mélange entre Tournesol et Haddock, est un formidable personnage de roman. Tous deux vont partir à la recherche de l'exemplaire original du Livre du Roi et d'un chapitre disparu dans les méandres de l'Histoire.


Résume-t-on un Tintin ? Non, bien sûr ! Je dirai donc seulement que des trois romans lus de cet auteur, c'est celui-ci qui m'a procuré le plus de plaisir. Est-ce l'époque plus ancienne à laquelle a été écrite ce manuscrit, objet de toute l'attention du professeur mais tient, tient, aussi d'un groupuscule nazi ? Ach so ... Une quête entre contes et légendes.
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Dans ce roman mi-policier mi-historique, l'auteur nous conte les mésaventures d'un étudiant islandais entraîné par un professeur excentrique à la recherche d'un vieux parchemin de légende (saga). Les néo-nazis s'en mêlent et un drame survient.
Le suspense est maintenu jusqu'au bout et nous en apprenons un peu plus sur l'histoire de cette grande île éloignée des continents.
J'ai été largement dépaysée, en voyageant de Reykjavík à Berlin en passant par Copenhague et la mer Baltique.
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1955, Valdemar, jeune Islandais, se rend à l'Université de Copenhague pour y poursuivre des études Nordiques. Valdemar, jeune homme sérieux, a toujours été fasciné par la lecture de vieux parchemins, d'anciens manuscrits de la littérature islandaise ainsi que des techniques de restaurations. Muni d'une lettre de recommandation pour le professeur de l'université de Copenhague, il prend le bateau pour la capitale danoise. Ce professeur va l'emmener dans un voyage périlleux à travers l'Europe à la recherche du livre du roi.
La qualité d'écriture de Arnaldur Indridason n'est plus à faire mais ce roman est très différents des autres, notamment de ceux qui ont le commissaire Erlendur comme personnage principal. Il faut atteindre plus ou moins la moitié du livre pour que le récit révèle de l'action, genre : fuites, assassinats, …
Nos deux héros, Le Professeur et Valdemar, jeune étudiant, trouveront-ils le livre du roi ?
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