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sur 1006 notes
Un très bon policier qui nous fait vivre les débuts dans la police du célèbre commissaire Erlendur.
Nous sommes en 1974 à Reykjavik. La nation islandaise s'apprête à célébrer les 1 100 ans de colonisation de l'île, cérémonie qui aura lieu à Thingvellir ( ce mot voulant dire "plaines du Parlement" , c'était le site de l'Althing, assemblée plénière représentant l'Islande).
Le commissaire Erlendur, tout juste âgé de 28 ans, doit démêler une affaire bien difficile. Un clochard a été retrouvé noyé à proximité du pipeline où il avait trouvé refuge. La veille de sa mort, une jeune femme a disparu.
Les deux affaires sont-elles liées?
Il se trouve qu'Erlendur connaissait bien le clochard en question prénommé Hannibal, dont il avait pu apprécier les qualités humaines.
Hannibal avait " plongé" après la mort de son épouse, disparue tragiquement dans un accident de voiture. Il n'avait pu secourir que sa soeur, présente aussi dans la voiture.
Cette histoire tragique réveille des souvenirs très douloureux chez le commissaire: lui aussi n'a pu faire le deuil de son jeune frère, disparu dans une tempête de neige alors que lui n'a pu s'en tirer qu'in extremis.

On retrouve donc avec bonheur le commissaire, taiseux, solitaire, qui a du mal à se fixer avec sa petite amie Halldora.
Les disparitions inexpliquées sont pour lui une obsession de par son histoire personnelle.
Il veut faire toute la lumière sur le meurtre du clochard, tout en déplorant parfois le peu de zèle de ses collègues, en raison peut-être du statut social de la victime?
C'est une très belle étude de caractère, dont le rythme et parfois les pesanteurs nous font penser au personnage de Maigret.

On y voit l'Islande éloignée des clichés touristiques, avec l'alcoolisme, la drogue, les violences conjugales.
Bref, le revers de la médaille.
Un excellent livre, donc, pour les inconditionnels des polars nordiques, dont je fais partie mais aussi cela pourrait être une bonne manière d'aborder cette littérature pour ceux qui ne la connaissent pas encore.
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Polar islandais, une préquelle de la série d'enquêtes du commissaire Erlendur.

Dans cet antépisode, Erlendur est un jeune policier en uniforme, il patrouille dans les rues, intervenant dans les bagarres, poursuivant les petits cambrioleurs et sanctionnant les conducteurs en état d'ébriété.

Il ne travaille pas pour la Criminelle, mais il ne peut s'empêcher de penser au mystère des disparitions. Dans ses temps libres, il commence une enquête sur un clochard qu'il a connu, un pauvre homme qui a été retrouvé noyé dans un étang la tourbière. Malgré les méthodes encore maladroites du policier, l'enquête bénéficie de coups de pouce du hasard qui permettront de la mener à bien.

En plus de revenir sur l'histoire de notre cher Erlendur, c'est la société islandaise que l'on retrouve. Les nuits de Reykjavik sont particulières avec la clarté qui ne s'éteint pas durant les belles journées de l'été et la déprimante noirceur des longues, longues nuits d'hiver.

Le roman se passe dans les 70, il n'y a pas de pizzéria à Reykjavik et la boxe y est interdite. Tout n'est pas facile dans le pays, on y trouve des clochards détruits par l'alcool, un trafic de drogue naissant, des conditions de vie pas toujours faciles avec les suicides et la violence familiale. Arnaldur Indriðason ne donne pas l'année, mais situe l'action au moment du 1100e anniversaire de l'Islande et la curiosité titillée du lecteur cherche la et confirme 1974, célébrant la fondation de 874.

Un polar social, avec un jeune enquêteur en devenir, un incontournable pour les amateurs de cette série policière islandaise.
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L'équipe de nuit du commissariat de Reykjavik ne chôme pas : accidents de la route, adolescents en fugue, violences conjugales, bagarres, trafics de drogue ou d'alcool, clochards en détresse...Notre jeune Erlendur y fait ses premiers pas dans la police, déjà soucieux de dépasser les apparences et les préjugés.

Par une longue nuit d'été, Hannibal, clochard dont il avait déjà croisé la route à plusieurs reprises est retrouvé mort, noyé dans une tourbière. L'affaire est classée sans suite, accident en état d'ivresse d'un marginal déjà mort socialement…Mais la destinée de cet homme obsède Erlendur et il va chercher à comprendre, interroger sa soeur, d'anciens voisins de la cave qu'il habitait avant de dormir dans le caisson en ciment d'un pipeline. Et bientôt des doutes vont l'envahir sur les circonstances de sa mort se mêlant à la disparition d'une femme le même jour…

Par ailleurs sa petite amie lui annonce qu'elle est enceinte. Est-il prêt à affronter cette paternité ?

