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sur 4675 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comment ne pas être touché par l'histoire de ces deux jeunes frères juifs qui doivent fuir Paris pour échapper à la persécution et à la déportation pendant la seconde guerre mondiale ? Âgés de seulement dix et douze ans, ces deux enfants doivent partir seuls, sans papiers et avec pour seuls bagages leur musette et dix mille francs en poche. Ils doivent quitter leurs parents pour rejoindre leurs deux grands frères qui se trouvent à l'autre bout de la France en zone libre.

Au cours de leur périple, ils vont vivre des tas d'aventures et traverser beaucoup d'épreuves. Ils vont croiser des personnes bienveillantes et d'autres méchantes, très méchantes même, et on ressent énormément d'empathie pour ces deux enfants.

C'est une histoire vraie. Une histoire dure et poignante. Une histoire touchante et attendrissante. Une histoire d'amour fraternel, d'entraide, de courage, de chance et de malchance. On se doute que Joseph va s'en sortir, puisqu'il s'agit d'un récit autobiographique, mais on a peur pour tous les autres membres de sa famille. Lesquels vont réussir à passer entre les mailles du filet ? Lesquels ne s'en sortiront pas ? On tremble avec eux.

L'auteur va nous faire passer par toutes les émotions : la peur, l'espoir, la joie, la tristesse, le rire…

On est également touché par les questions innocentes d'un enfant qui découvre la dure réalité de la vie et de la cruauté humaine. Joseph Joffo arrive d'ailleurs à nous transmettre ses émotions d'enfant avec beaucoup de talent et d'authenticité.

Bref, un livre chargé d'émotions.


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Ah les livres de rescapés juifs m'ont manqué !
On est dans la peau de Joseph Joffo où plutôt, j'ai envie dire Joseph Martin et de Maurice sont frères !
Ils doivent fuir à tous pris le régime de la Guerre et des Nazis !
Pour commencer, ils doivent maintenant devenir des vrais hommes et partir seul sans maman et papa, ils commencent pour partir en France libre !
Leur père donne 1000 francs !
Très vite, ils vont l'utiliser rapidement...

En tout cas, je me suis vraiment plongé dans leur train de vie ! Pendant cette époque, ça me fait drôlement penser un peu à ma grand-mère enfin de compte... :)

Joseph Joffo a certes menti sur son train de vie et ses croyances et de ses origines juives, mais il y a eu la belle et la plus riche sagesse de l'avouer dans ce livre...

"Un sac de billes" Avec une mille et une vies en facette à travers sa vie jusqu'à sa mort le 6 décembre 2018. À l'âge de 87 ans !

[...]
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Voici un livre qui est dans ma PAL depuis des années.
Pourquoi y est-il donc resté aussi longtemps ?
1. Il est apprécié par le plus grand nombre et que je suis assez souvent à contre-courant.
2. Car c'est une histoire vraie, concernant des enfants, durant la seconde Guerre Mondiale avec les nazis, la Gestapo, la milice et tout ce que ça peut comporter d'horreurs.

Je suis à mon tour maman et je n'ose pas imaginer ce qu'a vécu cette famille. Faire ce choix, terrible, de se séparer de ses deux plus jeunes enfants, pour leur bien, en les envoyant à travers toute la France avec un sac musette chacun, afin de retrouver leurs ainés dans le Sud.
A seulement 10 et 12 ans.

Il ne m'a pas fallu plus de 32 pages pour être déjà en larmes ! Cette scène du papa qui gifle Joseph pour qu'il comprenne qu'il ne doit en aucun cas avouer être juif, restera gravée dans ma mémoire.

Ces deux enfants se sont incroyablement bien débrouillés.
Ils ont également eu beaucoup de chance de tomber sur les bonnes personnes à certains moments clés de leur parcours.

