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4,11

sur 883 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce n'est pas un roman. Ce n'est pas un livre documentaire. Ce livre, c'est Laetitia Perrais, ou plutôt une manière de prolonger la vie de cette jeune fille à la silhouette fragile, abîmée dans sa jeune vie par les hommes, et qui un soir de janvier croise le chemin d'un monstre.

L'historien Ivan Jablonka reconstitue son histoire et celle de sa jumelle, enfance chaotique, père violent, mère effacée, foyer puis famille d'accueil, apprentissage, petit copain, travail. Pour cela il rencontre ses proches, les travailleurs sociaux,,ses amis, l'avocate de sa soeur. Et la trame de cette jeune vie se mêle à celle, captivante et sordide, de l'enquête policière. S'y ajoute une troisième trame, qui, élargissant le cercle, analyse les répercussions de cette affaire au plus haut niveau politique, mais aussi ses ressorts intimes, psychologique, anthropologiques, géographiques et sociaux. Ivan Jablonka ne cherche pas à traquer le vrai pour nourrir les penchants voyeuristes du lecteur, mais pour restituer de la chair et du souffle à Laetitia Perrais, pour qu'elle se tienne droite et digne, vivante, et pas victime.

Prix Médicis 2016
Lien : https://undeuxtroispetitscai..
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Laëtitia où la fin des hommes d'Ivan Jablonka est une autopsie amère de notre société à travers la tragédie de cette jeune femme. Au-delà du meurtre, Ivan Jablonka, historien, écrivain, professeur analyse sans manichéisme la sphère gravitant autour de Laëtitia, sa famille, la région de son enfance et adolescence, les services sociaux, les médias, la machine judiciaire et l'exécutif. Puis le constat amère et fatalisme du pouvoir de l'homme, ce monde de mâle castrateur, réduisant la femme au haut degré de servilité, aux XXIe siècles, la femme recherche encore sa place face à l'homme, prédateur absolu, roi de la domination machiste, prince de la monarchie exécutive et sociale.
Laëtitia est une femme anonyme, survivante de son passé, zombie d'un monde infernale broyant tout sur son passage, Laëtitia jeune fille trouble, à la beauté simple et mystérieuse sourit légèrement à la vacuité de l'instant tel un oiseau tombé de son lit, plongeant vers l'inconnu où la terre devient un aboutissement inéluctable où un coup d'ailes la liberté des airs devient l'espoir d'une vie, d'une promesse de l'irrévérence d'un destin.
Ivan Jablonka sans voyeurisme dissèque avec minutie cet événement devenu national par le battage médiatique, le déploiement et moyens mises en oeuvres par l'investigation des recherches et de l'instruction et la prise de parole du président de la République Nicolas Sarkozy, Ce contexte incroyable donnera de l'importance à la mort de la jeune Laëtitia et à son meurtrier mais laissera la belle Laëtitia transparente à sa vie, elle sera juste un dommage collatérale de la société.
Ivan Jablonka essaie maladroitement avec la faiblesse de ses mots et l'émotion de son passé de faire vivre Laëtitia à travers sa vie, de sa naissance à son meurtre. Témoignage post-mortem, cette biographie courte, fine, surtout étroite par la misère sociale qui l'entoura de ces parents perdus dans l'écoeurement et le bourbier de leur vie, puis les errements des services sociaux bousculant les enfants au profit d'une idéologie d'adultes, appauvrissant les enfants de leur incrédulité enfantine, cette imagination salvatrice perdue dans des foyers strictes et familles d'accueils à la moralité merveilleuse et sans doute, stèle d'une accointance entre les services.
Laëtitia et sa soeur Jumelle Jessica, deux filles perdues dans un tumulte sans fin depuis leur enfance, auront un destin dramatique par la disparation de Laëtitia et son démembrement et le viol répété de Jessica par un membre de sa famille d'accueil, le père.
Je n'ai pas envie de vous dire les émotions qui se sont évaporées de mon être lors de la lecture de ce roman, car elles furent indescriptibles et personnelles mais je suis un homme et comme Ivan Jablonka, j'ai eu honte de ma masculinité, j'ai eu la nausée…L'homme reste le virus de cette histoire sombre comme le catalyseur de la perversité et de la domination, Ivan Jablonka dans l'ordre des choses qui l'incombe, étant de surcroit un homme issu d'un milieu privilégié amorce un constat louable et précis, celui de la puissance de l'homme face à la gente féminine.
Je reste dans l'émotion et je voudrai pouvoir être magicien pour garder en moi l'innocence de Laëtitia et la force de sa soeur jumelle vivant sa vie pour deux, mais c'est une chose difficile, car nous sommes à notre époque poussé et happé par l'horreur, nous connaissons surtout les noms des tueurs à défaut de celui des victimes, une glorification absurde des meurtriers, une forme d'amnésie envers l'horreur et de le désarroi de la famille des victimes et de ces proches, Ivan Jablonka dénonce et laisse entrevoir la poésie et la douceur de ces deux soeurs, alors mon coeur souffre pour vaincre ma faiblesse et pouvoir sourire et rêver du sourire de Laëtitia et du bonheur de Jessica, pouvoir me dire que la fable existe pour ces deux soeurs.
