Sur le visage de Lin flottant dans le bain, à son teint empourpré et son regard égaré, on pouvait lire la montée de l'orgasme. Abandonnant le cou de Julian, ses deux mains s'arc-boutèrent sur ses cuisses qu’elle maintenait fermement tandis que sa voix commençait à s'altérer, retrouvant ses accents de mélopée plaintive et douce, tantôt puissante, tantôt fragile, aux intonations insolites et mélodieuses. Elle franchissait les frontières d'un plaisir nouveau. Son chant lui-même avait quelque chose de neuf. Julian avait l’impression de voguer entre rêve et conscience, entraîné dans le sillage de Lin en vol plané dans les airs avant de rebondir à la crête des vagues, dans une sensation de beauté et de liberté.
Literaturfilm-Interview Hong Ying