Ce roman nous transporte dans un monde où les enfants peuvent acheter une AA , c'est à dire une amie artificielle, androïde dont la fonction est de devenir le jouet, la compagne, la nounou de ces enfants.
Klara est une AA que Josie, une petite fille à la santé fragile, choisit dans une vitrine. Et le Soleil (avec une majuscule), c'est le « nutriment » de Clara, ce qui alimente l'énergie de cette androïde. Si elle n'y est pas suffisamment exposée, ses performances sont diminuées. le Soleil deviendra aussi sera aussi pour elle, une sorte de déité à laquelle elle adressera un jour une prière désespérée.....
Klara est la narratrice, elle relate le quotidien de sa vie chez Josie . Elle est celle qui accompagne avec discrétion, attention, bienveillance celle qui l'a choisie, elle est celle qui veille à faciliter les relations que Josie entretient avec les personnes qui l'entourent (mère, gouvernante, copain, …....). Elle accomplit si bien sa tâche qu'on va lui demander un jour d'en faire plus …..
Je me suis attachée à ce brave petit soldat, mais je me suis assez vite lassée de la façon dont elle raconte ce qui lui incombe .
Car Klara est une androïde qui n'a pour écrire que les tournures et outils lexicaux qu'on lui a mis en mémoire, et son style devient au fil des pages bien conventionnel .
Par exemple, pour s'adresse à ses interlocuteurs, elle est programmée pour utiliser non pas la deuxième personne, mais la troisième, ce qui confère à son destinataire une sorte de majesté parfois incongrue . de même ses propos sont ponctués de formules de politesse qui finissent par agacer.
J'ajouterai aussi que figurent dans le roman des termes spécifiques à l'univers où se déroule l'action, un univers de performance et contrôle qui finalement, n'est pas si éloigné que cela du nôtre, qui le préfigure peut-être. Par exemple il est souvent question d'objets appelés « oblongs », d'employés « substitués », d'enfants qui ont été « relevés », de « boîtes », de « pixels »...... Si ces termes sont d'abord surprenants,on finit par comprendre leur sens et s'y habituer. Mais les moments de flottement peuvent aussi décourager .
L'intérêt pour le personnage de Klara, qui, bien qu'androïde m'apparaissait souvent comme humaine, s' est trouvé régulièrement brisé par la monotonie et le formalisme de l'écriture .
J'avais pris grand plaisir à lire
LES VESTIGES DU JOUR. J'avais aimé
UN ARTISTE DU MONDE FLOTTANT et NOCTURNES. J'ai été déçue par
KLARA ET LE SOLEIL