Ce très beau roman nous permet d'assister à la naissance du personnage d'Erlendur, tout en évoquant le sort de ces hommes transparents que sont les clochards – rebaptisés SDF de nos jours - qui ont un jour basculé dans ces existences misérables. Un regard sobre mais sans concession sur la société islandaise des années 70 déjà en pleine mutation. Et si les nuits d'été sont claires à Reykjavik, l'âme humaine n'en reste pas moins fort sombre…
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Quel bonheur de retrouver Erlendur, pas encore inspecteur, mais novice dans la police, déambulant le jour dans Reykjavik pour des compléments d enquêtes "perso" et patrouillant la nuit avec deux jeunes acolytes au grès des appels.
Un portrait remarquable du futur inspecteur, voyageur solitaire et sans but ,en perpétuelle errance comme le sont aussi tous les autres naufragés de la vie qu'il rencontre (Hannibal, Thori...)
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En 1974, impossible de trouver une pizzeria à Reykjavik. L'Islande, qui n'est indépendante que depuis 30 ans "accueille" alors sur son sol des troupes américaines en pleine guerre froide (elles y resteront encore longtemps d'ailleurs). C'est dans ce décor qu'un jeune policier de proximité, intrigué par la noyade apparemment accidentelle d'un clochard et la disparition concomitante d'une femme (suicide ?) se met à enquêter pour son propre compte. le flic en question, c'est notre cher Erlendur que Indridason renvoie au début de sa carrière dans Les nuits de Reykjavik. Au départ, on a un peu de mal à se faire à cet Erlendur rajeuni mais ses principaux traits de caractère sont déjà là dans ce polar précieux pour ses détails sur l'Islande de ces années là, avec sa petite délinquance, ses drames conjugaux et son statut d'île encore "épargnée" par le capitalisme. L'intrigue est superbement menée avec de beaux coups de théâtre in fine. Mais c'est bien entendu le comportement et la psychologie du futur commissaire qui passionnent. Homme fruste, blessé, indécis dans sa vie sentimentale, pas encore misanthrope mais déjà troublé par les accidentés de la vie comme lui, tourmenté et obsédé qu'il est par les cas de disparitions. Les nuits de Reykjavik n'est certainement pas le plus ample et ambitieux des livres d'Indridason mais c'est l'un des plus intimistes et mélancoliques qu'il ait écrit. Et donc indispensable à tous ceux pour qui un roman policier ne se résume pas simplement à l'élucidation d'un crime.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Première incursion pour ma part dans le polar islandais, à la découverte des nuits de Reykjavik. Assez calmes ma foi, on n'est pas ici dans le polar à grand spectacle.

Tout au long de la lecture, au travers de l'oeil d'Erlendur, jeune policier débutant assez solitaire, mais persévérant et pugnace, on s'intéressera à quelques personnages a priori "ordinaires", et quelques faits divers comme des vols, violence conjugale ou bagarres.

J'ai pu écouter la version audio, le texte intégral étant lu par Jean-Marc Delhausse. Expérience assez agréable, un roman qui se prête bien à ce format.

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LeJeune Erlandur Sveisson, nouvel embauché dans la police de proximité de Rekjavik, est déjà vieux, mélancolique, et taiseux, la disparition de son frère alors qu'ils étaient enfants l'a figé dans les années cinquante. Mais si le jeune homme au visage triste est nostalgique il n'est pas réac et c'est parce qu'il est profondément humaniste et opiniâtre qu'Erlandur va s'intéresser à la mort par noyade d'un sdf, affaire trop rapidement classée justement parce qu'il ne s'agit que d'un clochard.

Accompagnons Erlandur dans les nuits sombres et glaciales de Reykjavik, accidents provoqués par des conducteurs avinés, bagarres entre pochtrons, violences conjugales, drogues, drames de la solitude, dès ses débuts dans la police, le jeune Erlandur va subir un concentrées d'épreuves qui sera un excellent prologue à sa carrière d'inspecteur à la Criminelle.

Si « les nuits de Reykjavik » n'a pas la force des grandes réussites d'Arnaldur Indridasson comme « La femme en vert » ou « Etranges rivages » reconnaissons à l'écrivain un formidable talent pour nous accompagner et nous faire aimer l' Islande.
La description méthodique du mode de vie de son pays au tournant des années soixante-dix nous captive, et voir Erlandur,désespéré, constater que ses collègues préfèrent manger des tartines italiennes appelées Pizza ou des sandwichs américains appelés Hamburger plutôt que des plats traditionnels islandais tels que du poisson bouilli, des abats surets conservés dans du petit lait, ou du boudin à la graisse de baleine est plutôt réjouissant…
Un petit Arnaldur en attendant un plus grand….
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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En 1974, alors que le pays s'apprête à célébrer les 1 100 ans de la colonisation de cette île qui deviendra l'Islande, Erlendur rentre dans la police de Rekjavik. Il est affecté aux patrouilles de nuit qui contrôlent la faune interlope qui hante les bas-fonds de la ville. Accident, échauffourées entre clochards, suicides, et intervention suite à des violences faites aux femmes, la vie la nuit est un monde à part. Alors qu'il est appelé suite à la noyade d'un clochard, Erlendur reconnait cet homme qu'il avait croisé à plusieurs reprises. L'enquête tourne court, qui irait se soucier d'un marginal, parasite rejeté par la société. Mais Erlendur est un intuitif et cette mort l'intrigue. Il va rencontrer la famille d'Hannibal le clochard, et chercher à comprendre, même si cela n'entre pas dans ses attributions. Il faut dire que cette disparition et celle d'une femme disparue à peu près en même temps qu'Hannibal, ravive chez lui le souvenir de son frère disparu.

