Toutes les vies de Margot

C'est l'histoire d'un livre qui peut passer à côté de ses lectrices parce que , que ce soit le titre ou la couverture qui laissent entendre une histoire qui n'est pas vraiment celle qu'on découvrira , ou le résumé de l'éditeur qui suggère un thème qui n'est que le dixième de l'histoire, cela peut induire le futur acheteur dans l'erreur .
Aussi, si vous avez peur d' être spoilès, ne lisez pas ce qui va suivre...

Orpheline de père, Fliss ne voulait pas aller chez sa grand-mère dans le pays de Galles pour six mois , mais a-t-elle vraiment le choix ? Londonienne jusqu'aux bouts des ongles, elle ne réussit pas dans cette école publique, à trouver ses marques, harcelée par une fille de sa classe, rebutée par la petitesse du village, elle ne peut cependant pas se plaindre, sa mère est en rémission de cancer, elles sont là pour que cette dernière puisse se reposer, se faire dorloter par Margot, la grand-mère si froide et si sèche de Felicity.
Pourquoi est-elle aussi dure ?
C'est ce que Fliss découvrira dans le grenier de sa ferme, sous forme de journal.
Commence alors un incessant ballet narratif, Fliss la contemporaine, découvrant la vie de sa grand-mère, au même âge, pendant la seconde guerre mondiale, dans cette même ferme...
Et si Felicity a bien du mal à lâcher ce journal pour vaquer à ses occupations de lycéenne, nous aussi !
L'auteur met en parallèle deux adolescentes vivant dans deux époques différentes, devant affronter des évènements difficiles. Deux adolescentes fortes, avec du caractère, mais deux gamines un peu " bousculées" par ce monde cruel..
Je ne vous enlèverai pas le "plaisir "de découvrir leurs épreuves, les thèmes sont nombreux et certains passages vous feront sortir les mouchoirs. Avec une autre auteure, les thèmes si variés auraient pu être un handicap, elle aurait pu s'y perdre, mais Juno Dawson est très douée...
C'est un roman habile , poignant, sensible et intelligent parce que sous des dehors ludiques, il fait découvrir toute l'évolution de la condition féminine (mais pas que ..) . Pour certains qui penseraient que "c'était mieux avant" , et bien, ça dépend pour qui !
C'est mon deuxième roman de juno Dawson, j'ai déjà réservé le troisième ... Tout est dit !

Felicity Baker est une adolescente de quinze ans qui vient de quitter son Londres adoré, son école, sa bande de copines et son quotidien qu'elle aimait tant pour aller vivre au fin fond de la campagne galloise auprès de sa grand-mère maternelle, Margot. Loin de représenter le cliché de la petite dame qui fait des câlins et prépare toutes sortes de bonnes choses à grignoter pour ses petits-enfants, c'est plutôt une personne désagréable que la jeune fille préférerait ne pas avoir à côtoyer. Seulement, sa mère, Julia, vient de vaincre un cancer et elle a besoin de repos. Pour une durée d'environ six mois, donc, il a été décidé qu'elles feraient une pause au sud du pays de Galles, en famille. Felicity n'a pas le choix : elle doit s'adapter à ce nouveau mode de vie et trouver sa place au lycée Ysgol Maes-y-Coed, l'établissement scolaire où elle doit à présent aller. Mais là-bas, rien ne va se passer comme prévu et celle qui pensait se faire des amis grâce à son style va rapidement déchanter. La jeune citadine en aura vite assez et voudra retourner chez elle, même en sachant que c'est impossible. Pour faire passer le temps qu'elle trouve déjà plus que long et parce qu'elle est curieuse comme pas permis, elle va se mettre à fouiller partout à la ferme.. ce qui va l'amener à tomber sur le journal intime de Margot, qu'elle va immédiatement feuilleter. Et ce qu'elle va découvrir pourrait bien tout changer, à commencer par l'image qu'elle a de son aïeule.

