Mercenaires, tome 1 : La Meute du Griffon

Je me suis procuré cette bd avant tout parce qu'elle est signée Nicolas Jarry, auteur que j'apprécie particulièrement.
Ici l'histoire tourne autour du peuple Orc dans un monde médieval japonisant. le mélange orc/ samouraï pourrait prêter à sourire au premier regard mais force est de constater que la plume de Jarry fait que cela fonctionne plutôt bien. C'est rafraîchissant dans cet univers sur développé qu'est la fantasy.
Ce premier tome offre au lecteur la possibilité de suivre les pas d'Orcs vieillissant ( là aussi, c'est plutôt inhabituel) qui sortent de leur retraite pour se dresser de nouveau face à une sombre menace qu'ils connaissent pour avoir été les instigateurs de sa perte quelques centenaires auparavant.
Le rythme est plutôt lent, on suit les traces de "l'intendant" qui tente de rassembler les membres de la meute. On assiste ainsi à un rassemblement en bonne et dûe forme des larrons tous plus impressionnants les uns que les autres, des fortes têtes qui promettent de joyeuses retrouvailles et de l'action en-veux-tu-en-voilà. Chaque personnage de ce groupe est plutôt bien caractérisé et hétéroclite et l'on sent derrière tout cela la volonté de l'auteur de raconter leur histoire au sein de cette troupe. Quelques commentaires de l'intendant à l'attention du nouveau venu attestent des "règles" qui lient les membres à la meute, ainsi que les membres entre eux. Honneur et sacrifice sont mis en avant, les valeurs autour de la figure du Samouraï sont ainsi inséré dans le récit et servent de base à la fois au déroulement de l'histoire mais également à la fondation de la Meute en question. Il est intéressant de noter que Jarry n'a pas hésité à intégrer la notion d'honneur chez le peuple Orc, là où habituellement dans ce genre de récit et généralement, l'Orc n'est présenté que comme un sauvage sans foi ni loi, qui ne vit que pour détruire. Ici sa caractérisation constitue le fondement du récit et rend les membres de cette meute d'autant plus attachants. On pourra souligner le travail aux graphismes de Paolo Deplano qui a su donner une personnalité graphique à chacun d'eux, une bonne "gueule".
C'est donc le tome des présentations et de la mise en route mais qui promet de belles choses pour la suite. Ça donne envie....

Belle bande-dessinée avec un bon scénario. Nous sommes dans un monde habité par des Orcs dont la civilisation s'approche du vieux Japon (celui des samouraï).

Un grand mur sujet à un ensorcellement semble montrer des signes de faiblesse et les puissances maléfiques retenues derrière risquent de répandre à nouveau le mal sur les terres des Orcs. Une meute d'anciens guerriers va devoir se reformer pour trouver une solution.

Nous trouvons de très bons personnages forts et complexes et une certaine originalité dans le monde créé des orcs samouraï, des « sorcières » geisha. J'avais déjà beaucoup apprécié les romans de Nicolas Jarry ( « Sphinx » et sa suite « le peuple de la mer » et d'ailleurs j'aimerais beaucoup qu'il en écrive la suite) Il a un don pour créer des personnages difficiles à cerner et des intrigues compliquées mais exaltantes je vais d'ailleurs me renseigner sur ses autres publications…

N'oublions pas le dessin qui est magnifique !