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sur 1295 notes
Dans un futur inconnu mais pas si lointain, Klara est une AA, une Amie Artificielle. Conçue pour prendre soin des ados, elle est douée d'empathie et a des capacités d'observation hors du commun. Devant la vitrine du magasin où elle est exposée, Josie la regarde, lui sourit et un jour, vient la chercher avec sa maman. Mais Josie souffre d'un mal incurable et Klara veut tout faire pour la sauver.

Cette lecture ne m'a pas transportée, je l'ai lu sans passion avec, toutefois, un certain intérêt. Puisque la narratrice est le robot Klara, l'auteur a fait le choix d'une écriture simpliste, monotone, presque froide, sans heurts et sans rythme et d'une lenteur… Klara n'a rien d'extra-ordinaire, je suis aussi curieuse qu'elle, elle n'est pas plus observatrice que moi, quant à ses capacités d'analyse, elles ne sont guère impressionnantes, bref c'est un robot tout à fait ordinaire. La jeune Josie n'est pas plus exaltante, c'est une jeune fille introvertie, taciturne, fragile, à laquelle je ne me suis pas attachée. Rick, le meilleur ami de Josie, aurait pu être un personnage intéressant mais son portrait est assez superficiel, tout comme celui de sa maman. Même la lumière du soleil, élément principal de l'histoire, qui fournit les nutriments nécessaires au bon fonctionnement de Klara, et qui inonde le roman, ne suffit pas à éclairer les nombreuses zones d'ombres. En effet, nous ne savons que ce que sait Klara, et elle ne sait pas grand chose.

Serais-je passée à côté de questions philosophiques ? Je reste perplexe et j'attends avec impatience les retours de lecture de mon entourage.


Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Un roman qui laisse perplexe au début puis qui, au fil des pages, dévoile une douceur et une lumière infinies. C'est en refermant le livre que je me suis aperçu à quel point j'étais attaché aux personnages. Chapeau bas à la traductrice, la plume est absolument incroyable !
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Kazuo Ishiguro nous projette dans un futur dans lequel une génération de robots, doués d'une intelligence artificielle, tiennent compagnie et font office de précepteurs pour les enfants. Un monde où les machines peuplent les villes, les maisons. Machines destructrices, machines bienfaitrices…

Klara, androïde, est acquise pour assister Susie, enfant malade. Cette dernière, passe un jour devant la vitrine derrière laquelle Klara est exposée. S'ensuit une reconnaissance mutuelle. Si sa mère parait sceptique, l'on commence vite à comprendre que Susie n'est pas réellement celle pour qui Klara va jouer un rôle qui la dépassera…

Une façon bien particulière de manier les mots avec une justesse incroyable, qui nous emporte avec douceur aux côtés de Klara, androïde particulière, dotée d'une intelligence émotionnelle plus élevée que ces semblables et assurément plus que les êtres humains. C'est à travers elle, son innocence et son analyse de nous, individus humains, ainsi que les ambiguïtés, paradoxes et étrangetés enchainés à l'âme humaine, emmènent le lecteur dans un angoissant voyage vers une certaine clairvoyance troublante.

Par cette vue saisissante sur notre société, ses codes, les faux semblants et les ressentiments absurdes qui régissent toute relation sociale que le lecteur s'interroge tout en se laissant guider par le fort sentiment d'espoir qui s''échappe des lignes. Malgré ce huis clos familial perturbant par le lourd poids des secrets de cette famille…

Dès les premières lignes, l'ambiance et les décors, m'ont pourtant empêché d'imaginer par moi-même ce monde … car la personnalité et le monde des androïdes ont fait jaillir dans mon esprit l'univers du jeu vidéo « Détroit Become Human ». Avec un plaisir absolu.

Un livre rare, de ceux que cause une grande peine lorsque l'on a à les refermer.

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Ce livre est terriblement actuel sur le sujet de la place de l'intelligence artificielle dans notre société .Si vous avez regardé la série télévisuelle "Better than of us" vous y retrouverez les mêmes interrogations, à croire qu'elle a été inspirée en partie par ce roman.

Dans une époque future, Klara est un robot humanoïde destinée à être l'Amie d'un enfant. En effet, ces derniers ne vont plus en école, mais prennent des cours à domicile. Ils doivent alors compenser leur manque de relation sociale par la présence de cet Ami et des rencontres ponctuelles avec des jeunes gens du même âge.
L'IA est choisie par Josie, jeune adolescente maladive mais intelligente et généreuse. Klara intègre ainsi cette cellule familiale avec comme objectifs d'aider et de protéger en tout point Josie. Elle devra s'adapter à son nouvel environnement, comprendre la complexité des relations et des émotions humaines mais aussi s'harmoniser à une dynamique familiale frappée par un drame. Klara, dont on suit sa vie du magasin jusqu'à son extinction, sera un élément aidant et déterminant pour l'avenir de Josie.