Après les années que nous vivons avec la Covid, les confinements et les gens qui se ruent sur les pâtes ou autres, il serait peut-être bon que certains lisent ou relisent ce roman pour comprendre que chacun à sa place et que tout irait mieux si nous étions meilleurs les uns avec les autres.
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Il s'agit d'un roman autobiographique qui raconte la cavale et les aventures de Joseph et de son frère Maurice, juifs, à travers la France sous l'occupation. Ce n'est ni le premier ni le meilleur roman sur le sujet. Mais il est écrit d'une plume rythmée, facile à lire, et par ailleurs il respire le vécu et l'authenticité, et comme il s'agit d'enfants, il est émouvant et tendre. En plus l'auteur ne manque pas d'humour quand il nous fait partager sa vision à hauteur d'enfants des événements. Ce qui en fait un roman accessible dès 11-12 ans, c'est à dire à peu près l'âge de Joseph dans son livre, ce qui permet d'autant plus à un jeune lecteur de s'identifier à l'auteur. Mais au départ ce n'est pas spécialement un livre étiqueté «jeunesse» même si Joseph Joffo a dit : "Quand j'ai écrit ce livre, c'était juste pour raconter ma vie à mes enfants et mes petits-enfants. Cela m'a permis d'exorciser ces années." Il en reste un beau roman d'apprentissage, celui d'un enfant que les circonstances ont obligé à mûrir trop vite.
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Un sac de billes est un regard enfantin d'une période que l'on connait tous, mêlé à celui de l'adulte venant nuancer les propos naïfs du petit garçon qu'il était. Et c'est justement cela qui fait que ce roman, outre son contexte, rend compte d'une fraîcheur et d'une volonté de vivre (de survivre) !

L'histoire en elle-même est tellement belle et nous fait passer par tous genres d'émotions : dissolution d'une famille, périple de deux jeunes garçons, bonnes et mauvaises rencontres… Tout cela dans un contexte historique de seconde guerre mondiale, ce qui accentue ces ressentis car nous, lecteurs, savons ce qu'il va se passer pendant ces cinq années !

Une mémoire, une histoire vraie…

Un roman à découvrir, si, comme moi, vous n'avez jamais eu l'occasion de le lire !
Lien : https://lecturesgourmandeswe..
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C'est un magnifique récit autobiographue que nous livre ici Joseph Joffo. Il est âgé de 10 ans en 1941 lorsque le récit débute et que les Allemands, qui occupaient Paris à l'époque, imposent le port de l'étoile jaune pour les juifs, donc por Joseph et sa famille. Dernier d'une fratrie de 5 enfants, Joseph, qui ne comprend pas très bien ce que signifie cette étoile et surtout, en ayant marre d'être la risée de tous ses camarades de classe, finit par l'échanger à un autre élève contre un sac de billes, d'où le nom du roman. S'ensuit une période très difficile pour le peuple juif en France et toute la famille Joffo se voit bientôt dans l'obligation de se séparer pour tenter de survivre. Durant ces trois années de guerre, jusqu'à la libération de Paris en août 1944, nous suivons les pérégrinations de la famille à travers tout le pays et les aides qu'ils ont reçues afin d'échapper à une mort certaine.
Bien qu'ayant lu ce récit lorsque j'étais adolescente, je m'en remémore encore facilement certains passages qui m'ont fait tantôt rire, tantôt pleurer. L'histoire est bouuleversante, le récit magnifique bien que très dur et l'écriture prodigieuse. Que vous dire de plus pour vous inciter à venir découvrir ce livre ? Rien.
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L'an dernier, de par chez moi en Auvergne, une petite commune campagnarde apprenait qu'un ancien refugié juif de la Seconde Guerre Mondiale lui léguait sa fortune (estimée assez conséquente). le donataire, lors de sa petite adolescence, fuyant les ordonnances raciales nazies, y avait été caché de 1943 à 1945 ; c'est en remerciements que le leg fut consenti. Cette information, de bas de page en 2021, logique dans la mesure où l'homme était mort sans enfant, résonne 75 ans plus tard en écho d'un conflit toujours vivace dans le devoir de mémoire. Et c'est tant mieux… !

Cette touchante anecdote m'avait poussé à revisionner le très touchant « le vieil homme et l'enfant » (de Claude Berri en 1967 avec Michel Simon ; vu en salle à l'époque, j'avais 12 ans : çà marque).

Je m'étais promis d'y rajouter, tôt ou tard, la relecture d'« Un sac de billes » de Joseph Joffo, lu à parution en 1973 en grand format et depuis disparu dans la jungle inextricable de mes bouquins prêtés mais, hélas, jamais rendus. En avril 2021, « Audiolib » le sort en version « livre lu » ; je viens juste de décoller les écouteurs des tympans qu'en voici la chronique. Ayant déjà goûté à ce média sonore au service de la lecture, l'expérience ayant été par deux déjà profitable, je n'ai pas hésité à récidiver. Bien m'en a pris … L'autobiographie de Joffo, propose ainsi une voix off autre que celle propre au lecteur, interne et personnelle, celle identique d'un livre à l'autre.

Hergé en dédicace reçut un jour cette confidence d'un très jeune lecteur : « Il est bien ton dessin animé, « le temple du soleil », mais Tintin n'y a pas la même voix que dans les albums »

Maxime Baudoin, le lecteur pour « Audiolib », offre un panel « professionnel » d'intonations, apporte à l'ouvrage un bonus inappréciable, celui d'autres angles de perception, ceux qu'il perçoit sous les mots et restitue ; l'auditeur se surprend à ressentir une ombre complice lisant par-dessus son épaule (curieuse et agréable sensation).

