AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 572 notes
5
39 avis
4
17 avis
3
7 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sur le coup, je me suis dit : "Oh mon dieu, non !", tellement le style me rappelait l'Attrape-coeurs de Salinger, ou celui de Patrick Cauvin dans E=mc2. Mais en fait, non pas du tout.

Le premier chapitre s'intitule "le bourreau", et il est raconté à la première personne par Pin pon, le pompier, alias Robert, Fiorimondo Montecciari de son vrai nom. Il nous raconte sa vie, sa famille, ses frères et sa rencontre avec Elle, jusqu'au soir de leur premier repas au restaurant. Alors là, on se dit, mais bourreau ? Il va la frapper ? La tuer ? Crime Passionnel ? Il faut dire aussi qu'il commence par nous dire qu'il l'a giflée une fois, et battue une seule fois. Et que le chapitre où il prend la parole s'intitule le Bourreau... du coup on se demande...

Et on se rend compte au second chapitre, "la Victime", qui donne la parole à Eliane, alias Elle pour les intimes, qu'on n'y est pas du tout, et qu'elle est gravement dérangée du ciboulot quand même !!! Elle prend la parole pour nous raconter son histoire avec Pin pon de la première danse avec lui jusqu'au jour où elle s'est mise à tricoter de la layette...

Le troisième chapitre, le Témoin, voit la vieille tante sourde s'exprimer. le suivant, l'Acte d'accusation, donne la parole à Paula, la mère de Elle, qui nous raconte son drame, ce qui lui est arrivé, en novembre 1955. " Elle", Eliane, donc, reprend le cours de son récit dans la Sentence, et lui, Pin pon, reprend la amain pour le dernier chapitre, l'Exécution.

Alors même si on pense assez vite avoir compris de quoi il retourne, la vérité, c'est qu'on se fourre complètement le doigt dans l'oeil, je ne m'attendais absolument pas au coup de tonnerre final !

On avance dans la lecture en se disant, bah oui, ok, je te vois venir gros comme une maison, et puis d'un coup : le choc.

J'ai eu du mal à entrer dans cette lecture, j'ai trouvé le récit de Pin pon dans le premier chapitre assez ennuyeux et décousu (et à la fin, quand on comprend ENFIN à qui il s'adresse, c'est logique !), et puis j'ai complètement retourné ma veste à la fin !

Un très bon roman à condition de s'accrocher un peu.
Commenter  J’apprécie          71
J'avais lu Un long dimanche de fiançailles du même auteur et j'avais adoré alors ce roman-ci m'a stupéfait également. Une histoire bien construite, une intrigue, un livre qu'on ne peut pas lâcher. Ayant vu le film quand il est sorti, j'étais ravi de lire le livre, en me représentant chaque fois les personnages par les acteurs Alain Souchon et Isabelle Adjani.
Un excellent roman, l'intrigue est bien construite. A lire.
Commenter  J’apprécie          70
Roman qui m'a plus qu'agréablement surpris.
Le film, ancien ne m'a pas laissé de réel souvenir, ce ne sera comme ce livre.
Originalité ans la structure du livre, richesse des sentiments, piège machiavélique et une fin de la fin plus qu'originale.
Bref un régal et un style narratoire qui n'a pas pris une ride.
Commenter  J’apprécie          61
«J'ai dit d'accord. Je suis facilement d'accord sur les choses. Enfin, je l'étais avec Elle. Une fois, je lui ai donné une gifle et, une fois, je l'ai battue. Et puis, je disais d'accord. Je ne comprends même plus ce que je raconte. Il n'y a qu'à mes frères que je sais parler, surtout le cadet, Michel. On l'appelle Mickey. Il charrie du bois sur un vieux Renault. Il va trop vite, il est con comme un verre à dents.»

Elle ? C'est Eliane. Belle comme un ange, elle fait chavirer le coeur de tous les garçons, principalement Pin-Pon (Pardon, Florimond ! Ou peut-être Robert ?). Mais Elle cache un secret, qui la ronge, qui ronge son être et son âme. le secret terrible de sa naissance. Sa mère, appelée Eva Braun (On reconnaît la gentillesse des gens de petites villes), a été violée. Neuf mois plus tard, voilà Celle-ci.

