Trois jours en Thermidor
Vous aimez les thrillers, les histoires à rebondissements et à énigmes ?
Alors cet essai historique est pour vous !
Oui, un essai, non pas un roman ! Quand l'Histoire dépasse la fiction annonce la quatrième de couverture, et c'est vrai !
Trois jours en juillet 1794, à Paris, racontés merveilleusement par
Colin Jones, heure par heure, en puisant dans les archives. Un travail vraiment extraordinaire !
C'est un vrai page-turner, on suit les différents personnages,
Robespierre, bien sûr, mais aussi
Saint-Just, les députés, la garde nationale, les membres des Comités de gouvernement, les Sections parisiennes.
Colin Jones démontre que le 9 thermidor fut un jour d'action pour écarter un homme (
Maximilien Robespierre) et une victoire conjointe des députés et des parisiens, à travers le travail des Sections.
Tout s'imbrique, tout va vite et lentement à la fois …
Comment certains députés ont mis hors jeu et hors la loi,
Maximilien Robespierre, lui qui influençait tant la Convention et les Comités ! Surpris, non préparés, ils ont subi plutôt que géré cette situation et ont vaincu !
Un vrai thriller historique qu'aucun écrivain n'aurait pû imaginer !
On frisonne, on s'angoisse, on s'inquiète, on se réjouit, on suit chaque heure de ces moments cruciaux !
Deux petits regrets… le récit s'appuie largement sur un écrit du 20e siècle et se révèle moins détaillée le 10 thermidor…
Dans la postface (très instructive) : un an après (thermidor an III), dans son rapport demandé par la Convention, le député dantoniste Courtois élargit l'attaque à un système de tyrannie (et non pas à un tyran) dirigé par un groupe d'usurpateurs aux ordres de
Robespierre et rejette l'idée de co-production (participation du peuple) : pour lui, un seul héros, la Convention !
Ces idées sont dans le sens du vent à l'époque qui assimile le Gouvernement révolutionnaire de l'an II à la "terreur", oublie la mobilisation contre la guerre et les réformes sociales.
Les thermidoriens utilisent le 9 thermidor pour glorifier la Convention qui a arrêté
Robespierre donc la "terreur".
Un essai historique brillant, basé sur les archives et les mémoires des interlocuteurs, complètement immersif.
Et bravo pour le travail de traduction !