L'analyse profonde de l'enquête, des suppositions de la tragédie, des médias, de la région Nantaise et de Pornic, de la grève des juges, de la prise de position du président de la république Nicolas Sarkozy, de la famille, des services sociaux et des témoignages diverses directes par le romancier avec Jessica et tant d'autres permet de s'immiscer dans la tourmente de l'histoire et de pouvoir suivre différemment cette sordide mésaventure, nous devenons des spectateurs neutres pour survivre un peu plus avec Laëtitia et fermer les yeux pour imaginer son sourire et la voire danser le madison avec sa soeur.
Les fautes d'orthographe de Laëtitia sont celles de la douceur de la naïveté comme une maladresse tendre, une affection coule au fond de moi et je pense à mon fils François et son amour qu'il et que je lui porte.
Merci Ivan Jablonka pour le sourire de Laëtitia et celui de Jessica que je veux garder en moi.
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Bon ouvrage, à la fois récit d'un fait divers sous forme romancée, et essai sur les faits divers, le fonctionnement de la justice, le traitement de ces faits divers par la politique, la place des femmes dans notre société. L'auteur arrive à un rapport touchant à ce drame : il est sincèrement ému par le parcours de la victime Laëtitia et veut en faire un ouvrage de vérité sur tout ce qu'il implique dans notre société. Lecture très agréable et ouvrant sur de profondes réflexions.
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D'un dramatique fait divers, l'auteur Ivan Jablonka nous entraîne dans la courte vie et la mort de Laëtitia massacrée par un récidiviste. Cette sombre histoire a eu un retentissement national jusqu'au Palais de l'Elysée et une nouvelle loi a vu le jour concernant la récidive.
Ce témoignage évite le côté “pathos” de l'affaire et analyse finement tous les aspects des protagonistes. À lire par ceux qui ont été touché par ce drame.
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J'ai choisi de lire ce livre suite à la mention qui en était faite dans une liste des Indispensables de la rentrée littéraire 2016, réalisée par un magazine culturel connu pour son exigence. Télérama, pour ne pas le nommer. Et j'avoue avoir été plutôt déboussolé, au moins dans un premier temps. Je m'étais attendu à lire un roman, ou du moins, je l'avais espéré. Quelque chose de romancé au moins, disons de littéraire. Un peu dans l'esprit du magnifique de sang froid de Truman Capote, d'ailleurs plusieurs fois cité dans l'ouvrage et que je vous encourage à lire, si ce n'est déjà fait.
Donc ici, pas de roman. Des faits, des faits, rien que des faits. Dans toute leur sècheresse serais-je tenter de dire. Donc adieu l'aspect littéraire. Non que ce soit mal écrit, bien au contraire. Mais ce n'est définitivement pas un roman. Au moins, vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu.
Et la première chose qui cloche, c'est la construction. On passe sans arrêt d'un sujet à l'autre. du récit du soir du drame, à l'enfance de Laëtitia en passant par le procès ou l'enquête. Ce sont des aller-retours incessants et qui ont le don de nous faire perdre un peu le fil et émoussent notre intérêt. Pourtant, ça et là, il y a des passages entiers qui réveillent notre attention. Qui nous empêchent de définitivement abandonner la lecture (l'idée m'a traversée l'esprit).
Mais à l'évidence, l'auteur compte dans son vocabulaire des mots comme empathie, compassion et bien d'autres encore. Il a à l'évidence développé un amour (employons les gros mots) pour cette jeune victime qu'il n'a pas connue. Il aime Laëtitia et nous la fait aimer. Il nous fait regretter sa mort prématurée et ô combien horrible. Il nous fait aimer cette jeune fille malmenée par la vie, à la scolarité chaotique qui lui laissera une orthographe qui n'appartient qu'à elle, mais malgré tout, intelligente, courageuse et qui venait d'entrer dans la vie active avec une réussite encourageante.
Il nous montre également tout le respect et toute l'admiration qu'il a pour un grand nombre de personnages liés à l'enquête et/ou au procès. Journalistes, avocats, enquêteurs, juges d'instruction... Tous ont fait leur travail avec conscience et peut-être même un peu plus que leur travail.
A côté de ça, les pouvoirs publics sont pointés du doigt, eux qui ont tenté de discréditer les magistrats qui n'ont pourtant rien à se reprocher et qui dénoncent à leur tour le manque d'effectifs et de moyens. Ils vont même se «mettre en grève» (droit qui ne leur est pas reconnu) en repoussant les affaires non urgentes. C'est de mon point de vue l'un des aspects les plus intéressants du livre compte tenu de mon ignorance dans le domaine de la justice.
Et c'est ainsi que petit à petit, on est happé par le livre. On finit inévitablement par se prendre d'affection pour Laëtitia comme on en arrive à détester au moins autant son meurtrier qui va montrer tout au long de l'enquête et du procès, cynisme, ironie et moqueries mal placées, déni, même face aux preuves accablantes, refus de collaborer et j'en passe.
Et on arrive à la dernière phrase :