La singularité de ce roman est qu'il écrit du point de Klara que ce soit pour le déroulement des évènements, le vocabulaire, la syntaxe, la lecture de l'environnement et de l'humanité. Kazuo ISHIGURO réussit le tour de force, non seulement de rendre poétique ce récit, mais aussi rendre vraiment humaine une mécanique robotique. Les interrogations soulevées tout au long du roman sont nombreuses :
- est-ce qu'un robot peut avoir de émotions et des croyances?
- qu'est ce qui fait que chaque être humain est unique?
- comment devons- nous considéré un objet, que l'on cherche à tout prix à se rapprocher de l'Humain?...

J'ai lu d'une traite ce roman singulier à la fois SF, roman initiatique et philosophique. Un véritable univers est crée à travers les yeux d'une IA et celui-ci est doux, positif et ouvert sur le monde. L'écriture réussit à transmettre tout cela avec une apparente simplicité et délicatesse.
Je recommande notamment pour celles et ceux qui veulent découvrir la littérature japonaise.




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Je referme cet ouvrage avec une grande tristesse.
Klara a tellement d'humanité en elle et finir ainsi reflète parfaitement la société de consommation que nous connaissons tant.
Je ressors de cette histoire très émue. Ce roman, qui pourtant est d'une simplicité, nous donne une claque dans les sentiments. On se sent frustré de ne pas connaître la suite bien que ça se termine d'une manière cohérente. Un goût de trop peu. Un goût de sensibilité délicate. L'auteur mérite son prix.
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Lire un premier livre d'un Prix Nobel de Littérature est toujours une surprise et une émotion, parfois négative, parfois positive. Klara et le Soleil entre sans aucun doute dans la deuxième catégorie.
Kazuo Ishiguro allie cette légèreté typique pour moi des écrivains japonais, une atmosphère évanescente qui trace sans insister sur les traits à une imagination peu commune.
Il appartient aux grands auteurs de percevoir l'essence des grandes révolutions en cours (pensons à Dickens ou à Jules Verne) et de nous projeter dans un avenir possible ou probable à travers des personnages en chair et en os.
L'auteur s'attaque à l'intelligence artificielle et aux robots en prenant le point de vue de ces derniers pour créer un livre délicat, sensible, touchant et profond.
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Un des meilleurs Ishiguros : c'est surtout l'empathie phénoménale du robot Klara qui fait pour moi le charme de ce roman. Vous avez bien lu : "robot", car Klara est bien une ‘Amie Artificielle', une amie robotisée qui doit faire apprendre les enfants d'une société futuriste un peu d'interaction sociale. Les enfants de ce futur sont presque tous génétiquement modifiés, de sorte qu'ils peuvent apprendre à la maison et donc interagissent rarement ou jamais avec d'autres enfants ; une FA devrait remédier à cela. Nous nous retrouvons donc une fois de plus chez Ishiguro dans un monde très étrange.

Parfois, ce roman dégageait la même atmosphère étrange que la trilogie de Coetzee sur la jeunesse de Jésus. Leur thème central semble également être plus ou moins le même : qu'est-ce qui rend une personne humaine ? Chaque personne est-elle unique ? Chez Ishiguro, cela est sondé dans la différence entre le robot AF et son "protégé", la malade Josie; on ne dit jamais de quoi elle souffre, mais la suggestion est très claire que cela a à voir avec son adaptation génétique. Dans le même ordre d'idées, la distinction entre enfants adaptés et non adaptés est examinée, et le rôle important des parents dans ce choix est également mis en évidence. Tout très intéressant, et cela rappelle aussi un peu 1984 d'Orwell, mais Ishiguro n'aborde que brièvement les thèmes et ne creuse pas plus loin.

