En 1787 à l'Age de 27 ans
Jean-Baptiste Louvet de Couvray publia la première partie des amours du chevalier de Faublas qui s'intitule « Une Année de la vie du chevalier de Faublas ». Rien qu'une année donc mais une année fort bien remplie.
Le jeune Faublas, de petite noblesse de province monte à Paris avec son père et sa soeur promise au couvent. Ne manquant pas d'esprit et bien fait de sa personne on devine que le bel adolescent va découvrir la vie et les femmes. Pour commencer sa carrière de séducteur, c'est travesti en jeune fille qu'il va gagner le lit d'une belle marquise en toute sororité.
On le voit le roman est dans la veine libertine et le jeune chevalier vole de femme en femme profitant de toutes les situations y compris les plus scabreuses. L'histoire tourne régulièrement au vaudeville et il faut se cacher sous les lits ou dans les placards alors que les portes claquent comme chez
Labiche ou Feydeau. Mais se greffe bientôt une aventure guerrière au milieu du conflit entre la Russie et la Pologne (tiens, tiens…) durant laquelle un vaillant polonais a perdu son adorable fille.
Le roman est plaisant, les personnages frivoles, les situations humoristiques et bien sur la langue du XVIIIème est magnifique de richesse et de souplesse. Mais la longueur souvent interminable de dialogues, certes brillants, plombe le rythme et épuise. A la longue les amours et aventures de Faublas deviennent pesantes et le lecteur attend avec impatience que les derniers rebondissements, bien peu crédibles, viennent boucler le récit. Quant à lire les deux volumes suivants on attendra.