Après une première aventure, la commissaire Linguine et l'inspecteur Pichard vont devoir mettre leur incompétence au service de la justice. Pas facile de s'y retrouver dans cette culture si différente qu'à Paris. le mystère est très épais car un jogger qui porte des bottes en caoutchouc est retrouvé mort et loin de la mer. le médecin légiste ose avouer en dehors de son lieu de travail que le décès est lié à des algues vertes. Il faut le dire assez bas car la mafia bretonne veille à ce qu'aucune information ne puisse transpirer. James s'est très librement inspiré d'un fait réel qui a fait bondir les responsables économiques et politiques de la région. L'élevage intensif n'a rien à voir avec les algues vertes. C'est un phénomène biologique normale et qui ne se produit qu'à certains endroits. On se souvient très bien que la sortie de la bd "Algues vertes, l'histoire interdite" ne s'est pas faites sans heurt et menaces de mort. Cet ouvrage n'est pas un engagement politique. C'est plus un divertissement qui se moque des choses ouvertement et sans pitié. La notion d'absurde est poussée à son paroxysme : "- C'est mon pèlerinage annuel, car je suis moitié breton par ma mère. - Vous êtes métis? Vous auriez pu me le dire plus tôt. Ca aurait amélioré les statistiques du service sur la diversité." On insiste sur le marquage très identitaire qui permet les jeux de mots autour des crêpes, du cidre, des chansons, les bigoudens et de la frontière avec la Normandie. Rien de cela ne manque et sans oublier les plus contextuelles : "Chez Breizh-Agro, l'abattage de poulet, c'est un peu notre spécialité". Aussi bien l'écriture que l'univers graphique, on sent l'influence des bandes dessinées de notre jeunesse avec le principe de gaufrier et où les clichés étaient monnaies courantes avec des blagues fines et lourdes. Et est-ce que le coupable est au moins identifié? "On vient de faire tomber un pauvre type, mais le système reste en place, lui... " Il faut bien conserver un aspect réaliste des choses tout de même.
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Pluie, chauvinisme exacerbé, crachin, omerta, re-crachin et autres clichés régionaux servent de fondement à La mort est dans le pré. Un polar à déguster avec du second degré, un bon kouign-amann et un verre de lambig !
Lire la critique sur le site : BDGest
Enfilez votre ciré jaune, mettez vos bottes en caoutchouc, prenez un morceau de far ou de kouign amann, un verre de cidre et plongez-vous dans cette enquête étonnante et désopilante aux côté de la commissaire Liguine et de son adjoint Pichard. Rires garantis !
Lire la critique sur le site : Sceneario
William 31 ans scénariste