« Un sac de billes » : l'histoire est connue. Elle est celle, véridique, des frères Joffo, Joseph et Maurice, 10 et 12 ans à l'amorce de 1942. Ils ont l'âge tendre, insouciant et rêveur, des jeux de billes sous le préau de la Communale, des blouses grises tachées d'encre bleu et du tableau noir crissant sous la craie blanche. En 42, le Reich impose le port de l'étoile jaune, il est temps pour les Joffo de gagner Menton, en Zone libre ; les deux plus jeunes, partiront seuls rejoindre les ainés, les parents suivront plus tard. S'en suivent des péripéties inattendues, cocasses et dramatiques, en train, à pied sur routes et chemins, dans la calèche d'un vieil aristo dont l'automobile a été réquisitionnée, à l'arrière d'un camion bâché de la Gestapo … etc

« … deux enfants au milieu du grand charivari des adultes, j'avais l'impression d'être invisible, d'avoir mes entrées partout : la guerre avait fait de nous des elfes dont personne ne se souciait et qui pouvaient aller et venir à leur guise. »

Ils vont chercher à échapper, 4 ans durant, à la traque des juifs initiée par les nazis. Les temps de barbarie allaient voler leur enfance ; le monde cruel et absurde de nations en guerre allait ébranler leur naïveté, dérober leur innocence et leurs illusions, briser leur confiance en l'homme (même si, par deux fois, des prêtres catholiques leur sauvent la mise). L'Histoire, la Grande, allait les secouer, le temps d'une longue fuite à travers la France.

Le cadre temporel : de 1941 à la Libération, la France Occupée, scindée par la Ligne de Démarcation, bientôt dans son entière territorialité sous la botte allemande. Sus aux italiens lyriquement bonhommes aux terrasses des cafés, aux airs de mandoline dans la fraicheur du soir, place à l'implacable machine administrative allemande, aux claquements de talons dans les couloirs de la Gestapo de l'hôtel Excelsior à Nice (la mort rode, il suffit d'un interrogatoire mal maitrisé ; les cris affaiblis des torturés remontent des caves. « Ne dis jamais que tu es juif ! »)

Le cadre géographique : la ville, Paris et le petit salon de coiffure paternel, Dax et ses points de passage vers la liberté, Marseille et la mer pour la première fois vue, Menton et son parfum d'Italie ; la campagne, taiseuse et prudente, des villages repliés sur eux-mêmes à la croisée des routes et des chemins, des rencontres inattendues toutes potentiellement dangereuses (« Ne fais confiance en personne »). de Paris à Rumilly (Haute-Savoie), deux enfants fuyant des lois raciales nazies de plus en plus restrictives (l'étoile jaune n'est qu'une prémisse au pire ; il faut fuir, la peur au ventre mais toujours vivants), deux titis parisiens à l'école buissonnière de la survie, de la débrouille pragmatique, de « ce qui ne tue pas rend plus fort », tout simplement à l'épreuve de ce qui forge et marque un homme.

Le cadre littéraire : une autobiographie ; le « je » narratif est celui de Joseph, benjamin d'une fratrie de 6. le but de l'auteur : exorciser son enfance hors-normes, atypique, meurtrie, chaotique, trop vite montée en graine, volée à la normalité de ce que les mômes du même âge vivent, dérobée aux jours heureux de l'insouciance, du jeu et du rêve éveillé. « Un sac de billes » est aussi un témoignage de la Petite Histoire dans la Grande, comme vue par le petit bout d'une lorgnette. C'est, certes, un récit parmi tant d'autres qui, en effet puzzle, décrivent une époque délétère, mais celui-ci le fait à hauteur d'enfant, là réside toute sa précieuse différence ; il témoigne, sous l'oeil d'un môme, d'une France à l'étouffée, de sa couardise et de sa lâcheté, de son fatalisme pétainiste et de l'opportunisme collaborationniste, de la pugnacité d'une frange à retrouver sa liberté. L'implacabilité de la machine nazie et son idéologie malsaine a chamboulé des destins civils innocents, entre autres ceux de marmots qui ne demandaient qu'à continuer à jouer aux billes.

