La définition de la décadence reste floue. Avec ce livre, Jean de Palacio lui rend justice et explique son unité et les points d’incohérence qui la caractérise.
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Comme le souligne Jean de Palacio dans cette brillante (mieux: coruscante) étude, «fin de siècle et fin de race se confondaient». Notre XXIe siècle, lui, a pris de l'avance : sa décadence a commencé avec sa naissance.
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Ni école (bien que le terme se rencontre parfois à l'époque) régie par un manifeste, ni mouvement constitué sous l'autorité d'un chef de file (bien que Verlaine et Mallarmé aient paru jouer ce rôle), la Décadence est plutôt un "état" ou une "disposition" d'esprit.
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Lorsque Cladel dit avoir retouché son premier livre sous le regard de Baudelaire, il se plaît à rappeler comment ce "sévère Mentor" lui enseigna "la manière de manger des lexiques". La métaphore est d'importance. Elle dit l'appropriation du langage par ingestion ou par ogrerie, comme on dévore des viandes ou des enfants pour se refaire un sang nouveau. Processus en quelque sorte physiologique et culinaire, l'acte d'écrire se nourrit de mets contre nature, "gros dictionnaires", "poudreux glossaires" ou "effroyable in-folio".
Le grief principal contre la Décadence semble avoir été l'obscurité créée par l'emploi d'une langue qui ne serait plus comprise, et se voit volontiers flétrie ou moquée sous l'accusation de charabia. Risque de sécession ou d'autonomie langagière, comme celle de provinces échappant à l'autorité du pouvoir central : lointain contrecoup du mythe de Babel
5 questions posées à Jean de Palacio, à l'occasion de la parution de son livre Le portrait (Calleva).