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Une très chouette lecture! Une vraie immersion dans une communauté de chasseurs du Groenland, ponctuée de nombreuses notes d'humour et de personnages truculents. L'histoire est un peu lente, mais la réflexion sur la préservation des traditions face au capitalisme moderne est bien présente et donne un intérêt universel au récit.
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Imaqa est un roman plein d'humour qui permet d'avoir un aperçu de la vie au Groenland à l'arrivée de la "modernité". Les personnages sont très attachants et les situations improbables se succèdent.
le choc des cultures est rendu d'autant plus piquant que le narrateur est un danois exilé volontaire au Groenland.
Mais ce roman aborde également le sujet plus profond de la déstabilisation d'une culture vivrière à l'arrivée de la modernité et du progrès (changement de mode de vie, de relations entre les personnes, d'échelle de valeur...).
En résumé, ce roman très agréable à lire permet un équilibre (à mon goût) parfait entre la détente et la réflexion.
Et pour savoir ce qu'Imaqa signifie en inuit, il suffit de lire ce livre!!!!
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Encore une fois, un livre découvert grâce à mon club de lecture, et que je n'aurai pas forcément lu sinon....alors qu'il en vaut vraiment la peine!
Un sujet grave (la colonisation...car c'est de cela qu'il est en fait question, même s'il ne s'agit pas d'Afrique mais du du Groenland à qui le Danemark veut imposer sa langue, ses habitudes...) traité sur un ton plein d'humour qui permet d'en faire un livre très agréable à lire. Notamment en pleine canicule : rafraîchissant, dans tous les sens du terme!!
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Marielle : "L'arrivée d'un instituteur danois, qui rêve de changement, au Groendland. Comment amenez la modernité dans un pays où il n'y a rien ? "
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Imaqa signifie « peut-être » en groenlandais. Dans cette culture, rien n'est figé, tout est possible. Martin en fait l'expérience. A 38 ans, sa vie patine ; l'instituteur décide de se faire muter au Groenland. Il découvre alors une société, certes un peu « primitive » par rapport à sa culture occidentale, mais fondée sur des valeurs qui ne sont pas dévoyées : la solidarité, le partage, la valeur du produit que l'on fait de ses mains, la jouissance de l'instant présent.
Après l'achat d'une vingtaine de chiens de traîneau, dudit traîneau et d'un bateau, le voilà pleinement intégré à son petit village. Mais les difficultés sont multiples : malgré l'opposition de sa hiérarchie, essayer de faire la classe au enfants en se basant sur leur culture groenlandaise et non sur la culture danoise, faire des cours de qualité avec son assistant alcoolique, ne pas se faire rouler par son nouvel ami, retrouver la sympathie d'un jeune garçon traumatisé par son année obligatoire passée au Danemark, perdu dans sa culture natale, qui en veut à la terre entière…

Avec une narration fluide et beaucoup d'humour, Flemmig Jensen nous décrit le quotidien dans un village groenlandais dans les années 70. Un peu d'action survient vers la fin, un peu de drame vient déranger le quotidien, mais le reste du roman, sans être addictif, est très tranquille à lire. Cela ne m'a pas du tout dérangée, j'y étais très à l'aise ! On s'immerge pleinement dans l'histoire et on se prend d'amitié pour tous les protagonistes, sauf l'affreux inspecteur danois.

Je recommande totalement ce roman, tant pour découvrir le Groenland que le Danemark !
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Bienvenue dans le Groenland. Nous sommes dans les années 1970. Martin, instituteur danois, avait envie d'aventure — aussi a-t-il demandé sa mutation dans ce grand bout de terre gelée, ce pays constitutif du royaume de Danemark. Et pas n'importe où, il demande à être dans un hameau et non en ville. Arrivée sur place, il découvre la violence d'un système éducatif pensé par et pour des Danois, qui marche avec plusieurs présuposés (les Groenlandais sont trop stupides pour s'adapter au monde moderne, et s'adapter est uniquement envisagé comme s'adapter au monde de l'entreprise). Violence dont, en tant que prof, il se retrouve à être le premier vecteur. Heureusement MArtin est homme de changement. Il rencontrera également un jeune homme, Groenlandais qui revient après avoir fait ses études au Danemark, et dont le mélange des cultures cause beaucoup de difficultés dans sa famille.

Ce roman, aux sujets qui sont donc tout à fait sérieux - et souvent assez tristes -, est en permanence écrit avec une jolie ironie, un humour léger qui en rend très agréable la lecture. J'ai beaucoup apprécié ce texte, aussi bien pour ce qu'il nous fait découvrir des petits villages groenlandais, sur la violence d'une Education nationale finalement assez "colonisatrice", et pour la finesse des analyses sur les relations interpersonnelles.

Une belle lecture qui donne envie de voyage au pays des glaces — tant qu'il reste encore quelques glaciers.
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"Les premiers temps furent merveilleux. au bout de sept jours, Martin était allé à sept fêtes et avait acheté sept chiens. Que demander de plus ? Au bout de quinze jours, il était sûr de connaître tous les habitants - cent cinquante en tout et pour tout. Jamais il n'en avait connu autant à Lyngby, où il avait résidé durant toute sa vie d'adulte. Il circulait, heureux, dans le hameau, environné de sourires gentils, de saluts joyeux..." (p 56)

Martin Willumsen, 38 ans, est un instituteur danois qui a besoin de changer de vie et a envie d'aventure ; il demande à être muté au Groenland à un certain Bjorn Gudmandsen, employé au ministère du Groenland - département de l'éducation, qui le lui accorde, non sans lui avoir expliqué qu'il a lui-même passé vingt-sept ans sur place et recommandé de ne jamais apprendre le groenlandais, l'important étant de "faire de ces braves gens là-haut des Danois" et sûrement pas de préserver leur propre culture !