Comme le disait Laëtitia dans une de ses lettres-testaments et avec la poésie qui lui appartient, «La vie est fête comme sa». Oui, comme ça, la vie est fête.

en se surprenant à regretter de ne pas rester plus longtemps avec cette «petite soeur» que l'auteur à fait si délicatement renaître.
Lisez Laëtitia et pendant que vous y êtes, lisez aussi de sang froid.
Lien : http://aruthablog.blogspot.fr/
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Beaucoup d'empathie et d'attachement dans la reconstitution d'une histoire de vie de marquée par la violence des hommes, la justice et la récupération. Dégueulasse et pourtant extrêmement touchant. Un livre après la colère. Pourtant, il en faudrait peut-être encore un peu.
Lien : http://noid.ch/laetitia-ou-l..
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Un livre très original, qui propose une analyse sociologique du meurtre de Lætitia et qui mérite beaucoup d'attention : le tout s'organise autour d'une “révolution copernicienne” quant à la façon de redessiner le drame, à partir de la vie de la victime (et non de sa mort)
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Dans ce livre, Ivan Jablonka, historien et écrivain, revient sur le destin tragique de Laëtitia Perrais.

Cette jeune femme de 18 ans a été retrouvée morte démembrée en 2011.

Ce récit évoque la courte vie de Laëtitia, son passé, sa soeur, mais aussi tout le parcours policier et judiciaire qui ont permis de retrouver le corps de la jeune femme et l'arrestation de l'assassin.

