La dame de Reykjavik

Dimanche de Pentecôte, le soleil brille, je m'installe au jardin pour me plonger dans un roman d'un auteur que je ne connais pas. Je suis impatiente de découvrir un auteur scandinave, un de plus.
Très vite je compatis au sort de cette pauvre Hulda, jugée trop vieille et poussée vers la sortie de ce qui est une de ses seules occupations. Trop vieille à 64 ans ? Non mais quoi encore, si c'est vrai cela veut dire que dans 10 ans je serai vieille moi aussi ? Je compatis mais j'ai un peu de mal avec le personnage qui me semble dure, égoïste et pas très joviale. Peu à peu j'apprends à mieux la connaître et je comprends ce que cache son tempérament.
Hulda se lance dans un épisode de Cold Case, seule, déterminée à résoudre une affaire qui lui semble suspecte. Et elle est plutôt douée car en quelques jours elle détricote les fils d'une histoire déjà oubliée.
Pas facile au début de savoir où l'auteur veut nous mener, les chapitres s'enchaînent et se croisent, il y a le présent, il y a le passé lointain et pas très joyeux d'une petite fille, il y a une randonnée un jour d'hiver (on sent le malaise de la randonneuse). Peu à peu tout s'éclaire.
C'est plutôt bien écrit, sans être pour autant transcendant.
Plus que l'enquête en elle-même c'est le personnage de Hulda qui est au centre du récit.
Le gros bémol pour moi est l'ambiance pesante, l'idée que tout est gris et sans espoir.

Hulda est inspectrice de la police de Reykjavik. Elle a 64 ans, la retraite est pour dans quelques mois Elle vit seule et n'a pas d'amis. Une petite lueur dans cette grisaille, elle s'est liée d'amitié avec un membre du club de randonnée.

Et voilà que tout s'accélère sur le plan retraite. Convoquée par le patron du commissariat elle apprend qu'elle doit prendre sa retraite immédiatement, libérer son bureau pour un nouveau et jeune inspecteur. Un peu sonnée par la nouvelle elle demande un sursis de quelques jours pendant lesquels elle reprendra l'examen d'un dossier classé sans suite. Elle choisit une affaire de disparition, celle d'Elena, une jeune russe demandeuse d'asile. Au cours de l'enquête elle découvrira qu'une deuxième jeune femme russe a également disparue. En trois jours elle élucide les deux affaires.

J' ai bien aimé ce livre, écriture fluide, bonne construction avec ce qu'il faut de suspens, de rebondissements et surtout une fin totalement inattendue. Cependant je n'ai pas accroché avec la personnalité d'Hulda. Je n'ai pas ressenti de sympathie, elle m'a même un peu agacée. Elle est peut-être excusable car si sa vie professionnelle lui a apporté des satisfactions, son passé personnel n'a pas été un long fleuve tranquille. Retraitée, je respecte ses angoisses et sa peur à l'idée de la retraite.

J'ai enfin fait connaissance avec Hulda, le roman débute sur une présentation de personnage. Hulda, l'une des enquêtrices du poste de police de Reykjavik va avoir un départ de retraite anticipé des plus mouvementé.

Mais ce n'est pas ses soixante-quatre ans qui vont la déstabiliser et finalement lui redonner du peps pour aller au bout d'une enquête inachevée par un de ses "collègues". de plus son histoire familiale va se mêler par ses cauchemars à l'intrigue.

"L'histoire d'Elena sombrerait dans l'oubli. Et resterait à jamais celle d'une fille venue en Islande pour y mourir."

On va aller dans de sombres histoires d'immigrations, de disparition, de meurtre passé en suicide. L'histoire en elle-même m'a rappelé les livres d'Agata Christie. On a une impression de ralenti dans les scènes, de brumes et de mauvais temps qui encombre l'esprit mais qui finalement prend des allures de cascades. le temps presse, le temps est mauvais.

L'écriture de l'auteur est précise et sans violences extrêmes même si celles-ci sont bien là. Tout se cache derrière un voile de pudeur que je retrouve souvent chez les auteurs de grand Nord, malgré les sujets abordés, qui eux sont bien noirs et terribles.

Vous l'aurez compris une double histoire prenante qui amène à se poser des questions sur cette trilogie à venir. J'ai été scotchée par cette fin… je suis très curieuse de connaître la suite : L'île au secret.

😱 Surprenant
En trois mots : Islande - enquête - immigration

« Si Hulda ne saisissait pas cette opportunité, personne n'irait jamais au bout de l'énigme. »

➡ Beaucoup d'intrigues (et de drames !) parallèles se croisent dans ce livre assez court même si elles étaient utiles notamment pour comprendre le personnage de Hulda.

➡ Celle-ci reste attachante malgré ses erreurs. Loin d'être parfaite, on peut se demander si ce n'est tout de même pas un peu étrange pour une personne ayant autant d'expérience dans la police…
Le thème de la retraite est appréciable et amène aussi un sentiment de course contre la montre.