Je pose les bases tout de suite : Felicity — autrement appelée « Fliss » — m'a énervée à plusieurs reprises dès le premier chapitre. Je l'ai trouvée immature, malpolie, égoïste, hautaine, naïve et tant d'autres choses encore. Concrètement, elle et moi, ensemble sur plus de 400 pages, c'était mal barré. Mais ce n'est encore qu'une adolescente qui manque cruellement d'expérience (ce qui n'excuse en rien son comportement de gamine tête à claques), alors je me suis dit que je n'avais qu'à passer l'éponge, en espérant que le reste de l'ouvrage soit plus captivant. Et heureusement, il l'est ! le roman se présente comme ceci : nous suivons la jeune fille et de temps à autre, des extraits du journal de sa grand-mère sont posés. Si les passages concernant Felicity m'ont royalement ennuyée voire agacée parce qu'ils manquaient d'intérêt, ceux qui parlaient de Margot m'ont, au contraire, intriguée. Mieux, c'était passionnant ! Ça parlait de guerre, de nazis, d'homosexualité, de racisme, de maternité, de liens familiaux, d'amour, d'espoir.. Tant de sujets profonds que je ne m'attendais pas à trouver ici et qui, pourtant, ont merveilleusement bien été amenés. La Margot de l'époque était une femme forte, travailleuse, altruiste, ouverte d'esprit, c'était une personne bonne et juste et je l'ai adorée. Quant aux personnages secondaires, j'ai l'impression qu'ils n'ont pas servi à grand-chose. Megan, pour commencer, s'est montrée inutile du début à la fin. Tout comme Dewi, d'ailleurs. Je me suis carrément demandé à quoi ils avaient servi, c'est dire. Danny et Bronwyn (que je préfère appeler « Brownie » parce que c'est plus mignon et plus facile à prononcer) m'ont paru bien sympathiques, malgré leur manque de développement. J'aurai aimé en savoir plus sur eux, ça m'a frustrée. Thom, en ce qui le concerne, a eu droit à un rôle.. particulier. Celui d'une épaule sur laquelle pleurer (je n'en dirai pas plus) ! Julia, la mère de Felicity, m'a émue, c'est une certitude. Néanmoins, je m'attendais à mieux. Finalement, ceux qui m'ont le plus marquée sont évidemment Margot, mais également toutes les personnes qu'elle va rencontrer au cours de cette période de sa vie que l'on découvre en même temps que sa petite-fille. Bess, Doreen, Rick, Glynis, Ivor, etc.

Toutes les vies de Margot est un livre intense, bouleversant, profond, dur et puissant qui amène forcément le lecteur à la réflexion. C'est une oeuvre pleine d'émotions qui donne envie de sortir les mouchoirs et qui ne laisse personne (sauf moi) s'en sortir sans verser une petite larme (bonne chance pour me faire pleurer). Même moi, qui a beaucoup de mal à trouver des romans qui me touchent de cette manière, j'ai réussi à être chamboulée. Quant à la fin.. mon coeur s'est brisé et il ne s'en remettra probablement jamais.

Merci aux éditions Page Turners pour l'envoi de ce livre et pour la confiance qui m'a été accordée. ♥ Je recommande sans hésiter à celles et ceux qui veulent être bouleversés. Âmes sensibles s'abstenir.. quoique, foncez quand même, vous ne serez pas déçus !
Lien : http://madameratou.com/toute..

Fliss et sa mère emménagent chez sa grand-mère dans une petite ville perdue au Pays de Galles. Ce déracinement doit permettre à sa mère en rémission de se remettre sur pied dans un environnement calme et moins polluer que Londres.
Entre Fliss et sa grand-mère Margot se n'est pas le grand amour mais elles n'ont pas le choix, elles doivent cohabiter ensemble.
Fliss met la main sur le journal intime de sa grand-mère et pense qu'en le lisant elle pourra déterrer des secrets sur cette dernière. Nous faisons alors un bon dans le passé, pendant la Seconde Guerre Mondiale, et la vie de Margot adolescente. Mais comment cette adolescente pleine de vie et humain à pu changer à ce point ?

J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire mais dès que le récit entre dans le passé de Margot, je me suis laissée happer par son histoire. Même s'il y a quelques longueurs à mon goût, ce fut une bonne lecture.

Felicity est obligée de quitter Londres et de suivre sa mère, en convalescence suite à une chimio, chez sa grand-mère qui vit au fin fond du pays de Galles. le moins qu'on puisse dire c'est que la jeune fille n'est pas ravie de quitter son lycée et ses amis pour aller vivre dans une ferme et de devoir s'adapter à une autre école. Surtout que bien intégrée dans son lycée privé elle ne s'attendait pas à être mise de côté dans le nouveau… Au départ elle ronchonne donc en permanence, ce qui -elle en convient- la fait passer pour une fille pourrie-gâtée, mais comme elle a beaucoup d'humour cela passe malgré tout. Certes elle a un côté superficiel mais on voit aussi qu'elle a du coeur et envie que sa grand-mère prenne le relais c'est elle qui a soutenu sa mère au quotidien dans sa bataille contre le cancer.
Le récit de Felicity est entrecoupé de pages du journal intime de sa grand-mère, rédigé quand celle-ci avait 16 ans, soit seulement un an de plus qu'elle. le « présent » est situé à la fin des années 1990, voire début 2000, alors que le journal nous renvoie au Royaume-Uni en pleine Seconde Guerre mondiale.
Un roman qui frôle de très près le coup de coeur... J'avais toujours hâte de le reprendre pour poursuivre ma lecture, tout comme Félicity avec le journal de sa grand-mère. A la fin il parle beaucoup de la maladie, ce qui en fait un récit assez dur, mais surtout extrêmement émouvant et très juste.