Nommé à Nunaqarfik, dans le district d'Umanaq, "le plus bel endroit du monde", il se retrouve alors bien au-delà du cercle polaire qui marque au Groenland la frontière canine, c'est à dire le droit d'élever des chiens de traîneaux et la frontière entre la société des pêcheurs et celle de chasseurs (au nord), dans une communauté accueillante, joyeuse et fraternelle.

Outre les icebergs, une montagne en forme de coeur et des conditions climatiques extrêmes, Martin va vivre avec un certain nombre de personnages, assez hauts en couleur : le jeune Jakob, 14 ans, revenant de son année d'études au Danemark, Abala son père qui va devenir mineur pour gagner de l'argent, le chasseur Gert Malakiassen roublard et blagueur, qui lui a vendu des chiens dès son arrivée et qui parle un peu le danois ; il y a aussi Pavia le catéchiste instituteur associé et prêtre de la petite communauté qui a si peur des tupilaks (fantômes) et qui boit trop de bière, le médecin du district Jorgen Andersen qui déconseille à ses patients toute fréquentation du mot "principe", et puis Naja bien sûr, la belle et mince Naja dont Martin tombe amoureux dès qu'il la voit...

Qui dit chiens dit traîneau, mais aussi harnais, ici confectionnés sur mesure en peau de phoque barbu et puis... nourriture pour lesdits chiens qui doit être pêchée (des flétans), donc matériel de pêche et bateau, et vêtements adaptés, fusil pour chasser le phoque... Voilà Martin très vite emporté dans le quotidien de l'habitant du Grand Nord, qui se glisse facilement et plaisamment dans la peau d'un inuit et se sent entièrement chez lui.

Dans l'ensemble plutôt tolérants et indulgents, rieurs, évitant si possible les conflits, les Groenlandais semblent prendre la vie comme elle vient : "Est-ce que tu ne peux pas tout simplement... vivre ici ? c'est ce que nous faisons, nous autres. Nous ne sommes pas comme des dingues à essayer tout le temps de comprendre." (p 78)
Mais un peu trop de bières, l'hiver sans lumière trop longtemps, l'isolement et parfois le manque de PQ posent des soucis aux habitants ; même s'il y a des projections régulières de films, des tournées de chanteurs, des danses festives à la moindre occasion...
Et puis le Groenland, en partie du fait de son appartenance au Danemark, est pris entre vie traditionnelle adaptée aux terrain et climat si particuliers du Grand Nord et vie moderne représentée par les Danois ; on assiste à une incompréhension grandissante entre un père (Abala) resté au Groenland et son fils (Jakob) parti un an apprendre le danois et que manger du phoque écoeure maintenant qu'il a gouté aux hamburgers frites.
Abala, celui qui va aller travailler dans les nouvelles mines de zinc, provoque aussi des réflexions amères : "...Des normes de valeur qui étaient peut-être en train de changer. Toute la société reposait sur le fait qu'être chasseur était la fonction la plus digne - porteuse de toute la culture. Qu'allait-il se passer maintenant si le chasseur était supplanté par le salarié ?" (p214)

Imaqa veut dire peut-être, parce que rien n'est sûr et que rien n'est vraiment sérieux :

"Au Groenland, pépins et tracasseries sont interprétés positivement - et, si c'est vraiment grave, avec humour." (p 36)
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Une lecture pleine de chouettes réflexions et qui amène à réfléchir mais qui manque de matière au niveau du contenu romancé je trouve. Il n'y a pas vraiment une histoire mais des événements plic ploc... pas du tout désagréables à lire, au contraire même, et heureusement! 😊 , mais qui manquent parfois de cohésion. Découverte sympathique donc mais sans plus pour moi.
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Martin, instituteur rêve de changer de vie et demande sa mutation dans un hameau perdu dans le nord du Groenland. Il est rapidement confronté à la culture locale et revisite rapidement son approche pédagogique pour la mettre plus en adéquation avec la réalité à laquelle il est confronté. Cette attitude est interprétée comme une remise en question du modèle éducatif Danois qui va chercher à le déstabiliser pour qu'il se conforme au cadre qu'impose son administration.
Dans le village il est vite accepté par les habitants mais le choc culturel est inévitable malgré sa volonté de s'intégrer en apprenant le groenlandais pour passer au dessus de la barrière de la langue. Une démarche qui s'avère tout à fait originale comparativement aux autres ressortissants Danois. En effet, une anecdote explique comment Martin apprend à un homme marié depuis 25 ans à une groenlandaise quel est le véritable nom de sa femme...
Rapidement mêlé à la vie du village il l'est aussi aux conflits entre les habitants, aux drames et aux évènements et finit par faire partie de la vie du hameau par son implication et en tombant amoureux d'une groenlandaise.
Ce livre relate la rencontre entre un monde plongé dans la vie au jour le jour à un monde en mouvement permanent et plein de belles promesses et de changements qui s'insinue dans ce fragile équilibre. Celui-ci est rompu lorsqu'un homme du village chasseur depuis toujours décide d'aller travailler à la mine bouleversant les valeurs établies depuis toujours.
Face à cela Martin fait office de passeur de monde, il est le lien et en subit invariablement les conséquences.
L'auteur décrit ce choc des cultures à travers les relations qui s'établissent entre Martin et les groenlandais. Il analyse avec beaucoup d'humour et d'émotions les aberrations qui découlent cette rencontre.
Un livre prenant qui relate à petite échelle se qui se joue au niveau mondial et qui nous encourage magnifiquement à cultiver la différence.
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