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3,8

sur 685 notes
J'ai toujours plaisir à retrouver un livre de Serge Joncour. J'y trouve un plaisir de plume et de lecture d'histoires pleines d'humanité. J'ai la sensation que l'auteur éprouve un réel attachement pour ses personnages et nous le transmet avec chaleur.
J'ai apprécié de retrouver les personnages de Nature Humaine qui ont vieilli, qui se retrouvent confronté à des réalités qui traversent le temps : l'amour des personnes et ses liens qui se tendent ou se distendent, l'amour du travail choisi et l'amour de la nature avec le personnage d'Alexandre...et à l'imprévu planétaire du Covid.
Lire une histoire qui se passe durant le covid à distance dans le temps de ce moment particulier permet à la fois de se replonger dans ce qu'a été cette période mais aussi d'apprécier que cela soit derrière nous sans pourtant oublier ...
Le Lot, la vie d'une exploitation me ramène à des moments de mon enfance dans ce département et à mes grands parents qui étaient des paysans: une peu de nostalgie probablement pour des moments passés et une pensée pour l'enfance.
J'apprécie aussi que le point de vue de l'auteur sur ses personnages, les événements, les enjeux traités nous laissent libres de notre ressenti, de notre propre réflexion.
Sans être un coup de coeur, c'est assurément un bonheur de lecture!
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Que c'est bon de retrouver Alexandre, ses parents, ses soeurs et tout cet environnement lotois!

Et quel plaisir de lire Monsieur Joncour, avec sa plume solide, pragmatique et poétique !

J'avais beaucoup apprécié Nature Humaine, et lire cette suite m'a ravie. Réellement.

Je me plais à imaginer que, même si Serge Joncour ne spécifiait pas la région dans laquelle se passe son roman, j'aurais immédiatement senti qu'il s'agissait du Lot!
Merveilleux endroit, merveilleuses personnes, merveilleux paysages.... département où on trouve le plus d'artistes au M2,et où on peut se réfugier là où tout semble être resté à l'état primaire.... même si....bien des choses ont évoluées, comme le déplore souvent Alexandre !
Petit passage chauvin, mille excuses, nul besoin d'être lotois pour apprécier ce récit.;)

Car il s'agit d'un grand récit, un récit sur les liens familiaux, sur la nature, sur les animaux, et petit ajout par rapport à Nature Humaine, sur la chaleur....
Chaleur des gens, chaleur que procurent l'amour des animaux, chaleur de cette terre qui brûle, et qu'il faut pailler , comme le fait si bien Fredo...
C'est chaud, c'est chaud ce virus qui transforme les habitudes, contre son gré , contre ses croyances.
Qui fait toucher du doigt la peur de mourir.

Mais qui fait aussi que la vie doit continuer, comme le montre si bien notre Alexandre, si droit, si fort, si bon.
Alexandre, c'est un peu le fondement de cette famille, grâce à lui on peut se retrouver dans un endroit sécurisé, et pourtant ses soeurs lui ont bien souvent reproché sa posture.
Il est là, géant parmi les siens, respectueux de tous, juste et jamais vraiment excessif ( même s'il finit par charger son fusil, il le cache aux yeux de ses parents...)jamais fatigué, prêt à aider chacun...le héros parfait !

Ce roman fait du bien, il fait vivre en soi les bonnes choses de la vie, sans en omettre les mauvaises.

Et après ? Comment va continuer de vivre cette famille ?
J'ai hâte.....
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Nous voila 20 ans après Nature humaine. Les mêmes personnages, les mêmes lieux. La ferme familiale de la vallée du Lot aux Bertranges. Les parents et Alexandre, le fils qui a repris l'exploitation. Ill a toujours pour compagne Constanze .
Les trois soeurs d'Alexandre sont disséminées en France. Elles sont parties en ville : Paris, Toulouse, Rodez. Les relations avec le frère sont plus que distendues. reste la rancune de terres vendues afin d'installer un parc éolien et les services techniques d'un autoroute.
Un événement extérieur, le Covid, va obliger à un retour aux sources. Confinement oblige, les soeurs , les maris, les compagnons, les enfants vont rappliquer dare dare à la campagne. C'est tout de même mieux qu'un appartement à Toulouse , Paris et qu'un restaurant fermé à Rodez.
Retrouvailles, rancunes ?
Serge Joncour cisèle des personnages humains dans cette période troublée.
On retrouve l'empathie de Serge Joncour pour ces personnages. C'est terrien , les deux pieds dans la terre. Pas de fioritures .
Le confinement révelera chacun , sa vraie nature, les liens entre l'homme et la nature.
Serge Joncour reste un conteur magnifique des choses simples, de la Nature retrouvée.
Humble et humain.
Lien : http://auxventsdesmots.fr
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Allumés les postes de télévision
Verrouillées les portes des conversations
Oubliés les dames et les jeux de cartes
Endormies les fermes quand les jeunes partent

Francis Cabrel – Carte postale.

