Ce tome est celui de l'avènement. En effet,
Nicolas Jarry nous conte là l'histoire du jeune Aldia, déchirée par sa dualité et par sa particularité. Il est unique et ne voue sa vie qu' à chercher qui il est réellement.
Les événements vont l'y mener, dans la douleur certes, mais cette dualité fera sa force alors que jusqu'à présent il ne la comprenait pas et la rejetait même, souhaitant coûte que coûte choisir une voie plutôt que l'autre.
Aldia poursuit donc sa quête initiatrice à la recherche de lui même jusqu'à un événement cataclysmique.
Le récit se scinde en trois parties, chacune se rapportant à un personnage, Aldia, l'albinos, Ajid qui crie vengeance pour le meurtre de la déesse protectrice de son peuple, et Obion le dieu déchu en exil. Chaque partie apporte un élément crucial au récit global qui va finir par converger dans une direction unique.
Nicolas Jarry livre ici une histoire d'une richesse exemplaire, et cette richesse ne se voit pas seulement dans les éléments qu'il glisse dans les dialogues, mais également dans les graphismes, superbes, dense, variés, fins et précis, de Deplano. Jarry réussit à garder une dynamique tout au long de ce tome, là où on aurait pu s'ennuyer. L'équilibre entre les scènes d'action et les moments plus calmes est bien dosé et permet une immersion dans ce monde foisonnant.