Tout au long du récit, on retrouve l'étrange caractère de ce flic un personnage atypique, son passé, la disparition de son frère, sa difficile relation avec celle qui deviendra la mère de sa fille (enfin on l'imagine), et ce caractère solitaire et taiseux. Ce roman est aussi prétexte à nous faire découvrir les nuits sombres de la capitale islandaise avec l'analyse d'une société qui n'est pas des plus réjouissantes. Marginaux qui dans le froid les doivent trouver coûte que coûte un abri pour rester en vie et se réchauffent à l'alcool à 70°, prostitution, violences conjugales, aussi réelles là qu'ailleurs, et pas forcément là où on les attend le plus car elles touchent toutes les strates de la société. Enfin, et là c'est plus léger, la passion du collègue d'Erlendur pour ce qui devrait révolutionner la cuisine traditionnelle, l'apparition des premiers fast-foods et des pizzas sur cette ile proche du pole.

Si j'ai parfois trouvé quelques longueurs, l'écoute de ce roman en version audio a cependant été vraiment très agréable. L'avantage c'est aussi que pour la première fois j'ai entendu ces noms imprononçables dont je me rends compte qu'à aucun moment dans mes nombreuses autres lectures de cet auteur je ne les avais prononcés, même pas en silence !

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/03/18/les-nuits-de-reykjavik-arnaldur-indridason/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Les nuits de Reykjavik...Elles sont longues, longues, si longues qu'on a l'impression que le soleil ne se lèvera plus jamais...ou courtes, courtes, si courtes qu'on a à peine pu s'endormir que le jour est déjà là...
Mais pour le jeune Erlendur Sveinsson, flic de proximité qui travaille la nuit, c'est toujours la même routine. Des bagarres (publiques), à la sortie des boites de nuit (l'alcool, souvent), des bagarres (privées, entre amis ou conjoints, dans les appartements), l'alcool toujours. Des accidents de voiture...l'alcool. Quelquefois, l'hiver, un clochard qu'il faut persuader qu'il sera mieux pour passer la nuit au poste de police, plutôt que de mourir de froid dans la rue. L'alcool aussi...
Un clochard, le jeune Erlendur en connaissait un, un peu. Il avait essayé de parler avec lui, lors de ses nuits au poste. Et c'est bien lui qu'il doit sortir, noyé, d'une des tourbières inondées qui entourent la ville. Un clochard qui avait trop bu, qui a basculé accidentellement, on ne va quand même pas perdre son temps à enquêter la dessus...
Le jeune Erlendur n'est pas encore trop sur de vouloir faire carrière dans la police, mais il est déjà curieux et s'intéresse aux gens, tous les gens...
Alors il va chercher à savoir, non seulement comment Hannibal est mort, mais aussi comment il a vécu. Il enquête, tous les après midi, avant de prendre son service. Et il va résoudre en même temps qu'une affaire de meurtre, une autre affaire de disparition.
Voila pourquoi, à la fin du livre, Marion Briem lui demande de passer faire un tour à la Criminelle....Et ce sera le début de sa carrière...
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Encore un coup de coeur pour un roman d'Arnaldur Indridason, nous suivons dans ce roman, la première enquête d'Erlendur.
Erlendur est alors jeune policier et est d'astreinte toutes les nuits avec deux de ses collègues pour sillonner les rues de Reykjavik, à la poursuite de cambrioleurs, de chauffards, de maris violents... Une sorte de routine s'installe donc très vite dans la vie d'Erlendur. Lors de ses tournées, il fait la connaissance des femmes et hommes de la nuit que sont les SDF, Erlendur a toujours un mot gentil pour eux et à défaut de pouvoir leur apporter plus, il leur apporte un peu de réconfort et de chaleur avec ses paroles gentilles.
Un jour, un SDF du nom de Hannibal est retrouvé mort noyé dans les tourbières par des enfants en train de jouer, et Erlendur, ne croyant pas à l'hypothèse de l'accident dû à une trop forte absorption d'alcool, décide d'enquêter sur cette affaire pendant son temps libre.
Arnaldur Indridason arrive avec ce roman à rendre l'enquête sur la mort d'un homme dont tout le monde s'en fout, passionnante et donne envie une fois de plus au lecteur de découvrir la finalité de cette affaire.
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