C'est avec grand plaisir que je retrouve la ferme des Bertranges dans le Lot et tous les personnages de la famille d'Alexandre, de ses soeurs et de ses parents, les personnages principaux de Chaleur humaine sorti en 2020. Mais il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier pour apprécier celui-ci.

Que dire sinon que depuis sa parution, les paysans se sont manifestés et ont retourné les panneaux d'entrée des villes et villages pour montrer qu'on marche sur la tête.

Vingt ans après, un virus venu de Chine frappe le monde comme si c'était écrit (tiens, encore Cabrel). Les gens des villes cherchent un refuge pour mieux vivre le confinement et, malgré les liens qui se sont distendus avec leur frère, les trois soeurs, avec quelques enfants et un conjoint décident non sans mal de venir habiter à la ferme, le temps du confinement.
Seulement voilà, l'histoire familiale a laissé des traces et les années passant, on a perdu l'habitude de se parler. Pourtant, il va falloir cohabiter tant bien que mal. Il y a aussi les bêtes dont il faut s'occuper, les parents en retraite qui continuent à travailler dans le maraichage et qu'il va falloir aider, sans compter sur les trois chiots qu'il faut sauver d'un horrible trafic.

Il faudra aussi sauver la forêt de Constanze attaquée par un nouveau parasite, s'occuper de l'ouvrier maraicher qu'il faut conduire à l'hôpital. Alexandre est sur tous les fronts sans jamais se plaindre et trouve pour chacun une solution à ses problèmes, sans juger, malgré les blessures du passé et le peu de perspectives du présent avec cette pandémie.

Alors qu'Emmanuel Macron, Édouard Philippe et quelques autre parlent dans le poste de télévision, chacun, aux Bertranges va devoir mettre un peu d'eau dans son vin pour poursuivre sa route sans trop de friction, mieux, avec un peu de chaleur humaine.

Superbe roman !

Challenge Multi-Défis 2024.

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J'avais presque oublié le confinement et ses règles parfois absurdes, la nécessité de se protéger et de protéger les autres, les discours enflammés des uns et des autres, surtout de ceux qui n'y connaissaient rien au sujet mais affirmaient avec véhémence avoir la bonne information. Serge Joncour est venu nous rappeler tout cela en utilisant une galerie de portraits qui illuste parfaitement bien, j'ai envie de dire, la bêtise humaine plutôt que la chaleur humaine. Roman qui se lit d'une traite, personnages plus ou moins aimés, plus ou moins détestés, et trois petits chiens rigolos qui viennent nous dire que l'humain a encore à apprendre de nos colocataires animaux sur cette terre bien malmenée. J'avais le sentiment que Serge Joncour tournait un peu en rond dans ses forêts bien-aimées, mais il n'en est rien, il sait toujours aussi bien décrire sentiments et ressentiments.
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J'avais lu Nature humaine. J'avais aimé et j'avais trouvé intéressant cette vue de fin de siècle mais je crois que je n'en ai pas retenu grand chose. Dans Chaleur humaine nous retrouvons les mêmes personnages, qui ont bein vieillis depuis l'année 1999.
Dans ce roman ce sont 3 mois dans leur vie, les parents retraités, les trois soeurs, peu attirées par cette terre agricole et Alexandre. Celui qui a repris l'exploitation familiale. La cinquantaine il voit se monde avec bienveillance et philosophie, ne se posant pas trop de questions. Ils s'occupent de ses parents, zappent ses soeurs qui ont fait poser des éoliennes sur les terres (cela rapporte) . Un petit grain de sable de rien du tout , mais qui sera énorme finalement, bousculera le monde pendant quelques mois et va faire que la famille va se retrouver réuni dans un huis clos assez pénible.
Ce sont trois mois de Covid racontés dans cette histoire de familles, de terre, de paysans. S'y raccrochent quelques personnages, satellites malfaisants qui amèneront un peu de piment à ce roman. Mais si peu.
J'ai aimé me retrouver dans ce résumé Covid, avec les infos, les politiques et les gens accrochés aux journaux télévisés. La grande peur, vue avec recul et dans un petit coin du Lot avec la nature à perte de vue. Nature déjà bien secouée par la tempête de 1999. La boucle est bouclée. Deux dates qui ont fait des dégâts et marqués l'humain.
Un roman qui se lit aisément et qui nous parle directement. J'ai aimé me replonger dans cette atmosphère, une histoire de vie quoi.
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Serge Joncour - Chaleur humaine**** - Rentrée Littéraire 2023

Profitant de la rentrée littéraire, je me suis mis à lire en parallèle 9 livres de cette nouvelle rentrée parmi les 420 qui sortent. Mes critères de choix sont soit l'auteur (ainsi Reinhardt ou Férey), soit l'histoire et bien entendu les critiques qui en sont faites.