➡ Pour un polar nordique, l'action reste assez présente, je n'ai ressenti aucun ennui, les évènements s'enchaînent tout comme les fausses pistes.

➡ La fin m'a laissée bouche bée, je pense qu'il est extrêmement difficile de la deviner car elle est vraiment inattendue et même bien trouvée. La lecture s'est donc terminée sur une très bonne note.

J'ai trouvé ce livre complètement par hasard chez Gibert, car il me fallait pour un goûter littéraire un livre se passant dans le froid et l'hiver. Voyant que c'était Reykjavik que l'intrigue allait prendre place, je me suis lancée dans la lecture ! de plus j'ai vu que l'auteur était le traducteur de nombreux livres d'Agatha Christie en islandais, et ça vous me connaissez maintenant, ça me plaît beaucoup, fan de cette dame depuis toujours !

Je ne vais pas faire de mystère, j'ai bien aimé la lecture mais ce ne sera pas un coup de coeur. Mais au moins j'ai découvert un nouvel auteur. 😊

Il y a dans le livre une citation qui résume parfaitement ce qui va se passer avec Hulda Hermannsdóttir, inspectrice de 64 ans, à la retraite dans 15 jours.

"Mon Dieu, décidément rien ne vous a été épargné, Hulda."

L'histoire :

Hulda est bientôt à la retraite. Mais bon, il lui reste 2 semaines...sauf que le matin du début du roman, son chef Marcus la convoque...elle peut partir tout de suite, tout est arrangé, et puis bon, le nouveau qui la remplace est déjà là !

Gros coup au coeur pour notre inspectrice pas pressée de s'arrêter de travailler, qui demande quand même à mettre à profit ces 15 jours... elle décide seule de résoudre une enquête bâclée par un de ses collègues un an auparavant.

Une jeune femme russe, Elena, en attente de son permis de séjour, semble s'être suicidée en se jetant dans la mer d'Islande, mais Hulda apprend vite... que le permis de séjour venait d'être accordé ! Pourquoi mettre fin à ses jours dans ce cas ?

Et la policière d'aller interroger les centres d'hébergement, avocat, traducteur, un peu en "sous-marin", son chef n'étant pas tout à fait au courant de ce qu'elle est en train de faire.

Plusieurs niveaux de lecture :

En parallèle avec cette enquête, dès le début, on a l'histoire d'une jeune femme qui vient voir dans un centre d'hébergement pour les enfants, sa petite fille de 6 mois mais qu'elle ne peut pas toucher, avec elle n'a pas de contact autre que visuel, et de loin. On comprend très vite en fait il s'agit de la maman d'Hulda qui fille-mère, fin des années 40, a dû laisser là sa fille sur demande de ses parents. Cela ajoute de la complexité au personnage de l'inspectrice, j'ai aimé la connaître mieux, mais sans discerner tout à fait où l'auteur voulait m'emmener.

Puis j'ai eu l'impression d'un roman plus psychologique que policier, quasiment. Pourquoi pas ? Toutes les histoires sont bonnes à prendre !

On apprendra beaucoup sur cette femme, sa vie de veuve, maman d'une jeune fille morte adolescente, fille délaissée à son enfance par sa mère et grand-mère, avec comme seule lueur d'amour celle de son grand-père, inspectrice lente mais de talent, voulant pour sa récente enquête fermer les yeux sur le meurtre d'un pédophile.

Elle n'a pas pu malheureusement briser le plafond de verre dans la brigade dont elle fait partie depuis 40 ans, alors que des jeunes bien moins talentueux sont passés devant elle.

Une héroïne sombre, que je qualifierais de plutôt malheureuse, avec une vie assez compliquée, ça change, on est loin du feel-good, vous pouvez me croire !
Petite éclaircie : elle est en passe de vivre une nouvelle histoire de couple avec un médecin à la retraite.

Et bien sûr il y aura l'enquête sur cette jeune femme russe qu'elle va devoir boucler en seulement 3 jours !

Il y a à la moitié du roman une troisième narration, celle d'une jeune femme qui part en excursion avec un homme qu'elle connaît assez peu, au fin fond de la montagne islandaise, pour une randonnée en 4×4.

Même si c'est l'été en Islande au début du roman, je comprends que le vent est toujours impressionnant, et le froid et la nuit jamais loin...😉

On s'éloigne assez peu de la capitale islandaise en km, mais on comprend que très vite on arrive dans une nature froide parfois hostile, mais très belle aussi. Ce roman m'a permis quelque peu de placer certaines villes sur la carte islandaise !

Pas de happy end, mais une résolution quand même, ou plutôt 3 : 2 enquêtes et une histoire concernant "notre" Hulda.😊
Et ça, je dois dire que ce n'était pas banal pour moi, habituée à attendre une résolution classique.

Je découvre la plume de l'auteur avec ce roman présent dans ma PAL depuis des lustres.

Ulda, excellente inspectrice de 64ans, est gentiment remerciée et mise à la retraite forcée par son supérieur. Toutefois avant son départ il l'autorise à rouvrir un Cold Case qu'elle devra résoudre en 24h. Elle s'empare donc d'une enquête sur la mort d'une jeune russe.