La France d'alors s'y reflète, balançant entre ruralité majoritaire et paysages urbains encore simplement bourgeonnants, celle des petits bistrots et des restos sur le pouce, celle des postes de TSF branchés sur Radio Londres, des restrictions et de la peau sur les os, du marché noir et du bon beurre, des topinambours et des rutabagas, des « Maréchal nous voilà », des FFI et des FTP, de la Grande Cuite à la Libération … Ce fut le monde de mon père, STO réfractaire en 1943, en permission sous promesse de retour et qui se perdit dans la nature deux ans durant, le monde qu'il me rabâchait sans cesse durant ma propre enfance : comme celui de la Grande Guerre pour Tardi. Ainsi, si çà me parle tout çà ? : un euphémisme.

« Un sac de billes » fait partie des livres étudiés en classe à hauteur du collège ou du lycée. Tout y fait sens pour des ados « au point mort » (dixit, parait t'il, Stephen King ; l'image est parlante), tout y nourrit une réflexion saine sur les difficultés de la vie et les moyens de les surmonter, la nécessité de fraternité au service de la liberté, le devoir de mémoire, l'étrange capacité qu'à l'être humain à rebondir face à l'adversité pour peu que jamais il n'abandonne et ne renonce, la pugnacité et la confiance en soi au service de la réussite, la nécessité de se prendre en mains pour que la malice des choses plient sous la volonté.

Joffo use d'un style qui plait, facile et fluide, d'une truculence de propos et de situations. le récit est alerte et vivant. Mais l'amorce du drame n'est jamais loin, sans cesse sous-jacent, tapi sous le pas qui avance puis sous celui qui suit ...

Pour celles et ceux qui chercheront a en savoir un peu plus : le ciné offre deux adaptations (1975 et 2018), la BD deux (une, la première, en one shot ; la seconde en trois volumes). Je n'en ai ni lu ni vu aucune.
Lien : https://laconvergenceparalle..
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Depuis le temps que je "devais" le lire !
Fervente amatrice des romans sur la Seconde Guerre Mondiale, je n'ai pas été déçue.
L'autobiographie d'un gamin d'à peine dix ans, qui est obligé de quitter brusquement ses parents pour échapper aux rafles contre les juifs.
Au premier abord, j'ai cru que j'allais lire un récit dramatique, plein d'angoisse et de peur.
Et puis, après avoir eu un peu de mal à me plonger dans l'histoire , j'ai été entraînée dans l'épopée des frères Joffo, surement parce qu'elle n'est pas racontée de manière ennuyeuse, mais avec des petites touches d'humour bien placées qui nous rappelle sans cesse l'innocence des enfants.
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A l'époque, quand on avait lu tout Enid Blyton et Paul-Jacques Bonzon, les parents et les bibliothécaires qui ne voulaient pas nous faire entrer trop vite dans la lecture "pour les grands" nous autorisaient le "journal d'Anne Frank" et le "sac de billes"... parce qu'il n'y avait pas grand chose d'autres, il faut le dire aussi.
Cependant, ce serait stupide de penser que pour autant, cela n'en valait pas la peine. Cette petite autobiographie en temps de guerre est une bonne entrée en matière sur la vie pendant l'occupation, et sur la vie quotidienne des français à l'époque, tout en préservant les plus jeunes des parties plus terribles de ce conflit.
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Lorsque Joseph et son frère Maurice, qui jusque là menaient une vie normale de jeune garçon amateurs de billes et de bagarres amicales, se retrouvent affublé de l'étoile jaune des "Juifs" et se font malmenés par leurs camarades de classes, les choses sont appelées à changer. Une fois de retours de l'école, les frères Joffo ont une conversation avec leur père. À sept ans, leur père fut envoyé sur les routes afin d'échapper à la rafle des jeunes par la Gestapo russe. Maintenant, c'est leur tour, afin d'échapper aux officiels qui traquent les juifs à travers la France occupée. À dix ans, Joseph et son frère de douze ans partent donc sur la route vers la France libre, où, espèrent-ils, pourront-ils poursuivre le cour de leur vie et échapper au sort des déportés. Seulement, même en France libre, les dangers les guettent. Alliés inespérés, situations particulières, escapades nocturnes et une foule de petits travaux ponctuent leur route vers la liberté. Une histoire de famille, de débrouillardise, d'horreurs et de miracles d'humanité qui s'est réellement déroulée.


Un beau petit récit au ton enfantin et autobiographique d'une histoire qui ne devrait jamais toucher les enfants. Également, c'est un bon roman pour aborder le délicat sujets des deux guerres mondiales auprès du lectorat jeunesse de niveau primaire. Il ne contient pas de détails sordides ou sanglants, mais bien sur, aucuns enfants ne devraient avoir à raconter leur histoire avec ce genre de souvenirs.


Pour un lectorat du troisième cycle primaire, 10-12 ans.
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