Je ne connaissais pas Serge Joncour et en « fouillant » un peu sa bibliographie, j'ai compris que ce livre était une sorte de suite d'un autre livre qui se passe dans la même famille. J'ai beaucoup aimé ce livre, qui nous raconte une histoire que nous connaissons tous, celle des années Covid. de manière ramassée, Joncour nous présente les différentes attitudes face au virus, de la peur à la « bravade » en passant par l'indifférence et le combat. le tout avec deux fils rouge : Alexandre, le paysan resté à la Terre et qui « tient » toute sa petite famille (ses parents, ses soeurs parisiennes et citadines venues se réfugier dans la campagne) et trois chiots qui font des leurs…

Je demande solennellement et instamment que Serge Joncour donne des leçons d'écriture à Laurent Mathieu, car, au lieu d'avoir un récit à sens unique, présentant de manière putassière des situations (comme chez Mathieu), on a la confrontation des points de vue, la volonté de raconter une histoire sans obliger le lecteur à penser comme l'écrivain le souhaite, à le manipuler en fait.

Le tout servi par un style prodigieux et quelques formules incroyables. Une seule pour la route : « son absence épaississait le silence ». Magnifique !
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A chaque fois ça matche, effet boomerang... Vu de ma terre d'adoption qu'est le LOT, il dit tout, il raconte tout : ce que vois, ce que j'entends...et ce plaisir immense que je ressens dans ce havre de paix... Les biches et chevreuils qui viennent sentir et paitre avec sérénité les champs fraichement labourés, là devant ma porte.
Devant ces actualités qui défilaient sur écran égoïstement nous savourions ce confinement qui n'a rien changé à nos vies...
"ne me délivrez pas de ce mal"
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C'est le roman bilan du Covid qu'on attendait. L'exercice était létal (jouer la pythie a posteriori) mais Serge Joncour en est sorti indemne.
Il fallait bien trois ans pour faire le point, compter les victimes et désigner le nom du vainqueur. Ce ne sera pas l'humanité qui n'a rien retenu de ses errements (« Il convient de s'abreuver du moindre répit, de la moindre paix, parce que le monde promet de donner soif »).
J'ai aimé l'histoire de cette famille d'origine paysanne que la pandémie va pousser dans ses retranchements. Alexandre, le fils, travaille auprès de ses parents, à la ferme. Il s'occupe des bêtes, il cultive les champs. Tel un sage, il observe les retours. Celui de la nature qui reprend ses droits. Celui de ses soeurs, femmes de la ville, qui s'étaient moqué de son choix atypique : vivre du travail de la terre.
J'ai deux réserves.
L'évocation du Coronavirus et de son impact quotidien sur nos existences m'ont lassée. J'ai eu le sentiment de feuilleter une compilation des journaux d'époque, de voir l'auteur cocher les cases, une à une, craignant de ne pas être exhaustif : approximations gouvernementales, exode urbain, confinement… Il n'a rien oublié. Dans cet exercice, Serge Joncour ne démérite pas, avec nombre d'observations savoureuses et pertinentes (cf. pages 149, 215, 243, 285, 294 et 339). Mais c'est une impression de déjà-vécu qui l'emporte – donc ni suspense nu surprise.
Une frustration aussi : celle de ne pas suivre plus longtemps cette famille recomposée par l'urgence. On la quitte au meilleur moment, quand les tensions s'apaisent et qu'une nouvelle ère s'annonce. Or, tout s'achève sur la pirouette symbolique du grand feu purificateur. Dommage.
Bilan : 🌹
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En commençant la lecture de ce roman j'ignorais que je retrouverais Alexandre, ses parents,ses soeurs, Constanze,ces beaux personnages rencontrés dans Nature Humaine.
Constanze, la globe trotter qui parlait de sauver le monde est venue s'installer à la juste distance des Bertranges pour que leur amour avec Alexandre s'epanouisse sans perdre de leur indépendance. Désormais elle met son rêve en action pour sauver la planète puisqu'elle gère une réserve naturelle, lieu de recherche scientifique.
Les soeurs d'Alexandre sont devenues citadines et leur relation est tendue. Alexandre reste le pilier de cette famille,fidèle à lui-même.
Seulement, cet équilibre qui maintient tout le monde à flot même s'il n'est pas aussi satisfaisant que ça, est percuté par l'arrivée du covid.
Tout le monde va se réfugier, l'âme en peine,chez Alexandre devenu plus indispensable que jamais. La peur du virus aura des effets inattendus.
Cette redécouverte du rapport à la nature et la remise en question des valeurs superficielles de notre société aurait dû m'emballer! Cela n'a pas été le cas. La crise sanitaire était-elle encore trop proche pour que les descriptions de cette période avec tous ces remous politiques par Serge Joncour m'ennuie?
Je n'ai pas retrouvé la profondeur que j'apprécie tant dans les autres romans et j'ai regretté que cette dissection des événements de 2020 l'emporte sur la place de l'Homme dans cette nature à laquelle il appartient au même titre que tous les autres vivants.
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