J'ai tout de suite été séduite par l'ambiance polaire du roman, on est en Islande et ça se sent! L'écriture est totalement immersive, que ce soit la description des paysages ou bien celle des personnages, c'est froid.

Bien que l'enquête soit le fil rouge on comprend assez vite que le coeur du roman est Ulda et son évolution. Par un jeu d'écriture subtil et bien mené on rentre vite en introspection émotionnelle. Sa souffrance et ses démons sont mis en avant au fur et à mesure qu'on en apprend plus sur son passé. On comprend alors aisément que son boulot a toujours été une bouée de sauvetage et que l'annonce de la retraite a du mal à être digérée.

Certaines révélations m'ont littéralement soufflées et que dire de cette fin… grandiose!

Un excellent roman que j'ai aimé lire et écouter! Avez-vous lu la trilogie ?

Voilà un roman policier hors du commun.
Une héroïne vieillissante et un peu aigrie, pas très sympathique.
Elle arrive à la retraite, presque mise sur la touche malgré une brillante carrière. Elle demande à s'occuper d'une enquête non résolue, sur la mort d'une jeune femme russe.
Voilà le point de départ et le prétexte à une enquête policière et à un retour sur soi, sur sa vie.
On lit, ça gratte, c'est sombre sans être noir.
Un brin cynique ou en tout cas plein de désillusion.

J'ai aimé le personnage d'Hulda plein de failles et complexe.
Les flash black qui permettent de comprendre ce qu'elle est.
La description des paysages islandais.
Et cette fin inattendue qui dénote dans ce genre de littérature.
Cependant je reste un peu sur ma faim. Sans trop identifier ce qui me laisse ce sentiment. C'est pourquoi je vais poursuivre ma découverte de cet auteur

A quelques mois de la retraite, l'inspectrice Hulda Hermannsdottir se voit montrer la porte plus vite que prévu. Au regard de ses états de service, elle obtient de son chef la résolution d'une dernière affaire de son choix : Hulda choisit de sortir du placard la mort d'Elena, une réfugiée russe en attente de papiers, décès pourtant classé en suicide. le flair, l'obstination d'Hulda vont l'amener pourtant sur la piste d'un meurtre et d'une disparition.
Acheté dès sa sortie en avant-première, j‘avais laissé ce roman de côté, déçue peut-être par un des tomes mettant en scène l'autre personnage emblématique de l'auteur, Ari Thor. Un livre n'étant pas l'autre, j'ai apprécié celui-ci, non parce que son rythme est trépidant, mais grâce surtout à son personnage principal : Hulda m'a profondément touchée, par sa persévérance et ses capacités d'enquêtrice certes, mais aussi pour son empathie, et sa force face aux drames qu'elle a vécu. La construction est classique, alternant entre différents points de vue ; les chapitres sont courts aussi. Ce qui fait que « la dame de Reykjavik » est vraiment plaisant à lire.

Hulda , 64 ans, est une inspectrice islandaise réputée qui s'approche inexorablement de sa retraite. Mais voilà en haut lieu, c'est du sang neuf qu'ils veulent, et les quelques mois se transforment en quelques jours. Sa hiérarchie, lui propose une retraite anticipée. Après l'émotion passée, elle demande une dernière enquête. Hulda n'est pas encore prête à raccrocher son insigne...
C'est ainsi qu'elle choisit de reprendre une enquête classée : Une jeune russe, demandeuse d'asile qui avait été retrouvée noyée sur une plage . Hulda est persuadée qu'il ne s'agit pas d'un accident mais bel et bien d'un meurtre. Elle va donc se donner jour et nuit au risque d'y perdre plus que ce qu'elle ne croit afin de rendre justice à cette jeune femme qui n'intéresse personne .

Pour ma part, je ne sors pas complètement emballée de ce roman qui est le premier d'une trilogie. C'est un roman agréable à lire, une enquête agréable à suivre, qui tisse tranquillement ses fils, jusqu'à un dénouement plutôt déroutant. Mais, cependant, il manque de peps. On y retrouve également beaucoup de remises en question, de jérémiades, de questionnements sur la place des femmes au sein d'un univers masculin qu'est la police.
Hulda est une femme au fort caractère, et fort heureusement, pour pouvoir réussir à accepter les coups durs que lui a réservé la vie. Sans cela, serait-elle devenue alcoolique comme ses homologues masculins que l'on rencontre dans le même genre de roman?

Je me suis un peu attachée à Hulda mais je n'ai pas trop accroché au coté sentimentalisme du roman. de plus, l'auteur alterne entre deux époques, et plusieurs histoires différentes ce qui fait que l'on peine un peu à comprendre son schéma et l'intérêt de ces chapitres intermédiaires. Par ailleurs, les chapitres assez courts font que le roman est très vite lu.
Néanmoins, je pense que je tenterai le second tome de cette trilogie, afin de ne pas rester sur un avis mitigé et le sentiment d'être passée à coté de quelque chose...