La construction du roman est assez atypique, et met en évidence la folie permanente. Composé en six chapitres de longueur fort différente, nous pouvons découvrir le point de vue interne de différents personnages : Pin-Pon, Eliane, Cognata et Eva Braun. le lecteur est plongé dans l'esprit de ces quatre personnages forts différents, et avance ainsi à tâtons dans l'intrigue policière que l'auteur nous fait découvrir.
J'ai découvert ce livre dans le cadre d'un cours sur la figure des femmes fatales, je ne vais ainsi pas me pencher sur le caractère policier de ce roman, mais je peux tout de même dire que l'intrigue est très bien ficelée, et tient en haleine sans la moindre fausse note.

Les personnages, maintenant. Si au début du roman, je n'ai pas du tout accroché, c'est à cause d'eux. Ils semblaient trop stéréotypés : le frère un peu idiot, l'intellectuel de la famille, et puis le paumé, qui ne sait pas trop quoi faire de ses mains. Sans oublier la belle-mère envahissante et méchante. Mais le malaise est vite passé, grâce, notamment, à l'intervention d'un personnage tout à fait hors du commun : Elle. Alors celle-ci, réellement, il faut la suivre. Si elle perd Pin-Pon, le lecteur n'y échappe pas non plus ! Passant d'une émotion à l'autre, on ne comprend pas. D'où l'intérêt du changement de point de vue, qui nous fait découvrir ce personnage de plus près.
Je dois avouer que le personnage de Cognata m'a touchée. Ce petit bout de femme, beaucoup plus perspicace que les autres ne peuvent le croire. Elle n'est pas réellement mise en valeur dans le roman, mais tient tout de même un rôle important, un soutien moral dans cette décadence et cette recherche de la vengeance absolue.


J'ai définitivement aimé ce livre. Un peu trop d'ailleurs, puis que j'ai tourné la dernière page avec un pincement au coeur.

Ce fut une première rencontre avec Sébastien Japrisot, et ça ne sera certainement pas la dernière.
Commenter  J’apprécie          61
Un ouvrage bouleversant, lu dès sa sortie donc il y a bien longtemps... j'étais bien jeune. J'ai également beaucoup aimé le film.
Je me suis toujours souvenu de ce livre, je l'ai même offert à plusieurs reprises.
Il avait également eu beaucoup de succès chez France Loisirs ainsi qu'au Grand Livre du Mois [Actualité littéraire].
A lire si ce n'est déjà fait bien évidemment.
Bonne lecture à vous toutes et à vous tous.
Lien : http://binchy.canalblog.com
Commenter  J’apprécie          50
Alors, le livre ou le film ? lequel est le meilleur ? pour moi ils sont indissociables: la plume de Japrisot est comme toujours jouissive, et le scénario est ici particulièrement bien foutu. La beauté d'Adjani est dans le film extraordinaire, et le livre aide à comprendre ses tourments, sa folie. Donc les deux: ne vous privez pas de deux plaisirs exquis, une lecture magnifique et un film qui ne l'est pas moins. Film par ailleurs très fidèle au livre.
Commenter  J’apprécie          50
De ce livre on se rapelle surtout l'adaptation cinématographique avec Isabelle Adjani dans un role central.Mais c'est aussi un tres beau roman,huis clos oppressant où la tension monte crescendo jusqu'au drame final.Le decoupage du roman favorise le rythme et garde le lecteur en alerte de bout en bout.Un des meilleurs livres de l'auteur qui en a ecrit plusieurs qui sont legendaires.
Commenter  J’apprécie          40
J'avais lu une première fois ce roman il y a si longtemps que je ne m'en souvenais quasiment plus. J'ai donc eu le plaisir de me laisser entraîner sans préjugé dans ce récit assez extraordinaire raconté à plusieurs voix. C'est l'histoire d'une vengeance, avec une intrigue tortueuse qui aboutit à un dénouement vraiment inattendu. le récit est mené avec maestria: une fois embarqué, le lecteur ne lâche plus ce roman. C'est du grand art, de mon point de vue. Mais la plus grande réussite de Japrisot, c'est peut-être la création de ces personnages plus vrais que vrais, qui nous deviennent vite familiers. L'héroïne principale, "Elle" (Eliane), étrange et fascinante, est un personnage inoubliable. le style de ce livre est agréable et simple à lire; l'écriture transcrit bien le langage oral. Une seule (petite) réserve: cette obstination à employer des expressions comme "pendant mille ans" ou "jusqu'à la fin de la vie", etc... pour dire "très longtemps".