Je ne vous cache pas que certains passages sont extrêmement durs. Certains détails sont vraiment horribles.

Ce genre d'atrocités ne devraient pas exister !!!
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J'ai beaucoup aimé ce livre qui se veut à l'intersection de l'enquête historique, sociologique, policière et politique. C'est à la fois une source sérieuse et fournie pour les personnes qui s'intéressent à l'affaire qu'une analyse sur le fonctionnement des masculinités, sur la recherche de la vérité et sur les utilisations politiques et journalistes qui en sont faites. Je n'ai pas trouvé ça époustouflant ou d'un très grand style littéraire, mais c'est précis, factuel, percutant.
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Plus qu'un roman, "Laëtitia" est une enquête, basée sur un sordide fait divers : l'enlèvement et l'assassinat, en 2011, de la jeune Laëtitia Perrais, qui alimenta la une des médias pendant de longues semaines.

Mais ce n'est pas vraiment aux circonstances de la mort de la jeune fille que s'intéresse Ivan Jablonka, ou en tous cas pas seulement. Sa volonté, ainsi qu'il l'exprime clairement en début de récit, est de faire de Laëtitia autre chose que la figure centrale d'une tragédie sanglante. Il veut lui rendre sa vie, car il trouve profondément injuste qu'elle ne soit connue que par sa fin dramatique, qui met en avant son meurtrier et la victoire de ce dernier sur le cours de son existence. Il s'agit de lui rendre sa dignité, de faire en sorte que son prénom ne reste pas celui que l'on n'associe qu'à une "affaire".

Précisons qu'Ivan Jablonka est avant tout un historien. A ce titre, il met au service de son livre sa rigueur d'analyste mais aussi et surtout une vision du fait divers qui englobe ce dernier dans un contexte social, politique, judiciaire, et humain.

Il mène une enquête dont le but est de retracer l'existence de Laëtitia, afin, comme évoqué ci-dessus, de lui rendre la réalité de sa présence au monde avant le drame, mais aussi d'y traquer les prémices de sa mort, et tenter de comprendre pourquoi, contre toute logique et contre toute prudence, elle a volontairement suivi son assassin. Il rencontre sa famille -notamment la si touchante Jessica, sa soeur jumelle-, ses amis, ainsi que les magistrats, les enquêteurs et les les journalistes qui ont couvert le meurtre.

Le résultat est un funeste compte à rebours reconstituant les dernières heures de Laëtitia, entrecoupé de la transcription de moments de sa vie issus du témoignage de ses proches, des étapes de l'enquête judiciaire, du retentissement médiatique et politique de l'affaire.

Dès sa petite enfance, Laëtitia baigne dans une atmosphère de violence et de chaos, privée de sécurité affective. Sa mère est violée par son père quand elle a trois ans, et ce dernier, alcoolique et irresponsable, est emprisonné. Sa mère, dépressive, finit par être internée. Ses deux fillettes sont alors confiées aux services sociaux, puis placées dans une famille d'accueil, chez M. et Mme Patron. Les jumelles découvrent alors la stabilité d'une "vraie" famille, et raccrochent plus ou moins un parcours scolaire jusque-là chaotique. Au moment du drame, Laëtitia, âgée d'à peine dix-huit ans, vit encore chez les Patron et est apprentie serveuse dans un hôtel-restaurant de la petite ville balnéaire de Pornic, en région nantaise. Elle voit régulièrement son père, qui, ayant refait sa vie, semble s'être assagi, et s'occupe autant que possible de ses filles.
Mais les jumelles n'avaient pas trouvé chez les Patron le foyer idéal de paix et de sécurité qu'offraient les apparences. La violence les y avait poursuivies : l'arrestation de Tony Meilhon -assassin de Laëtitia- est bientôt suivie des révélations de Jessica sur les attouchements que son père d'accueil lui faisaient subir depuis plusieurs années...