La même chose pour la relation semi-religieuse du robot Klara avec le soleil : dans cette histoire, le soleil est avant tout la source de son énergie (ou est-ce juste une imagination ?), mais elle est aussi bien plus que cela ; des prières sont données au soleil, et Klara essaie même de provoquer une intervention du soleil pour améliorer Josie (il est même sous-entendu qu'elle réussit). Étrange et inconfortable, certainement. Mais, comme je l'ai dit, c'est la capacité empathique de Klara à évaluer et à comprendre les sentiments et les relations humaines qui est le véritable charme de cette histoire. Il y a un côté un peu amer à cela, car Klara ressent aussi clairement l'inconstance et même la fausseté insidieuse du comportement humain. Mais Ishiguro finit par une touche aigre-douce, avec une ode à l'amour et à la différence. Peut-être, l'intrigue de ce livre n'est pas tout à fait convaincante, mais pour moi c'était une lecture tout à fait satisfaisante.
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Au terme de cette lecture, je ne peux que reconnaître le style admirable, et la belle traduction d'Anne Rabinovitch qui lui rend justice. Les qualités narratives sont également indéniables. Lu en deux jours, ce roman m'a accroché d'un bout à l'autre. Klara est un beau personnage, attachant, et le retournement de situation au trois quart du roman m'a paru inattendu et poétique.
Pour tempérer cet enthousiasme il faut dire ce qui me pose problème chez l'auteur : chaque personnage attachant ou en situation de fragilité est systématiquement l'objet d'un autre personnage à caractère pervers qui lui fait vivre des situations inconfortables, anxiogènes ou mortifères. L'omniprésence de cette présence perverse interroge sur l'intention de l'auteur vis à vis du lecteur : quel est le but de Kazuo Ishiguro quand, après avoir induit un attachement du lecteur, voire une identification, il place son personnage dans une situation psychologique pénible, malsaine, délétère, et donc le lecteur avec lui ? J'avais déjà ressenti cet effet, mais beaucoup plus prononcé et franchement déplaisant, à la lecture de "Auprès de moi toujours". Cependant pour tempérer ce propos, il faut reconnaître qu'au-delà de ces manoeuvres parfois contestables, la profondeur du personnage tragique de Klara l'emporte sur le reste et fait de ce roman une oeuvre émouvante et subtile.
Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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Je ne suis pas sûre d'avoir apprécié. La science fiction ou les romans d'anticipation m'attirent peu et je ne les goûte que lorsqu'ils éclairent les rapports humains bien réels. C'est souvent le cas avec Margaret Atwood. Ici, la focalisation est interne à Klara ce qui met en avant ses divergences d'avec les humains mais aussi le profond raffinement de sa sensibilité. Mais comme de tels robots n'existent pas, je n'ai pas vu l'intérêt de m'extasier sur ce choix romanesque. Les autres personnages apparaissent assez opaques, tant parce que c'est Klara qui les décrit tels qu'elle les envisage que parce qu'il n'y a peut-être pas grand chose de construit derrière la façade qu'ils lui présentent. Les enjeux éthiques d'une cohabitation avec d'autres espèces artificielles ne m'ont pas non plus fascinée. Et le rapport aussi naïf que mystique avec le soleil m'a laissée de marbre. Il y a souvent dans la science fiction ces rémanences de temps ou croyances anciennes qui laissent entendre que le futur ne sera qu'une nouvelle compilation de rites passés. Comme ue nostalgie que l'auteur aurait projeté dans l'avenir, ou la rassurante conviction qu'aussi étrange soit le monde dans quelques années, il contiendra toujours des éléments d'une primitive naïveté. Pour revenir à Klara et le soleil, je l'ai donc consciencieusement lu jusqu'au bout mais je n'en ai pas trouvé le charme ni l'intérêt.
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Dès les premières lignes, je me suis ennuyé. Mais pourquoi donc l'auteur du "vestiges des jours", ce lumineux roman au style limpide qui parodie intelligemment le parler pompeux de la gentry anglaise, a-t-il opté pour ce ton monocorde, pétri de phrases lourdes comme des pierres tombales et de répétitions incongrues? Certes, il fait parler un robot humanoïde doté d'une intelligence artificielle. lequel n'est pas sensé disposer d'une sensibilité humaine mais seulement d'une intelligence analytique profonde. Mais en quoi la présence du robot contraint les protagonistes à ne s'exprimer qu'à travers de plats truismes? il paraît, à lire les critiques de journaux, que l'auteur aborde des sujets comme "les attachements interdits" (lisez "les amitiés particulières" de Peyrefitte c'est d'un niveau littéraire bien supérieur!) de sacrifice ( allez voir "Antigone' d'Anouilh c'est plus explicite), de retrouvaille ( assistez plutôt à une représentation du "voyageur sans bagage" toujours d'Anouilh, c'est plus prenant). Je n'ai rien trouvé de cela sauf un regard bien morne sur la vie sociale. le principe de juger notre monde à travers un personnage extérieur supposé entièrement objectif n'est pas nouveau. "les lettres persanes" de Montesquieu constitue en la matière un modèle ainsi que le petit prince de Saint-Exupéry mais vous en trouverez d'autres. Dans le livre d'Ishiguro , l'humanoïde Klara tient ce rôle mais il est tellement inquiet de ne pouvoir recharger ses batteries au moyen du soleil et ses descriptions des lieux tellement ennuyeuses que le roman perd la pertinence amusés d' Usbek et Rica ainsi que la poésie de petit prince. Si vous êtes peu regardants et regardantes sur le style et plus particulièrement sur l'art de rendre captivante une narration (ah! Dumas et Balzac! Ah! Kessel et Kadaré!) alors lisez ce livre vous y trouverez peut-être votre bonheur. Mais votre serviteur qui l'a lu en parallèle avec "le livre de l'intranquillité" de Fernando Pessoa lequel fourmille de réflexions profondes dans un style d'une incroyable richesse a eu l'impression de quitter un sentier de montagne luxuriante pour se fourvoyer dans le labyrinthe d'une zone d'habitation sordide.
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