Depuis l'année dernière et pour éviter une prolifération croisante du nombre d'ouvrages dans ma Pile à Lire, j'essaye de lire les livres au fur et à mesure que je les achète. Mais il arrive parfois à cause des très bons conseils de blogueurs et bookstagrameurs en qui j'ai confiance que certains ouvrages passent avant les autres. C'est exactement ce qui s'est passé avec Toutes les vies de Margot que j'ai lu suite à l'avis très positif de Rêveurs et Mangeurs de Papier.

Être obligé de déménager au Pays de Galles alors que toute sa vie est à Londres et déjà assez pénible pour Felicity. Mais se retrouver en plus contrainte de cohabiter avec Margot, son odieuse et acariâtre grand-mère ? C'est à peu près la définition que l'adolescente se fait de l'enfer. Jusqu'au jour où la jeune fille découvre dans le grenier le journal intime de sa grand-mère au même âge qu'elle. Peut-on détester une personne dans le présent et l'apprécier dans le passé ?

J'ai été assez surprise par ce roman qui n'était pas tout à fait ce à quoi je m'attendais, dans le bon sens du terme. Déjà parce que celui-ci ne se passe pas à notre époque mais dans les années 1990, références culturelles à l'appui. Et puis parce que les sujets et thématiques abordés sont également très originaux et pas forcément ceux que je pensais trouver de prime abord dans ce roman. Mais ce qui fait à mon sens tout le charme de ce roman ce sont ses personnages.

Je dois cependant être tout à fait honnête avec vous je n'ai pas tout de suite été convaincue par Felicity, que j'ai trouvé un peu trop capricieuse et superficielle. Cependant c'est également un personnage dont l'évolution est plus qu'intéressante et à qui l'on s'attache petit à petit, alors qu'elle gagne en maturité et qu'elle perd en frivolité.

Margot, l'autre protagoniste principale de cet ouvrage, si ce n'est la réelle héroïne de l'histoire, est pour sa part difficile à aimer dans un premier temps parce qu'elle est tout bonnement odieuse. Et même si certaines de ses répliques sont drôles les autres en revanche m'ont souvent fait grincer des dents tant elles sont gratuitement méchantes. Cependant, tout comme Felicity, on apprend petit à petit à la connaître, notamment au travers de la jeune fille qu'elle a été et on la comprend mieux à mesure que l'on découvre les épreuves qu'elle a traversé.

J'ai également beaucoup apprécié les autres personnages de ce roman : la maman de Felicity dont on comprend assez vite qu'elle cache un secret ; les nouveaux amis de Felicity à l'école, aussi adorables qu'excentriques ; ceux de Margot dans le passé, courageux et étonnants... Tout ce petit monde participe à faire de Felicity et Margot les jeunes femmes puis les femmes qu'elles sont en train de devenir ou sont devenues, et les aident à créer des liens.

J'ai vraiment adoré les passages du journal qui nous montrent la jeune Margot et qui nous donnent envie d'aller jusqu'à l'extrait suivant pour tenter de percer tous les mystères qui entourent cette adolescente. J'ai également aimé les nombreuses thématiques abordées dans le roman : le racisme, l'homophobie et le sexisme qui régissait déjà la vie de trop nombreuses personnes dans les années 1940 et qui malheureusement existent encore des années plus tard, les secrets de famille et comment ils peuvent détruire ou souder les gens, et bien d'autres sujets encore que je ne peux pas évoquer sans risquer de vous spoiler.

Un très joli roman plein de références culturelles et de thématiques essentielles portées par des personnages perfectibles mais humains et donc touchants. Il m'a malgré tout manqué un petit quelque chose pour que ce soit un véritable coup de coeur. Une lecture pour les passionnés d'histoire(s) et de romans familiaux.
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