Les filles Perrais sont ainsi, selon Ivan Jablonka, les héritières d'une longue tradition de violences faites aux femmes, qui par ailleurs ne sont souvent pas reconnues, notamment quand elles ont pour cadre le cercle familial (ce n'est qu'au début des années 90 que la loi a autorisé les femmes à poursuivre leur conjoint pour violences sexuelles). Issues de cette classe laborieuse peuplant les cités HLM des ceintures urbaines touchée par le chômage, la précarité et l'alcoolisme, en risque permanent d'échec scolaire, elles font partie de ces enfants vulnérables, qui, parce qu'on leur donne rarement la parole, subissent et se taisent.

Leur arrivée chez les Patron, dans le Pays de Retz, marque une certaine forme d'ascension sociale. Elles s'intègrent alors à cette jeunesse invisible des zones périurbaines, ni citadines ni vraiment rurales, dont le quotidien est celui des trajets en car de ramassage scolaire, du collège où tous les élèves se connaissent, de l'éloignement des activités sportives et culturelles, de l'ennui des petites vacances, dont le paysage est celui d'enfilades pavillonnaires, d'axes reliant des ronds-points. Une jeunesse passée dans des espaces anonymes, entre Mc Do et galeries commerciales, une jeunesse sans emblème, dont on ne parle jamais, et qui constituera ces classes populaires de la "France périphérique", qui travaillent et vivent en silence.

En resituant Laëtitia dans son histoire personnelle et dans son environnement, Ivan Jablonka s'oppose à la vision réductrice et instrumentalisée qu'en fera Nicolas Sarkozy, alors président de la république. Victime, selon lui, d'une justice trop laxiste qui, en libérant le délinquant sexuel récidiviste Tony Meilhon, lui a donné la possibilité de commettre cet assassinat, elle devient un prétexte à étayer son discours sécuritaire, l'occasion d'entretenir cette peur qui sert sa politique crimino-populiste. L'auteur rétablit la vérité en précisant que Tony Meilhon n'a d'une part jamais été condamné pour violence sexuelle, et que s'il était libre, c'est d'autre part parce qu'il avait purgé l'intégralité de sa dernière peine de prison (il avait été condamné pour braquage). La position du président, sa volonté de faire de l'affaire l'étendard d'une cause fondée sur l'incompétence des magistrats, met le feu aux poudres. Ces derniers lancent pour la première fois un mouvement de grève nationale, déplorant leur manque de moyens, et des réformes successives sans réelle cohérence.

Ivan Jablonka montre quant à lui l'implication de ces équipes judiciaires, policières, des services sociaux aussi, constitués d'hommes et de femmes exerçant des métiers difficiles, qui ont à coeur de mener à bien leur mission parce qu'ils sont surtout profondément humains.

Et il n'enferme pas son héroïne dans quelque fonction symbolique, s'attachant, à partir du témoignage de ses proches, de ses écrits sur les réseaux sociaux, de ses lettres, à en faire le portrait le plus fidèle possible. Gamine maigrichonne, timide, inhibée, impressionnable, à l'orthographe notoirement catastrophique, Laëtitia était aimée pour sa douceur, sa gentillesse, et son optimisme. En grandissant, toujours aussi discrète et réticente à évoquer ses blessures, malgré son apparente fragilité, elle était aussi capable de faire preuve d'une grande force de caractère, ainsi que l'évoque sa soeur Jessica.
C'était aussi une jeune fille de son temps, active sur les réseaux sociaux, ancrée dans cette "génération SMS" fan de télévision, de séries et de musique grand public, que distrayaient le star system, ses bimbos et ses bogosses...

Très intelligemment, "Laëtitia" interroge notre société, ses dérives et ses limites, et s'attache aussi à sonder les failles et les forces de ceux qui la constituent, pour le meilleur et pour le pire... C'est enfin et surtout un hommage profondément touchant à cette jeune fille a priori insignifiante, à qui Ivan Jablonka parvient en effet à rendre sa dignité, et la dimension unique de son individualité.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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