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EAN : 9782213722436
550 pages
Fayard (13/03/2024)
5/5   1 notes
Résumé :
Quand l’histoire surpasse la fiction.
Le 9 Thermidor (27 juillet 1794) est universellement reconnu comme un tournant majeur dans l’histoire de la Révolution française.  À minuit, Maximilien Robespierre, membre le plus éminent du Comité de salut public, prévoit d’écraser l’un des complots les plus dangereux auxquels la Révolution a été confrontée. À minuit toujours, après une journée d’incertitudes, de surprises, de bouleversements et de revers, son monde s’ef... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Trois jours en Thermidor

Vous aimez les thrillers, les histoires à rebondissements et à énigmes ?

Alors cet essai historique est pour vous !

Oui, un essai, non pas un roman ! Quand l'Histoire dépasse la fiction annonce la quatrième de couverture, et c'est vrai !

Trois jours en juillet 1794, à Paris, racontés merveilleusement par Colin Jones, heure par heure, en puisant dans les archives. Un travail vraiment extraordinaire !

C'est un vrai page-turner, on suit les différents personnages, Robespierre, bien sûr, mais aussi Saint-Just, les députés, la garde nationale, les membres des Comités de gouvernement, les Sections parisiennes.

Colin Jones démontre que le 9 thermidor fut un jour d'action pour écarter un homme (Maximilien Robespierre) et une victoire conjointe des députés et des parisiens, à travers le travail des Sections.

Tout s'imbrique, tout va vite et lentement à la fois …

Comment certains députés ont mis hors jeu et hors la loi, Maximilien Robespierre, lui qui influençait tant la Convention et les Comités ! Surpris, non préparés, ils ont subi plutôt que géré cette situation et ont vaincu !

Un vrai thriller historique qu'aucun écrivain n'aurait pû imaginer !

On frisonne, on s'angoisse, on s'inquiète, on se réjouit, on suit chaque heure de ces moments cruciaux !

Deux petits regrets… le récit s'appuie largement sur un écrit du 20e siècle et se révèle moins détaillée le 10 thermidor…

Dans la postface (très instructive) : un an après (thermidor an III), dans son rapport demandé par la Convention, le député dantoniste Courtois élargit l'attaque à un système de tyrannie (et non pas à un tyran) dirigé par un groupe d'usurpateurs aux ordres de Robespierre et rejette l'idée de co-production (participation du peuple) : pour lui, un seul héros, la Convention !
Ces idées sont dans le sens du vent à l'époque qui assimile le Gouvernement révolutionnaire de l'an II à la "terreur", oublie la mobilisation contre la guerre et les réformes sociales.
Les thermidoriens utilisent le 9 thermidor pour glorifier la Convention qui a arrêté Robespierre donc la "terreur".

Un essai historique brillant, basé sur les archives et les mémoires des interlocuteurs, complètement immersif.

Et bravo pour le travail de traduction !
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critiques presse (1)
LeFigaro
12 avril 2024
Contrairement à la légende, Robespierre n?était pas soutenu par le peuple de Paris.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le commandant de la Garde nationale, Hanriot, fut d'une inconstance notoire, se fait arrêter inutilement par excès d'impétuosité et laissa passer l'occasion de prendre la Convention lorsqu'elle était à sa merci. Le maire Fleuriot et l'agent national Payan, tous deux novices en matière d'insurrection, furent complètement dépassés par la situation. Leur piètres choix tactiques et leurs erreurs d'organisation sont trop nombreuses...
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La formidable main de fer du Comité se glissait à l'occasion dans un gant de velours. Le gouvernement privilégia ainsi des politiques socialement et économiquement progressistes, destinées à attacher à la cause de la République à la fois les sans-culottes parisiens et les classes populaires du pays.
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Le gouvernement révolutionnaire ne se remit jamais du choc du 9 thermidor. En ce sens, la journée mérite de conserver son rôle de moment clef de l'histoire de la Révolution. Mais en définitive, la "Terreur" ne fut renversée que par le régime thermidorien qui inventa l'expression. En écrasant ce qu'ils appelaient la "Terreur", les thermidoriens réduisirent à néant l'essentiel des promesses démocratiques et des politiques sociales et économiques progressistes qui avaient été la marque du gouvernement révolutionnaire jusqu'au 9 thermidor.
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La journée du 9 thermidor montra que l'opinion publique, sous le gouvernement révolutionnaire, n'était pas morte et enterrée.

L'observation "de près" révèle que, malgré la répression contre les institutions sans-culottes, les Parisiens faisaient un libre usage des armes du faible développées avant 1789 et qui leur étaient encore accessibles. Ils opposèrent une résistance obstinée aux mesures limitant la liberté d'expression et restèrent fidèle à leur héritage frondeur...
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Ce qui s'est passé le 9 thermidor ne fut pas un mouvement pour renverser le gouvernement, mais pour le défendre contre de supposés conspirateurs. C'est seulement avec le passage du temps que l'histoire serait réécrite de manière à faire croire qu'il s'agissait d'une attaque contre un homme et contre le système de gouvernement qu'il était prétendu diriger.
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