Je remercie beaucoup les éditions Les belles lettres et Babelio pour l'envoi de cet ouvrage instructif.
L'auteur, historien, spécialiste du sujet, écrit un deuxième livre sur le dernier grand maître de l'ordre des Templiers, disparu sur le bûcher en mars 1314.
Il s'agit d'un récit historique s'approchant de la fiction, un roman choral établi à partir des documents assez rares retrouvés par
Philippe Josserand. Il revient sur ses sources à la fin du recueil.
Il déconstruit aussi les idées reçues au sujet de Jacques de Molay, en particulier sur sa mort, seule à être vraiment commentée depuis lors (la prétendue malédiction qu'il aurait prononcée à l'encontre des puissants qui l'ont condamné, à savoir le roi de France Philippe le Bel, le chevalier Guillaume de Nangis et le pape Clément V).
Sept chapitres font référence aux liens tissés entre cet illustre dignitaire templier et différentes personnes, qu'ils ou elle se soient connues en chair et en os ou qu'ils en aient relaté la vie dans les siècles suivants. Ainsi, prennent tout à tour la plume ou la parole, son valet italien, un de ses compagnons et amis, son principal collaborateur, sa belle-mère qui l'a élevé, le dramaturge qui lui a consacré une pièce au siècle du romantisme, un historien contemporain ami de l'auteur qui lui-même clôt le dernier des sept chapitres.
En guise de conclusion, l'essai compare histoire et roman, l'une s'appuyant sur l'autre pour mieux expliquer.
L'auteur, ayant compris qui était ce haut dignitaire grâce à son ami
Alain Demurger, devient le plus ardent défenseur de cet homme, juge-t-il, volontaire, conscient de son statut, à la foi profonde, gardien de son ordre à jamais.