P. S. Je n'ai jamais vu le film qui a été tiré du roman et qui avait obtenu un grand succès.
Commenter  J’apprécie          40
Une superbe découverte ;-)
Style magnifique, écrit comme il respire, une aisance incroyable, une conduite remarquable, on se demande où ça va nous mener et on est surpris jusqu'à la fin!
Le narrateur change (l'auteur écrit toujours à "je") et nous apporte ainsi des infos manquantes ou complémentaires : un même événement est vu dans un chapitre par le regard de "Pin Pon" et puis par sa femme ; ça m'a rappelé un autre roman sur un accident de bus où le même type de narration était repris. Vraiment bien, tient en haleine!!!!
Commenter  J’apprécie          40
Attention Chef d'oeuvre méconnu...et premier amour....

Je l'ai lu par désoeuvrement, à 15 ou 16 ans, en vacances chez mes oncle et tante, et je suis sortie de cette lecture bouleversée. Dans le sens premier du terme. Il y avait l'avant l'Eté meutrier, et il y a eu l'après. Lu d'une traite, jusqu'à 4h du matin. Ressortie lessivée, vidée, comblée, frustrée (de ne pouvoir le faire durer), ravagée, comme lors d'une passion.
Plus tard j'ai demandé la permission de faire ma maîtrise sur ce livre, trop peu reconnu. On m'a fait comprendre que si ce n'était pas Belle du Seigneur, fallait pas que je m'y attarde. Je ne me suis donc plus attardée dans les études de lettres. Tout court.
Bref, de suite, je porte à votre connaissance cette injustice: on parle de lui comme d'un magnifique roman policier, qui tient en haleine etc. C'est passer à côté de sa plus grande qualité: c'est un roman, avant toute chose, sublime, une dentelle psychologique, d'une délicatesse et d'une méticulosité dans le style...! On loue COHEN pour sa capacité à changer de style pour incarner la psychologie de ses personnages...L'été meurtrier, c'est avant tout cela: la capacité du romancier à incarner, par le style de la narration du personnage, ce même personnage. On écoute d'abord Pin-Pon, l'homme simple au peu de mots, aux phrases courtes, populaires; le mécanicien, et le pompier volontaire, fils d'immigré. Humble, simple, bon, pas aussi naïf qu'il en a l'air car il décortique les phrases, les situations, pour retrouver le fil (d'Ariane), celui de la tragédie... Puis on plonge dans les méandres de la psychologie de la femme enfant, la femme fatale fracassée et fracassante, l'intelligence brisée dans l'élan de l'enfance, aux phrases à couperet. Puis c'est la tante, au langage rétro, passé, qui, sourde, a compensé la perte de ce sens par celui de la vue...C'est la Cassandre inversée, qui n'entend pas et qui donc, n'est pas crue...C'est elle qui voit ce que les autres n'avaient pas vu. Ce livre est un chef d'oeuvre. Par son style avant toute chose. Je l'ai lu une bonne vingtaine de fois, et chaque fois, j'en suis ressortie lessivée, énervée.... Tellement c'est beau...Jean-Baptiste, tu es décédé avant que j'aie eu le courage de te rencontrer. Tu m'as donné l'envie et le courage d'écrire; depuis toi je ne puis savourer un livre dont le style ne surpasse pas l'histoire; tu m'as convertie au vertige de la dentelle psychologique; et depuis, tout ce qui n'approche pas cette perfection me paraît fade. L'été meurtrier fut ma première passion. Tu m'as ouvert le coeur; et il me reste cette nostalgie qu'on conserve toujours à son premier amour et qu'on cherche d'ailleurs dans les suivantes...
Commenter  J’apprécie          31




Lecteurs (1433) Voir plus



Quiz Voir plus

Sébastien Japrisot

Sébastien Japrisot est le pseudonyme et l'anagramme de :

Jean-Baptiste Risso
Jean-Baptiste Rossi
Jean-Baptiste Ossir
C'est son vrai nom

10 questions
70 lecteurs ont répondu
Thème : Sébastien JaprisotCréer un quiz sur ce livre

{* *}